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ploya dans ces fonctions une grande activité, et l'on doit le regarder comme un des chefs les plus habiles de son parti. On lui doit l'émission des assignats royaux. Après la défaite des Vendéens, il se cacha au Mans, et ne se montra qu'après la première pacification. En 1799, il reparut au milieu des insurgés, et commanda une division de l'armée d'Autichamp. Il fit sa soumission en 1801, et fut amnistié. En 1812, il obtint une place dans l'administration de l'armée de Russie. Il fut fait prisonnier dans la retraite, et ne revint en France qu'à la première restauration. Pendant les Cent-Jours il rejoignit l'armée vendéenne, et remplit encore les fonctions d'intendant général. A la seconde restauration il fut fait maréchal de camp. On a de lui un écrit intitulé Essai sur la Vendée, envisagée dans son agriculture, son industrie, son commerce, etc.; Paris, 1816, brochure in-4° (16 pages). Son frère (Jean VALOT DE), né aux environs de Loudun, servit dans l'armée vendéenne en qualité d'aide de camp de Lescure, et fut ensuite mis à la tête d'une division. Il fut pris à la déroute du Mans, traduit devant la commission militaire d'Angers, et condamné à mort le 12 janvier 1794.

De Courcelles, Dictionnaire des Généraux français. - Le Bas, Dict. encyclopéd. de la France.

BEAUXALMIS ou BEAULXAMIS (Thomas), théologien de l'ordre des Carmes, né à Melun en 1524, mort à Paris le 1er mai 1589. Il fut curé de Saint-Paul à Paris, et destitué pour avoir refusé d'y enterrer Maugiron et d'autres mignons de Henri III. On a de lui des Commentaires sur l'harmonie évangélique; Paris, 1650, 3 vol. in-fol.; ·Histoire des sectes qui ont oppugné le saint sacrement de l'Eucharistie; Paris, 1570, in-4°, et 1571, in-8°; la Marmite renversée et fondue, etc.; Paris, 1572, in-8°; Remontrances au peuple françois, qu'il n'est pas permis à aucun sujet, sous quelque prétexte que ce soit, de rebeller ni prendre les armes contre son prince et roi; Paris, 1585, in-8° : l'auteur y attaque vivement la Ligue;

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· Oraison funèbre de Charles de Gondy, seigneur de la Tour, maître général des galères; Paris, 1574, in-4°.

Lelong, Bibliothèque historique de la France. - Moréri, Dictionnaire historique.

BEAUZÉE ( Nicolas), membre de l'Académie française, né le 9 mai 1717 à Verdun, mort à Paris le 23 janvier 1789. Après s'être occupé, dès son jeune âge, des sciences exactes pendant plusieurs années, il se livra entièrement à la connaissance des langues anciennes et modernes. Il s'appliqua surtout avec ardeur à l'étude de la grammaire; et les formes agréables dont il sut parer une science aussi abstraite, les principes clairs et méthodiques auxquels il l'a assujettie, n'ont pas peu contribué au perfectionnement de la langue française. C'est de lui que le chevalier de Boufflers disait : « Il se fit remarquer, dans

NOUV. BIOGR. UNIVERS. T. V.

tous ses écrits, par une grande rectitude de jugement, et par la finesse d'une conception rare. >> Le grand Frédéric fit à Beauzée la proposition de venir à Berlin se fixer auprès de lui; mais son amour de la patrie et son désintéressement l'emportérent sur des avantages considérables, et il aima mieux vivre tranquille au sein de sa famille. Beauzée succéda au savant Dumarsais dans la rédaction des morceaux de grammaire qui devaient être insérés dans l'Encyclopédie. Dumarsais n'avait encore composé que les articles A, B, C, lorsque la mort vint le surprendre au commencement de son travail, en 1756. Beauzée s'est particulièrement attaché, dans les autres lettres, à imiter les locutions et à suivre la marche de Dumarsais. Ces articles, joints à ceux de Marmontel, ont été publiées à part sous ce titre : Dictionnaire de grammaire et de littérature; Liége, 1789, 3 vol. in-4°. Les autres productions de Beauzée sont: Grammaire générale, ou Exposition raisonnée des éléments nécessaires pour servir à l'étude de toutes les langues; Paris, 1767, 2 vol. in-8°, réimprimés en 1819, Paris (Delalain), 2 vol in-8° : ouvrage dont l'abbé Barthélemy fait le plus grand éloge, et pour lequel Marie-Thérèse, impératrice d'Autriche, fit offrir à l'auteur une médaille d'or à titre de récompense; vers le même temps, il fut nommé professeur de grammaire à l'École royale militaire de Paris; les Synonymes de l'abbé Girard, édition qui fut augmentée des Synonymes de Duclos, de Diderot, de d'Alembert et de Beauzée ; Paris, 1780, 2 vol. in-12; - la traduction française des Œuvres de Salluste; Paris, 1770, in-12: ouvrage dans lequel Beauzée s'est appliqué à rendre trop fidèlement les pensées de l'auteur latin, au détriment de la diction et du style, et dont la lecture eût été supportable sans la bizarrerie de l'orthographe qu'il voulut introduire dans la langue française; l'Histoire d'Alexandre le Grand, traduite de Quinte-Curce; Paris, 1789, 2 vol. in-12; position abrégée des preuves historiques de la religion; Paris, 1747, in-12; ibid., 1825, in-12;

l'Ex

une traduction de l'Imitation de JésusChrist; Paris, 1788, in-12, souvent réimprimée;

une édition très-augmentée du Dictionnaire des Synonymes, du P. de Livoy; 1778, in-8°; la publication de l'Optique de Newton, traduite par Maret, 1787, 2 vol. in-8°. [Enc. des g. du m., avec addit. ]

Le Bas, Dictionnaire encycloped. de la France.

BEAVER OU BEVER (Jean), appelé aussi BIEVER, et en latin Fiber, Fiberius, Castor et Castorius, moine bénédictin de l'abbaye de Westminster, vivait vers le commencement du quatorzième siècle. On a de lui : Chronique des affaires d'Angleterre, depuis Brutus jusqu'à son temps; de Rebus cœnobii Westmonasteriensis. Ces deux ouvrages, souvent cités par les historiens anglais, sont encore inédits. Mabillon, Script, ord. Saneți Benedicti.

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BEAVER (Philippe ), navigateur anglais, né le 28 février 1760, mort le 5 avril 1813. A l'âge de dix-sept ans, il entra dans la marine royale, et servit d'abord pendant les guerres de l'indépendance américaine. Après la paix, il se trouva sans emploi, et sans perspective de pouvoir en obtenir de longtemps. Ardent, impatient du repos, il conçut alors plusieurs projets, et s'arrêta enfin à celui de fonder une colonie en Afrique, ayant pour but non le commerce, mais la culture de la terre par des mains libres, civiliser les nè gres, introduire parmi eux la religion, les arts et les mœurs de l'Europe. Ce fut un livre français qui détermina Beaver sur le lieu qu'il choisit pour y établir sa colonie. Il avait lu dans le père Labat la description que de Bruy a donnée de l'île Boulama, dans l'archipel des Bisagos, sur la côte orientale de l'Afrique; et il jugea que cette île était l'endroit le plus convenable à l'exécution de son projet. Il en parla à plusieurs personnes, et notamment à quelques officiers et lieutenants de marine comme lui réformés. Ils partagèrent ses idées un acte d'association fut formé; des souscripteurs se présentèrent. Le plan fut soumis au ministre Pitt, qui lui donna son approbation. Le 13 avril 1792, trois bâtiments partirent de l'île de Wight, portant deux cent soixante-quinze colons blancs, hommes, femmes et enfants. Mais cet essai de colonisation échoua complétement. Dans l'espace de quatre mois, Beaver vit disparaître par la mort plus d'un tiers des colons qui avaient consenti à rester avec lui. Plus de la moitié de ceux qui avaient survécu s'empressèrent de l'abandonner, et de retourner dans leur patrie. Ceux qui restaient, accablés par la fièvre, étaient, pour le très-petit nombre qu'elle épargnait, un sujet d'embarras, d'inquiétude et de découragement. Beaver luimême avait plusieurs fois ressenti les atteintes du cruel fléau qui menaçait d'anéantir jusqu'au dernier de ses compagnons. La vigueur de son tempérament n'avait qu'avec peine lutte contre sa meurtrière influence; et au moment du départ | du vaisseau, ses forces en étaient restées presque anéanties. Il n'hésita pas cependant à persister dans son entreprise; il n'eut aucune idée de s'embarquer et de quitter son île funeste; il aurait eru se rendre criminel d'une lâche désertion, et trahir son mandat. Il espérait que l'arrivée du navire Hankey en Angleterre déterminerait les souscripteurs à envoyer de nouveaux secours en hommes et en argent. Se confiant dans l'énergie de son caractère, il se flattait de mettre à profit tous les travaux qu'il avait achevés; et, pour prix de ses souffrances, il voyait déjà sa colonie un jour riche par l'agriculture et le commerce, le sol africain défriché par des mains libres, et l'esclavage anéanti par le seul moyen efficace qui pouvait y mettre un terme. Il avait planté plusieurs fruits et légumes d'Europe; quelques-uns avaient prospéré, et toutes les constructions nécessaires à la sûreté et au

bien-être des colons touchaient à leur fin. Le jour même du départ du vaisseau pour l'Angleterre, il réunit les colons, et, faisant un effort pour recueillir ses forces languissantes, il leur exposa les difficultés dont ils avaient triomphé, celles qu'il leur restait à vaincre, et les motifs d'espérance qu'ils pouvaient raisonnablement concevoir; par là il ranima un peu leur courage abattu, et ordonna la continuation des travaux. Il s'était procuré six groumettes ou esclaves nègres, loués par leur maître pour aider ses travailleurs. Il ne se contentait pas de tout prévoir et de tout ordonner, de veiller à tout; il donnait lui-même l'exemple de tous les genres de travaux, et exécutait de préférence les plus difficiles et les plus pénibles. Beaver vit qu'il fallait renoncer à son entreprise, et il s'embarqua le 29 novembre 1793, après un séjour de seize mois dans l'île Boulama, pendant lesquels, sur les quatre-vingt-onze personnes qui étaient restées avec lui, la plus grande partie, à la réserve de six, avaient péri, ou n'avaient échappé à la mort qu'en le quittant. Il arriva le 22 décembre à Sierra-Leone, où il fut de nouveau atteint par la fièvre. Il dut beaucoup dans cette circonstance aux soins du docteur Thomas Winterbaltom, chirurgien de cette colonie, auteur d'un excellent livre sur l'Afrique. Beaver attendit à Sierra-Leone, pendant plus de deux mois, l'occasion de s'embarquer pour l'Angleterre. Ce délai lui fut utile pour rétablir ses forces épuisées. Enfin, le 20 mars 1794, il s'embarqua sur le Harpy, n'ayant plus avec lui, de tous les colons soumis à sa direction, qu'un seul, nommé Houd. Beaver arriva à Plymouth le 17 mai, après une absence de près de deux ans. Le 25 juin, il y eut à Londres une assemblée générale des actionnaires de l'association de Boulama; et, malgré les pertes qui résultaient du défaut de succès de cette expédition, tel fut le sentiment d'admiration que produisit la conduite si courageuse, si noble et si désintéressée de Beaver, que, par un vote unanime, l'assemblée lui décerna une médaille d'or, en témoignage de reconnaissance. C'est ainsi que le sénat romain vota des remercîments au général battu à Cannes, pour n'avoir pas désespéré du salut de la république.

Beaver consigna le résultat de ses observations dans l'île Boulama, sous le titre : African memoranda: relative to an attempt to establish a British settlement on the island of Bulama, on the western coast of Africa, in the year 1792, with a brief notice of the neighbouring tribes, soil, productions, etc. And some observations on the facility of colonizing that part of Africa with a view to cultivation and the introduction of letters and religion to its inhabitants but more particulary as the means of gradually abolishing African slavery. On y trouve des renseignements curieux et originaux. L'auteur ne livra son journal à l'impression que douze ans après son retour, et

lors de l'apparition d'un ouvrage français, celui de Golbery sur l'Afrique. Les craintes que son patriotisme lui fit concevoir par l'effet que produirait cet ouvrage français, furent les motifs qui le déterminèrent à publier le sien. Beaver rentra dans le service actif. Il se distingua en 1801 à la descente du général Abercromby en Égypte, et en 1810, à la prise de l'île de France. Commandant la frégate le Nisus, il croisa dans les mers de l'Inde, se livra à de pénibles travaux sur l'exploration de la côte de Quiloa, et mourut au cap de Bonne-Espérance.

Walckenaer, Collection des voyages d'Afrique. - Mémoires adressés par Beaver à lord Mulgrave; Londres,

1810.

BEAZIANO, BEATIANO ou BEAZZANO ( Augustin), poëte italien, natif de Trévise, vivait vers le milieu du seizième siècle. Atteint de bonne heure par de graves infirmités, il passa dix-huit ans de sa vie presque sans mouvement, et dans la souffrance. C'est alors qu'il composa quelques ouvrages. On a de lui: Delle cose volgari e latine del Beatiano; Venise, 1538, in-8°: livre réimprimé sous le titre : le Rime volgari e latine del Beatiano; Venise, 1551, in-8°; le Sette Allegrezze et cinque Passioni d'Amore; Trévise, 1590, in-4°. Lettres du cardinal Bembo. lett. ital.

Tiraboschi, Hist. della

* BEBBER ( Isaac), médecin hollandais, né à Dordrecht le 8 août 1636, mort le 3 septembre 1668. Il exerça sa profession dans sa ville natale, et laissa : Waare en vaste gronden der heelkonst (les Véritables et solides principes de l'art de guérir); Amsterdam, 1685, in-8°. C'est un manuel ou abrégé d'anatomie, de physiologie et de médecine écrit d'après les principes cartésiens. Biographie Médicale. Carrère, Bibliothèque litteraire de la Médecine.

--

* BEBBER (Jean-Baptiste), humaniste allemand, natif de Cologne, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il étudia les langues, le droit et la théologie, et remplit diverses fonctions publiques. On a de lui: Ovidii Tristium libri V, ad usum juventutis germanæ ;· Parnassus pro educatis in patria, latinogermanicis notis, phrasibus, figuris et proverbiis illustratus; Cologne, 1730; — Ovidius, de Ponto, cum notis; Cologne, sans date; Ovidius christianus, seu Thomas a Kempis de Imitatione Christi libri V, aureo stilo Ovidiano redditi; Cologne, 1734 et 1742.

Harzheim, Bibliotheca Coloniensis.

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BEBEL OU BEBELIUS ( Henri), savant littérateur allemand, natif de Justingen en Souabe. En 1497, il fut nommé professeur de belles-lettres à Tubingue. On a de lui un grand nombre d'articles et de dissertations en latin: de Germanorum antiquitate, imperio; - de Suevorum Laudibus; de Pagis Suevorum et Neccaro flumine; · de Animarum statu post

solutionem a corpore; de Romanorum Magistratibus et Sacerdotibus: toutes ces no

tices, éparses dans diverses collections, ont été réunies en un volume, sous le titre d'Opuscula Bebeliana; Strasbourg, 1513, in-4°; - Facetiarum Henr. Bebelii, lib. III; accesserunt selecta quædam Poggii facetiæ, etc.; Tubingue, 1542 et 1544, in-8°; Triumphus Veneris, poëme

en six livres.

Zapf, H. Bebel nach seinem Leben und seinen Schriften; Augsbourg, 1801. - Schardius, Script. germ., t. I. Melchior Adam, Vit. German. philos.

BEBEL (Balthasar), théologien alsacien, né à Strasbourg en 1632, mort en 1686. Il étudia dans sa ville natale, puis à Leipzig et Wittemberg, professa la théologie, et remplit diverses fonctions ecclésiastiques. On a de lui: Antiquitates Germaniæ primæ; 1669, in-4°; Antiquitates Ecclesiæ in quatuor prioribus post Christum natum seculis; 1669, 3 vol. in-4°;

la Théologie païenne expliquée par les médailles; Wittemberg, 1668 (en latin). Pipping, Memoriæ Theologorum.

* BEBENBURG (Ludolfe DE), savant allemand, professeur de droit canonique, évêque de Bamberg vers l'an 1340. Il adressa à Rodolphe, duc de Saxe, un livre de Zelo veterum Regum Galliæ et Germaniæ principum, imprimé à Paris en 1540 et 1564; réimprimé dans la Bibliotheca Patrum, Lugd., 1677, t. XXVI, pag. 88. Un autre ouvrage du même auteur a pour titre de Juribus Regni et Imperii, adressé à Baudouin, archevêque de Trèves; Strasbourg, en 1508, in-4°. On l'a réuni avec l'autre traité déjà cité, et imprimé à Paris, 1540; Cologne, 1564, in-8°; Bâle, 1497, 1466; enfin à Strasbourg, 1603 et 1609. CH. R.

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*BECA (Barthélemy), historien flamand, mort en 1463. Il continua le Chronodromon ab orbe condito, de Jean Brando, depuis 1414 jusqu'à 1431, publié abrégé et continué jusqu'à l'an 1480, par Gilles de Roya, dans ses Annales rerum Belgicarum, t. I.

Fabricius, Bibliotheca mediæ et infimæ ætatis, 1, 742. * BECAN (Guillaume), théologien et poëte flamand, né à Ypres en 1608, mort à Louvain le 12 décembre 1683. Il était jésuite, et se distingua par son éloquence et ses poésies. On a de lui Introitus triumphalis Ferdinandi Austriaci in Flandrix metropolim Gandavum; Anvers, 1636, in-fol., avec des gravures d'après les dessins de Rubens ; Idylles et Élégies, dans les œuvres du P. Hoschius.

Biographie universelle (édition belge).

BECAN (Jean), savant médecin belge, dont le véritable nom était Van Gorp, en latin Gorophius Beccanus, naquit le 25 juin 1518, dans le Brabant, et mourut à Maëstricht le 28 juin 1572. Il étudia d'abord à Louvain la philosophie et la médecine. Pour multiplier ses con

naissances, il voyagea en Italie, en Espagne et en France, où il fut attaché à la reine Éléonore. De retour dans les Pays-Bas, il alla se fixer à Anvers, où il pratiqua la médecine pendant plusieurs années. Mais bientôt dégoûté de sa profession, il se livra entièrement à l'étude des belles-lettres et de l'antiquité. Il eut tout ce qu'il faut pour réussir : il entendait parfaitement le latin, le grec, l'hébreu, et la langue flamande. Vers la fin de ses jours, il s'établit à Liége, et c'est dans cette ville qu'il soutint, en présence du prince Gérard de Groesbeeck, entre autres paradoxes, que la langue d'Adam était la langue allemande ou teutonique; mais il ne se borna pas à le dire, il s'efforça de le prouver dans ses Indo-Scythica, où il allègue quantité d'étymologies burlesques à l'appui de son opinion, consignée dans les ouvrages suivants: Origines Antwerpianæ, sive Cimmeriorum Becceselana novem libris complexa, etc.; 1569, Anvers, infol.; ·Opera Joannis Goropii Beccani, hactenus in lucem non edita, nempe her mathena, hieroglyfica, etc.; ibid, 1580, in-fol.

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BECAN (Martin), jésuite théologicn, né en 1550 dans le Brabant, mort à Vienne en 1624. Il professa la théologie à Mayence, à Wurtzbourg, à Vienne, et fut confesseur de l'empereur Ferdinand. On a de lui: Manuale controversiarum, réimprimé à Rome, en 1750, dans la Rubrique de Cologne, avec des corrections et additions du P. Faure, jésuite; Summa theologiæ, in-fol.; Analogia Veteris et Novi Testamenti; -de Republica ecclesiastica, contre Antoine de Dominis; Mayence, 1618-1619, in-8°; Controversia anglicana de Potestate regis et pontificis, contre Lancelot; Andrews, ibid., 1612, in-8°; — Refutatio Apologiæ Jacobi regis ; ibid., 1610, in-8°; -Refutatio torturæ torti contra sacellanum regis Angliæ; ibid., 1610, in-8°; Duellum cum G. Tookero, de Primatu regis Angliæ; ibid., 1612, in-8°; Tractatus scholasticus de libero arbitrio; Mayence, 1613, in-8°; Quæstiones de fide hæreticis servanda; Mayence, 1609, in-8°. La plupart des ouvrages de ce jésuite furent condamnés à être lacérés et brûlés par arrêt du parlement de Paris, en 1762. Il portait si loin l'autorité du pape dans son Livre sur la Puissance du roi et du souverain pontife, que Paul V fut obligé de le faire condamner par le saint office. Ce décret fut rendu à Rome le 3 janvier 1613. La théologie tout ultramontaine de Becan était calquée sur celle de Bellarmin.

.

Alegambe et Ribadenira, Scriptorum societatis Jesu. BECART (Jean), théologien flamand, de l'ordre des Prémontrés, mort en 1635. Il laissa : S. Thomæ Cantuariensis et Henrici II Mo

nomachia de libertate ecclesiastica; Cologne, 1624, sous le nom de Richard Brumæus. Biographie universelle (édition belge).

BECCADELLI ( Antoine). Voy. PANORMITA. BECCADELLI ou BECCATELLI (Louis)', littérateur italien, né à Bologne le 27 janvier 1502, mort à Prato le 17 octobre 1572. Il étudia d'abord la jurisprudence, et se livra ensuite à son goût pour les lettres. Il s'attacha au cardinal Polus, qu'il suivit dans sa légation d'Espagne; et il devint bientôt lui-même ambassadeur à Venise et à Augsbourg, après avoir assisté au concile de Trente. L'archevêché de Raguse fut la récompense de ses travaux et de son mérite. Cosme Ier, grand-duc de Toscane, l'ayant chargé en 1563 de l'éducation du prince Ferdinand son fils, Beccadelli renonça à cet archevêché, sur l'espérance qui lui fut donnée d'obtenir celui de Pise; mais son attente ayant été trompée, il fut obligé de se contenter de la prévôté de la cathédrale de Prato, où il finit ses jours en 1572. Son principal ouvrage est la Vie du cardinal Polus, qui fut traduite de l'italien en latin par André Duditius, Venise, 1563, in-4°; Maucroix l'a traduite en français. Sa Vie de Pétrarque, en italien, est plus exacte que toutes celles qui avaient paru jusqu'alors.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BECCAFUMI (Dominique Paccio, dit), dit Micarina ou Mecherino, peintre italien, né dans le territoire de Sienne en 1484, mort à Gênes le 18 mars 1549. Il était d'abord pâtre, et s'amusait, en gardant les moutons de son père, à tracer des figures sur le sable. Un bourgeois de Sienne, Beccafumi, le tira de la bergerie pour lui faire apprendre le dessin. Ce peintre reconnaissant quitta son nom de famille pour prendre celui de son bienfaiteur, qu'il porta depuis. Son Saint Sébastien est un des plus beaux tableaux qui se voient dans le palais Borghèse. On lui doit l'ordonnance du beau pavé de marbre de l'église cathédrale de Sienne (1). Son dessin est hardi, et son coloris agréable. Il travaillait en détrempe, à l'huile et à fresque, et préférait ces derniers procédés comme les plus durables. Beccafumi était encore graveur, sculpteur, et savait couler les métaux.

Vasari, Vite dei Pittori. 1 Soprani, Vite dei pittori Genovesi. Félibien, Entretien des peintres. Le Blanc, Manuel de l'Amateur d'estampes.

*BECCALINI (Jean), peintre florentin, était disciple de Romaldo. Parzzi a écrit sa vie, et a gravé son portrait, peint par Beccalini luimême.

Heinecken, Dictionnaire des Artistes.

* BECCARA OU BECHARA (Camille), poëte italien, né à Plaisance, vivait vers le milieu du

(1) Différents sujets tirés de cette mosaïque ont été gravés en 1587 par André Andreani (Voy. ce nom dans le tome II, p. 575). M. P. Lacour en a reproduit cinq au moyen de la lithographie, dans l'album intitulé Mon portefeuille; Bordeaux, 1828, in-4°. J. R-L.

seizième siècle. On a de lui un recueil de Poé- | sies, 1570.

Arisius, Cremona litterata.

BECCABI (Augustin), poëte italien, né à Ferrare en 1540, mort le 2 août 1590. Il étudia d'abord la jurisprudence et la philosophie, et fut reçu docteur en droit civil et en droit canon. Mais son goût pour la poésie l'emporta, et en 1554 il composa une fable pastorale intitulée il Sacrifizio, le plus ancien modèle qui existe en ce genre. Alfonso, surnommé della Viola, fit la musique des choeurs. Cette pièce fut représentée deux fois, avec beaucoup de pompe, dans le palais de don Francesco d'Este, devant le duc Hercule II, ses deux fils et toute sa cour; et elle le fut encore en 1587 à Ferrare, à l'occasion de deux grands mariages. Elle a été imprimée pour la seconde fois, in-12, à cette époque, et pour la troisième fois à Brescia, 1720, petit in-8°, mais avec la fausse indication de Ferrare, 1587. La Dafne, pastorale, dont il est parlé dans la préface du Sacrifizio, n'a point été publiée.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. littéraire d'Italie, t. VI, p. 332. libraire, I, 275.

· Ginguené, Histoire
Brunet, Manuel du

BECCARI (Jacques-Barthélemy), médecin, physicien et philosophe italien, né à Bologne

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l'appendice de la première partie du livre IV de
l'ouvrage du cardinal P. Lambertini, De servo-
rum Dei Beatificatione, etc.; Padoue, 1743,
in-fol. Beccari, répondant à la question de sa-
voir s'il faut regarder comme un miracle la lon-
gue abstinence de nourriture, conclut dans cet
ouvrage que le jeûne le plus prolongé n'est point
un miracle; · De quamplurimis phosphoris
nunc primum detectis Commentarius; Bolo-
gne, 1744, in-4°; - De quamplurimis phos-
phoris Commentarius alter, dans les Mémoires
de l'Académie de Bologne, t. II; De motu
intestino corporum fluidorum ; ibid., t. I;
De medicatis Recobarii Aquis, de Lacte, ibid.,
t. III et IV, etc.; — Consulta medica; Bologne,
1777-1781, 3 vol. in-4°. Enfin, Beccari a laissé un
certain nombre de manuscrits à la bibliothèque
de l'Institut de Bologne.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.
1766, p. 359.

Giornale d'Italia,

BECCARI (..., madame), femme de lettres, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. On n'a pas de détails sur sa vie. Elle a publié : Mémoires de Lucie d'Olbéry, traduits Lettres de l'anglais; Paris, 1761, 2 vol. in-12;

de milady de Bedfort, 1769, 1 vol. in-12; Milord d'Amby, histoire anglaise, 1772, 2 vol. les Dangers de la calomnie, ou Mémoires du fameux Spingler, histoire anglaise, 1781, 2 vol. in-12.

en 1682, mort le 18 janvier 1766. Il étudia parti-in-12; 2e édition, 1781;
culièrement les sciences naturelles et la physique
expérimentale, qu'il professa ensuite publique-
ment. Tous ceux qui suivaient ses leçons for-
mèrent une association, dans laquelle on comp-
tait J.-B. Morgagni, Eustathius, Manfred et
d'autres savants, qui, de concert avec Beccari,
secouèrent le joug de l'ancienne philosophie sco-
lastique. Cette association fut le premier noyau
de l'Académie des Inquieti (gens sans repos),
qui elle-même devint le berceau de l'Institut
des sciences et des arts, fondé à Bologne en
1711 par le comte Marsigli, et dans lequel Bec-
cari fut nommé professeur de physique. Il rem-
plaça Valsalva dans la présidence de cet Insti-
tut, et exerça ses fonctions avec tant de sagesse,
que l'Académie de Bologne suit encore les ré-
glements qu'il avait établis. Ses liaisons avec la
Société royale de Londres l'en firent nommer
membre en 1728. Il s'appliqua à prouver par son
exemple ce qu'il répétait souvent à ses élèves,
qu'il est pour le moins aussi essentiel d'étudier
la médecine de l'esprit que celle du corps, et qu'on
ne parvient à la sagesse et au bonheur qu'en re-
frénant ses passions; aussi se distingua-t-il par
sa modération et l'égalité de son caractère. On a
de lui: Lettera al cavalier Tommaso Dercham,
intorno la meteora chiamata foco fatuo (dans
les Transactions de la Société royale de
Londres, publiée séparément à Naples, 1734,
in-4°);
De Bononiensi constitutione hye-
mali anni 1729 (dans les Actes de l'Académie
des curieux de la nature; III, 142-152);
Parere intorno al taglio della macchia di
Viareggio; Lucques, 1739, in-4°; De longis
jejuniis dissertatio, opuscule imprimé dans

Quérard, la France littéraire.

BECCARIA, farnille italienne, florissait au quatorzième siècle. Elle commandait à Pavie le parti gibelin, tandis que les comtes de Langusco dirigeaient le parti guelfe. Les chefs de ces partis, aspirant chacun à la souveraineté, se faisaient une guerre acharnée. Ils se brûlaient réciproquement leurs palais, s'exilaient ou s'envoyaient à l'échafaud. L'histoire offre partout le même spectacle, quand les ambitions et les passions se déchaînent.

Sismondi, Histoire des Républiques italiennes.

* BECCARIA (Antoine), helléniste italien, natif de Vérone, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il fut trésorier de la cathédrale de Vérone, et laissa : de Situ orbis, poëme traduit du grec de Denys le Périégète; Venise, 1477; Paris, 1501.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BECCARIA ( César-Bonesana, marquis de), célèbre philosophe économiste, né à Milan le 15 mars 1738, mort le 28 novembre 1794 (1). Il fut élevé dans le collége des Jésuites à Paris, et s'appliqua de bonne heure à l'étude de la philosophie, en prenant pour guides Condillac, Helvétius et les encyclopédistes; mais ce fut Montesquieu qui, dans ses Lettres persanes, lui révéla sa vocation. Beccaria raconte lui-même, dans une lettre confidentielle, qu'il était animé de trois sentiments très-vifs: « l'amour de la réputation litté raire, celui de la liberté, et la compassion pour le malheur des hommes, esclaves de tant d'erreurs. » (1) D'après Tipaldo, Biografia degli Italiani illustri.

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