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D'autre part, M. Eugène Hatin, dans son Histoire politique et littéraire de la presse en France (Paris, 1860), dit avoir vu, à la bibliothèque de la rue Richelieu, trois numéros d'un Bulletin des Etats généraux, in-4o à deux colonnes, dont le premier porte la date du 19 mai.

Voilà donc très-certainement un journal qui remonte pour le moins aux premiers jours de la réunion des Etats généraux, et qui ne peut avoir été supprimé le 7 mai, comme le prétend Philippe Le Bas, puisqu'il paraissait encore le 19.

J'avoue, du reste, n'avoir pas étudié cette question par moi-même, le Moniteur universel se trouvant être, pour le moment, mon seul objectif. Je me borne à établir, et par là je les con

rentre tout à fait dans mon cadre, tradictions qui, sur ce point comme sur le fait du Moniteur, séparent trois écrivains spéciaux. Le côté bibliographique des choses étant fort souvent négligé et n'en gardant pas moins son importance historique, il m'a paru intéressant de le mettre dans son plein relief en ce qui touche le Moniteur.

Voici comment débute le prospectus qui ouvre le premier numéro (mardi 24 novembre 1789) de la Gazette nationale ou Moniteur universel:

« Nous croyons faire une chose agréable au public de (sic) lui proposer un papier-nouvelles qui paraîtra tous les jours. Cette feuille nationale embrassera cinq grands objets auxquels peuvent (sic) se rapporter tout ce qui peut servir nos besoins ou satisfaire notre curiosité: 1° l'Assemblée nationale, ses débats, délibérations et décrets feront l'objet essentiel de notre feuille. Nous donnerons les résultats de la séance de la veille dans la feuille du jour et les détails dans la feuille du lendemain; nous n'entendons être que les historiens des opérations de l'Assemblée; 2o la politique intérieure et extérieure. Elle sera terminée par les nouvelles les plus intéressantes de Paris et des provinces. A l'article de la cour, on insérera les nominations, présentations, deuils; 3° l'administration et tout ce qui en dépend; les causes célèbres; 4o la littérature, les sciences et les arts; 5° les annonces et avis. Cette partie comprendra généralement, mais en les payant, tous les articles de petites affiches; elle sera terminée par l'annonce de tous les spectacles et du cours des changes, de la loterie.

« On n'insérera aucun avis qui ne soit signé d'une personne connue et on ne les recevra qu'au bureau des affiches, rue Neuve-SaintAugustin. »

Il est facile de voir que toute l'économie de

mier type, qui lui-même s'était formé sur les journaux ou papiers-nouvelles anglais dont Panckoucke, le propriétaire du Mercure et le créateur de la Gazette nationale, était allé s'enquérir à Londres même.

On recevait les abonnements dans ce grave hôtel de Thou, rue des Poitevins, où de si brillantes soirées furent données par le fils et le petit-fils de Panckoucke jusque dans les dernières années qui précédèrent la révolution de février.

Le premier numéro du Moniteur (édition originale) ne porte pas de nom d'imprimeur. Ce journal fut imprimé d'abord par Henri Agasse, gendre de Panckoucke, et s'il faut en croire le cousin Jacques dans le journal le Lendemain ou esprit des feuilles de la veille, c'est à Knapen fils, libraire-imprimeur, que l'on doit l'origine de « ce papier gigantesque. »

La pagination embrasse tous les numéros de chaque année. Dès le 5o numéro de la première année, une note finale règle la question des envois de lettres et d'argent. C'est « au sieur Aubry, » désigné deux mois après sous la forme un peu plus cérémonieuse de « M. Aubry, » que ces deux objets inégalement précieux doivent être adressés. Mais il faut attendre jusqu'à l'entière expiration de ces deux mois, c'est-à-dire jusqu'au 33* numéro de l'année 1790, pour trouver à la fin du journal l'indication de la personne à laquelle « tout ce qui concerne la composition et la rédaction de cette gazette, comme livres, estampes, cartes, musique, doivent (sic) être adressés. » Le rédacteur n'est pas nommé. On se contente d'indiquer sa demeure : « rue du Jardinet, maison de M. Caraffe, en face de la rue de l'Eperon. »

Une note bien plus intéressante sert d'entête au no 32 de la même année (lundi 4′′ février). Elle inaugure toute une révolution dans la rédaction et aussi dans le succès du Moniteur, qu'elle décuple. En voici le texte : « Avis à MM. les souscripteurs du Moniteur universel et du Bulletin de l'Assemblée nationale, qui a paru jusqu'au 1er du mois dernier che M. Knapen fils, libraire-imprimeur, rue SaintAndré, en face du pont Saint-Michel.

« On prévient MM. les souscripteurs de la Gazette nationale et ceux du Bulletin qu'à compter du 2 février l'article « Assemblée no« tionale » du Moniteur sera rédigé par l'auteur du «< Bulletin, » dans la même forme et dans la même étendue que ce dernier journa avait ci-devant. »

Il a été déjà parlé plus haut de la réunion de ce Bulletin au Moniteur et de la forme dra

ciation pour ses comptes rendus des séances de l'Assemblée.

D'où venait ce bulletin? Quel en était l'auteur? L'auteur en était Maret, depuis duc de Bassano. Quant au format, M. Hattin dit avoir vu un in-4°, tandis que le catalogue du bibliophile Deschiens mentionne un in-8°. Voici la note de ce catalogue: « Bulletin de l'Assemblée nationale, par M. Maret, in-8°, du 12 septembre 1789 au 6 juillet 1790, 370 numéros, 10 volumes. » Commencé dès les premières séances de l'Assemblée, « il ne devint public, dit M. Hattin, qu'après la translation de l'Assemblée de Versailles à Paris. » a Jusque-là, poursuit l'auteur de l'Histoire de la presse en France, il n'avait été communiqué qu'à quelques sociétés choisies, où l'auteur en faisait des lectures. Ce fut sur les pressantes instances de Mirabeau, de Clermont-Tonnerre, de Lally-Tolendal, de Target, de Thouret, de Lechapelier, qu'il se décida à livrer chaque soir à l'impression, à partir du 12 septembre, la rédaction de la séance. »

M. Hattin donne ce récit sans en affirmer l'exactitude, qu'il n'a pas, dit-il, été à même de contrôler; mais il aurait dû se rappeler que la note du catalogue Deschiens fait remonter au 12 septembre 1789 le premier numéro du Bulletin, et que la translation de l'Assemblée nationale à Paris n'eut lieu qu'à la suite des funestes journées du 5 et du 6 octobre. Il y avait donc près d'un mois que le Bulletin se publiait.

Nous aurons tout à l'heure une omission à relever dans le travail de M. Hattin.

Voyant le succès obtenu par le Bulletin, Panckoucke, qui avait le sens du journalisme (un mot que venait de créer dans la Chronique de Paris un chevalier de P..., dont nous n'avons pu découvrir le nom tout entier), proposa à Maret de réunir le Bulletin de l'Assemblée nationale au Moniteur. Maret y consentit « à la condition, dit M. Hattin, que le Bulletin conserverait son titre et resterait un ouvrage distinct. »

Est-ce en exécution de cette clause que le Bulletin continua de paraître in-8° jusqu'au 6 juillet 1790, tout en ayant commencé de paraître dans le Moniteur le 3 et non le 2 février 1790, comme le dit par erreur M. Hattin, qui s'est fié trop volontiers au texte de l'avis inséré dans le Moniteur du 1er février?

Nous arrivons au fait le plus considérable de l'existence de ce journal.

(La suite au prochain numéro.)

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ABBOTT (J. S. C.). — Prussia, and the Franco-Prussian War. 12o, pp. 370. Boston, B. B. Russell.. 1 50 ACTON (William). The Functions and Disorders of the Reproductive Organs in Childhood, Youth, Adult Age, and Advanced Life considered in their Physiological, Social and Moral Relations. Third Amer. from the 5th London ed. 8°, pp. 348. Phila., Lindsay and Blakiston. 3.00 ANDERSEN (Hans Christian). Pictures of Travel in Sweden, among the Hartz Mountains, and in Switzerland, with a Visit to Charles Dickens's House. Author's ed (Last vol. of complete series of Andersen's Works.) Cr. 8o, pp. vii, 293. N. Y., Hurd and Houghton; Cambridge, Riverside Press. 1 75 BEECHER (Henry Ward). The Life of Jesus, the Christ. 8o, pp. 600. N. Y., J. B. Ford and Co. 3 50 BLANCHARD and DUNCAN.

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The Transformations (or Metamorphoses) of Insects (Insecta, Myriapoda, Arachnida, and Crustacea). Being an Adaptation for English Readers of M. Emile Blanchard's "Metamorphoses, Mœurs, et Instincts des Insectes;" and a Compilation from the Works of Newport, Charles Darwin, Spencer, Bate, Fritz Müller, Packard, Lubbock, Stainton, and others, by P. Martin Duncan, F. R. S. 8°, pp. 491, with numerous illust. Phila., Claxton, Remsen and Haffelfinger 750 BROUGHAM. The Life and Times of Henry Lord Brougham, Written by Himself. In 3 vols, Vol 2. Cr. 8°, pp. 391. N. Y., Harper and Bros. Per vol.

2.00

CLARE (Sister Mary Francis). The Life and Revelations of St. Gertrude, Virgin and Abbess of the Order of St. Benedict. 12°, pp. 570. Boston, P. Donahoe. 3.00 Daily News Correspondence (the) of the War between Germany and France, 1870-1. Ed. with Notes and Comments. New ed. in one vol. Cr. 8°, pp. xix, 594, with maps and plans. Lond. and N. Y., Macmillan and Ce. 2.50

DICKENS (Chas.). Works. Handy Volume ed. in 14 vols. Illust. 120. Vol. 1, Pickwick Papers. Vol. 2, Oliver Twist and Christmas Stories. Vol. 3. Dombey and Son. Vol. 4, Martin Chuzzlewitt. N. Y., D. Appleton and Co. per vol. 075 ERSKINE. Speeches of Lord Erskine while at the Bar. With a prefatory memoir by J. L. High. 4 vols. 8°. Chicago, Callaghan and Cockroft. FORSTER (John). The Life and Times of Oliver Goldsmith. Fifth Eng. ed. Illust. With portraits and numerous engrav. on wood. 2 vols. Sm. 8°. Boston, Little, Brown and Co.

9 00

750

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0. Sargent. Sm. 4, pp. 200. N. Y., Hurd and Houghton; Cambridge, Riverside Press. 2.50 HAWTHORNE (Nathaniel). The House of the Seven Gables and the Snow Image. (Illust. Library ed.) 2 vols. in one. 12°. Boston, James R. Osgood and Co. 200 HERSCHEL (Sir John F. W.). Familiar Lectures on Scientific Subjects. New ed. Cr. 8°. N. Y., Geo. Routledge and Sons. 250 HOZIER (H. M.). The Seven Weeks' War: Its Antecedents and its Incidents. Sec. edit., with new preface and maps. 8o, pp. 523. N. Y., Macmillan and Ĉo. 2.50 JEFFERS (Capt. W. N., U. S. N.). ·Treatise on Nantical Surveying. 8°, pp. 292. With numerous plates. N. Y., D. Van Nostrand. 5.00 JOHONNOT (James). School-Houses. Architectural Designs by S. E. Hewes. Illust. 8°, pp. 114. N. Y., J. W. Schermerhorn and Co. LABBERTON (Robert H.).

2. 06

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LANFREY (P.). The History of Napoleon the First. Translated with the sanction of the author. Vol. 1. 8°, pp. 496. N. Y., Macmillan and Co. LA ROCHEFOUCAULD (duc de). Reflections; or Sentences and Moral Maxims. Translated from the ed. of 1678 and 1827, with Introduction, Notes, etc., by J. W. Willis Bund and J. Hain Friswell. 16° pp. XXVI, 110. N. Y., Scribner, Welford and Co. 125 LEIGHTON (John, F. J. A.). Paris under the Commune; or, the 73 Days of the Second Siege. With upwards of 100 illust., sketches taken on the spot, portraits from the original photographs, and map of Paris and burnt Localities. Sq. cr. 8°. N. Y., Scribner, Welford and Co. 4.00 MCCABE (Jas. D. Jr.).

History of the late War between Germany and France. 8°, pp. 815. Phila., National Pub. Co. 3.50 MACKENZIE (Morell, M. D.). Essay on Growths in the Larynx, their History, Causes, Symptoms, etc. With Reports and Analysis of one hundred Cases treated by the Author, and a Tabular Statement of all other Published Cases, etc. With numerous illust. in chromo-lithography and wood engrav. 8°, pp. 264. Phila., Lindsay and Blakiston. 3.00 MARSHALL (Mrs). - The "Marshall" Library. 6 vols. Illust. 16°. Cont. :- Millicent Leigh; - Helen's Diary; Violet Douglas; Brothers and Sisters; Old Gateway; —Hetty's Resolve. N. Y., Pott and Amery. 10 00

Le Secrétaire-Gérant, BLANCHOT.

Paris.

Imp. Pillet fils aîné, r. des Grands-Augustins, 5.

CHRONIQUE

DU JOURNAL GÉNÉRAL

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE.

Paris, au Cercle de la Librairie, de l'Imprimerie ei de la Papeterie, rue Bonaparte, 1.

SOMMAIRE: Faits divers. Variétés.

-

Nécrologie. - Ouvrages offerts au Cercle.
Bibliographie étrangère.

Ventes publiques.

FAITS DIVERS

L'article 7 de la loi du 27 juillet 1849 prescrit aux imprimeurs de déposer au parquet du procureur de la République du lieu de l'impression, vingt-quatre heures avant toute publication et distribution, tous écrits traitant de matières politiques ou d'économie sociale et ayant moins de dix feuilles d'impression.

L'imprimeur doit en outre déclarer, au moment du dépôt, le nombre d'exemplaires qu'il aura tirés. Il lui est donné récépissé de sa déclaration.

Cette disposition toujours en vigueur, et que plusieurs cours d'appel ont récemment appliquée, n'est pas toujours exactement observée à Paris, et cette expérience a montré combien la loi était sage.

Il importe qu'elle soit rigoureusement exécutée à l'ayenir. Toute contravention sera punie conformément au dernier paragraphe de l'article qui vient d'être rappelé.

(Journal officiel.)

VARIÉTÉS.

ORIGINES BIBLIOGRAPHIQUES

DU

MONITEUR UNIVERSEL

(Suite et fin.)

Il y a un intervalle d'environ sept mois enre la première séance des Etats généraux et e premier numéro du Moniteur universel. Cette lacune fut comblée en l'an IV (1796), non, comme a tort de s'exprimer M. Hattin,

« par une introduction historique; » car cette introduction n'a pas le moindre rapport avec les séances de l'Assemblée nationale; mais par une restitution habile des séances écoulées depuis le 5 mai jusqu'au 24 novembre 1789.

Voici, au surplus, le titre exact du volume qui contient, en sus de l'introduction, les séances restituées et les trente-huit premiers comptes rendus remaniés, c'est-à-dire toute l'année 1789, depuis le 3 mai :

Gazette nationale, ou le Moniteur universel, commencé le 5 mai 1789 (de là l'erreur de Philippe Le Bas), précédé d'une Introduction historique, contenant un Abrégé des anciens Etats généraux, des Assemblées des notables et des principaux événements qui ont amené la Révolution. Au-dessous de ce titre est un phénix avec cette devise:

Sic vitam post funera reddens.

Devise inégalement applicable au phénix et au Moniteur; le phénix de la fable renaît de ses cendres, tandis que le Moniteur fait revivre les morts.

Ce volume, qui, à aucun point de vue, ne peut être considéré comme une réimpression, porte cette mention au bas du titre : « A Paris, chez H. Agasse, libraire, rue des Poitevins, 18. L'an IV de la République. »

On lit dans l'avertissement de cette édition :

« Ce journal parut pour la première fois le 24 novembre 1789 (Philippe Le Bas n'avait pas lu cette déclaration, qui lui aurait épargné la série de bourdes dans lesquelles il est tombé); l'article de l'Assemblée nationale, jusqu'au 2 février 1790, n'était rédigé qu'en simple notice d'une très-courte étendue et souvent imparfaite.

« A cette dernière époque, l'auteur du Bulletin de l'Assemblée nationale réunit son travail au Moniteur et donna aux séances du Corps législatif la forme dramatique qu'on lui a conservée jusqu'à ce jour. Les souscripteurs attachés au Moniteur ayant désiré qu'il commençât avec la Révolution, nous avons imprimé les séances à dater du 5 mai 1789, jour de l'ouverture des Etats généraux, avec la relation des principaux événements de cette même année. Nous avons fait le premier volume d'une introduction historique.

« N. B. Ceux des anciens souscripteurs dont la collection commence au 24 novembre 1789, et qui se sont abonnés pour ce nouveau volume, auront doubles les numéros de ce journal depuis le 24 novembre 1789 jusqu'au 3 février 1790 exclusivement, parce qu'ils se trouvent réimprimés dans le volume de 1789 avec les séances complètes de l'Assemblée nationale, rédigées sous la forme dramatique qui leur manquait dans la première édition; ce qui fait 71 numéros qu'ils peuvent supprimer s'ils le jugent à propos. »

Au point de vue sévère où se placent maintenant les recherches historiques, il est indubitable que les 71 numéros dont la suppression était si lestement proposée par l'administration du Moniteur de l'an IV, loin d'être à supprimer, doivent être préférés aux 71 numéros remaniés, si habile et même si précieux qu'ait pu être ce remaniement. Ce sont deux physionomies d'un même fait; toutes deux se contrôlent l'une par l'autre, et ont la valeur de deux originaux.

M. Hattin a négligé de tenir compte des 33 numéros remaniés qui vont du 1er janvier 1790 au 3 février suivant. Il ne parle que des 38 qui vont du 24 novembre 1789 au 1er janvier 1790.

Il est actuellement superflu de signaler les graves erreurs commises par Philippe Le Bas: le Moniteur paraissant le 5 mai 1789, et mettant entre ses numéros, un, deux, trois jours d'intervalle, pour ne devenir quotidien qu'à partir du numéro 94, c'est-à-dire du 24 novembre 1789, date véritable de son origine. L'auteur, pourtant accrédité, du Dictionnaire encyclopédique de la France, aura pris une édition de l'an IV pour l'édition originale de 1789 et il sera parti de là pour faire son roman. Je souhaite que le reste de son encyclopédie ait été puisé à de meilleures sources.

Léonard Gallois, comme on l'a vu plus haut, paye, à son tour, son tribut à l'erreur en confondant les 71 numéros remaniés avec les 93 qui donnent rétrospectivement les séances de l'Assemblée nationale depuis le 5 mai 1789 jusqu'au 24 novembre suivant; il

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cœur joie dans cette confusion. Et cependant c'est l'éditeur de la réimpression in-4° du Moniteur.

Les 93 numéros complémentaires doivent être consultés non comme des sources, malgré leur proximité des événements, mais comme des travaux de seconde main. A plus forte raison en est-il ainsi de la savante introduction donnée par Thuau-Grandville.

Le premier volume qui contient cette introduction, et les comptes rendus des séances depuis le 5 mai 1789 jusqu'au 1er janvier 1790, est devenu très-rare et doit coûter, à l'heure qu'il est, près de 300 francs.

Il y en a deux éditions, l'une qui porte le nom de H. Agasse et la date de l'an IV. C'est la meilleure.

Voici le titre de l'autre : «Gazette nationale et introduction historique au Moniteur universel, contenant un abrégé des anciens Etats généraux, des assemblées des notables et des principaux événements qui ont amené la Révolution; suivi des séances à dater du 5 mai 1789, jour de l'ouverture des Etats généraux, jusqu'au 31 décembre, et terminé par un Recueil de pièces justificatives donnant un extrait des séances des Electeurs de Paris, ainsi que la procédure criminelle sur les journées des 5 et 6 octobre. A Paris, chez Selier, rue de Grenelle-Saint-Honoré, 20, au 2me, a Cette édition n'est pas datée. L'introduction est particulièrement remplie de fautes typographiques.

Les premières années du Moniteur ont été aussi réimprimées, mais non fidèlement. Aucune édition ne peut donc remplacer l'édition originale.

Avant le 1er juillet 1790 (signature F. 9.), il n'y a de signatures, dans les deux réimpres sions, qu'au bas des pages de l'introduction. Les exceptions à cette règle sont très-rares. Passé le 1er juillet, les signatures de l'édition originale sont reproduites dans les réimpressions, sauf quelques astérisques qui viennent s'ajouter aux lettres des signatures.

Dans l'édition originale, le mardi 24 novembre 1789 porte le n° 1, et le jeudi 31 décembre 1789 le n° 38. Dans les réimpressions, le mardi 24 novembre porte le n° 94, et le 31 décembre le no 131.

Les 93 numéros complémentaires sont ainsi datés du mardi 5 mai 1789; du 6 au 14 mai; du 14 au 23 mai; du 23 au 30 mai, et ainsi de suite.

Dans les réimpressions, le compte rends des séances reste intitulé: Asssemblée nationale, jusqu'au jeudi 1er juillet 1790, tandis que dans l'édition originale, il est, dès le 3 février 1790, intitulé: Bulletin de l'Assem

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