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gne, 1687, in-12. Une foule de lettres scientifiques, de dissertations et d'observations, de discours, d'éloges et autres opuscules de Bianchini, sont disséminés dans divers recueils, tels que l'Histoire de l'Académie des sciences, années 1704, 1706, 1707, 1708, 1713, 1718; quelques-uns sont restés manuscrits au chapitre de Vérone. Banduri, Bibliotheca nummaria, p. 227. Maffei, Verona illustrata, p. 254. - Chaufepié, Nouveau dictionnaire. David Clément, Bibliothèque curieuse, t. III, p. 302. - Catal. Bibl. Bunav., t. I, v. 11, p. 1086. Osmont, Dictionnaire typographique, t. I, p. 100. — Nicéron, Mémoires, t. XXIX. Eloge de Bianchini, par Fontenelle, t. VI, éd. Desaint, 1767.

*BIANCHINI (Jean-Baptiste), jurisconsulte et historien italien, né à Palanza en 1613, mort à Milan le 11 mars 1699. Ses principaux ouvrages sont : Celeberrimi collegii causidicorum et notariorum Mediolani sanctiones, stylatus et prærogativa; Milan, 1701, in-fol.; antiquitate et nobilitate familiæ Quadriæ; ibid., in-fol. Il a encore laissé en manuscrit beaucoup d'ouvrages historiques, que l'on trouve au couvent de Saint-Ambroise-Majeur, à Milan. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

De

BIANCHINI (Jean-Fortunat), médecin et philosophe italien, né dans le royaume de Naples en 1720. On a de lui: Saggj di esperienze intorno la medecina elettrica, fatte in Venezia da alcuni amatori di fisica, etc.; Venise, 1749, in-4°; - Lettere medico-pratiche intorno all' indole delle febri maligne, etc., colla storia de' vermi del corpo umano, e dell' uso del Traduzione mercurio; Venise, 1750, in-8°; ·

delle lettere sopra la forza della imaginazione nelle donne incinte; Venise, 1751, in-8°;

Osservazioni intorno all'uso della elettricità celeste, e su l'origine del fiume Timavo; Venise, 1754, gr. in-8°; Discorso sopra la filosofia, detto nell' Academia d'Udine, etc.; Udine, 1759, in-8°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BIANCHINI (Joseph), antiquaire et littérateur italien, né à Vérone le 9 septembre 1704. Neveu de F. Bianchini, il termina et publia plusieurs ouvrages commencés par son oncle: Anastasii Bibliothecarii de vitis romanorum pontificum, t. IV; Rome, 1735, in-fol.; Demonstratio historiæ ecclesiasticæ quadripartitæ monumentis ad fidem temporum et gestorum; Rome, 1752, in-fol., fig. Jos. Bianchini est auteur de Vindicia canonicarum Scripturarum vulgatæ latinæ editionis; Rome, 1740, in-fol.; - Evangeliarium quadruplex latinæ versionis antiquæ, seu veteris italicæ, nunc rimum in lucem editum ex codd. manuscript. aureis, argenteis, purpureis, aliisque plusquam millenariæ antiquitatis; Rome, 1749, gr. in-fol.; Delle porte e mura di Roma, con illustrazioni; Rome, 1747, in-4°;

:

Parrere sopra la cagione della morte della sig. contessa Cornelia Zangari de Bandi Cesenate, etc.; Vérone, 1731, in-8°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BIANCHINI (Joseph-Marie), littérateur italien, né en Toscane en 1685, mort le 17 février 1749. On a de lui: De' gran duchi di Toscana della real casa de' Medici, etc.; Venise, 1741, gr. in-fol. ; Della Satira italiana, trattato; Massa, 1714; Florence, 1729, in-4°; la Cantica de' cantici di Salomone, tradotta in versi toscani, con annotazioni; Venise, 1735; - plusieurs opuscules insérés dans la collection intitulée Prose Florentine; Venise, 1754, in-4°. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

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* BIANCHINI (Marcantonio), architecte bolonais, du milieu du dix-huitième siècle. On lui doit les deux bâtiments du mont-de-piété de Bologne construits en 1757, et les églises de SaintJean-Baptiste et de la Madonna delle Lame, élevées en 1760 et 1764.

Malvasia, Pitture, scolture ed architetture di Bologna. * BIANCHINI (Vincenzo), célèbre mosaïste vénitien, travailla de 1517 à 1552. Il fut le premier qui apporta la réforme dans son art, à l'aide des conseils du Titien et du Sansovino. On ne saurait assez louer son admirable Jugement de Salomon, qui orne le péristyle de Saint-Marc. Son frère Domenico, surnommé le Rosso, et Giovanni Antonio, fils de celui-ci, travaillèrent aussi aux mosaïques de Saint-Marc, mais furent loin d'égaler Vincenzo. E. B-N.

Zanetti, Raccolta, etc. - Ticozzi, Dizionario. BIANCHO OU BIANCO (André), géographe italien, né à Venise, vivait au commencement du quinzième siècle. On a de lui un recueil de cartes hydrographiques, antérieur à la découverte du cap de Bonne-Espérance et à celle de l'Amérique. Ces cartes ne représentent qu'imparfaitement les côtes de la mer d'Allemagne et de la mer Baltique, mais reproduisent fort exactement les rivages de la Méditerranée et de la mer Noire, les côtes occidentales de l'Europe et de l'Afrique, à partir du cap Finistère jusqu'au cap Bojador, et comprennent les Canaries et les Açores. On y trouve aussi deux îles appelées par Biancho Antillia et Man Santaxio, qui avaient fait supposer que, dès cette époque, les Antilles avaient été découvertes; mais, dans un discours lu à la première classe de l'Institut, Buache a complétement réfuté cette hypothèse. Le recueil du géographe italien restait oublié depuis longtemps dans la bibliothèque de Venise, lorsqu'il en fut tiré par l'abbé Morelli, qui le communiqua à Vicenzo Formaleoni. Ce savant composa à ce sujet une assez longue dissertation, publiée à la suite d'un opuscule ayant pour titre : Saggio sulla nautica antica de' Veneziani, et il copia trois des cartes hydrographiques de Biancho. L'une d'elles est un planisphère où l'on voit le paradis terrestre, Alexandrie, la tour de Babel, le tombeau de Mahomet, le Vieux de la montagne, etc, Ces cartes donnent encore de précieux renseignements sur les calculs et les opérations graphiques employés par les navigateurs de cette

époque pour déterminer le point du globe où

ils étaient parvenus.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

tableaux, il se rendit à Gênes, où il mourut de
la peste.

Fontenay, Dictionnaire des Artistes.
BIANCOLELLI. Voy. DOMINIQUE.

* BIANCOLELLO (Nicolas), poëte dramatique italien, vivait dans la dernière moitié du dix-septième siècle. Ses principaux ouvrages sont: il Carnifice di se stesso, opera tragica; Bologne, 1664, in-12; il Principe fra gl' infortunj fortunato (in prosa); ibid., 1665, in-12; - il Nerone, opera scenica (in prosa); ibid., 1666, in-12; la Regina statista d'Inghilterra, commedia (in prosa); ibid., 1688, in-12. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

-

*BIANCO (Baccio del), peintre, né à Florence en 1604, mort à Madrid en 1656. Entré dès l'âge de huit ans dans l'atelier de Giovanni Biliverti, il y fut remarqué à seize ans par Pieroni, architecte et ingénieur de l'empereur, qui l'emmena en Allemagne et l'occupa pendant trois années. Le jeune peintre se disposait à revenir en Italie, quand le fameux Albert Waldestein, duc de Friedland, le retint pour décorer le palais qu'il faisait construire à Prague. Retournant dans sa patrie, ces travaux terminés, Baccio del Bianco fut volé en route par son compagnon de voyage, fait prisonnier par des soldats, et arriva non sans peine et à pied à Milan, manquant de tout et presque mort de faim. Là, il dut attendre que son père lui fournit les moyens de continuer son voyage. Rentré enfin à Florence, il se mit à enseigner la perspective, qu'il avait apprise de Pieroni; mais il ne négligea pas pour cela la pratique de la peinture, et surtout de la peinture à fresque. Sa réputation étant parvenue jusqu'en Espagne, il y fut appelé par Philippe IV, qui faisait de lui le plus grand cas, et mourut à Madrid à l'âge de cinquante-deux ans, universellement regretté et pour son talent, et pour la douceur de ses mœurs. Naturellement spirituel et enjoué, il réussissait merveilleusement dans les compositions burles-gies, les Additions, les Tables géographiques

ques, dont il laissa un grand nombre indiquées
seulement à la plume. Il fit aussi quelques petits
tableaux à l'huile représentant des portraits char-
gés à la manière des Carrache, et quelquefois des
figures fantastiques, des magots, des nains, etc.
Baccio del Bianco avait écrit sa vie; son manus-
crit a été publié par Baldinucci. E. B-N.
Baldinucci, Notizie, Sanzi, Storla pittorica. - Ti-
cozzi, Dizionario.
BIANCO (Bartolommeo), architecte, né dans
la province de Côme à la fin du seizième siècle,
mort à Gênes en 1656. Lorsqu'il vint s'établir
dans cette ville, il fut chargé de la construction
du nouveau môle et de la nouvelle enceinte de
murailles. Ces travaux, malgré leur utilité,
n'eussent pas suffi sans doute pour populariser
le nom de ce grand artiste; mais Bianco s'est à
jamais immortalisé par la construction de trois
des plus beaux édifices de Gênes, les palais
Balbi Piovera et Constantin Balbi, aujourd'hui
Hipp. Durazzo, et surtout le magnifique palais
de l'Université, dont le vestibule surtout est un
chef-d'œuvre.
E. B-N.

Quatremère de Quincy, Dictionnaire d'Architecture. - Fontenay, Dictionnaire des Artistes. Ticozzi, Dizionario.. Guida di Genova.

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BIANCO (Jean-Baptiste), sculpteur et peintre italien, fils du précédent, mort en 1657. II fit pour la France un Bacchus; pour la ville de Gênes, une Statue de la Vierge avec un groupe d'anges. Ces deux ouvrages lui acquirent une grande réputation. Après avoir étudié à Milan la peinture sous Cerano, et composé quelques

BIANCOLINI (Jean-Baptiste-Joseph), chroniqueur italien, né à Vérone le 10 mars 1697, mort en 1780. Il joignit à la profession du commerce et à un goût décidé pour la musique une profonde érudition. On a de lui : une édition d'une Chronique de la ville de Vérone, par Zagata; Vérone, 1745 et 1747, in-4°, avec des observations et des additions de Biancolini; · Supplément à la Chronique de Zapata; Vérone, 1749, in-4°; — Notizie storiche delle chiese di Verona; Vérone, 1749-1752, 6 vol. in-4°; De' vescovi e governatori di Verona dissertazioni due; Vérone, 1757, in-4°; - une Vie de Polybe, placée en tête de la traduction de cet historien; - les Dédicaces, les Chronolo

ajoutées aux ouvrages de Thucydide, de Xénophon et de Gémiste Pléthon, dans la collection italienne des historiens grecs, intitulée Collana degli Storici greci.

Maffei, Verona illustrata.

*BIANCONI (Carlo), peintre, sculpteur et architecte bolonais, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il était en 1782 se crétaire de l'Académie des beaux-arts de Milan.

Il avait étudié la figure sous Ercole Graziani,
mais il apprit seul la sculpture, l'architecture et
l'ornement, s'efforçant dans tous les genres de
suivre les meilleurs modèles. Il grava aussi sur
cuivre. Bologne est remplie des ouvrages de
Bianconi comme peintre, elle lui doit entre
autres quelques ornements à S.-Stefano, et trois
portraits de moines à la Chartreuse; comme
sculpteur, de nombreuses figures de saints à l'é-
glise delle Scuole pie, un bas-relief de marbre
à Saint-Dominique, un riche candélabre et le
tombeau du peintre Mauro Tesi à Sainte-Pétrone;
comme architecte enfin, une galerie décorée de
statues au palais Malvezzi, et la belle façade du
palais Zambeccari construite en 1771, et dont il
a fourni les dessins, les bas-reliefs, et jusqu'aux
marteaux de porte.
E. B-N.
Malvasia, Pitture, Scolture ed Architetture di Bo-
logna.

BIANCONI (Jean-Baptiste), philologue italien, né à Bologne en 1698, mort dans la même ville le 17 août 1781. Il eut l'avantage d'avoir pour maître Facciolati, et pour élèves Mingarelli

et Spallanzani. Il était entré dans la carrière ecclésiastique, et, après avoir exercé pendant six ans le saint ministère dans sa ville natale, il obtint, à l'Académie de Bologne, la chaire de grec et celle d'hébreu. En 1746, il fut nommé conservateur des antiques de l'Institut. Durant un séjour qu'il fit à Milan en 1762, il découvrit à la bibliothèque Ambroisienne un manuscrit d'une chronique ecclésiastique; il l'édita avec une version latine et des notes, et l'intitula Anonymi Scriptoris historiæ sacræ, ab orbe condito ad Valentinianum et Yalentem imp.; Bologne, 1779, in-fol. L'auteur de cet ouvrage était Julius Pollux, comme on l'a découvert par un manuscrit trouvé, plus tard, à la bibliothèque de Munich. On a encore de Bianconi : De antiquis literis Hebræorum et Græcorum; Bologne, 1748 et 1763.

Tipaldo, Biografia degli Ital.

-

BIANCONI (Jean-Louis), médecin et philosophe italien, neveu du précédent, né à Bologne | le 30 septembre 1717, mort à Pérouse le 1er janvier 1781. Il résida longtemps chez divers souverains d'Allemagne, et revint en Italie, où il se livra à des études médicales et littéraires. On a de lui Esposizione anatomica della Struttura del corpo umano del signor Winslow, 1743 et 1744, 6 vol. in-8°; Due lettere di fisica, etc.; Venise, 1746, in-4°; · sur l'Électricité, 1748, in-8°; Journal des nouveautés littéraires d'Italie, imprimé à Leipzig | sous la date d'Amsterdam, 1748 et 1749, 3 vol. in-8°; Lettere sopra alcune particularità della Baviera e di altri paesi della Germania; Lucques, 1763; · Lettres italiennes sur Cornelius Celsus; Rome, 1779; Due lettere postume intorno a Pisa e Firenze; Lucques, 1781; Descrizione dei circi, particolarmente di quello di Caracalla e dei giuochi in essi celebrati; opera postuma, ordinata e publicata con note da Carlo Fea, e con versione francese; Rome, 1789, 1 vol. gr. in-fol., orné de 20 planches; de nombreuses productions dans les Effemeridi letterarie di Roma.

Annibal Mariotti, Oraison funèbre de Jean-Louis Bianconi.

* BIANCUCCI ( Paolo), peintre, né à Lucques vers 1583, mort vers 1653. Élève du Guide, il a imité dans plusieurs de ses ouvrages la grâce et le faire de son maître, tandis que dans d'autres il présente une telle conformité avec le Sassoferrato, qu'il est presque impossible de ne pas les confondre. Il a laissé dans sa patrie un assez grand nombre d'ouvrages, dont les principaux sont plusieurs saints à Saint-François ; - la Vierge répandant son lait sur les âmes du purgatoire, au Suffragio; l'Invention de la Croix à l'église de l'hôpital des Orphelins. Cet artiste, d'un talent réel et sérieux, aurait mérité de ne pas être oublié par Malvasia dans la liste des élèves du Guide.

E. B-N.

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Mazza

BIANDRATE (Benvenuto), diplomate et chroniqueur italien, mort à Casal en 1527. Il fut commandeur de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, président du sénat de Casal, tuteur des enfants du marquis de Montferrat, chargé de différentes missions auprès du pape Alexandre VI, de l'empereur Maximilien et de quelques autres princes. On a de lui: Oratio obedientalis habita in publico consistorio ; Rome, 1493, in-4o; -Historia Marchionum Montisferriatis ; Asti, 1515; Turin, 1521, in-4°; - Chronique du Montferrat, dédiée au marquis de Montferrat ; Casal, 1659, in-fol.

Son frère Paul-Antoine, surnommé cardinal d'Alexandrie, a laissé divers ouvrages sur le droit canonique.

Storia della Vercellese letteratura, t. I, p. 443.

*BIANZANI ( Luigi), architecte, né à Crémone en 1756, mort en 1816. On cite parmi les ouvrages de cet artiste distingué les palais Fadigati et Cutti à Casal-Maggiore, l'église paroissiale de Comesaggio, et surtout les dessins grandioses de la villa Ala-Ponzoni à Borgolieto. Il était membre correspondant de l'Académie des beaux-arts de Florence.

Ticozzi, Dizionario.

*BIAQUAZZONI ou ABBIAQUAZONI ( Anton), poëte italien, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Il eût pu rivaliser avec le Tasse, si la pauvreté ne l'avait contraint de s'occuper de travaux manuels. Son principal ouvrage est : l' Agnese martirizzata, poema in ottava rima; Milan, 1607, in-12.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BIARD (Gustave), économiste politique, mort à Paris le 15 décembre 1852, débuta dans la carrière par une brochure de huit pages, intitulée Anémotrope, avec une gravure; in-8°, Paris, 1826. Puis il publia successivement les opuscules suivants : Religion saint-simonienne. Aperçu des vues morales et industrielles des saints-simoniens; in-8°, Blois, 1832;

Dis

cours au peuple sur les moyens d'accroître son bien-être par l'instruction et l'éducation réformée; in-8°, Paris, 1832; Aux peuples, aux chambres, à la presse, sur leurs devoirs réciproques pendant la session; in-8°; Paris, 1832;-l'Épicerie, en réponse à L'ÉPICIER de M. de Balzac; in-8°, Paris, 1839;- de la Réforme électorale selon les liberaux ou selon les travailleurs; in-8°, Paris, 1839. Il embrassa avec ferveur les doctrines saint-simoniennes. P. DE GEMBLOUX.

Quérard, la France littéraire.

BIARD (Pierre), sculpteur et architecte français, né à Paris en 1559, mort le 17 septembre 1609. Il mit en pratique les principes de Michel-Ange qu'il avait étudiés à Rome, et se fit surtout remarquer par un bas-relief représentant Henri IV à cheval, placé au-dessus de la grande porte de l'hôtel de ville de Paris. Ce bas-relief, détruit pendant la révolution, a été

restauré depuis. Biard exécuta aussi les belles sculptures du jubé à l'église de Saint-Étiennedu-Mont.

Fiorillo, Diction.

BIARD (Paul), missionnaire et théologien français, né à Grenoble en 1565, entra chez les jésuites en 1580, et mourut à Avignon le 19 novembre 1622. Il professait la théologie à Lyon depuis neuf ans, lorsqu'il fut désigné, en 1608, pour aller prêcher l'Évangile aux sauvages du Canada: son départ suscita de nombreuses difficultés, et ne put avoir lieu qu'en 1611. Il débarqua avec le P. Ennemond Masse au PortRoyal, le 12 juin 1611. Ce sont les deux premiers missionnaires que la société des Jésuites envoya dans le Canada. Ils furent bien accueillis par les sauvages; mais lorsqu'en 1613 les Anglais vinrent détruire les établissements français fondés sur les rives du Saint-Laurent, ils se saisirent du P. Biard, le retinrent prisonnier, le maltraitèrent, et le forcèrent d'assister à la dévastation du Port-Royal. Le vaisseau sur lequel il était détenu, battu par la tempête, fut obligé de retourner en Angleterre. C'est alors que, sur les instances de l'ambassadeur de France, le P. Biard recouvra sa liberté, dont il profita pour revenir dans sa patrie. On a de lui: Epistola ad R. P. præpositum generalem, e Portu-Regali in Nova-Francia, datam ultimo die junii an. 1611; publiée en français par l'auteur, sous le titre de Relation de la Nouvelle-France, et du voyage des Pères Jésuites dans cette contrée; Lyon, 1616, in-12; Relatio expeditionis Anglorum in Canadam, suæque ab illis comprehensionis; Liber pro auctoritate Pontificis contra Martinellum ministrum. AP. BRIQUET.

-

Charlevoix, Hist. de la Nouvelle-France.- Southwell, Bibl. Script. Societ. Jesu.

*BIARD (Auguste-François), peintre français, né à Lyon en 1800. Destiné à l'état ecclésiastique, il fut pendant de longues années attaché comme enfant de choeur à différentes églises en sa ville natale. Vers l'âge de seize à dix-sept ans, il passa trois ou quatre mois à l'école de dessin de M. Révoil, le chef de l'école lyonnaise, en partit ensuite pour une fabrique de papiers peints des environs, où il était employé à adoucir les points de transition des tableaux imprimés pour les églises de village, et où il resta environ huit mois. C'est là que lui fut révélée sa véritable vocation. Mécontent de ses succès, il rentra à l'école de peinture de Lyon, dirigée alors par M. Richard, et où il ne resta encore guère plus d'un semestre. Enfin, cet artiste plein d'esprit, de naturel et d'originalité, n'eut guère d'autre maître que lui-même. En 1827 il fut nommé professeur de dessin à bord d'une corvette sur laquelle il alla d'abord à Malte, puis dans l'archipel grec à Rhodes, en Chypre, en Syrie, et se trouva dans le port d'Alexandrie lors du fameux coup de chasse-mouches donné à M. Duval par le dey d'Alger. Possédé par l'amour

|

éclairé des voyages, il obtint son congé en 1828, et parcourut successivement l'Angleterre, Ecosse, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, l'Afrique, la Russie, la Norwége, la Laponie, la Finlande, le Spitzberg, ramassant tour à tour sur mer comme sur terre d'innombrables sujets de tableaux divers, des vues précieuses, un grand nombre de portraits de races humaines ainsi que de costumes variés, sous des climats horribles, dans des contrées inhospitalières.

Le premier tableau de Biard, acheté par la Société des amis des arts de Lyon, est celui des Enfants perdus dans une forêt. En 1832 il peignit une Famille de mendiants, qui obtint une médaille d'or à l'exposition de Paris, et que son ingrate patrie acheta cent louis, parce qu'elle croyait l'auteur mort en mer; — en 1827, la Diseuse de bonne aventure, achetée pour le Musée de Lyon; en 1830, une Attaque de brigands, achetée par Mme la duchesse de Berry ;-en 1831, une Auberge espagnole ; — des Femmes près d'une citerne, aux environs d'Aboukir; les Sorcières. En 1833, il fit son charmant tableau représentant les Comédiens ambulants, acheté par la liste civile, et qui orne la galerie du Luxembourg; - un Santon au milieu des Bédouins, acheté par la liste civile; — le Vent du désert; il est au musée de Nimes; — un Hópital de fous, tableau bien composé, et d'une douloureuse vérité; — un Concert de Fellahs aux environs d'Alexandrie, acheté par la Société des amis des arts de Lyon; — une Attaque de voleurs espagnols dans la Sierra-Morena, pleins de verve et de feu. En 1834, il exposa : le Baptême sous la Ligne, gravé par Jazet; — la Ressemblance contestée, gravée aussi par le même, scène d'un comique original; —et une Caravane près d'une mare d'eau, où il prouva combien il est coloriste. En 1835, il exposa l'Apprenti barbier, qui appartient au célèbre graveur Jazet; — le bon Gendarme, gravé par Jazet, et qui a eu un succès de fou-rire, grâce à la vérité du désespoir des vieux nageurs pris en flagrant délit d'attentat contre la morale publique; - la Traite des nègres, tableau d'une révoltante vérité, tracé par un poëte, par un artiste dans toute sa liberté, contre la règle d'unité.

En 1835 Biard vint s'établirà Paris, et il exposa, l'année suivante, un Enfant ne voulant pas laisser faire son portrait ; - les Saltimban ques; — la Garde nationale de campagne, défilant devant le maire du village; — le Branlebas de combat, à bord d'une fregate. Ce tableau appartient à l'empereur de Russie.

En 1837, il donna un Harem, gracieuse épigramme contre les mœurs de l'Orient;- Esquisse d'une Revue aux flambeaux par Louis-Philippe; · Suite d'un naufrage; les Hon

neurs partagés : l'Épouse salue la sentinelle portant les armes à son mari décoré; — le Bain de famille, bouffonnerie charmante; · Duquesne recevant à son bord les princi

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-

-

Des-

Au salon de 1839, Biard exposa l'Exorcisme
de Charles VI, acheté par M. Schletter de
Leipzig, dont tous les détails sont également
bien finis; le Repas interrompu (acheté par
M. de Rothschild), représentant le dégoût in-
vincible des conviés affamés devant ure souris
cuite qu'on trouve dans la soupière; ·le Con-
cert de famille;
la Poste restante; la
Sortie d'un bal masqué, tableau célèbre acquis
par M. de Rothschild. La composition la plus re-
marquable de Biard, dans cette exposition, fut
l'Embarcation attaquée par des ours blancs.
En 1841 (l'année précédente, Biard était allé
au Spitzberg), il exposa la Chasse aux rennes,
achetée par le marquis de Mac-Mahon;
cente de Louis-Philippe sur la grande cascade
de l'Eyan-Paikka, au mois de septembre 1795,
sur le fleuve Muonio, en Laponie ; le Duc
d'Orléans recevant l'hospitalité dans une
tente de Lapons, au mois d'août 1795;
Couëdie recevant les adieux de son équipage,
en 1780;-le Gros Péché, acheté en Angleterre;
la Pêche aux morses, achetée par Louis-
Philippe; les Demoiselles à marier;
Viatique dans la Montagne; un Épisode
de la guerre d'Espagne; un Pasteur
norvégien instruisant des Lapons, l'une des
meilleures inspirations du peintre voyageur;
la Distraction;-une Aurore boréale au Spitz-
berg, tableau d'une effrayante vérité. Biard n'ap-
partient à aucune école, si ce n'est à celle de
la nature, qu'il prend toujours sur le fait.

-

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P. DE GEMBLOUX.

Du

le

-

Boivin (Louis), Notice sur M. Biard; ses aventures,
son voyage en Laponie avec madame Biard. Exa-
men critique des tableaux de Biard, etc.; Paris, 1842,
in-19, p. 71.

BIARNOY DE MERVILLE (Pierre), juris-
consulte français, natif de Normandie, mort à
Paris en décembre 1740. Il exerça d'abord la
profession d'avocat près le parlement de Rouen,
et vint ensuite se fixer dans la capitale, où il suivit
pendant quelque temps le barreau. Il est princi-
palement connu par un ouvrage qui obtint un
grand succès lors de sa publication, et qui fut
souvent réimprimé dans le cours du dix-huitième
iècle : Règles pour former un avocat, tirées
les meilleurs auteurs, avec un index des li-
res de jurisprudence les plus nécessaires à
in avocat; Paris, 1711, 1740, 1753 et 1778,
n-12. Cette dernière édition, donnée par Bou-
cher d'Argis, contient de plus une Histoire abré-
ée de l'ordre des avocats. L'index, augmenté
ar Drouet, bibliothécaire de l'ordre, est devenu
NOUV. BIOGR. UNIVERS. -- T. V.

insuffisant et même inutile depuis la publication
de la Bibliothèque de droit de Camus. M. Du-
pin, dans la préface de la nouvelle édition qu'il a
donnée de l'ouvrage de celui-ci, nous paraît avoir
jugé avec trop de rigueur les règles de Biarnoy :
« Ce livre, dit-il, a joui d'une grande réputation,
<< mais il a perdu beaucoup de son importance.
« Sa rhétorique est un peu surannée, et on ne
« le lira plus depuis que M. Delamalle nous a
« donné ses Institutions oratoires » (t. I, p.
21.) On doit encore à Biarnoy de Merville :
Décision sur chaque article de la coutume de
Normandie, et observations sur les usages
locaux de la coútume, Paris, 1737-1738, in-
fol.;
Traité des majorités coutumières et
d'ordonnances; Paris, 1729, in-8°..
J. LAMOUREUX.

Lettres sur la profession d'avocat, par Camus, édition
donnée par M. Dupin, 2 vol. in-8°. - Quérard, la France
littéraire.

BIAS, l'un des sept sages de la Grèce, fils de
Teutamas, naquit à Priène, dans l'Ionie, vers l'an
570 avant J.-C. Il se consacra à l'étude de la
philosophie, et mit surtout en pratique là haute
sagesse qu'il y puisa. Quoiqu'un peu misan-
thrope, il prit une part active aux affaires pu-
bliques, et il employa les connaissances qu'il
avait acquises dans les lois au profit de ses amis,
pour lesquels il plaidait devant les tribunaux, ou
dont il apaisait les différends. Il fit toujours le
plus noble emploi des biens qu'il tenait de la
fortune. Après la défaite de Crésus, Bias con-
seilla aux Ioniens d'aller s'établir dans la Sar-
daigne; mais ils ne voulurent point se rendre à
son avis, et, après une vaine résistance, ils furent
subjugués par les généraux de Cyrus. Les seuls
habitants de priène résolurent de quitter leur
ville avec ce qu'ils avaient de plus précieux.
Bias, ne faisant aucun préparatif de départ,
répondit à un de ses concitoyens qui lui en té-
moignait son étonnement : « Je porte tout avec
moi, Omnia mecum porto, » mots souvent ci-
tés depuis. Bias mourut dans sa patrie à un âge
très-avancé. Plutarque, dans son Banquet, Dio-
gène Laerce, Stobée et d'autres nous ont con-
servé des fragments de Bias qui font foi de sa
sagesse. [Enc. des g. du m.]

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Plutarque, en sa vie, liv. I, Valère-Maxime, liv. VII,
c. 2.- Diogène Laerce. — Stobée.

BIAS (Fanny), artiste chorégraphique fran-
çaise, née à Paris en 1789, morte dans la même
ville le 2 septembre 1815. Elle débuta à l'Opéra,
le 12 mai 1807, dans Iphigénie en Aulide, et dès
ses premiers pas elle se posa, malgré quelques
désavantages physiques, en rivale de Mme Gardel.
On lui confia alors plusieurs rôles dans les ballets
d'action. Elle représenta surtout avec succès la
reine des fleurs dans Flore et Zéphyre, où elle
remplaça un jour Mme Gosselin. Fanny Bias
épousa le chanteur de l'Opéra, Alexis Dupont.
Biographie universelle.

BIAUZAT (Gauthier DE ), magistrat français,
mort en 1815. Il exerçait à Clermont la profes-
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