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qu'il prépare. Elles ont été remises, il y a quelques années, à la société d'histoire et d'archéologie de Châlon qui en a fait faire le classement. Cette société, fondée en 1834 et autorisée par le gouvernement en 1845, publiera prochainement le tome I" de ses mémoires. Elle s'occupe aussi de faire paraître le complément de l'Histoire du Parlement de Bourgogne, de Palliot, que François Petitot n'a continuée que jusqu'en 1733.

De Sancti romani imperii nationis Germanice indole atque juribus per medii ævi præsertim tempora, par A. Himly, Paris, imprimerie de F. Didot, 1849, in-8° de 82 pages.

Wala et Louis le Débonnaire, par le même, Paris, même imprimerie, 1849, in-8° de 229 pages.

De nationum diversitate servanda salva unitate generis humani, par H. Martin: Paris, imprimerie de Plon, 1849, in-8° de 27 pages.

La monarchie au XVII' siècle, étude sur le système et l'influence personnelle de Louis XIV, principalement en ce qui concerne la cour, les lettres, les arts et les croyances, pendant la première période du gouvernement de ce prince, vues comparées de Louis XIV et de Bossuet, par le même, Paris, même imprimerie, 1849, in-8° de 97 pages.

Dio philosophus, par L. Étienne, Rennes, imprimerie de J. M. Vatar; 1849, in-8° de 84 pages.

Essai sur la Mothe le Vayer, par le même, Rennes, même imprimerie, 1849, in-8° de 244 pages.

De tractatu Sancti Bernardi qui scribitur de consideratione, par J. Zeller, Rennes, imprimerie de F. de Folligné, 1849, in-8° de 55 pages.

Ulrich de Hutten, sa vie, ses œuvres, son temps, par le même, Rennes, même imprimerie, 1849, in-8° de 186 pages.

De Maria Stuarta (utrum Henricus III, eam in suis periculis tutatus fuerit, an omni ope destitutam Anglis prodiderit), par P. Ad. Cheruel, Rouen, imprimerie de A. Péron, 1849, in-8° de 46 pages.

De l'administration de Louis XIV (1661-1672), d'après les mémoires inédits d'Olivier d'Ormesson, par le même, Rouen, imprimerie de D. Brière, 1849, in-8° de 228 pages.

De Bernardino Telesio, par Christian Bartholomess, Paris, imprimerie de M. Ducloux, 1859, in-8° de 51 pages.

Huet évêque d'Avranches, ou le scepticisme théologique, par le même, Paris, imprimerie de M. Ducloux, librairie de Franck, 1849, in-8° de 229 pages.

De libertate apud Kantium, par J. R. Barny, Paris, imprimerie de Thunot, 1849, in-8° de 45 pages.

Examen de la critique du Jugement, par le même, Saint-Germain-en-Laye, imprimerie de Beau, Paris, librairie de Ladrange, 1849, in-8° de 331 pages.

Les quatorze morceaux dont les titres précèdent enrichissent de travaux importants, où sont dignement représentées la philosophie, l'histoire, la haute critique littéraire, le recueil déjà considérable de ces thèses, soutenues devant la faculté des lettres de Paris, dont s'honore, à juste titre, l'Université de France. Nous avons eu soin, depuis quelques années, d'en mettre la liste complète sous les yeux de nos lecteurs. (Voyez le Journal des Savants, août 1840, p. 507; décembre 1843, p. 770; juillet et septembre 1844, p. 441 et 576; avril 1845, p. 507; mai 1846, p. 316; avril 1847, p. 254; mai 1848, p. 191; septembre 1849, p. 570.)

Erreurs poétiques, par Georges Ozaneaux. Paris, imprimerie de Bonaventure et

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Monument de Ninive, découvert et décrit par M. P. E. Botta, etc. (9* article

de M. Raoul-Rochette.)......

80

DES SAVANTS.

MARS 1850.

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THEONIS SMYRNEI PLATONICI LIBER DE ASTRONOMIA, cum Sereni fragmento. Textum primus edidit, latine vertit, descriptionibus geometricis, dissertatione et notis illustravit Th. H. Martin, facultatis litterarum in academia Rhedonensi decanus. Parisiis, e Reipublicæ typographeo, 1849; VIII et 480 pages, avec dix planches lithographiées.

PREMIER ARTICLE.

Depuis la renaissance des lettres, peu d'époques ont été signalées par la découverte d'un si grand nombre d'ouvrages anciens, latins et grecs, que les quarante années qui viennent de s'écouler; et, dans ce nombre, il s'en trouve de fort importants par le mérite des auteurs et par la nature du contenu. Sans parler ici des publications d'une foule de grammairiens, de rhéteurs et de lexicographes grecs inédits, publications dont MM. Boissonade, Immanuel Bekker et Bachmann ont enrichi la science, nous devons à Niebuhr la connaissance du manuscrit de Vérone où étaient conservées les Institutes de Gaïus qui ont jeté tant de lumière sur l'étude du droit romain. Les palimpsestes de la bibliothèque de Turin ont fourni à M. Amédée Peyron des fragments nouveaux des harangues de Cicéron; et le monde érudit connaît les services que, sous le même rapport, M. le cardinal Angelo Maï a rendus aux lettres. Ces découvertes si nombreuses et si inattendues ont fait voir combien, aujourd'hui encore, un examen minutieux des manuscrits anciens peut être fécond en résultats; et l'attention des philologues s'est dirigée avec d'autant plus d'ardeur vers ce genre de travaux, que le succès avait couronné plus d'un effort. Les investigations dans les grandes bibliothèques de l'Europe sont devenues une de ces modes littéraires qui, suite plutôt que cause des grandes découvertes, servent néanmoins aux

progrès des études, en fixant à la fois les regards du public et en donnant une nouvelle activité aux recherches des érudits.

On peut donc se demander comment il se fait qu'une partie considérable d'un ouvrage grec, composé au second siècle de notre ère, soit restée inédite jusqu'à nos jours; pourquoi un traité dont plusieurs savants connaissaient ou soupçonnaient l'existence1, et qui remplit une véritable lacune dans l'histoire de l'astronomie ancienne, a été négligé par tant d'hellénistes actifs et habiles? Cette espèce d'oubli tenait à deux causes. D'abord, le traité qui nous occupe n'a été conservé que dans deux manuscrits peu connus et très-fautifs; en outre, pour rétablir ce texte altéré, pour expliquer le système astronomique de Théon, une connaissance même approfondie de la langue grecque ne suffisait point. S'apercevant que les lois qui agissent sur les corps célestes sont également constantes, que les phénomènes qui en résultent offrent toujours la même régularité, désireux de savoir par quel mécanisme une force dont le principe était inconnu produisait l'ensemble de ces phénomènes, les Grecs s'étaient abandonnés trop tôt à leur vive et féconde imagination. Le goût des hypothèses se contractait facilement dans leurs écoles; les platoniciens surtout, auxquels appartenait Théon, mêlant sans cesse la métaphysique et l'astronomie, semblent avoir oublié que, dans cette dernière science, comme dans toutes les autres parties des études positives, les faits doivent obtenir la préférence sur les théories; tandis que, par un effet assez ordinaire de la précipitation humaine, les théories ont trop souvent devancé la connaissance des faits. Pour comprendre les méthodes obscures et embarrassées de Théon, pour montrer l'enchaînement de ses idées, pour en faire connaître les rapports avec l'ensemble du platonisme, il fallait donc y être préparé par des études à la fois spéciales et diverses; il fallait être nonseulement philologue, mais encore mathématicien, et connaître, jusque dans ses moindres détails, l'histoire de la philosophie ancienne.

Nous sommes heureux de pouvoir dire que ces différents genres de savoir et de capacité se trouvent réunis dans M. Henri Martin. Savant studieux, joignant à une heureuse flexibilité de talent une grande variété de connaissances, il avait déjà publié, avant d'avoir atteint l'âge de trente ans, un ouvrage remarquable par les espérances qu'il faisait concevoir de son auteur, et que celui-ci a depuis tenues et surpassées.

1

Nous ne citerons ici que Visconti. Dans l'Iconographie grecque, part. I, c. IV. p. 87, note 6, après avoir parlé de la partie publiée des ouvrages de Théon, il ajoute « Une autre partie est encore cachée dans les bibliothèques. »

:

C'est une édition du Timée de Platon', œuvre à part, obscure par la nature même et l'immensité du sujet. Après en avoir donné le texte accompagné d'une traduction nouvelle, M. Henri Martin y a joint une série de dissertations où il traite, avec une lucidité et une force de tête peu communes, les questions les plus épineuses de la philosophie platonicienne, entre autres celles qui concernent la symphonie céleste, l'impossibilité du vide, l'âme et l'origine du monde, les corps élémentaires, l'attraction; car quelques savants modernes avaient conjecturé, d'après une phrase du Timée2, que Platon connaissait cette loi générale3, et que, par conséquent, l'idée sublime d'une gravitation universelle s'était présentée aux philosophes grecs dans un temps bien antérieur à Newton. Sans doute, il y a peu de découvertes qui, avant d'être énoncées par le véritable inventeur, n'aient été, pour ainsi dire, pressenties par quelques hommes de génie. Mais, quand même le passage de Platon dont il s'agit aurait le sens que des savants lui ont attribué, de simples vues, quelque grandes, quelque heureuses qu'elles soient, ne peuvent ni être mises sur la même ligne qu'une découverte précise et déterminée, ni diminuer le mérite de celles dont, peut-être, elles ont été le germe.

L'esprit qui a guidé M. Henri Martin dans son travail sur le Timée le guide également dans l'ouvrage dont nous allons rendre compte. Sa nouvelle publication se compose de deux parties: la première est une dissertation préliminaire; on trouve dans la seconde le texte grec de Théon de Smyrne, avec la version latine en regard, et suivi de notes. Nous laisserons de côté en ce moment, pour y revenir avant de terminer notre analyse, des appendices dont le sujet se rattache à celui de l'ouvrage principal, et qui sont placés à la fin du volume.

La dissertation préliminaire, ou l'introduction, est elle-même divisée en deux parties, dont la première (p. 5-40) comprend quatre chapitres. L'éditeur y discute d'abord l'époque où vécut Théon. Il la fixe, conformément à l'opinion reçue, vers le milieu du second siècle de notre ère, siècle fécond et célèbre, où rien encore ne présageait les événements qui bientôt devaient entraîner la civilisation antique vers une décadence rapide. Contemporain d'Arrien, de Phlégon de Tralles, de

1

Études sur le Timée de Platon, par Th. Henri Martin, professeur de littérature ancienne à la faculté des lettres de Rennes, Paris, 1841, 2 vol. in-8°.—2 Part. 111, vol. II, p. 72, 1. 16 de l'éd. de M. Bekker : Ξυντυχόντα τὰ μέρη, πάλιν ξυναρμοσθέντα αὐτὰ αὑτοῖς κ. τ. λ. 3 M. Henri Martin le nie, et, ce nous semble, avec toute raison. Après avoir exposé la théorie de Platon sur l'action réciproque des corps, il ajoute (t. II, p. 342): «Il y a bien, comme on voit, quelque différence entre ce système et « celui de Newton. »

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