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BELOE nies; 1795, 3 vol.; - Translation of the ara- { bian Nights; entertainments, from the french, 4 vol.; Anecdotes of Literature and searce books; 1806-1812, 6 vol.; · Brief memoirs of the the leaders of the french revolution; Sexagenarian, or Memoirs of a literary life. Rose, New Biographical Gentleman's Magazine. Dictionary.

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*BELOMO OU BELUOMO (Ange), théologien Italien, vivait à Rocca-Contrada vers 1625. On a de lui: Theorica justitiæ aphorismis comprobata; Firmi, 1625, in-12.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BELON (....), médecin anglais, vivait vers la fin du dix-septième siècle. On a de lui: A new mistery in physick, discovered by curing of fevers and aques by quinquina, or jesuites powder, translated from the french, with additions; Londres, 1681, in-12.

Carrère, Bibliothèque de la Médecine.

BELON (Pierre), célèbre naturaliste français, naquit vers 1517 au hameau de la Soulletière, dépendant du bourg d'Oizé (Sarthe) (1), et mourut en avril 1564 (2). Il se livra de bonne heure à son goût pour l'histoire naturelle, sous la protection de René du Bellay, évêque du Mans (Voy. ce nom). Il étudia la médecine à Paris, où il se lia avec Ronsard, le comte d'Arsinois, et avec ce qu'on appelait alors la jeune école française. Après avoir été reçu docteur, il se mit à parcourir l'Allemagne avec le célèbre botaniste Valerius Cordus, dont il avait suivi les leçons à l'université de Wittenberg, d'où Luther venait de lancer ses fameuses thèses. Au retour de son voyage, Belon fut arrêté sous les murs de Thionville, dans le duché de Luxembourg, qui était occupé par les Espagnols. Emprisonné probablement comme partisan suspect des doctrines nouvelles qui devaient bientôt engendrer ces longues guerres de religion, il fut tiré du cachot par un admirateur de Ronsard, un gentilhomme nommé Dehamme, qui lui prêta la somme réclamée comme prix de sa rançon (3). Rendu à la liberté, Belon revint à Paris, et s'y plaça sous le patronage des cardinaux de Tournon et de Lorraine, et sous celui de Guillaume Duprat, évêque de Clermont. Le cardinal de Tournon surtout, protecteur éclairé des sciences et des lettres, eut à cœur d'être le Mécène du jeune savant; il lui donna un logement à l'abbaye de Saint-Germain, lui procura tous les moyens de se perfectionner dans les sciences naturelles; et s'il ne lui a pas inspiré

(1) C'est Belon lui-même qui nous apprend le lieu de sa naissance, à l'occasion d'une plante (cistus ladanum) qu'il avait observée dans l'ile de Crète. « Il y a, dit-il, une espèce de ce cistus, croissant sauvage par les landes de Oise au pays du Maine, et principalement joignant le bourg de Foule-Tourte, près de la Soulletière (qui est le lieu de nostre naissance), correspondant en toutes marques à celui de Grèce.» (Les Observations de plusieurs singularitez, liv. I, chap. 7).

(2) Savérien (Hist. des Naturalistes, t. VIII, p. 58) fait naître Belon en 1530 (ce qui est évidemment une erreur), et le fait mourir à quarante-sept ans.

(3) Haureau, Hist. litt. du Maine, t. III, p. 253.

BELON

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l'idée de son grand voyage en Orient, il en fournit au moins généreusement les frais.

Ce qui engagea Belon à entreprendre sa pérégrination, ce fut le désir de voir de près les plantes et les substances médicamenteuses dont il avait lu l'histoire dans les livres. «< Après qu'eustes cogneu, dit-il en s'adressant au cardinal de Tournon, le desir que j'avoye de parvenir à l'intelligence des choses concernantes la matiere des medicaments et des plantes, laquelle je ne pouvoye bonnement acquerir, sinon par vne loingtaine peregrination, il vous pleut me commander les aller voir és regions loingtaines, et les chercher jusques aux lieux de leurs naissances, chose que je n'eusse peu n'y osé entreprendre sans vostre aide (1).

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Ce voyage en Orient, qui ne devait d'abord avoir pour but que l'étude des drogues, devint, par ses résultats, une véritable expédition scientifique. Et si aujourd'hui un voyage en Orient n'est qu'une promenade, c'était au seizième siècle une entreprise hardie, périlleuse, digne d'inspirer la verve de Ronsard. Voici comment en parle ce poëte dans son panégyrique en vers:

Combien Belon, au prix de luy,
Doit avoir en France aujourd'huy
D'honneur, de faveur et de gloire,
Qui a veu ce grand univers

Et de longueur et de travers,

Et la gent blanche et la gent noire (2)!

Belon partit de France en 1546, et y fut de retour en 1549. Il visita successivement la Grèce, l'île de Crète, Constantinople, l'île de Lemnos, l'île de Thasos, le mont Athos, la Thrace, la Macédoine, l'Asie Mineure, les îles de Chio, de Mételin, de Samos, de Rhodes. Là il s'embarqua pour Alexandrie, vit le Caire, parcourut la bass Égypte; de là il entra en Palestine, en passant par l'isthme de Suez et le mont Sinaï. Il visita Jérusalem, le mont Liban, Alep, Damas, Antioche, Tarsus, et revint à Constantinople par l'Anatolie. A Rome il rencontra son généreux pro tecteur le cardinal de Tournon, qui siégeait alors au conclave convoqué depuis la mort du pape Paul III. Il y rencontra aussi deux zoologistes célèbres, Rondelet et Salviani, qui se communiquaient réciproquement leurs travaux. L'intrépide voyageur fit plus qu'il n'avait promis : non-seulement il enrichit l'histoire naturelle d'un grand nombre d'observations entièrement neuves, mais il fit encore connaître les ruines, les antiquités et l'état religieux et moral des contrées qu'il avait parcourues. Belon consigna les résultats de son voyage dans un ouvrage fort remarquable, intitulé les Observations de plusieurs singularitez et choses memorables, trouvées en Grèce, Asie, Judée, Égypte, Arabie el autres pays estranges, rédigées en trois livres; Paris (G. Cavellat), 1553, in-4°, avec d'excellentes gravures sur bois, intercalées dans le

(1) Épître dédicatoire à François, cardinal de Tournon en tête des Observations de plusieurs singularités, e (2) OEuvres de Ronsard, p. 564, édit. 1623, in-fol.

texte (1) (le privilége, au nom de G. Corrozet, | est à la date du 15 mars 1552). Cet ouvrage, que les naturalistes peuvent encore aujourd'hui consulter avec fruit, a été réimprimé à Paris, 1554, 1555, 1558, in-4° (2); et à Anvers (Plantin), 1555, in-8°. Il a été traduit en latin par de L'Écluse, Anvers, 1589, in-12, et dans les œuvres de ce célèbre botaniste, Anvers, 1605, in-fol. On en trouve une traduction allemande dans le recueil de Paulus (Sammlung der merckwürdigsten Reisen in den Orient).

Peu de temps après son retour en France, Belon reçut une pension de deux cents écus sur la cassette du roi Henri II, et il se compte luimême parmi les escholiers, c'est-à-dire pensionnaires du garde des sceaux François Ollivier. Il fut aussi en grande faveur auprès de Charles IX, qui lui donna un logement au château de Madrid ou Maldric, somptueux édifice que François Ier avait fait construire dans le bois de Boulogne, sur le plan du palais des rois d'Espagne. C'est en revenant de Paris, où il avait été rendre visite à son ami Jacques du Breuil, et traversant vers le soir le bois de Boulogne, qu'il fut assassiné par une main inconnue. On n'a jamais eu d'autres détails sur la mort de ce grand naturaliste, qui ne paraissait pas avoir d'ennemis (3).

Outre l'ouvrage déjà mentionné, on a de Belon: Histoire naturelle des estranges poissons marins, avec la vraie peinture et description du daulphin et de plusieurs autres de son espèce; Paris (R. Chaudière), 1551, in-4°, volume très-mince, avec des fig. sur bois représentant, entre autres, l'esturgeon, le thon, le malarmat. On y trouve une description exacte du dauphin et la première figure de l'hippopotame; l'auteur l'avait copiée sur la plinthe de la statue du Nil, conservée au Musée du Louvre; aquatilibus libri duo, cum iconibus ad vivam ipsorum effigiem quoad fieri potuit; Paris (Ch. Estienne), 1553, in-8° oblong, avec fig.; réimprimé à Zurich, 1558, in-fol., et à Francfort, avec le livre Iv de l'Historia Animalium de Conrad Gessner; traduit en français,

De

(1) Parmi ces gravures, on remarque celles du bouquetin, du mouton de Crète, du tragélaphe, de l'ichneumon, du mérops ou guêpier, du crocodile du Nil, de plusieurs serpents, et d'un assez grand nombre de plantes. Quant au scare ou scaurus, dont Belon a donné également la gravure, les caractères de ce poisson n'ont pu être retrouvés. Les anciens lui attribuaient la faculté de ruminer; Ovide en parle dans ces vers :

At contra herbosa pisces laxantur arena,
Ut scaurus, epastas solus qui ruminat escas.

(2) Les éditions de 1554 et 1555, indiquées par Nicéron et David Clément (Bibl. curieuse), ont été révoquées en doute par l'abbé de Saint-Léger dans ses notes manuscrites sur la Bibl. franç. de la Croix du Maine (exemplaire de la Bibl. imp.). Le scrupuleux abbé pense que les éditeurs n'ont fait que changer le titre et la date de l'édit. de 1553.

(3) D'après Hazon (Notice des hommes les plus célèbres de la Faculté de médecine de Paris, p. 61), Belon avait été surpris dans une herborisation trop attardée, et assassiné par des voleurs, dont le bois de Boulogne était alors rempli.

Paris, 1555 (1): on y trouve la description de quelques espèces de poissons très-rares de la Méditerranée, et qui telle que la gymnote, n'ont été bien déterminées que dans ces derniers temps; - De arboribus coniferis, resiniferis, aliisque nonnullis sempiterna fronde virentibus; Paris (G. Cavellat), 1553, in-4°, avec fig. C'est une histoire assez exacte des conifères (pin, sapin, mélèze, cyprès, cèdre, etc.) qui forment les forêts de bois résineux; De admirabili operum antiquorum et rerum suspiciendarum præstantia; Paris (G. Cavellat), 1553; ouvrage fort curieux, composé de trois livres dont chacun a un titre spécial : celui que nous venons de donner est le titre du 1er livre; le 2o est intitulé De medicato funere, seu cadavere condito, et lugubri defunctorum ejulatione; le 3o a pour titre : De medicamentis nonnullis, servandi cadaveris vim obtinentibus: cet ouvrage a été réimprimé dans le t. VIII des Antiq. Gr. de Gronovius; l'auteur y traite des monuments funéraires des anciens, des usages observés dans les sépultures, et des substances employées à la conservation des cadavres; l'Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs pourtraicts retirez du naturel, escripte en sept livres ; Paris (Q. Corrozet), 1555, in-fol., avec fig. (2): cet ouvrage, qui renferme des détails curieux sur la chasse aux oiseaux, est souvent cité par Buffon; c'est le traité d'ornithologie le plus important du seizième siècle; Pourtraicts d'oyseaux, animaux, serpens, herbes, arbres, hommes et femmes d'Arabie et d'Égypte; Paris, 1557 et 1618, in-4° : c'est un abrégé du précédent, avec quelques légères additions; selon M. Hauréau, ce ne serait pas l'œuvre de Belon, mais d'un de ses éditeurs (3); les Remonstrances sur le default du labour et culture des plantes, et de la connoissance d'icelles, contenant la manière d'affranchir et apprivoiser les arbres sauvages; Paris, 1558, in-8°. C'est le dernier et peut-être le plus intéressant des ouvrages de Belon : l'auteur y donne la liste des arbres exotiques qu'il serait utile d'introduire en France, et il invite le collége des médecins de Paris à fonder un établissement pour l'acclimatation des plantes étrangères. Le cardinal de Lorraine recommanda le plan de Belon (qui avait été déjà en partie réalisé par l'évêque du Mans, René du Bellay dans ses jardins de

(1) Il y a trois éditions différentes de cette traduction, et toutes les trois de la même année, et offrant entre elles des différences notables. Elles ont pour titre : 1re, la Nature et diversité des poissons, avec leurs pourtraicts représentez au plus près du naturel, en 2 livres; Paris (Charles Estienne), 1555, in-8°, oblong.; 2o, De la nature et diversité des poissons, avec leurs descriptions et naïfs pourtraicts, en 7 livres; ibid., 1555, in-fol.; 3o, l'Histoire des poissons, traitant de leur nature et proprietez, avec les pourtraicts d'iceux; ibid., 1555, in-4° (en français et en latin).

(2) C'est la dédicace de ce livre qui nous apprend que Belon était au nombre des escholiers de Henri II. (3) Hist. litt. du Maine, t. III, p. 2,62.

Tourvoye) à Henri II : malheureusement le mauvais état des finances ne permit pas alors de le mettre à exécution (1).

Belon travaillait à une traduction de Dioscoride et de Théophraste, quand il tomba victime d'un assassin. On ignore ce que ses manuscrits sont devenus. L'accusation de plagiat, qu'on n'intenta au grand naturaliste qu'après sa mort, et dont Scévole de Sainte-Marthe (dans l'éloge de Pierre-Gilles d'Albi) et de Thou (Hist. Univ., liv. XVI) s'étaient rendus les organes, n'est qu'une calomnie, que Thomasius, Corneille Tollius et d'autres ont eu tort de répéter. En effet, la partie intéressée vivait encore (Pierre Gilles ne mourut à Rome qu'en 1555) à l'époque où Belon avait déjà mis au jour la plupart de ses ouvrages. F. H.

Nicéron, Mémoires, t. XXIV, p. 36. - Cbaufepié, Nouveau Dictionnaire historique. · Van der Linden, De Scriptor. med. -Saverion, Hist. des Naturalistes, t. VIII. G. Cuvier, Histoire des Scienc. nat., L. II, p. 65. - M. Hauréau, Hist. litt. du Maine, t. III, p. 252-266. BELOSELSKY. Voy. BELOWSelsky-BelozerKI. BELOT (Octavie GUICHARD, dame), femme de lettres, née à Paris le 3 mars 1719, morte à Chaillot le 22 décembre 1804. Elle avait épousé (1738) un avocat au parlement, qui ne lui laissa en mourant (1757) qu'une rente de 60 livres; elle vendit sa rente pour 1,200 livres, qu'elle employa à se créer des ressources par des traductions d'anglais. Elle épousa en secondes noces (1765) le président Durey de Meynières, mort à Chaillot en 1785. Mme Belot suivit avec succès la carrière des lettres, eut entre autres pour protecteur le fermier général de La Popelinière, et reçut une pension de quinze cents livres sur la cassette du roi. On a d'elle : Réflexions d'une provinciale sur le discours de J.-J. Rousseau touchant l'égalité des conditions, 1757; — Observations sur la noblesse et le tiers état, 1758, in-12; · Mélanges de Littérature anglaise, 6 vol. in-12, 1759;-plusieurs bonnes traductions de l'anglais, telles que : Histoire de la maison de Plantagenet; Histoire de la maison de Tudor, de Hume, 6 vol.; Histoire de la maison de Stuart, 1776, 6 vol. in-12.

Les Trois Siècles literaires. - Le Bas, Dictionnaire encyclopedique de la France.

BELOT (Jean), né à Blois à la fin du seizième sit 'cle, avocat au conseil privé du roi Louis XIII, s'est fait connaître par son Apologie de la langue lati, ne (Paris, 1637, petit in-8° de 60 pages), qui lui at tira de nombreuses plaisanteries. Ménage, dans la Requête des Dictionnaires, dit que la langue latine était pour jamais perdue,

Si le bel avo cat Belot,

Du barreau le plus grand falot, N'en eût pris en main la défense, Et protégé son innocence:

(1) C'est par erreur qu'on a attribué à notre P. Belon, d'après Van der Linden, deux volumes de Consilia medicinalia, et des Ouvres de chiromancie, dùs à Jean Belot (Foy. M. Hapréau, Hist. litt, du Maine, t. III, p. 264).

En quoi, certes, et sa bonté
Et son zèle et sa charité
Se firent d'autant plus paroître

Qu'il n'a l'honneur de la connoître. Pellisson, Histoire de l'Académie Française.

BELOT (Jean), philosophe hermétique, né à la fin du seizième siècle, était curé de Mil-Monts Dès sa jeunesse, il se nourrit de la lecture de Raymond Lulle et d'Agrippa de Nettesheim, et se livra avec passion à l'étude des sciences occultes. On de lui: l'Œuvre des œuvres, ou le plus parfait des sciences stéganographiques, paulines, armadelles et lullistes; Paris, 1623; Rouen, 1640, in-8° : l'auteur cherche à établir qu'à l'aide de quelques oraisons composées de mots magiques, on pourrait apprendre toutes les sciences; Instruction familière pour apprendre les sciences de chiromancie et phisiognomonie; Paris, 1619, 1654, in-8°. Les œuvres de Belot ont été recueillies en un volume, et publiées sous le titre : Œuvres de J. Belot, contenant la chyromancic, physionomie, l'Art de la mémoire de Raymond Lulle, etc.; Rouen, 1647; Lyon, 1654; Liége, 1704, in-12.

Histoire de l'Académie Française, de l'Academie des Sciences, de l'Académie des Inscriptions.

BELOT (Michel), biographe français, vivait à Blois vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui Vie de Guill. Ribur; Vie du cardinal Sadolet. Ces deux biographies se trouvent dans les Lettres et mémoires de Guill. Ribur; Blois, 1666, in-fol.

Lelong, Bibliothèque historique de la France.

BELOW (Bernard), médecin et naturaliste suédois, natif de Rostock, vivait vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui quelques observations insérées dans les Mémoires de l'Académie des Curieux de la nature.

Biographie médicale.

*BELOW (Charles-Frédéric), médecin suédois, fils du précédent, né à Stockholm le 10 octobre 1673. On a de lui: Disputatio de digitis manus dextræ in quadam fœminæ per conquassationem nodositate, spina ventosa et atheromate monstrosis; Rostock, 1698, in-4° ; Disputatio de caduco muliebri, vulgo; Rostock, 1699, in-4° : c'est un mémoire sur le prolapsus de la matrice.

Biographie medicale.

BELOW (Jacques-Frédéric), médecin et naturaliste suédois, frère du précédent, né à Stockholm en 1669, mort en 1716, fut successivement professeur de médecine à Upsal et à Lund (et non à Dorpat). En 1705, Charles XII l'appela en Saxe pour le faire médecin de son armée. Fait prisonnier à la bataille de Pultawa, Below fut conduit à Moscou, où il pratiqua la médecine. On a de lui des opuscules académiques, dont les principaux sont: Dissertatio de vermibus intestinorum; Utrecht, 1691, in-4°; - Diss. de natura, arte et remediis in morborum cura necessariis; Upsal, 1995, in-8°; — Diss. de ve

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getalibus in genere; Lund, 1700, in-4°; Diss. de respiratione humana; ibid., 1700, in-4o; - Diss. de odoratu; ibid., 1703, in-4°; - Diss. de generatione animalium æquivoca; ibid., 1706, in-4°; Diss. de Barometro Torricelliano; ibid., 1705, in-4°; - Diss. de transpiratione insensibili. Biographie médicale.

BELOWSELSKY-BELOZERKI ( Alexandre, prince), littérateur russe, né en 1757 à SaintPétersbourg, mort le 26 décembre 1809, fut ambassadeur de l'impératrice Catherine II à la cour de Turin. Rappelé par le comte Panin, ministre des affaires étrangères, il cultiva les beaux-arts, et consacra sa fortune à les protéger. On a de lui en français: Epitres aux François, aux Anglois, et aux habitans de la république de Saint-Marin; Cassel, 1784, in-8°; —- Circé, cantate; Dresde, 1787, in-8°; Dianyologie,

ou Tableau philosophique de l'entendement;
Dresde, 1790, in-8°; Londres, 1791, in-8°;
De la musique en Italie; la Haye, 1778, in-8°;
Poésies françoises d'un prince étranger;
Paris, 1789, in-8°.

Quérard, la France littéraire.

*BELPAIRE ( Antoine), savant belge, né à Ostende le 3 février 1789, mort à Anvers le 14 décembre 1839. Élève de l'École polytechnique en 1805, il préféra la carrière universitaire à celle de la guerre, et quitta ensuite l'enseignement pour se livrer à l'étude du droit. Il devint membre de l'Académie de Bruxelles, et fut, à l'époque de sa mort, greffier du tribunal de commerce d'Anvers. On a de lui: Mémoires sur l'examen des changements que la côte d'Anvers à Boulogne a subis, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, depuis la conquête de César jusqu'à nos jours, mémoires couronnés en 1837 par l'Académie de Bruxelles (médaille d'or); — Notice sur la ville et le port d'Ostende, 1833. Belpaire a pris, en outre, une part assidue à la rédaction de la revue publiée sous ce titre : Archives de Droit et de Législation. G. J.

Annuaire de l'Academie royale des sciences de Bruxelles, 1839-1840. Notice de M. Quetelet.

*BELPIERI (Marc-Antoine), astronome et poëte italien, natif de Crémone, vivait dans la dernière moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Vatiastro sofomantico sopra l'anno; 1677, Crémone, in-12.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

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BELPRATO (Jean-Vincent), littérateur italien, vivait à Averse vers le milieu du seizième siècle. Ses principaux ouvrages sont : Libro di Messala Corvino ad Ottav. Augusto della progenie sua, tradotto; Florence, 1549, in-8°; PIstoria de' Romani di Sesto Ruffo, tradotta; Florence, 1550, in-8°; l'Assioco ovvero dialogo del dispregio della morte, di Platone, tradotto; Florence, 1650, in-8°;- Solino, delle cose maravigliose del mondo, tradotto; Venise, 1557, in-8°; — la Veronica o del soneto, dialogo; Gênes, 1589, in-4°.

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BELSHAM (Guillaume), historien et publiciste anglais, né en 1753, mort le 17 novembre 1827. Il professait en politique le constitutionalisme et le whigisme pur. Ses principaux ouvrages sont : Political, historical and litterary Essays; 1789, 2 vol.; Memoirs of the Kings of Great-Britain of the House of Brunswick-Luneburg; 1793, 2 vol.; Memoirs of the reign of George III; 1795, 4 vol.; — History of Great-Britain, from the revolution to the accession of the House of Hanover; 1798, 2 vol.

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BELSUNCE OU BELZUNCE (maison DE), ancienne et illustre famille de la basse Navarre, dont le chef était autrefois colonel-né des milices du val d'Arberone, et avait le droit, dans les assemblées des états, de précéder l'alcade ou juge royal de la contrée. Le premier membre connu de cette famille est Roger de Belsunce, qui acquit en 1154 la vicomté de Macaïe, dans le pays de Labour. Nous citerons, parmi ses descendants, Guillaume-Arnauld, grand chambellan, et l'un des officiers les plus dévoués de Charles le Mauvais, roi de Navarre; Garci-Arnauld II, qui signa, avec les seigneurs de Grammont et de Luxe, le traité de paix fait en 1384 entre la France et l'Espagne; Jean IV, conseiller de Jeanne de Navarre, mère de Henri IV, et l'un de ceux en qui elle avait le plus de confiance; enfin Jean V, qui jouit d'une grande faveur auprès de Henri IV et de Louis XIII. Le célèbre évêque de Marseille, dont l'article suit, descendait d'une branche de cette maison.

BELSUNCE DE CASTEL-MORON (HenriFrançois-Xavier DE), né au château de la Force en Périgord le 4 décembre 1671, mort à Marseille le 4 juin 1755. Il entra dans l'ordre des Jésuites, devint grand-vicaire d'Agen, puis évêque de Marseille en 1709. Il signala son zèle et sa charité durant la peste qui désola cette ville en 1720 et 1721 son dévouement fit alors l'admiration de toute l'Europe. Millevoye l'a célébré dans un poëme intitulé Belsunce, ou la Peste de Marseille. Tout le monde connaît ces vers de Pope, dans son Essai sur l'homme :

Lorsqu'aux champs de Marseille un air contagieux Portait l'affreuse mort sur ses rapides ailes, Pourquoi, toujours en butte à ses flèches mortelles,

Un prélat, s'exposant pour sauver son troupeau Marche-t-il sur les morts sans descendre au tombeau?

Le roi, pour récompenser Belsunce, le nomma, en 1723, à l'évêché de Laon (duchépairie); mais il refusa cet avancement dans la hiérarchie, pour ne pas abandonner l'église que le sacrifice de sa vie et de ses biens lui avait rendue chère. Il refusa de même, en 1729, l'archevêché de Bordeaux. Il en fut dédommagé par deux riches abbayes, et par le privilége de porter en première instance, à la grand'chambre du parlement de Paris, toutes les causes qui regardaient les bénéfices de son diocèse. Enfin, le pape Clément XII le décora du pallium en 1731. Mais, sur la fin de ses jours, Belsunce, entraîné sans doute par un attachement excessif pour les jésuites, ses anciens confrères, persécuta comme jansénistes les fidèles que son dévouement avait arrachés aux désastres de la contagion. C'est la seule tache que l'on puisse trouver dans la vie, d'ailleurs si glorieuse, de ce vertueux prélat. Il avait publié un grand nombre d'ouvrages. Nous citerons seulement le suivant : l'Antiquité de l'Église de Marseille, et la succession de ses évéques; Marseille, 1747-1751, 3 vol. in-4°.

Paul Barbet, Éloge de Belsunce, Paris, 1821. Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France.

* BELSUNCE (Armand, vicomte DE), général français, parent du précédent, naquit le 6 février 1722, et mourut à Saint-Domingue le 4 août 1764. Il entra au service en 1740. De 1741 à 1743, il fit les campagnes de Bohême; en 1744, il servit en Flandre, et se trouvait à la bataille de Fontenoy en 1745, à celle de Lawfeldt en 1747, et au siége de Maestricht en 1748. Il fut nommé colonel du régiment d'infanterie de son nom en 1749, et le commanda aux camps de Mézières (1753) et de Dunkerque (1756). Blessé à la bataille d'Hastembeck en 1757, il contribua à la prise de plusieurs places de l'électorat de Hanovre, se trouva, l'année suivante, à la bataille de Crevelt, et reçut une grave blessure à celle de Lutzelberg. Nommé brigadier, il marcha au secours du maréchal de Broglie, et fut nommé major général de l'armée en 1759. Après la prise de Gættingen, il fut nommé commandant en second de cette place, commanda ensuite la retraite de Duderstadt, et se distingua dans plusieurs engagements. Il fut alors nommé maréchal de camp, et pourvu,du gouvernement d'Oléron (1761). De retour en France, il reçut en 1762 le commandement des troupes de Saint-Dominfut nommé lieutenant général des armées gue, du roi, puis gouverneur et lieutenant général de l'île de Saint-Domingue. Enfin il obtint, par échange avec celui d'Oléron, le gouvernement des ville et citadelle de Belle-Isle.

De Courcelles, Dictionnaire historique des Généraux français, t. II.

BELSUNCE (. comte DE), célèbre par sa fin tragique en 1790, époque où il était major en second du régiment de Bourbon infanterie, en garnison à Caen. Accusé par trois grenadiers du

régiment d'Artois de leur avoir fait enlever une médaille qu'ils avaient reçue pour services rendus à la patrie, il fut entouré dans son logement par un nombreux rassemblement. Effrayé, il se réfugia à l'hôtel de ville; mais il en fut arraché et massacré sous les yeux de l'autorité, qui ne put le sauver. Marat avait dénoncé dans une de ses feuilles le comte de Belsunce comme un ennemi de la liberté. Prud'homme prétend même << que la mort de Belsunce, amant aimé de mademoiselle d'Armans, plus connue sous le nom de Charlotte Corday, fut le premier motif de la haine de cette fille contre Marat. » Si cette assertion est vraie, l'héroïne des girondins n'aurait frappé Marat qu'en obéissant à un sentiment personnel. Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. · Prud'homme, Traité des Crimes de la Révolution.

* BELTRAFFIO (Jean-Antoine), peintre italien, né à Milan en 1467, mort en 1516, fut élève de L. de Vinci. Quelques-uns de ses tableaux sont à Milan; le plus beau est à Bologne.

Lanzi, Storia pittorica, IV, 163.

BELTRAMELLI (Joseph), littérateur italien, né à Bergame en 1734, mort en 1815, fut envoyé jeune à Bologne, étudia les lettres et les sciences chez les jésuites de cette ville, et acquit des connaissances en peinture. De retour à Bergame, il fit des collections de médailles, de livres rares et de manuscrits précieux. Il visita les principales villes de l'Europe. Ses ouvrages lui avaient occasionné des dépenses considérables; les invasions de l'Italie achevèrent de le ruiner. Il supporta avec courage ces revers de fortune, et mourut professeur d'éloquence au lycée de sa ville natale. On a de lui: Lettere sulle belle arti; Bergame, 1797; - Discorso sulla litteratura, etc.; Bergame, 1803;- Notizj intorno ad un quadro esistente nella capella del palazzo della prefettura in Bergamo; Bergame, 1806; - Elogio del caval. Tiraboschi; Bergame, 1819, in-8°. Beltramelli a aussi laissé des dissertations manuscrites.

Tipaldo, Biog. degli Italiani illustri. - Ginguené, Hist. litt. d'Italie. Le P. Moschini, dans la Biographie universelle ( édit. ital. )

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BELTRAMI (Antoine), peintre italien, né à Crémone en 1724, mort en 1784, fut un des meilleurs élèves de François Boccaccino. On voit à Crémone et dans d'autres lieux beaucoup de tableaux de cet artiste.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BELTRAMI ( Fabrice), littérateur italien, né à Cétone dans l'État de Sienne, vivait au commencement du dix-septième siècle : il fut secrétaire du prince de la Mirandole. On a de lui : Orazione in lode di Montagmana; Vérone, 1598, in-4o; Discorso intorno alle imprese comuni Accademiche; Pérouse, 1612, in-4°. Beltrami a encore laissé plusieurs autres petits ouvrages; on ne sait s'ils ont été imprimés. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BELTRAND (Hermann-Dominique), sculpteur et architecte espagnol, natif de Vittoria, mort

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