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pière, à une ligne et demie de ce bord; Memoria sopra il metodo di estrarre la pietra della vesica orinaria per la via dell' intestino retto; Pise, 1821, in-8°; traduit en français par Blaquière; Paris, 1821, in-8°; - Memoria seconda sopra il metodo di estrarre la pietra della vesica orinaria per la via intestino retto; Pise, 1822, in-8° de 80 p., traduit en français, avec le précédent, par Morin; Genève, 1823, in-8°;-Memoria terza sul taglio rettovesicale del professor Vacca Berlinghieri, e lettera sul medesimo soggetto dei signori Cavarra et Giorgi, professori di chirurgia; Pise, 1823, in-8°. Dans ces différents mémoires, Berlinghieri s'attache à démontrer les avantages de la taille recto-vésicale, et à réfuter les objections que Scarpa lui fit à ce sujet; - Sulla litotomia nei due sessi quarta memoria del professore And. Vacca Berlinghieri; Pise, 1825, in-8°, avec planches; — Trattato degli strignimenti dell' uretra; Memoria sulla rescisione della metà della macella inferiore; Memoria sulla frattura del collo di femore; Sulla tumore lagrimale.

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Biographie médicale. — Tipaldo, Biografia degli Italiani, etc., t. II.

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* BERLINGHIERI (Bonaventura), de Lucques, peintre antérieur au Cimabuë. Au château de Guiglia, près de Modène, on conserve une image de saint François peinte par lui en 1235, ouvrage intéressant pour l'histoire de l'art, mais dans lequel on retrouve toute la barbarie de l'époque. E. B-N. Lanzi, Storia pittorica. — Ticozzi, Dizionario. *BERLINGHIERI (Camillo), dit il Ferraresino, peintre, né à Ferrare en 1605, fut élève de Carlo Bononi, qu'il eût laissé bien loin derrière lui, si une mort prématurée ne l'eût, en 1635, arrêté presque à l'entrée de la carrière. Plusieurs de ses ouvrages existent à Ferrare et à Venise. Il a gravé quelques planches à l'eauforte.

Ticozzi, Dizionario.

BERLINGHIERI (Francesco) (1), poëte et géographe italien, vivait vers le milieu du quinzième siècle. Il est souvent question de lui dans les lettres de Marsilio Ficino. Il a laissé : Geografia di Francesco Berlinghieri Fiorentino, etc., con sue tavole in varj siti e provincie, secondo la Geografia e distenzione delle tavole di Tolomeo, en terza rima; sans date (imprimé probablement vers 1480). Ce livre est rare; l'impression en est belle, mais pleine de fautes. Les cartes dont il est accompagné sont bien gravées pour le temps.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. — Hoffmann, Lexicon universale. Ersch et Gruber, Allgemeine Encyclo

pädie.

-

BERLIOZ (Hector), musicien compositeur, né le 11 décembre 1803 à la Côte-Saint-André

(1) Moréri et Hoffmann l'appellent BERLINGER (Marsil).

NOUV. BIOGR. UNIVERS.-T. V.

(Isère). Son père, qui exerçait la médecine dans le pays, désirait lui voir suivre la même profession. Passionné pour la musique, qu'on lui avait fait apprendre pour son agrément, le jeune Berlioz supplia vainement ses parents de permettre qu'il se livrât exclusivement à la culture d'un art pour lequel il se sentait une vocation. Lorsqu'il eut atteint sa vingtième année, on l'envoya faire ses études médicales à Paris; mais il déserta bientôt les cours de la Faculté et entra au Conservatoire, où il suivit les classes de composition de Lesueur et de Reicha. Peu de temps après il écrivit une messe à quatre voix, avec chœurs et orchestre, qui fut exécutée d'abord à Saint-Roch et ensuite à Saint-Eustache. Nature chaleureuse et indépendante, M. Berlioz suivait le mouvement romantique qui se manifestait alors : une ouverture de Wawerley, une autre ouverture d'un drame intitulé les Francs-Juges, une symphonie fantastique, une ouverture de la Tempête de Shakspeare, marquèrent tour à tour la route nouvelle qu'il se frayait dans le domaine de l'art. En 1830 il obtint le grand prix de composition musicale, et partit pour Rome, où l'appelait son titre de pensionnaire de l'Académie des beaux-arts. Après une absence de dix-huit mois, le désir de suivre le plan qu'il s'était tracé le ramena à Paris. Il fit entendre successivement au Conservatoire une ouverture du Roi Lear, le Retour à la vie, ouvrage faisant suite à la symphonie fantastique, et une symphonie d'Harold composée vers 1833. En 1837, il écrivit pour les obsèques du général Damrémont une messe de Requiem qui produisit l'effet le plus saisissant dans l'église de l'Hôtel des Invalides, où elle fut exécutée le 5 décembre de la même année. A cette dernière production succéda Benvenuto-Cellini, opéra en 2 actes, représenté le 3 septembre 1838. Cet opéra, qui n'a point réussi, souleva une vive polémique, dans laquelle toutes les questions vitales et fondamentales de l'art furent discutées à des points de vue opposés; les passions étaient alors trop animées pour que l'on pût juger sainement du mérite comme des défauts de l'ouvrage; et nous devons dire que, dernièrement, Benvenuto-Cellini a reçu à Weimar l'accueil le plus favorable. M. Berlioz ne tarda pas à se relever de l'échec qu'il venait d'éprouver. Au mois de novembre 1839, il fit exécuter au Conservatoire sa grande symphonie dramatique de Roméo et Juliette, dont il a dédié la partition à Paganini, en témoignage de sa reconnaissance envers l'illustre virtuose qui, après avoir entendu la symphonie d'Harold, avait adressé à l'auteur la lettre la plus flatteuse, en lui faisant présent d'une somme de vingt mille francs. La symphonie de Roméo et Juliette produisit une vive sensation sur l'auditoire : en effet, dans plusieurs morceaux, le compositeur s'est souvent élevé à la hauteur de Beethoven, et semble avoir épuisé toutes les ressources de l'instrumentation moderne. Peu de temps aupa

18

| Napoléon; - les Nuits d'été, six mélodies pour une voix; Réverie et Caprice, romance pour le violon; Ouverture du Carnaval Romain; Traité d'Instrumentation et d'Orchestration modernes. Sara la Baigneuse, ballade pour trois chœurs et orchestre, et pour deux voix avec piano ; · la Captive, rêverie pour contralto ou mezzo-soprano; Fleurs des

ravant, M. Berlioz avait été décoré de la Légion d'honneur. La Symphonie funèbre et triomphale qu'il écrivit en 1840 pour l'inauguration de la colonne de la place de la Bastille, vint encore ajouter à sa réputation. Il a donné une foule de concerts, tant en Allemagne qu'en Russie et en Angleterre. Partisan de ces grandes réunions de musiciens, auxquelles il sait, par son ascendant comme chef d'orchestre, communiquer son enthousiasme, on lui doit l'idée du grand festival donné à Paris, le 1er août 1844, dans la vaste salle des machines de l'exposition de l'industrie, où une armée de 1200 musiciens manoeuvra sous son habile direction : c'est pour cette solennité qu'il a écrit son Hymne à la France. Aux grandes compositions que nous avons citées plus haut, il faut ajouter la Damnation de Faust, légende-symphonie, exécutée, au mois de décembre 1846, dans la salle de l'Opéra-Co-gue en récitatif choral; - Tristia, trois chœurs mique.

On a considéré M. Berlioz comme le chef de l'école musicale romantique; mais, quelle que soit la diversité des opinions émises sur les productions de ce compositeur, on ne peut méconnaitre qu'elles ont un style, un cachet d'individualité qui leur sont propres, et qu'elles tendent à agrandir la sphère de l'art. M. Berlioz possède le merveilleux secret de ces grands effets d'instrumentation qui produisent de si profondes impressions. Souvent il a été l'objet de vives attaques de la part de ceux qui étaient le plus à même d'apprécier le côté saillant de ses ouvrages; il a répondu à ses adversaires en poursuivant son œuvre avec le courage d'un artiste pénétré de sa mission, et l'on doit lui savoir gré d'une persévérance qui, en définitive, l'a placé au premier rang de nos célébrités musicales contemporaines. M. Berlioz est aussi un de nos littérateurs musiciens les plus distingués en 1828, il débuta dans le Correspondant par de remarquables articles sur Beethoven, et a successivement écrit dans la Revue Européenne, dans le Courrier de l'Europe et dans la Gazette musicale. Depuis 1835, il est chargé du feuilleton musical dans le Journal des Débats. Dans son Traité d'Instrumentation et d'Orchestration modernes, publié en 1844, il a résumé avec méthode les idées qu'il avait jetées dans ses écrits; et il y montre avec quelle richesse d'imagination il sait comprendre le langage de chacun de ces instruments auxquels il a prêté luimême des accents tour à tour si gracieux et si terribles. M. Berlioz est aujourd'hui bibliothécaire du Conservatoire de musique.

Voici, d'après le catalogue imprimé en 1852, la liste complète des ouvrages que M. Berlioz a publiés ou qui sont en voie de publication : Ouverture de Wawerley; Irlande, recueil de neuf mélodies pour une ou deux voix et chœur ; Quverture des Francs-Juges; Ouverture du Roi Lear; Messe des morts (Requiem); le 5 Mai, chant sur la mort de

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Landes, cinq mélodies pour une et deux voix, avec choeur;- Épisode de la vie d'un artiste, symphonie fantastique en cinq parties; Retour à la vie, mélologue ou mélange de musique et de discours, avec solos de chant, chœurs et orchestre; Symphonie funèbre et triomphale, en trois parties; Harold en Italie, symphonie en quatre parties, avec alto principal;

Roméo et Juliette, grande symphonie dramatique avec chœurs, solos de chants, et prolo

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avec orchestre, intitulés, le premier, Méditation
religieuse; le second, la Mort d'Ophélie ; et le
troisième, Marche funèbre; Feuillets d'al-
bum, six mélodies pour une ou deux voix, avec
choeurs
s; Vox populi, deux grands chœurs
intitulés la Menace des Francs et l'Hymne à
la France;
Ouverture du Corsaire; Te
Deum, à deux chœurs; Ouverture de Ben-
venuto-Cellini, opéra en deux actes, et neuf
morceaux de chant détachés de cet ouvrage;
la Damnation de Faust, légende-symphonie
en quatre parties ;—la Fuite en Égypte, frag-
ment d'un mystère en style ancien, pour ténor,
solo, choeur, et un petit orchestre. M. Berlioz a
composé en outre les récitatifs du Freyschütz
de Weber, pour la représentation de cet ouvrage
au grand Opéra ; il a aussi instrumenté pour l'or-
chestre l'Invitation à la valse de Weber, la
Marseillaise de Rouget de Lisle, et la Marche
Marocaine de Léopold de Mayer.

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BERMANN (DE), jurisconsulte français, né à Nancy en 1741, mort dans cette ville à un âge peu avancé. Il était avocat à la cour souveraine de Lorraine. On a de lui: Dissertation historique sur l'ancienne chevalerie et la noblesse de Lorraine ; Nancy, 1763, in-8°; et un Mémoire sur la terre et seigneurie de Fénestrange; 1763, Nancy, in-8°. Il obtint, en 1762, le prix des belles-lettres, décerné par l'Académie de Nancy pour un Projet d'un nouveau prix et d'une nouvelle Académie, projet bien digne d'être soumis à une société littéraire fondée par Stanislas le Bienfaisant. Il s'agit d'un prix de vertu le projet a été réalisé par le vénérable

:

Montyon. La couronne fut partagée par la sœur de Bermann. (Voy. l'article suivant.)

BERMANN ( mademoiselle DE ), femme de lettues, sœur du précédent, née à Nancy, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Elle fut attachée fort jeune à la maison de la princesse Adélaïde, fille de Louis XV, et lutta avec son frère pour les palmes académiques. On a d'elle : Est-il plus utile à notre siècle de faire des ouvrages de pure littérature que d'écrire sur la morale ? Nancy, 1761, in-8° ce discours, dans lequel l'orateur se décida en faveur de la morale, remporta le prix d'éloquence à l'Académie de Nancy; les Eaux de Plomerie (Plombières), pièce couronnée par la même société en 1762; Combien les mœurs donnent de lustre aux talents: ce discours remporta le second prix à l'Académie de Besançon.

-

Laporte, Histoire littéraire des Femmes françaises, tome V, pag. 577-533.

BERMUDE OU VEREMONDE 1er, surnommé le Diacre, frère d'Aurelio, roi des Asturies, vivait dans la seconde moitié du huitième siècle. Les grands le tirèrent du cloitre et l'élurent roi en 788, au préjudice d'Alfonse II, fils de Froila. Bermude dissipa les préventions qui existaient contre Alfonse, se mit à la tête de l'armée, marcha contre les Maures, et les vainquit. Il profita de cette circonstance pour faire élire Alfonse à sa place. Celui-ci, reconnaissant, retint Bermude dans son palais, et le respecta toujours comme un roi.

BERMUDE II, fils d'Ordogno, roi de Léon et des Asturies, mort en 999. Il vainquit en 982 son cousin Ramire III, qui lui disputait la couronne. Défait dans une bataille qu'il livra à Almanzor, chef des Maures, il se réfugia dans les Asturies, où il se défendit vaillamment. Le danger commun réunit enfin les chrétiens. Bermude joignit ses forces à celles du roi de Navarre et du comte de Castille, et contribua puissamment à la victoire que les chrétiens remportèrent sur Almanzor, dans les plaines d'Osma, en 998.

BERMUDE 111, fils d'Alfonse V, mort en 1033, succéda à son père en 1027. Voulant arrêter les progrès de Sanche le Grand, roi de Navarre, il s'enfuit en Galice, rassembla des troupes, et marcha à la rencontre de son ennemi. Les deux armées en présence allaient engager le combat, lorsque les évêques, qui étaient à la suite des rois de Léon et de Navarre, les déterminèrent à ne pas verser le sang des chrétiens et à faire un traité. Bermude abandonna une partie de ses Etats à sa sœur, en la mariant à Ferdinand, fils de Sanche, en faveur duquel la Castille fut érigée en royaume. Mais après la mort de Sanche, Bermude, espérant reconquérir ce que la nécessité l'avait forcé de céder, livra bataille aux rois de Castille et de Navarre, sous les murs de Carion, en 1037, et fut tué d'un coup de lance. Avec lui finit la postérité de Pélage et du grand Recarède, roi des Goths.

Moréri, Dictionnaire historique.

BERMUDES (François), jurisconsulte espagnol, natif de Pedraza, né en 1585, mort en 1655, Il était chanoine de Grenade. Il a laissé, entre autres ouvrages: Antiguedad y excelencias de Granada; Madrid, 1608, in-4°; — Historia ecclesiastica de la ciudad y religion catolica de Granada; Grenade, 1638, in-fol.

Antonio, Bibliotheca hispana nova.

BERMUDEZ (Jérôme), auteur tragique espagnol, né vers 1530, mort vers 1589. Il appartenait à l'ordre de Saint-Dominique, et professa la théologie à Salamanque. Il traduisit des Sentences tirées des poëtes grecs, et écrivait le latin aussi facilement que l'espagnol. On a de lui: Nise Lastimosa (Inez l'Infortunée), tragédie; Madrid, 1577. Nise est l'anagramme d'Inès ; c'est une traduction de la tragédie portugaise de Ferreira; Nise laureada (Inès triomphante); Madrid, même année : les deux pièces ont chacune cinq actes; on y voit des chœurs à la manière antique : la première se fait remarquer par de nombreuses beautés; les scènes qui méritent d'être citées sont le chœur sur l'amour, au premier acte; le songe d'Inez, au troisième, et le dialogue entre la princesse et les dames de Coïmbre; toutefois ces deux tragédies n'ont pas eu grande influence sur les progrès du théâtre en Espagne; la Esperodia ou l'Hesperoïda (l'Hesperide), poëme composé d'abord en latin, en l'honneur du duc d'Albe, et traduit en vers blancs espagnols; 1589;

un autre poëme sur le voyage du même duc en Flandre.

Ticknor, History of Spanish Literature, II, 29-32. *BERMUDEZ ou ALFARO (Jean), poëte portugais, vivait dans le commencement du dix-septième siècle. On a de lui: el Narciso, en octavas. Antonio, Bibliotheca hispana nova.

BERMUDEZ (Jodo), voyageur portugais, patriarche d'Éthiopie, né en Galice au seizième siècle, mort en 1575. Il étudia les sciences naturelles, et accompagna vers 1520, en qualité de médecin, le premier ambassadeur que le Portugal eût envoyé en Abyssinie (Voy. ALVARÈS (1)). Après la mort d'Abuna-Marcos, mestre Joam fut choisi par l'empereur d'Abyssinie pour lui succéder comme patriarche. Il ne consentit à occuper ce poste éminent qu'à la condition de faire ratifier sa nomination par la cour de Rome. Il se rendit en conséquence auprès du pape, vint à Lisbonne, et, après avoir séjourné à Goa, rentra de nouveau en Abyssinie, revêtu du titre qui lui avait été dévolu. Il assista aux révolutions qui ensanglantèrent ce pays durant la première moitié du seizième siècle, et fut à même de constater les nombreux exploits de Christovam da Gama. De retour en Portugal vers 1565, après s'être fait un ennemi irréconciliable de l'empereur régnant en Abyssinie, il publia un livre devenu si rare, que La Croze, qui a écrit sa vie,

(1) Bermudez est le personnage que Francisco Alvarez désigne toujours sous le nom de mestre Joam, et qui demeura en Abyssinie lorsque l'ambassadeur Rodrigo de Lima dut retourner en Portugal.

n'avait jamais pu se le procurer, et s'était vu contraint de tirer les documents, dont il devait faire usage, d'une traduction anglaise fort imparfaite, qui l'a induit à commettre de nombreuses erreurs. Le livre original, inconnu à presque tous les bibliographes, porte le titre suivant: Esta he huma breue relação da Embeixada quo patriarcha do Ioão Bermudez trouxe do emperador da Ethiopia, chamado vulgarmente Preste Ioão, etc. Cette précieuse relation, divisée en cinquante-huit chapitres, porte au 80o feuillet, comme souscription: Acabouse de imprimir em Lixboa a XX dias de Iunho, em casa de Francisco Correa, anno de 1565, in-4°. On en conserve un exemplaire dans les Archives nationales de Lisbonne, connues sous le nom da Torre do Tombo.

Barbosa Machado n'a pas connu cet ouvrage, et se tait complétement sur son auteur. Ce qui rend le livre du patriarche infiniment précieux, c'est qu'il embrasse la période durant laquelle ce terrible chef musulman, que l'on désigne sous le nom de Gragne ou le Gaucher, fut sur le point de substituer dans toute l'Abyssinie l'islamisme à la religion chrétienne. On peut dire que les Portugais sauvèrent alors l'Abyssinie de la plus déplorable invasion. M. Lefebvre reproduit dans son bel ouvrage les monuments en ruine, derniers vestiges de l'ancienne puissance portugaise. FERD. DENIS.

Math. Veyssière La Croze, Histoire du Christianisme d'Éthiopie et d'Armenie; la Haye, 1739, in-12. - Samuel Purchas, Pilgrimages, etc., liv. VII, chap., VII. — J.-César de Figanière, Bibliografia historica.

* BERN (Michel), savant allemand, vivait à Wandsbeck, près de Hambourg, dans la première moitié du dix-huitième siècle. Ses principaux ouvrages sont : Alter der Atheisten, der Heyden, und der Christen (Age des athées, des païens et des chrétiens), en trois livres; - Dreyfache Welt der Christen, der Phantasten und der Bezauberten (Triple Monde des chrétiens, des romanesques et des enchantés), en 3 livres; Das Recht der Natur (le Droit de la nature); Cabinet der Pietisten (Cabinet des Piétistes). Moller, Cimbria litterata.

*BERNA, connu aussi sous le nom de Bernard de Sienne, peintre, serait certainement devenu un des maîtres les plus célèbres de l'école siennoise, si une mort prématurée ne l'eût enlevé à la fleur de l'âge. Il fut le premier, selon Vasari, qui chercha l'imitation de la nature dans les animaux qu'il introduisit dans ses ouvrages. Nous n'avons aucun document positif sur l'époque de sa naissance, mais tout porte à croire qu'il vécut environ trentecinq ans. Cette courte carrière fut largement remplie; et, bien que beaucoup de ses ouvrages soient perdus, et ne nous soient connus que par Vasari, il nous en reste un assez grand nombre pour juger de son talent, très-remarquable pour l'époque à laquelle vivait cet artiste. Sans parler des fresques de la chapelle Pietra Mala à Arezzo, et de celles du beau tabernacle gothique de Saint

Jean-de-Latran à Rome, ses immenses travaux dans l'église de San-Gemignano en Toscane suffiraient pour l'immortaliser. Ces fresques occu pent sur la muraille de droite dix arcades feintes, répondant aux arcades de la nef. Chaque arcade contient cinq sujets tirés du Nouveau Testament. Cette œuvre colossale brille en général par le mouvement et l'expression; mais il y a absence totale de la science des proportions et de l'entente du clair-obscur.

Ce fut en exécutant les fresques de San-Gemignano que Berna tomba d'un échafaud, et mourut, au bout de deux jours, des suites de cette chute. La plupart des auteurs placent sa mort vers l'an 1380, mais il nous semble difficile d'admettre cette date; car nous avons lu nous-même sur l'une des fresques de San-Gemignano celle de 1370. Il faudrait supposer que Berna eût consacré au moins dix années à ces peintures, temps évidemment trop long pour des fresques, et qui d'ailleurs n'eût pas laissé dans sa vie le temps nécessaire à l'exécution de tant d'autres travaux dont nous savons qu'il fut auteur. Après sa mort, ses fresques furent achevées par Giovanni d'Asciano, son élève. E. BRETON.

Lanzi, Storia pittorica. - Romagnoli, Cenni storici di Siena. Vasari, Vite.

*BERNA (André), littérateur italien, de l'ordre des Conventuels, natif de Venise, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Ses principaux ouvrages sont : Dialogo del Sangue miracoloso e naturale di J.-C.; Venise, 1620;

Gioseffo Flavio dell' Antichità e guerre Giudaiche, tradotto, etc.; Venise, 1620, in-4°; des poésies et des écrits de circonstance. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BERNABÉ (Félix-Antoine-Marie), dessinateur, peintre et lapidaire italien, élève de F. Bombicci, de J. Fortini, de F. Ginghi et de Hugfort, né à Florence en 1720. Les ouvrages de cet artiste sont très-nombreux et toujours recherchés.

Nagler, Neues Allgem. Künstler-Lexicon.

*BERNABEI (Joseph-Hercule), compositeur italien de l'école romaine, né à Caprarola, mort à Munich en 1690. Il eut pour maître Horace Benevoli, et remplit d'abord les fonctions de maître de chapelle à Saint-Jean-de-Latran depuis 1662 jusqu'en 1667. Il passa de là au service de Saint-Louis-des-Français, et fut appelé en 1762 à succéder, en qualité de maître de chapelle, à Horace Benevoli. Mais, sur l'appel du prince électoral de Bavière, il quitta son emploi pour se rendre à Munich, où il mourut. On a de Bernabei la Conquista del vello d'oro in Colco, opéra représenté en 1674; la Fabrica di Corone, autre opéra représenté dans la même année; il Litigio del cielo e della terra, conciliato dalla felicità di Baviera, 1680;beaucoup d'autres compositions qui n'ont pas été publiées, et notamment un Dixit pour huit voix, avec instruments; Munich, 1678. La mu

sique de ce maître s'éloigna du style pur et sévère de Palestrina.

Son fils Joseph-Hereule (né à Rome en 1659, mort à Munich le 1er mars 1732) se distingua également comme musicien. Il fut maître de chapelle du prince-électeur de Bavière, et composa, entre autres Alvida in Abo, 1678;

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Enea in Italia, 1679;· la Gloria festeggiante, 1688; des messes à quatre voix. Fétis, Biographie universelle.

* BERNABEI ( Pier-Antonio), peintre de l'école de Parme, vivait vers 1550. On ignore quel fut son maître; mais il est évident qu'il fit une étude spéciale des œuvres du Corrége, qu'il prit pour modèle et dont il approcha souvent. Les Prophètes et les Sibylles de Notre-Dame-desAnges, et le Paradis de la coupole de la Madonna del Quartiere, à Parme, le placent au rang des meilleurs peintres à fresque de son époque. Lanzi, Storia pittorica. - Ticozzi, Dizionario.

* BERNABEI (Tommaso), peintre de l'école florentine, florissait en 1540. Issu d'une famille noble et riche, il put travailler à loisir, et à des sujets de son choix; ses œuvres y gagnèrent en perfection, mais aussi elles sont peu nombreuses. Quelques-unes existent à Santa-Maria-del-Calcinajo, église de Cortone, sa patrie; on y reconnaît une imitation heureuse de son maître Luca Signorelli. E. B-N.

Lanzi, Storia pittorica. — Ticozzi, Dizionario. BERNACCHI ( Antoine ), célèbre chanteur italien, né à Bologne vers 1700, mort vers 1750. Élève de Pistocchi, il passa plusieurs années chez cet habile maître, qui l'assujettit à de longs exercices pour assurer le timbre de la voix, l'émission du son, et le phrasé. Dès son début, en 1722, il produisit un effet si extraordinaire, qu'il fut appelé le Roi des chanteurs. Peu de temps après, il entra au service de l'électeur de Bavière, et ensuite à celui de l'empereur. « Ce fut, dit M. Fétis, vers cette époque que ce grand chanteur changea sa manière, et qu'il fit entendre pour la première fois les traits de chant auxquels on donne le nom de roulades, en italien gorgheggi. Ce nouveau style eut un succès prodigieux et entraina tous les chanteurs dans une route nouvelle, malgré les cris des partisans de l'ancienne méthode, qui accusaient Bernacchi de perdre l'art du chant. » J.-J. Rousseau assure même (Dict. de Mus.) que Pistocchi, ayant entendu son ancien élève, s'écria: «< O malheureux que je suis, je t'ai appris à chanter, et tu veux jouer!» Quoi qu'il en soit, le désir de propager sa nouvelle manière engagea Bernacchi à retourner en Italie vers 1736, pour y fonder une école de chant d'où sont sortis Raff, Amadori, Mancini, Guarducci, et beaucoup d'autres virtuoses. Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

* BERNADAU ( Pierre ), écrivain français, né à Bordeaux le 11 août 1762, mort vers 1830. Il suivit la carrière du barreau, et fut avocat au parlement de Bordeaux à l'époque de la révolution. Il consacra ses moments de loisir à l'étude de

l'histoire et des antiquités de sa ville natale. On a de lui: Tableau historique des assemblées de ville; Bordeaux, 1788, in-4°;- Abrégé de l'histoire des assemblées nationales; 1790, in-8°; - le Règne des quatre-vingt-dix électeurs de Bordeaux; 1790, in-8°; Antiquités bordelaises; Bordeaux, 1797, in-8°; · Décisions sur les ventes où il y a lésion; 1797, in-8°; ouvrage réimprimé plusieurs fois ; Annales historiques, civiles, littéraires et statistiques de Bordeaux; Bordeaux, 1807, in-4°.

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BERNAERTS (Jean), en latin Bernartius, jurisconsulte, littérateur et philosophe flamand, né à Malines en 1568, mort le 16 décembre 1601. Il joignit à l'étude des belles-lettres celle de la jurisprudence. Ses connaissances étaient très-variées. On a de lui: la Vie et le Martyre de Marie Stuart, reine d'Écosse (en flamand); Anvers, 588, in-12; Oratio funebris..... D. Joan. Hanchini, secundi Mechliniensium archiepiscopi; Louvain, 1589, in-12; tiones funebres duæ in obitum... D. Mich. 'du Bay (le célèbre Baius); ibid., 1589, in-12; - de Utilitate legendæ historiæ libri II; AnCommenvers, 1589; ibid., 1593, in-8°; tarius in P. Statii Papinii opera, ad veteres codices recensita, édition estimée; ibid., 1595; Genève, 1605 et 1612; Commentarius in P. Papinii Statii sylvas; ibid., 1599, in-12, et ces deux ouvrages réunis, Anvers, 1607, in-12;

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de Lizani oppidi, ab Hollandis occupati, per Mechlinianos et Antverpianos admirabili liberatione commentariolus; Louvain, 1596, in-12; Malines, 1738, in-12 ;-A.-M.-S. Boetii de Consolatione philosophix... Jo. Bernartius recensuit et commentario illustravit ; Anvers, 1607, in-8°. Sweert,

André et Foppens, Bibliotheca Belgica. Athenæ Belgicæ.

* BERNAL (Augustin), théologien espagnol, de l'ordre des Jésuites, né en 1587 à Magallon, en Aragon; mort à Saragosse le 13 septembre 1642. Ses principaux ouvrages sont : Disputatio de divini Verbi Incarnatione; de Sacramentis; - de Philosophia.

Alegambe, Biblioth. Scriptorum Societatis Jesu. - Antonio, Biblioth. hispana nova.

* BERNAL (Béatrix), romancière espagnole, née à Valladolid, vivait dans le milieu du seizième siècle. On a d'elle la Historia de D. Christalian de España, principe de Trapisonda, y del infante Luzescanio, su hermano hijos del emperador Lindedel de Trapisonda. Alcala de Henares, 1586, in-fol.

Antonio, Bibliotheca hispana nova.

*BERNAL (Ferdinand), historien espagnol, natif de Metellino, vivait dans la première moitié du seizième siècle. On a de lui: Floriseo que per otro nombre es umado el cavallero del desierto, el qual por su gran esfuerzo y mu

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