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»ble: "Réponse que le père admire. Le Docteur fe préfente avec Gilles à cheval fur fes épaules, &, comme il a le ventre auffi gros qu'Ifabelle, il ne peut l'embraffer, quelque effort qu'il faffe; ce qui fait un jeu de théâtre exquis dans la Parade. Le Docteur ne s'appercevant que trop de la groffeffe d'Isabelle, recale dès que le père le preffe de conclure; ils fe difent tous deux des injures, & des injures paffent aux coups. Tout le monde, jufqu'à la vertueufe Ifabelle, fe bat dans cette fcène. Mais Léandre arrive, les coups ceffent, on l'écoute, &, comme à la fin de fon difcours il fe jette aux genoux d'Isabelle, frappé de fa groffeffe qu'il ap perçoit, il a recours aux plaintes. Ifabelle avoue franchement que c'eft un petit malheur qui lui eft arrivé pendant fon abfence, fans trop fçavoir comment. " Ça ne fait rien, lui replique » le généreux Léandre; je fçais les ma≫ nières que doit z'avoir t'un Gentil» homme, & je vous regarde comme » mon époufe, s'il n'y a point d'empê "chement à not'mariage.» Mais le beau Léandre ne veut l'éponfer que fous

"

deux conditions; l'une, qu'il tuera par la fuite M. fon père, & l'autre, qu'il fe tuera lui-même tout à l'heure. Tous pleurent de ce parti violent; Ifa. belle lui dit ces touchantes paroles en fondant en larmes : «< Allez, ingrat, allez; je n'étois groffe que de vous »voir. Que dites-vous, lui repart Léan» dre? Tenez, perfide, reprend Ifa» belle, voilà toute ma réponse. " A l'inftant une terrine tombe de deffous Ifabelle & fe caffe. Léandre baife la terrine, & lui fait les plus jolis complimens que l'amour lui fuggère.« Il envie » bien cette terrine-là, dit Gilles qui » penfe au folide & qui termine l'Ac»te; mais pour moi j'aimerois encore » mieux une terrine de bœuf à la mode." Pais on chante des couplets fur l'air de la Béquille du P. Barnabas : & voilà ce qu'on appelle une bonne Parade, une Parade admirable, un chef-d'œuvre vraiment digne du Carnaval. Au reste, c'eft un des fujets les plus honnêtes & les plus décens qu'on puiffe citer de tout le Recueil.

Je fuis, &c.

A Paris, ce 10 Mars 1757.

VERS A MLLE GAUSSIN par M. de Morand.

71

DICTIONNAIRE DES THÉÂTRES DE PARIS, contenant toutes les Pièces qui ont été représentées jufqu'à préfent fur les différens Théâtres François, & fur celui de Académie Royale de Mufique, &c, &c, &c: par Mrs Parfait & d'Alguerbe. 73

NOUVEL ESSAI DE POESIES SACRÉES, &c: par M. l'Abbé Séguy, de l'Académie Françoise, Abbé de Genlis & Chanoine de Meaux.

୨୦ ŒUVRES MILITAIRES, par M. de Sionville, Capitaine d'Infanterie.

99

ETRENNES MILITAIRES tirées du Dictionnaire Militaire: ces deux ouvrages font de M. de la Chefnaye Desbois.

MORT DE M. DE FONTENELLE,
MORT DU P. CASTEL.

112

113

117

LETTRE A M. FRÉRON fur Madame le Marchand.

118 LETTRES SEMI-PHILOSOPHIQUES DU CHEVALIER DE ** AU COMTE DE **. 121 LES EGAREMENS DE JULIE. 129

LETTRE DE MADAME HUSSON à M. Fréron,

140 PARALLELE de la conduite des Carthaginois à l'égard des Romains dans la feconde guerre Punique avec la conduite de l'Angleterre à l'égard de la France dans

la guerre déclarée par ces deux Puiffances

en 1756, &c, &c: par M. l'Abbé Seran de la Tour.

de ***.

145

ESSAIS POLITIQUES par M. le Marquis 164 PERORAISON D'UN SERMON prêché par le P. Bernard Genovéfain le lendemain de l'attentat du ‹ Janvier. 166

EXTRAIT D'UN SERMON fur le même fujet par M. Schreiber, Aumônier du Roi de Dannemark, desservant la Chapelle de fa Majefté Danoise à Paris.

172 PERORAISON D'UN DISCOURS fur le même événement par M. Frédéric Charles Baër, &c. 175

PRIÈRE faite par les Juifs Portugais de Bordeaux.

180

Lettre de M. LE CORVAISIER, Secrétaire Perpétuel de l'Académie Royale des Belles-Lettres d'Angers, à Monfieur Fréron. 185

VERS SUR LA Mort de M. DE FONTENELLE, par Mademoiselle de ***. 189 EPITRE A LA NATION par M. l'Abbé Porquet.

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190

DISSERTATION fur les Vapeurs & les Pertes de fang: par feu M. Pierre Hunaud, &c.

193 SUPPLÉMENT A LA FRANCE LITTÉRAIRE: par M. l'Abbé de la Porte. 203

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