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André

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DAUX

Professeur à l'École des Hautes Études Commerciales
et à l'Association philotechnique.

1890

EN VENTE DANS TOUTES LES LIBRAIRIES:

Pour le GROS: chez l'AUTEUR

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32 DE# 10A

PRÉFACE

Lorsqu'à la fin de l'année passée nous publiions notre édition portugaise « O Portugal de Camões, » nous étions loin de prévoir l'injuste et abominable spoliation méditée contre le Portugal, et nous avions dédié cet ouvrage à la jeunesse portugaise et brésilienne, afin de lui rappeler le glorieux passé de ce peuple, petit par le nombre et l'étendue de son territoire, mais grand par son inaltérable patriotisme.

Nous avions également pour but de rappeler les sublimes chants des Lusiades et d'expliquer les allusions qu'ils contiennent 1:

Nem deixarão meus versos esquecidos
Aquelles que nos reinos lá da Aurora
Se fizeram por armas tão subidos,
Vossa bandeira sempre vencedora :
Hum Pacheco fortissimo; e os temidos
Almeidas, por quem sempre o Tejo chora;
Albuquerque terribil, Castro forte;

E outros em quem poder não teve a morte.

(Canto 1, estancia 14).

La traduction des stances citées se trouve à la fin de

l'ouvrage.

Aujourd'hui nous croyons qu'il est d'actualité de nous adresser à tous, et pour cela nous publions notre œuvre en français, afin que tous entendent notre protestation en faveur d'un peuple dont on paraît ignorer l'histoire, bien qu'elle contienne de nombreuses pages dont seraient jalouses les plus grandes puissances de l'Europe.

Comme Français notre nationalité nous met à l'abri de toute imputation de partialité, et les faits, présentés tels qu'ils sont, témoignent par leur véracité que la flatterie ou l'adulation n'entre pour rien dans l'esprit de notre ouvrage; aussi dironsnous avec le grand poète portugais :

Que outrem possa louvar esforço alheio,
Cousa he que costuma, e se deseja ;
Mas louvar os meus proprios arreceio,
Que louvor tão suspeito mal me esteja;

(Canto 3, estancia 4).

Il nous a suffi de lire et d'apprécier de bonne foi, et alors nous avons tenté autant que nous l'avons pu, de soulever un coin du voile dont est couverte l'histoire de ce peuple qui, au moyenâge, faisait trembler des puissances auxquelles encore aujourd'hui nous entendons demander ce que c'est que le Portugal!

En effet, on ne peut qu'ètre stupéfait devant l'ignorance ou la mauvaise foi avec laquelle certains auteurs ont parlé et parlent encore de la patriotique nation portugaise. Une des nations considérées comme l'une des plus civilisées, l'Angleterre qui a entretenu tant de fréquentes relations avec le Portugal, défigurait à plaisir

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