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criture et des Pères, traduction faite sur l'hébreu, et qui parut pour la première fois en 1738. Lelong, Bibliothèque historique de la France.

BAR (Jean-Étienne), avocat, né à Anneville (Manche) en 1748, mort en 1801. Il était avocat à Thionville à l'époque de la révolution, et fut envoyé à la convention par le département de la Moselle. Dans le procès de Louis XVI, il vota pour la mort sans sursis; ensuite il contribua au 9 thermidor, et fut chargé d'une mission à l'armée du Nord. Après la mort de Robespierre, il fut nommé secrétaire de la convention, et sauva la vie au représentant Dechezeau, condamné à mort par la commission militaire de Rochefort. Il demanda que l'on supprimât toute radiation de la liste des émigrés, qui rentraient alors en foule sur le sol français. Membre du conseil des cinqcents, il vota pour l'exclusion de Job Aymé, et cessa de faire partie de cette assemblée en 1797; mais bientôt il rentra au conseil des anciens, se prononça pour le Directoire au 30 prairial an VII, et fut éliminé au 18 brumaire. Il devint ensuite président du tribunal civil de Thionville. Biographie des Contemporains. naire encyclopedique de la France. *BAR (Louis DE), théologien français, ginaire de Sens, mort en 1617. A trente ans il se rendit à Rome, où il embrassa l'état ecclésiastique, devint secrétaire du cardinal de Ferrare, légat en France auprès de Charles IX, et suivit en Espagne le cardinal Hugues Buon-Campagno, devenu depuis le pape Grégoire XIII, qui le nomma prodataire. Après la mort de ce pontife, de Bar se donna tout entier à ses fonctions de doyen des sous-diacres apostoliques de SaintPierre de Rome, et au soulagement des pauvres. On cite de lui, entre autres, Ex quatuor Evangelistarum textu confecta narratio, ouvrage imprimé quatre mois avant la mort de l'auteur.

- Le Bas, Diction

ori

Moréri, Dictionnaire historique. Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

BAR (Nicolas DE), peintre français, natif des environs de Bar, vivait dans le dix-septième siècle. Il était connu sous le nom d'il signor Nicoleto en Italie, où il passa presque toute sa vie. On a de lui un Saint Sigebert et un grand nombre de Vierges. Son fils, surnommé du Lys, mort en Lorraine en 1732, a fait un grand nombre de tableaux d'église.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BAR (Adrien-Aimé FLEURY DE), général français, né à Thiais (Seine) le 13 décembre 1783. Engagé comme simple volontaire en 1804, il conquit successivement tous ses grades sur le champ de bataille. Il fit la campagne du Portugal et celle d'Allemagne; grièvement blessé à Bautzen (en 1813), il tomba au pouvoir de l'ennemi, qui le retint prisonnier jusqu'en 1814. A la bataille de Waterloo, il commandait le 151° de ligne, et fet blessé au bras gauche. En 1823, il fit la guerre d'Espagne comme lieutenant colonel du 20o léger.

Depuis 1830, il fut au nombre des officiers qui s'illustrèrent sur la terre d'Afrique. Il repoussa, à Cherchel, Abd-el-Kader qui menaçait la province d'Alger, et s'acquit l'estime particulière du maréchal Bugeaud, qui le fit nommer successivement maréchal de camp et lieutenantgénéral. En qualité de doyen des généraux d'Afrique, il remplit plusieurs fois les fonctions intérimaires de gouverneur général de l'Algérie. Après 1848, il fut élu colonel de la 3o légion de la garde nationale, et, le 8 juillet 1849, représentant de la Seine. M. de Bar tait, depuis 1852, partie du sénat.

Biographie des membres du Senat.

*BAR HADBSCIABA, théologien syrien, a laissé selon Ebed-Jésu, dans son catalogue : Des disputes touchant les fausses religions;

une Histoire ecclésiastique, et des Commentaires sur les Psaumes et sur l'Évangile de suint Marc.

Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

*BARA (Jean), traducteur hollandais, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On a de lui une traduction hollandaise du Voyage de Benjamin de Tudèle ; Amsterdam, 1666, in-12.

Adelung, Supplément à Jocher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

* BARA (Jérome), écrivain héraldique français, natif de Paris, vivait au seizième siècle. Il laissa le Blazon des Armoiries, auquel est montré la manière de laquelle les anciens et modernes ont usé en icelles; Lyon, 1511, in-4o, d'après Lelong; Lyon 1581, et Paris, 1628.

Lelong, Bibliothèque historique de la France, éd. de Fontette. - Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

* BARABALLI Ou BARABALLO, poëte italien, natif de Gaëte, vivait dans la seconde moitié du quinzième siècle. Il voulut se poser en rival de Pétrarque et, pour ne point laisser de doute à ce sujet, il allait partout, improvisant et chantant de mauvais vers italiens, où il n'y avait ni mesure ni sens. Le pape Léon X, résolu de punir Baraballi de son outrecuidance, lui prodigua la louange, et lui conseilla de se faire couronner au Capitole comme avait fait Pétrarque. Le poëte vaniteux donna dans le piége: il demanda et obtint du pontife les honneurs du triomphe. Plusieurs poëtes italiens furent invités à se trouver à Rome au jour indiqué « revêtus de la toge, et du laticlave, couverts de pourpre et d'or. (Hist. litt.) Baraballi fut conduit au son des instruments en présence du pape, qui célébrait à table la fête de Saint-Cosme et de Saint-Damien. Le poëte débita alors d'un ton emphatique et bizarre des vers de sa composition. On feignit de l'admirer; on le déclara digne du triomphe; on le fit monter enfin sur un éléphant qui devait le porter au Capitole. Arrivé sur le pont, l'animal jeta le triomphateur à terre, fit tomber plusieurs personnes de l'escorte et revint dans la cour du palais, tandis que le rival de Pétrarque, hué

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391

BARABALLI

BARAGUEY D'HILLIERS

par la populace, s'en retournait tristement à pied.

Ginguené, Histoire littéraire, t. IV.

*BARABAS OU BARABAHSCH (Nicolas), peintre moldave, né en 1810. Il eut d'abord à lutter contre la pauvreté qui lui ôtait les moyens de s'instruire, et contre la volonté paternelle qui le destinait à la carrière ecclésiastique. Mais sa persévérance l'emporta; à dix-neuf ans, il fut admis à l'Académie des arts de Vienne. Il y connut son compatriote le célèbre paysagiste Marko, qui le protégea et l'éclaira de ses conseils. Ses études faites, il se mit à voyager, et gagna, en peignant le portrait, la somme nécessaire pour se rendre à Rome. A son retour, il vint à Pesth, où il trouva à s'occuper avantageusement, et devint membre de l'Académie hongroise. Il reprit ses voyages en 1832, et se fit connaître également à l'étranger. Il réussit surtout dans la peinture des portraits: ses chefs-d'œuvre en ce genre sont les portraits des palatins Joseph et Étienne et du baron Wessélenyi, etc. Il peignit aussi quelques personnages politiques actuels: Goergei, Klapka et d'autres.

Conversations-Lexicon.

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* BARABINO (Simone), peintre de l'école génoise, né dans la vallée de Polcevera, dans l'état de Gênes, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il eut pour maître Bernardo Castelli, qui devint jaloux du talent de son élève. Il résida longtemps à Milan, où il exécuta un grand nombre de peintures, soit à fresque, soit à l'huile, pour les églises et les palais; et sa fortune

le

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dant qu'il était poursuivi par Barac. Celui-ci n'eut point la gloire d'avoir tué son ennemi; ce fut, comme l'avait prédit Déborah, le châtiment qu'il dut encourir pour n'avoir pas voulu obéir aux ordres de Dieu sans être accompagné de la prophétesse. On connaît le cantique d'action de grâces de Déborah.

Juges, 4, 8, 9.

*BARAC-HAGEB, premier sultan cara-cathaïte, vivait dans la première moitié du treizième siècle. Envoyé par le roi des Mogols en ambassade à Mohammed, roi du Khowaresme, il fut retenu par ce prince, qui se l'attacha; ce qui valut à Barac la haine jalouse du vizir, et l'obligea de se retirer vers Galal-eddin, fils du sultan. Sur la route il fut attaqué par Ruzeni, gouverneur du pays qu'il fallait traverser, et qui convoitait les femmes qui faisaient partie de la suite du voyageur; mais celui-ci avait fait habiller en hommes les femmes, objets de cette brutale convoitise. On se battit, et Ruzeni fut vaincu. Après cette affaire, dont le récit ne déparerait pas le roman des Mille et une Nuits, Barac, devenu maître du Kerman, province gouvernée par son ennemi vaincu, se, rendit indépendant. Il épousa même la mère du sultan Mohammed, qui fut loin, comme on voit, de s'opposer à ses desseins. Il gouverna onze ans, et eut son fils aîné pour successeur.

D'Herbelot, Bibliothèque orientale. — Moréri, Dietionnaire historique.

BARACHIAS, fils de Mésézabel, vivait au cinquième siècle avant J.-C. Il fut un de ceux qui revinrent de la captivité de Babylone et qui rebâtirent Jérusalem.

Esdras, II, 3, 4 et 30. - Richard et Giraud, Bibliothèque

sacrée.

* BARÆNUS ( Juste), théologien hollandais, peu connu, du dix-septième siècle. On a de lui: Epist. ad Abr. Scultetum; Anvers, 1620, in-4°. Il y défend les doctrines luthériennes.

Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines Gelchrten-Lexicon.

BARAGA (F.), missionnaire illyrien, con

semblait aussi assurée que sa gloire, quant-temporain. Il a visité en qualité de missionnaire

désir de s'enrichir plus promptement lui fit quit-
ter le pinceau pour le commerce des couleurs.
Dans cette nouvelle carrière, il ne rencontra que
la ruine; hors d'état de faire face à ses engage-
ments, il fut mis en prison par ses créanciers,
et bientôt, dans la fleur de l'âge, il y mourut de
chagrin et de misère.
E. B-N.

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Soprani, Vite de' pittori, scultori et architetti Genovesi — Lanzi, Storia Pittorica. – Ticozzi, Dizionario dei Pittori. Orlandi, Abecedario Pittorico. - Pirovano, Guida di Milano.

le lae Supérieur aux États-Unis. On a de lui: Abrégé de l'histoire des Indiens de l'Amérique septentrionale, traduit de l'allemand; à Paris, 1837, in-12; Des écrits de dévotion, en lan

gue ottawanienne.

Quérard, La France Littéraire.

BARAGUEY D'HILLIERS (Louis), général français, né à Paris le 13 août 1764, mort à Berlin en 1812. Entré de bonne heure au service, *BARAC, fils d'Abinoëm, juge d'Israël, vivait il était lieutenant au régiment d'Alsace quand dans la première moitié du treizième siècle avant éclata la révolution. Aide de camp des généraux J.-C. Choisi de Dieu pour affranchir les Hé- Crillon et La Bourdonnaye, puis chargé d'orgabreux de la servitude de Jabin, roi des Cana- niser la légion des Alpes, il se distingua dans la néens, il ne voulut partir qu'avec Déborah. Ils campagne du Palatinat, et fut blessé au combat vainquirent ensemble, avec dix mille hommes, de Hochheim. Promu au grade de général de l'armée ennemie, commandée par Sisara et com- brigade le 4 avril 1793, il fut choisi par Custine posée de neuf cents chariots. On sait ce qui ar- pour chef d'état-major, et même proposé pour riva ensuite la fuite de Sisara, et l'hospitalité être ministre de la guerre. Détenu jusqu'au 9 therdécevante et mortelle que lui offrit Jahel pen-midor, pour avoir voulu défendre le général Cus

:

s'engagea, le 1er juillet 1806, dans le 1er régiment de dragons, et après un an de service il entra comme élève au Prytanée militaire. Il débuta comme sous-lieutenant dans la campagne de Russie, devint, en 1813, aide de camp du maréchal Marmont, avec lequel il fit la campagne d'Allemagne, reçut à Coulmaci un coup de sabre sur la tête, et combattit vaillamment à la journée de Leipzig, où il eut (18 octobre 1813) le poignet gauche emporté par un boulet de canon. Il se distingua de même en Espagne, et se retira, le 8 juin 1815, avec le grade de capitaine. Le 1er septembre de la même année, il entra dans le 2o régiment de la garde royale. En 1823 il fit la campagne d'Espagne, et fut élevé, le 4 octobre 1826, au grade de major du 2o d'infanterie de la garde. En 1830 il fit, comme lieutenant-colonel du 1er régiment d'infanterie légère, partie de l'expédition d'Afrique, qui se termina par la prise d'Alger, et gagna les épaulettes de colonel. Après la révolution de Juillet, il fut nommé gouverneur de l'école militaire de Saint-Cyr, d'où il expulsa, par suite de la répression d'un complot républicain, MM. de Tréveneuc et Guinard, alors élèves, et seize ans plus tard ses collègues à l'assemblée nationale. Promu aux grades de maréchal de camp (22 novembre 1836) et de lieutenant général (le 6 août 1843), il occupa pendant près d'un an le poste de commandant supérieur de Constantine (jusqu'au 14 janvier 1844), époque à laquelle il fut mis en disponibilité. Les Arabes l'avaient surnommé Bou-dra ( le Père du bras), faisant allusion à la perte de son avant

tine, son ami, devant le tribunal révolutionnaire, il fut traduit lui-même devant ce tribunal. Après sa mise en liberté, il devint chef d'état-major de l'armée de l'intérieur et de celle des côtes de Cherbourg; puis il servit en Italie sous les ordres de Bonaparte, qui l'investit du commandement civil et militaire de la Lombardie. Devenu maître de Bergame par une ruse de guerre, il fit quatre mille prisonniers à la seconde bataille de Rivoli; et le lendemain, n'ayant que cinq cents hommes du même corps, il enleva les importantes batteries de Pinsonna, ce qui rendit complète la déroute des Autrichiens. Nommé général de division le 10 mars 1797, il passa à l'armée d'Angleterre le 12 janvier 1798. Admis au traitement de réforme le 16 janvier 1799, il fut remis en activité le 10 juillet, et envoyé à l'armée du Rhin, puis à celle de réserve le 20 juin 1800. Inspecteur général d'infanterie le 24 juillet 1801, et des dragons en septembre 1803, il fut chargé, le 29 septembre de la même année, du commandement de la deuxième division de dragons à Compiègne. Membre de la Légion d'honneur le 11 décembre 1803, grand officier le 14 juin 1804, et colonel général des dragons par décret du 6 juillet suivant, il passa en 1805 au commandement des dragons à pied de la grande armée, et se distingua d'une façon toute particulière à Stuttgart, à Elchingen et sur les frontières de la Bohême, où, après avoir battu un corps de trois mille Autrichiens retranchés à Waldmünchen, il s'empara à Bolsen de tous leurs magasins Ayant reçu, le 22 septembre 1806, l'ordre de se rendre en Italie, il fut investi du commandement dans le Frioul. Gouverneur de Venise par décret du 28 août 1808, il quitta ce poste pour faire la campagne contre l'Autriche. Il contribua puissamment à la victoire de Raab, gagnée le 14 juin par le vice-roi d'Italie. Passé le 22 août 1810 à l'armée de Catalogne, il chassa les Espagnols d'Olot, investit le fort de Figuières et battit le corps de Campo-Verde, auquel il enleva un convoi de douze cents voitures de vivres destinés à ravitailler cette place. Appelé, le 8 juillet 1812, à prendre le commandement d'une division de l'armée de Russie, il eut le malheur de tomber, ainsi que la plus grande partie de sa division, au pouvoir de l'ennemi. Suspendu de ses fonctions par Napoléon, qui avait ordonné une enquête sur sa conduite pendant la fatale journée du 9 novembre, Baraguey d'Hilliers ne put survivre au chagrin de voir sa bravoure et sa fidélité mises en doute; il tomba malade à Berlin et y mourut à l'âge de quaranteneuf ans. Barbier lui attribue : Mémoires posthumes du général français comte de Custine, rédigés par un de ses aides de camp; Hambourg et Francfort, 1794, 2 parties in-8°. Archives de la guerre. Moniteur (réimpression ), t.XVIII, 365; XXI, 216; XXVIII, 519, 525, 533, 657, 765; XXIX, 326, 333, 356, 732, 823.- Victoires et conquêtes, t. 8, 9, 10, 11. 12, 13, 15, 19, 20, 21.

BARAGUEY D'HILLIERS (Achille), général, fils du précédent, est né le 6 septembre 1795. Il

bras.

A la révolution de 1848, il commandait Besançon. Il reçut, l'année suivante, le commandement en chef du corps principal de la Méditerranée, et (le 6 novembre 1849), il fut envoyé en mission temporaire auprès du pape. Peu de temps après son retour de l'Italie, le 4 mai 1850, il reçut le commandement des troupes de la 3o division militaire. M. Baraguay-d'Hilliers a été aussi représentant du Doubs à la constituante et à l'assemblée législative. Il est aujourd'hui grandcroix de la Légion-d'Honneur, et l'un des viceprésidents du sénat.

Biographie des membres du Sénat.

natif

*BARAGUÉ, auteur comique français, de Rouen, mort en 1755. On a de lui: Aphos, comédie en un acte et en vers; Paris, 1748, in-8°; Bibl. du théatre, t. III, p. 199.

De Péris, Dict. des Theatres, 1763.

BARAHONA Y PADILLA (Jean), littérateur espagnol, natif de Xérès, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. On a de lui une paraphrase du traité italien d'Alexandre Piccolomini qui a pour titre : Institutione di tutta la vita dell' uomo nato nobile; Séville, 1577, in-8°. Moréri, Dictionn. histor. — Wadding, Biblioth. Min. -N. Antonio, Bibl. hisp. nova.

BARAHONA (Pierre), surnommé Valdivieso, théologien espagnol, vivait dans la se

conde moitié du seizième siècle. On a de lui en latin une interprétation du Psaume 86, de l'Epitre de Saint-Paul aux Galates, de l'Épitre aux Hébreux, etc.

N. Antonio, Bibliotheca hisp, nova. Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

BARAHONA Y SOTO (Louis DE), poëte et médecin espagnol, natif de Lucène (Andalousie), vivait vers la fin du seizième siècle. I exerça la médecine pendant plusieurs années à Archidone, dans le royaume de Séville. Il avait laissé une traduction espagnole d'une partie des Euvres d'Ovide, aujourd'hui perdue; la Hermosura de Angelica, poëme dont la première partie, intitulée les Larmes d'Angélique, font suite au Roland de l'Arioste. Cervantes était enthousiaste de ce livre; on peut en juger par l'éloge suivant qu'il met dans la bouche du curé, quand il passe en revue la bibliothèque de don Quichotte, et qu'après avoir examiné les Larmes d'Angélique, il s'écrie : « Je pleu« rerais ce poëme s'il fallait que j'ordonnasse de « le brûler; car son auteur fut un des plus fa<< meux poëtes, non-seulement de l'Espagne, « mais encore de l'univers. Il ne fut pas moins « heureux dans la traction de quelques poé«<sies d'Ovide que dans l'invention de son « poëme, » publié pour la première fois à Grenade, 1586, in-4; Barcelone, 2° édit., 16021605; – Satires et églogues : une des plus curieuses de ces églogues a été conservée dans l'importante collection d'Espinosa, intitulée Flores; Epitres poetiques, imprimées dans les Euvres de Silvestre ; Grenade, 1599, in-12.

--

Georges Ticknor, History of Spanish literature; Londres, 1849.

les successeurs de Robespierre. Le 25 avril 1795 il devint membre de la commission d'instruction publique, et en cette qualité il présenta, le 15 janvier 1795, un programme pour la fête anniversaire de la mort du roi ; il fit décréter, le 4 février suivant, que les jardins botaniques de Montpellier et de Strasbourg seraient une dépendance des écoles de médecine, et organisa en trois mois les écoles centrales de dix-sept départements. Il critiqua vivement le plan d'organisation de l'École polytechnique, des écoles secondaires et des écoles spéciales de médecine. A la fin de 1795, il demanda qu'on rapportât la loi du 10 juin 1793, relative au partage des biens communaux.

Baraillon fut un des députés qui pansèrent les blessés de la journée du 13 vendémiaire an IV (10 octobre 1795). Le 9 brumaire, il proposa, comme emblèmes pour le sceau de l'État, le bonnet de la liberté et le niveau. Lorsque la convention fut dissoute, il entra au conseil des cinq-cents et en devint secrétaire. I! n'eut aucune part à la journée du 18 fructidor : il était alors absent; mais, le 23 vendémiaire an VI, il adressa à ses collègues une lettre dans laquelle il les engageait à sévir contre les prêtres fanatiques, les ci-devant nobles, les agents des princes et les fonctionnaires infidèles. Le 27 décembre 1797, tout en louant le patriotisme de l'abbé Grégoire, il l'accusa d'exciter le fanatisme par sa correspondance épiscopale. Il parla encore sur le recrutement de l'armée et sur plusieurs autres sujets; enfin, il entra en l'an VII au conseil des anciens. Ce député, dont les intentions elaient sincères, aima toujours la liberté, en faveur de laquelle il proposa quelquefois des moyens dont l'énergie ressemblait à la violence. Ce fut sans doute par une suite des mêmes principes qu'à cette époque il devint le défenseur du pouvoir. Il fit passer l'ordre du jour sur la demande d'envoyer une députation aux funérailles de l'ex-ininistre Lecarlier. A l'occasion des tentatives des jacobins du Manége, il prononça un discours dans lequel il s'éleva contre les partisans de la terreur. Il combattit ensuite la résolution qui retirait au Directoire le droit de faire entrer des troupes dans le rayon constitutionnel; enfin, bien qu'opposé aux mesures qui préparaient la journée du 18 brumaire, il siégea au corps législatif, dont il fut, en 1801, élu président. Rendu à la vie privée en 1806, il reprit sa profession médicale et ses études archéologi

BARAILLON (Jean-François), médeciu et membre de la convention nationale, né à Vierzat (Auvergne) le 12 janvier 1743, mort à Chambon le 14 mars 1816. Avant la révolution il était médecin à Chambon, et s'était fait connaître par quelques dissertations de médecine et d'archéologie. Les principes qu'il adopta le firent d'abord nommer juge de paix de cette ville, et, en septembre 1792, député à la convention. Vers la fin de la même année, il accusa le ministre Pache d'une mauvaise organisation des armées; et, peu de temps après, il reprocha à Robespierre lui-même des prétentions arrogantes et une ambition mal dissimulée. Dans le procès de Louis XVI il vota pour la détention et pour l'exil, quand la guerre serait terminée. « Je ne crois pas, ajoute-t-il, être ici pour juger des criminels: ma conscience s'y refuse.» Plus tard, il fit demander compte au pouvoir exécutif des contre-ordres donnés aux gardes nationaux qui allaient au secours de la Vendée, et proposa une amnistie en faveur des habitants de ce pays, qui mettaient bas les armes. Au commencement de l'an III, il invoqua l'humanité de la convention en faveur des prétres détenus; il demanda qu'on mit en accution les dilapidateurs publics, qu'on poursuivit I p. 153-244; t. II, p. 198-205; Mémoire sur

ques.

Outre plusieurs articles insérés dans divers recueils, on a de Baraillon: Observations sur une espèce d'épilepsie qui reconnaît pour cause le virus miliaire ( Mémoires de la Société de médecine, t. Ier, 1re part., p. 225); Mémoire sur les fièvres miliaires, couronné par l'Académie d'Amiens, et divisé en deux parties (Mémoires de la Société de médecine, t. I,

la nature et les causes des différentes espèces d'hydropisie (ibid., t. VI); · Mémoire sur les avantages et les dangers du quinquina : il lui valut le second prix en 1783; - la Battue générale des brigands et des fripons; Paris, an III, in-8°; - Recherches sur les peuples Cambiovicenses de la carte Théodosienne, dite de Peutinger; sur l'ancienne ville romaine de Néris; sur les ruines de plusieurs autres villes romaines de l'ancien Berry; sur divers monuments celtiques; sur les ruines et les monuments de la ville celtique de Toull; sur les premiers ouvrages de tuilerie et de briqueterie, etc.; Paris, 1806, in-8° de 444 pages.

Biographie des Contemporains. Biographie medicale. Le Moniteur du 16-23 mars 1807.

BARAK-KHAN. Voyez BARKAH-KHÁN.

* BARALE (Joffroy DE), noble poëte français du treizième siècle, dont nous avons conservé deux chansons amoureuses et un jeuparti. Il proposa le jeu-parti à un certain messire Aimeri. Voici le sujet : Quand on a le choix de posséder sa maîtresse en plein midi et sans le moindre retard, ou de passer avec elle toute la nuit suivante, vaut-il mieux saisir l'occasion ou différer, pour rendre le bonheur plus complet? Joffroy se prononce contre tout retard, et dit à la dame chargée de résoudre la question : Dames vaillans, pleine de courtoisie,

Juglês se cil doit jà d'amour joir

Qui met respit en son plus grant desir, Quant ne sut pas le terme de sa vie. Barale est un village situé à deux lieues et demie d'Arras, et les seigneurs de cet endroit sont fréquemment cités dans les documents historiques du nord de la France. Paulin-Paris.

Arthur Dinaux, Trouvères Cambrésiens, p. 109. - Laborde, Essai sur la Musique, II, p. 162. - Mss. de la Bibliothèque nationale, no 7222, et fonds de Mouchet, 8.

* BARALLI (Liberius), auteur italien qui vivait à une époque restée inconnue. Il laissa la Coltivazione di vitable Magazzini; Venise, 1625, in-4.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BARALT ( Rafael-Maria), écrivain hispanoaméricain, né à Maracaibo au commencement de notre siècle. Il séjourna quelque temps en France, où il recueillit des documents sur l'histoire de son pays. On lui doit : Resumen de la historia de Venezuela desde el descubrimiento de su territorio por los Castellanos en el siglo XV, hasta el año de 1797, etc.; Paris, 1841, 1 vol. in-8°; cet ouvrage est en quelque sorte le complément de la Description géographique de l'État de Vénézuéla, par Augustin Codazzi. Les deux autres volumes du Resumen de la Historia de Venezuela, conduisant le récit des événements jusqu'à l'année 1837, portent sur le titre les noms de R.-M. Baralt et de Ramon Diaz. Ce livre, imprimé chez Fournier, est devenu tellement rare en France, que nous ne croyons pas qu'on puisse én découvrir plus de

cinq ou six exemplaires en circulation; il renferme cependant d'utiles renseignements sur une vaste région à peine connue : l'édition entière a été transportée en Amérique, où elle s'est écoulée. M. Baralt est, dit-on, fixé aujourd'hui à Madrid, où il fait partie de la rédaction d'un journal intitulé el Clamor publico. FERD, DENIS.

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*BARAN (Henri DE), poëte français, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il laissa: l'Homme justifié par la foi, tragi-comédie en cinq actes et en vers, 1554. Mouby, Tablettes dramatiques. Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon. *BARANIUS (François), jurisconsulte italien, natif de Palerme, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il fut docteur en droit civil et en droit canon. On à de lui: De Corpore ejusque partibus et membris tractatus, in quo agitur de corpore tam vivo quam mortuo, et quot modis sumatur, de irregularitate, de immunitate ecclesiastica, de homicidio, de licita sui ipsius defensione; Palerme, 1664 et 1668, 2 vol. in-f".

Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines GelehrtenLexicon.

BARANOV (Alexandre Andrévitch ), gonverneur des possessions russes dans l'Amérique du Nord-Ouest, mort en avril 1819. Il fit d'abord le commerce dans la Sibérie occidentale, lorsque, cédant aux conseils de Shelikov qui revenait d'Amérique, il s'embarqua au mois d'août 1790, pour se rendre à l'île de Kadyak. A peine arrivé, il chercha à nouer des relations de commerce avec les indigènes. En 1796, il fonda une colonie marchande au détroit de Behring; et en 1799, il prit possession de la grande île de Sitkhy. Et ce ne fut pas sans avoir eu à lutter contre des obstacles de toute nature, qu'il parvint à atteindre ce but. Ses efforts lui valurent enfin l'appui de la compagnie russe de l'Amérique; et il obtint des titres de noblesse de l'empereur Alexandre. Dans l'intervalle, il avait perdu, puis recouvré en octobre 1804, la forteresse de l'île de Sitkhy. Il y établit alors une factorerie importante, et bientôt il fut en rapport d'affaires et de commerce avec Canton, Manille, Boston, NewYork, la Californie; il fonda même une petite colonie dans le voisinage du port espagnol de SanFrancisco. Tant de travaux et de fatigues le déterminèrent à prier le gouvernement russe de lui accorder un successeur; mais il ne lui fut donné de quitter ces parages qu'en 1818, et encore ne revit-il pas sa patrie; il toucha à Batavia, dont le climat lui fut mortel : il mourut à l'âge de soixante-treize ans,a près avoir passé en quelque sorte toute sa vie sur l'Océan. Rose, Biographical Dictionary.

*

BARANOVITCH (Lazare), théologien russe, mort en 1693. Après avoir rempli diverses fonctions académiques ou ecclésiastiques, il devint archevêque de Tchernigov. Il défendit l'Église greco-russe contre les jésuites polonais, et son influence sur ses compatriotes devint si grande,

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