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obligé de faire à ma dame de la cour de céans, à cause de sa maison, terre, fief et seigneurie de la Vergne-Cornet les foy et hommage-plain, baiser et serment de fidélité qu'il luy doit pour cause et raison du dit fief des Refles, situé dans la paroisse de la Chapelle-Achard, qu'il tient du dit fief de la Vergne, comme aussy à rachat, le cas y advenant, selon la coutume de cette province de Poitou, et à trois sols quatre deniers de service, payables, par chacun an, en chacuns jour et feste de saint Jean-Baptiste, consistant dans le village dud. lieu des Reffes, et autres domaines qu'il déclarera par l'adveu qu'il offre de rendre d'iceluy, dans les quarante jours de la coutume, bien et fidèlement confronté de nouvelles confrontations reprenant les anciennes, requérant présentement estre reçu esd. foy et hommage soubs les promesses qu'il fait de se comporter envers ma dame de cette cour, tout ainsy que homme de foy et hommage-plain est tenu et obligé suivant la coutume de cette province, déclarant ne devoir aucuns rachats, et de payer les dits arrérages desd. devoir et service de trois sols quatre deniers qui se trouveront deus, suivant la quittance dernière d'iceux, qu'il offre de rapporter au temps de la présentation de son adveu avecque celle du dernier rachat payé dud. fief.

Dont acte et a signé...

Ainsy signé Pierre de la GUÉRINIÈRE.

De tout quoy nous avons octroyé acte et, en ce faisant, nous avons reçu et recevons ledit seigneur de la Guérinière és ditte foy et hommage-plain, baiser et serment de fidelité qu'il a présentement fait à ma dame de cette cour, de son d. fief des Reffes, sujet à rachat à lad. seigneurie de la Vergne-Cornet, par mutation de vassal suivant la coutume et aud. devoir de trois sols quatre deniers de service, qu'il doit en conséquence, et pour raison d'iceluy

à lad. seigneurie de la Vergne-Cornet, chascun jour de saint Jean-Baptiste, à condition d'en rapporter la quittance au temps de la présentation de son adveu d'iceluy; lequel nous l'avons condamné et condamnons de fournir, dans les quarante jours de la coutume; faute de quoy faire dans le dit temps, et iceluy passé, nous l'avons saisi et réservé à faire droit sur le payement desd. rachats et droit de service au temps de la présentation de son d. adveu. . . . égard réservé. Et cependant nous l'avons condamné en l'amende de sept sols six deniers et en ceux des frais de la réception de son présent hommage, lesquels nous avons taxés et liquidés, y compris le droit de chambellage deus par cause de son hommage-plain, y compris la dite amende, à la somme de treize livres dixsept sols six deniers, y compris une grosse des présentes pour déposer au trésor et archives de cette cour, ce qu'il a payé comptant ce qui sera exécuté attendu qu'il s'agit de matière féodale, et que notre présent jugement est rendu du consentement des parties, nonobstant opposition ou appellation quelconques. Si donnons, etc. . . . Donné et fait par nous led. Olliveau, sénéchal susdit, les dits jour et an que dessus.

Ainsy signé :

Pierre de la GUÉRINIÈRE; MARIE MAGDELAINE ; André LEVESQUE; P. OLLIVEAU, sénéchal, et de moy, commis greffier, soubsigné,

OLLIVEAU, greffier.

Grosse sur papier petit in-4°. — Pap. de la fam. Lansier

de la Mothe-Achard.

LE MÉDAILLON DE RICHELIEU

PAR WARIN

Il y a de cela dix-huit ans ; c'était au mois d'août 1868, au retour d'une excursion que nous venions de faire au fond de l'Aunis, nous rapportâmes un rarissime tiers de sou mérovingien d'un atelier de Bordeaux, mais dont nous avons perdu de vue la description. En arrivant à Fontenay, où nous habitions alors, nous montrâmes notre trouvaille à notre ami Benjamin Fillon, le savant numismatiste, pour avoir son avis. Après l'avoir examiné avec soin, il nous félicita de notre découverte et nous proposa aussitôt de l'échanger contre un des nombreux objets d'art garnissant la magnifique vitrine qui ornait son cabinet de travail. Nous acceptâmes avec empressement, comme bien on le pense, sa gracieuse proposition, et, depuis cette époque, nous avons religieusement conservé, dans notre modeste collection, le superbe portrait du cardinal de Richelieu, qu'il nous offrit alors. Ce petit chef-d'oeuvre de gravure du commencement du XVIIe siècle est dû au burin de Warin. Son diamètre est de 52 millimètres, son poids de 66 grammes.

La légende du droit est celle-ci :

ARMANVS IOAN[NES]. CARD[INALIS] DE RICHELIEV

Dans le champ est le buste, tourné à droite, de notre ex-évêque de Luçon. La tête est recouverte de la calotte cardinalice, aux quartiers finement touchés d'où s'échap

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