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même temps l'histoire naturelle, la poésie et la médecine. Une traduction italienne de l'histoire naturelle de Pline, commencée par Barba, fut interrompue par l'appel que lui fit le pape Pie IV pour se l'attacher comme médecin. On a de lui: Sposizione d'un sonnetto platonico; Florence, 1549, in-8°, en cinq chapitres. Il y est question de l'immortalité de l'âme selon les deux plus grands philosophes de l'antiquité, Aristote et Platon; - Discorsi filosofici sopra il platonico e divino Sogno di Scipione, di M. Tullio; Venise, 1553 et 1554, in-4°; — Dialogo delle armi e delle lettere; Venise, 1558 et 1578, in-8°; De secretis naturæ; Venise, 1558; De Balneis montis Catini, dans le Voyage en Toscane de Targioni Tozzetti. Biographie médicale.

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Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. - Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

BARBA (Thomas), dominicain dont on ignore le pays, vivait dans la première moitié du seizième siècle. Il vint et séjourna à Paris au collége Saint-Jacques. On a de lui: Apparitores VII tam diaboli quam Dei cum suis armis atque insignibus, quæ sunt septem capitalia vitia et totidem eisdem oppositæ virtutes, cum suis definitionibus, comparationibus et cæteris proprietatibus, in-8°; Paris, 1521. Échard, Scriptores ordinis Prædicat.

* BARBACENA (Fehsberto-Caldeira-Brant, marquis DE), maréchal et sénateur brésilien, né à Sabora en 1772, mort à Rio-Janiero le 10 juin 1842. Il servit d'abord dans la marine portugaise; entré ensuite dans l'armée de terre, il arriva au grade de maréchal. Déjà connu par son habileté et sa grande activité, il fut choisi par le prince-régent, devenu empereur, pour négocier avec la mère-patrie l'indépendance du Brésil. Un traité signé à Rio-Janeiro le 27 août 1823, par la médiation de l'Angleterre et de l'Autriche, consacra la séparation des deux couronnes de Portugal et de Brésil. En récompense de ses efforts dans cette occasion, Barbacena fut nommé vicomte et marquis. Il fut ensuite chargé d'accompagner en Europe la jeune reine de Portugal. On lui avait confié l'ordre secret qui changeait la destination apparente du bâtiment qui devait porter dona Maria vers Livourne. Il défendit avec une habile fermeté les droits de la fille don Pedro. Là ne s'arrêta point la carrière du diplomate brésilien: il devint deux fois ministre des finances; et il ne soutint pas avec un moindre zèle les intérêts de Pierre II pendant la minorité de cet empereur. Le Brésil doit à Barbacena de grandes améliorations. Il

importa dans ce pays la première machine et le premier bâtiment à vapeur.

Biographie universelle ( édit. espagnole).

BARBADILLO (Alfonse-Jérôme de Salas), poëte, romancier et dramatiste espagnol, né à Madrid vers 1580, mort en 1630 (1). Il vécut pauvre, quoiqu'il fût attaché à la cour, ainsi qu'il le rappelle lui-même en se qualifiant de criado de Su Magestad. Ce qui lui fit plus d'honneur que son emploi, c'est son intime liaison avec Cervantes, dont il vanta les Nouvelles lors de leur première publication. Il mérite lui-même une mention particulière, soit pour les Nouvelles dont il fut l'auteur, et qui sont conçues dans le bon style castillan, en même temps qu'elles sont empreintes du véritable esprit national, soit pour quelquesunes de ses comédies, qui eurent du succès et n'étaient point dépourvues de mérite. Parmi ses autres poëmes, il en est de faibles sans doute; mais il en est aussi qui font une assez bonne caricature des mœurs du temps, dont le génie de Cervantes avait si bien fait ressortir l'un des côtés ridicules. On a de Barbadillo les ouvrages suivants : La Ingeniosa Helena, hija de Celestina; Lerida, 1612; Milan, 1616, in-8° : c'est l'histoire agitée et en même temps tragique d'une courtisane; cet ouvrage fut souvent réimprimé; el Caballero puntual, primera parte; Madrid, 1614; et segunda parte; Madrid, 1619, in-12, avec un appendice intitulé los Prodigios de Amor; on y trouve l'histoire burlesque d'un individu qui prétend avoir le premier pas en toute occasion; Correccion de Vicios; 1615; Boca de totas verdades, 1615, in-8°; el Sagaz, estacio marido examinado, comédie; Madrid, 1620; Rimas Castellanas; Madrid, 1618, in-12: la moitié de ces poëmes consiste en sonnets et épigrammes; - la Sabia, flora malsabidilla; Madrid, 1621, in-8°; el Subtil Cordovez Pedro de Urdemalas, avec un traité del Caballero perfecto; Madrid, 1620; los Triumphos de la beata soror Juana de la Cruz, en vers héroïques; 1621; el Necio bien afortunado; Madrid, 1621, in-12; Don Diego de Noche; Madrid, 1623, in-12: c'est l'histoire amoureuse et toujours déçue d'un cavalier espagnol, racontée en neuf nuits on trouve ici, comme dans les autres œuvres de l'auteur, moins d'invention que de facilité; il demeure à la surface et ne va pas, comme l'auteur de Don Quichotte, au fond des choses et des caractères; - Caza del plazer honesto; Madrid, 1620, in-8°; el Caballero descortes; Madrid, 1621, in-4° : il touche de nouveau dans cet ouvrage aux ridicules qui ont excité la verve de l'immortel Cervantes, en décrivant une joute soutenue pour recouvrer un chapeau perdu; la Incasable mal casada; Madrid, 1622, in-8°; Coronas del Parnaso y platos de las Musas; Madrid, 1635, in-12.

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(1) Et non 1635, comme le disent quelques biographes,

On y trouve comme une réminiscence du Convito de Dante; mais il est peu probable que l'auteur ait songé à imiter la manière allégorique du grand poëte italien. C'est dans les Coronas del Parnaso que sont imprimées deux des comédies de Barbadillo: la première, intitulée Victoria de España y Francia; l'autre, el Galan tramposo y pobre; l'une de ces pièces rappelle la manière de Térence.

V. R. Baena, Hijos de Madrid, 1, 42. — Antonio, Bibliotheca Nova, 1, 28. Ticknor, History of Spanish Literature, II et III.

*BARBADINO, savant portugais, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il s'é

leva avec énergie contre l'ignorance qui régnait dans son pays, et s'attira par là de nombreux ennemis, parmi lesquels le jésuite Joseph-François de Isla. On a de Barbadino Verdadero methodo de estudiar para ser util à la republica y à la Iglesia; Valence, 1746.

Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.

BARBADORI (Donato), diplomate italien, né à Florence, mort en 1379. En 1375, il fut chargé d'aller justifier à Avignon la guerre que les Florentins faisaient au pape. En 1379, lorsque la populace se fut emparée du gouvernement, Barbadori paya de sa tête son attachement au parti de Pierre Albizzi, lorsque le parti opposé l'emporta.

Sismondi, Républiques Italiennes.

BARBADORI ( Nicolas ), Italien, natif de Florence, petit-fils du précédent, vivait dans la première moitié du quinzième siècle. Comme son aïeul, il s'attacha aux Albizzi, et s'opposa avec courage aux Médicis. Il fut exilé en 1434 avec Rinaldo Albizzi, chef de son parti.

Sismondi, Republiques Italiennes.

* BARBADORO ( Barthélemy), savant italien, natif de Florence, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il contribua à faire revivre la littérature de l'antiquité, et surtout à mettre en lumière les auteurs grecs. Secondé par Jérôme Mei, il tira de l'oubli l'Electre d'Euripide, qui fut publiée en 1545 par Pierre Victorius. Il découvrit, encore avec Mei, l'Agamemnon d'Eschyle, publié par Victorius; Paris, 1557, in-4°.

Victorii Pariæ lectiones, XX, 19. Allgemeine Encyclopædie.

Ersch et Gruber,

* BARBAGALLO (Benoît), jurisconsulte italien, né en Sicile, mort le 13 février 1699. On a de lui Practica super ritu curiæ Neapolitana; Naples, 1665, in-f°;- Practica novissima et theorica super ritu magnæ regiæ curiæ Siciliæ; Palerme, 1667, in-f".

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BARBALHO BEZERRA (Agostinho), voyageur brésilien, natif de Saint-Paul, mort vers 1667. Nommé administrateur général des mines du Brésil par une ordonnance d'Alfonse VI, en date du 19 mai 1664, il reçut en même temps le pouvoir de faire grâce à tous les coupables qui, pour échapper à la rigueur des lois, s'étaient réfugiés

dans les forêts. On supposait dès lors avec raison qu'il existait dans ces vastes solitudes des mines de métaux précieux, et l'on espérait tirer un grand avantage des indications géographiques fournies par ces aventuriers. Il entra courageusement dans les vastes forêts de la province d'Espirito-Santo; mais, après avoir erré dans ces dangereuses contrées parcourues par les Aymores, il ne put jamais découvrir les fameuses mines d'émeraudes qui l'y avaient attiré; et, en 1666, il écrivit à la chambre municipale de Saint-Paul pour lui rappeler ses priviléges et lui demander du secours. Tant d'efforts furent inutiles : tou

jours entrainé par ses espérances de riches découvertes, l'infortuné Barbalho Bezerra entra dans des marais sans fin, où toutes les nécessités de la vie lui manquaient; il y prit sans doute le germe de fièvres pernicieuses, et il y mourut avec la plus grande partie de son monde. Ses explorations n'ont pas été inutiles au point de vue géographique. On prétend mêine que l'expédition avait pour ainsi dire atteint le but qui lui était assigné, et qu'elle était dans le voisinage de la Serra das Esmeraldas, lorsque le chef succomba. FERDINAND DENIS.

Balthazar da Sylva Lisboa, Annales do Rio de Janeiro, contendo a descoberta e conquista deste paiz, etc.; Rio de Janeiro, 1834, in-8°.

BARBALUNGA. Voy. RICCI.

BARBANÇOIS (Charles HÉLION, marquis DE), savant agronome, né le 17 août 1760 au chateau de Villegongis, près de Châteauroux; mort le 17 mars 1822. Il suivit d'abord la carrière des armes, parvint au grade de lieutenant-colonel, et quitta le service quelque temps avant la révolution, pour se livrer aux travaux agricoles dans ses domaines de la contrée du Berry, connue sous le nom de Champagne. Il y introduisit le premier les moutons d'Espagne en 1776, et les toisons de la Champagne purent bientôt rivaliser avec les laines étrangères les plus renommées. Il modifia les systèmes d'assolements suivis jusqu'alors, et obtint en 1809 le prix proposé par la Société d'agriculture de Paris, pour le meilleur mode d'irrigation. Outre un grand nombre d'ouvrages manuscrits, on a de lui : Mémoire sur les moyens d'améliorer les laines et d'augmenter le produit des bétes à laine dans le département de l'Indre; Châteauroux, 1804, in-8°; réimprimé dans les Ephémérides de la Société d'agriculture du départ. de l'Indre, pour l'an 13; Châteauroux, in-8°, p. 33;

Petit Traité sur les parties les plus importantes de l'agriculture en France; Paris, 1812, in-8°; on y trouve des notions pratiques très-utiles aux cultivateurs ; - le Reve singulier, ou la Nation comme il n'y en a point, par M. de B., t. 1; Paris, 1808, in-8°; ouvrage tiré à un très-petit nombre d'exemplaires;

-

Principes généraux d'instruction, rédigés par demandes et par réponses; 2o éd., Paris, 1820, in-8°; c'est un écrit rempli de théories

vagues, sans application; — Des droits et des devoirs des députés; Paris, 1818, in-8°;— les Majorats dans la Charte, ou réponse à la brochure de M. Lanjuinais, intitulée la Charte, la Liste civile et les Majorats; Paris, 1819, in-8°; - Lettres (deux ) écrites en 1819 à M. le Président de l'Académie des sciences: la première, relative à un système sur l'électricité; la seconde, relative à un tableau synoptique des sciences; Paris, Barrois aîné, 1819, in-8°;

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Lettre adressée à M. de la Métherie, rédacteur du Journal de Physique, contenant un essai sur le fluide électrique, 1817, in-8°; -plusieurs articles d'économie rurale, dans les Éphémérides de la Société d'agriculture de Pindre de l'an 13 à 1818, dans les Annales de l'Agriculture française de Tessier et Bosc, et dans les Mémoires de la Société des sciences et arts du département de l'Indre, pour 1803. Ce dernier recueil renferme, entre autres, une Opinion de Barbançois sur une question de morale délicate l'auteur cherche à définir ce que l'on doit entendre par « grand homme, homme célèbre, homme illustre. >>

Bonneau, Notes sur la vie de M. Barbançois, présentées à la Société d'agriculture de l'indre.

* BARBANÇON ( Marie DE), héroïne française, vivait à Paris dans la seconde moitié du seizième siècle. Fille de Michel de Barbançon, seigneur de Cani, lieutenant du roi en Picardie, elle épousa Jean de Barret, seigneur de Neuvy. Assiégée, après la mort de son mari, dans son château de Bénégon en Berry, par Montaré, lieutenant du roi en Bourbonnais, elle paya de sa personne, et si bien que les hommes qu'elle dirigeait eurent honte de reculer. Le siége dura quinze jours; la farmine obligea l'héroique femme de rendre la place le 6 novembre 1569. Elle stipula et obtint la vie sauve pour elle et ses soldats, contre une rançon qui fut refusée ensuite par ordre du roi,

informé de la belle conduite de Marie de Barbançon, qui fut honorablement rétablie dans sa maison.

De Thou, Historia sui temporis. Hilarion de Coste, Des dames illustres.

BARBANÈGRE (le baron Joseph), général français, né à Pontacq (Basses-Pyrénées) en 1772, mort à Paris le 9 novembre 1830. Il avait déjà servi quelque temps dans la marine, lorsqu'à vingt-deux ans il entra comme capitaine dans le 5 bataillon des volontaires de son département. Ses débuts ne furent pas heureux : blessé dès sa première campagne, il resta sans avancement jusqu'au 18 brumaire, époque à laquelle il passa dans la garde des consuls, avec le grade de chef de bataillon (1804). L'année suivante, il fut nommé colonel du 48° de ligne; et, à la tête de ce régiment, il se signala par un beau fait d'armes à la journée d'Austerlitz : il débusqua des hauteurs de Sokolnitz un corps de grenadiers russes, auquel il enleva trois drapeaux et quatre pièces de canon. Sa conduite ne fut pas moins brillante à léna et à Eylau. Nommé général

de brigade (1809), il eut sa part de gloire aux journées d'Eckmühl, de Ratisbonne et de Wagram. L'année suivante, il fut chargé d'occuper, à l'einbouchure de l'Elbe, l'ile de Neuwerk, qui servait aux Anglais de point de communication avec Hambourg. Après avoir commandé successivement Borissof et Smolensk pendant la campagne de Russie, Barbanègre fit partie de l'arrièregarde lors de la retraite; ses efforts ne furent pas sans succès pour sauver les débris de notre armée à Krasnoï, où il reçut deux blessures. Il parvint, malgré tous les obstacles semés sur sa route, à s'enfermer dans Stettin avec les restes du 1 corps d'armée, et il ne remit cette place aux Prussiens que le 5 décembre 1813. De retour en France, Barbanègre ne balança pas à associer de nouveau sa fortune à celle de l'empereur. Chargé par lui de la défense d'Huningue, il vint, dans les derniers jours de mai 1815, prendre le commandement de cette place, où malheureusement rien ne se trouvait disposé pour la résistance qu'elle allait avoir à opposer à l'ennemi. Les fortifications, abattues en l'an VII, après l'occupation de la tête du pont d'Huningue par les Autrichiens, restaient délabrées; la garnison ne se composait que de soldats invalides ou de recrues rassemblées à la hâte. On n'avait aucune confiance dans la possibilité de résister à une attaque sérieuse; aussi la désertion réduisit-elle à la moitié de ce nombre les 4 bataillons de gardes nationales mobiles destinés à soutenir dans Huningue le choc des Autrichiens.

Le 26 juin, lendemain du jour où la nouvelle du désastre de Waterloo était officiellement parvenue à Barbanègre, il connut la funeste retraite de l'avant-garde de l'armée du Jura, aux ordres du général Abbé, dont les postes avancés formaient notre chaîne de froutière avec ceux d'Hu

ningue. Les défenseurs de cette place, animés

par les exhortations et l'exemple de leur général, avaient senti leur enthousiasme s'accroître avec les périls; cet enthousiasme était soutenu aussi par les bonnes dispositions d'une partie des habitants des campagnes environnantes. Enfin, telle était l'animosité de part et d'autre, qu'après un échange de dures représailles, on se disposait à une guerre d'extermination, dans laquelle les Français ne songeaient plus qu'à vendre chèrement leur vie. C'est dans cette conjoncture qu'eurent lieu les premières opérations du siége d'Huningue par l'archiduc Jean. Impatient de se voir maitre de la place, où chaque jour une affreuse disette ajoutait aux ravages causés par le fer et le feu que l'ennemi lançait dans ses murs, le prince autrichien, afin de hâter le terme de sa résistance, pratiqua, par des moyens de corruption, des intelligences avec l'intérieur, destinées à exciter la sédition parmi nos soldats. Cependant l'espoir de conserver une place importante à notre frontière avait soutenu jusque-là la fermeté et l'énergie de Barbanègre. Mais les moyens

de défense s'épuisaient, et force fut au brave général d'accéder, le 26 août, à la seule capitulation qu'il pût accepter en désespoir de cause. A la tête de son état-major et suivi de la garnison d'Huningue, c'est-à-dire de deux pelotons de canonniers, d'un autre d'infanterie de ligne et de quelques gendarmes, Barbanègre sortit de la place avec les honneurs de la guerre, emmenant une partie de ses blessés. Conformément aux stipulations faites, il s'achemina vers la Loire pour y rejoindre les restes de cette armée dont le licenciement, ordonné par Louis XVIII, devait s'opérer sous la surveillance des ennemis. En 1819, Barbanègre fut employé en qualité d'inspecteur général. Mais, remis en disponibilité le 1er janvier 1820, il vint se fixer à Paris, et y passa, dans le repos, les dernières années de sa vie. Son frère (Jean), colonel de cavalerie, commandait une compagnie de la garde consulaire à la bataille de Marengo, et fut frappé d'un boulet de canon à la bataille de léna (1806). [Enc. des g. du m.]

Biographie des Contemporains.

* BARBANT (Charles), compositeur et organiste anglais, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il fut organiste de la chapelle du comte Haslang, ambassadeur de Bavière à Londres en 1764. Il laissa: Symphonies à grand orchestre, œuv. 5; · un livre de trios de clavecin; - un œuvre de duos de flúte; - deux Sonates pour clavecin.

Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

BARBANTANE. Voy. PUGET.

*BARBA PICCOLA ( Josepha-Eleonora), savante italienne du dix-huitième siècle. Elle était nièce du fameux dominicain Thomas-Maria Alfani. On a d'elle: Principi della Filosofia, traduits du français de Descartes en italien; Turin, 1729, in-4°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. Adelung, Supplement à Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

* BARBARACI (Gaëtan), ecclésiastique et savant italien, né à Palerme, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. On a de lui: Dissentazione sopra un vase di Crela Greco-siculo rappresentante le cistefore di Cerere, dans les Saggi di Dissertaz. dell' Acad. Palermit. del Buon Gusto, t. I.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. - Adelung, Supplément á Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

* BARBARANO ( François), théologien italien, de l'ordre des Capucins, natif de Vicence, mort en 1656. On a de lui: Orologio spirituale, cioè Prediche per tutte le Feste della S. V.; Vicence, 1641; - Direttorio alla vita spirituale e cristiana; Venise, 1647, in-8°; — Historia ecclesiastica della città, territorio e diocesi di Vicenza; Vicence, 1649-1653;- Giojello spirituale del Cristiano; Vicence, 1651, 1657, in-4°. Wadding, De script. ord. Min. — Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. — Adelung, Supplément à Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

* BARBARASA ( Hercule), savant italien, natif de Terni, vivait dans la seconde moitié du sei

zième siècle. Il remplit tantôt les fonctions de secrétaire, tantôt celles de chargé d'affaires de plusieurs grands personnages. On a de lui: il Commento di Mars. Ficino sopra il convito di Platone, tradotto; Rome, 1544; Venise, 1544; Florence, 1594; le Antichità di Roma di Bartoli Marliano tradotte; Rome, 1548.

Paitoni, Bibl. degli Autor. Volgarizz., t. III, p. 114. — Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BARBARI (Joseph-Antoine), compositeur italien, natif de Savignano, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On a de lui : l'Iride, opera fisico-matematica; Bologne, 1678. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BARBARIGO (Augustin), doge de Venise, mort en 1501. Il succéda à son frère dans la dignité de doge, s'opposa à Charles VIII en Italie, lutta contre les Turcs en Grèce, et réunit Chypre à la république de Venise, par suite d'une cession consentie par la reine de cette île moyennant 8,000 ducats annuels.

Daru, Hist. de Venise.

BARBARIGO (Grégoire), cardinal italien, né à Venise le 25 septembre 1625, mort à Padoue le 18 juin 1697. Destiné d'abord à l'administration publique, il embrassa ensuite la carrière ecclésiastique, après avoir étudié à Padouc le droit et la théologie. Il devint chanoine et prélat domestique. En cette qualité, il reçut du pape Alexandre VII la mission de soigner les pestiférés qui se trouvaient au delà du Tibre, mission qu'il remplit avec zèle. En 1657 il fut appelé à l'évêché de Bergame, où sa charité lui mérita d'être surnommé le nouveau Charles Borromée. Le chapeau de cardinal fut la récompense de Barbarigo en 1660. De l'évêché de Bergame il passa à celui de Padoue en 1663. Il institua dans cette dernière ville un séminaire qu'il dota, et où il introduisit des professeurs de langue hébraïque, chaldéenne, syriaque, arabe, grecque et latine, en même temps qu'il attachait à l'établissement une imprimerie pourvue des caractères appartenant à toutes ces langues. On a de ce prélat, outre plusieurs règlements pour son église: Vingt-cinq lettres écrites en italien à Magliabecchi, dans les Epistola clarorum Venetorum ad Antonium Magliabecchum, t. II.

Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

BARBARIGO (Jean-François), savant cardinal, neveu du précédent, naquit à Venise en 1658, et mourut à Padoue le 27 janvier 1730. Il fut successivement ambassadeur à la cour de Louis XIV, primicier de l'église de Saint-Marc à Venise, évêque de Vérone, cardinal et évêque de Padoue. Il fit réimprimer à ses frais les ouvres de saint Zénon; Padoue, 1710, in-4°; la première édition des œuvres de saint Gaudence, publiée par le P. Gagliardi; Padoue, Comino, in-4°, 1720; et un ouvrage posthume, intitulé Numismata virorum illustrium ex Burbadica gente, Patavii, ex typis seminar., gr. in-fol., 80 pl.; Padoue, 1732, dont Ant. Fabri publia un supplément : Ad Numismata gentis Barbadica

Additamentum, avec 4 pl. et une explication par le P. Noël Lastesio.

J.-B. Ferrari, Vitæ illustrium virorum seminarii Patavini, Padoae, 1816, in-8°. — Moschini, Storia della Letterat. Veneziana del secol. 18, t. II, p. 95.

* BARBARINI, peintre contemporain. Il était à Vienne en 1833. On a de lui des tableaux à l'huile et des aquarelles.

Nagler, Neues Allgemeines Kunstler-Lexicon.

BARBARINUS ou BARBARANO (Jules), écrivain italien, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il laissa: Promptuarium rerum electarum præsertim in re romana; Venise, 1564-1569, 3 vol. in-4°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BARBARO OU BARBARUS, nom de plusieurs Italiens célèbres. Nous mettons ici en tête, par ordre chronologique les Barbaro antérieurs au seizième siècle. Les autres sont classés par ordre alphabétique de prénoms.

BARBARO ( François), savant italien, né à Venise en 1398, mort en 1454. Il devint successivement podestat de Trévise, de Vicence et de Vérone, et défendit en 1438 Brescia, assiégée par Piccinino, général milanais. La ville témoigna sa reconnaissance à Barbaro par le don d'un étendard et d'un écu relevés en or. Il n'était pas moins orateur distingué que guerrier éprouvé. Cependant sa renommée d'orateur subit un échec dans une occasion importante: il parlait devant Philippe, duc de Milan, et resta court au milieu

de sa harangue après ces mots : Magnum est nomen tuum, princeps maxime, in universa terra. Barbaro mourutprocurateur de Saint-Marc. On a de lui: De re uxoria; Paris, 1513, in-40, trad. par Martin du Pin: l'État du mariage; 1537, in-16, et par Claude Joly, Paris, 1667; en italien par Alberto Lollio; Venise, 1548; enfin en latin, in-12, Amsterdam 1639; - Ev. Manelmi Vicentini commentariolum de obsidione Brixiæ, anno 1438; Brescia, 1728, in-4°; Francisci Barbari et aliorum ad ipsum Epistolæ, ab anno 1425 ad annum 1453; Brescia, 1753, publié par le cardinal Quirini.

Ghilini, Teatro d'Uomini letterati. - Papadopoli, Historia Gymnasii Patavini. — Jöcher, Allgemeines Bernard Pez, Thesaurus anecdo

Gelehrten-Lexicon. torum, t. 6, 8a partie.

BARBARO (Ermolao), savant italien, né à Venise vers l'an 1410, mort à Venise en 1471. On ne doit pas le confondre avec le suivant. Il étudia à Vérone et à Florence, sous Guarino. A douze ans il était en état de traduire Ésope. A Padoue, où il alla ensuite, il s'appliqua à l'étude des lois, et en 1436 il devint protonotaire du pape Eugène IV, puis en 1443 évêque de Trévise; et, en 1459, il assista au concile de Mantoue tenu par Pie II. Enfin, en 1460, il remplit les fonctions de légat auprès du roi de France Charles VII. Ses ouvrages, tels que sa traduction latine d'Ésope, ses harangues contre les poëtes, ses sermons, sont restés manuscrits. Koréri, Dictionnaire historique.

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BARBARO (Josaphat), voyageur vénitien, né vers le commencement du quinzième siècle, mort en 1494. Il était négociant, et fit en 1436 un voyage à Tana (aujourd'hui Azoƒ), dans l'intérêt du commerce vénitien avec la Chine. Il était en Tartarie en qualité d'agent consulaire de Venise, lorsque les mahométans soumirent cette contrée. Sa relation, qui renferme des détails fort intéressants relatifs à la Perse, à la Géorgie et au khanat de Kaptchak, a été imprimée pour la première fois dans une petite collection assez rare, intitulée Viaggi fatti da Venezia alla Tana, in Persia, India e in Constantinopoli, con la descrizione delle città, luoghi, siti, costumi, etc.; Venise (Alae Manuce), 1543 et 1545, in-8°. On la trouve aussi dans la collection de Ramusio, et dans Geuder de Herolzberg, Rerum Persicarum Historia.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BARBARO OU BARBARUS ( Ermolao ou Hermolaüs), savant diplomate italien, petit-fils de François et fils de Zacharie, né à Venise le 21 envoyé à Rome, où il étudia dix ans sous la dimai 1454, mort le 14 juin 1493. A huit ans il fut rection de Pomponius Lætus; et, dès l'âge de dix-huit ans, il écrivait sur le Célibat un traité resté manuscrit. Mais si le livre n'a pas été publié, les sentiments du jeune auteur ressortent d'une lettre latine qu'il adressa au père Arnold. << Vous me demandez, lui dit-il, si je suis marié? n'y songe pas. Les lettres me suffisent. Rien d'ailJe vous répondrai que je ne le suis pas, et je

leurs n'est contraire à leur culture comme l'empire d'une épouse et le soin qu'il faut prodiguer à des enfants. >> (Quæris an sim maritus? Non sum. Uxorum ne cogito quidem. Satis mihi rerum est ac negotii cum litteris. Nihil porro litteris tam infestum, quam uxoris jugum et cura liberorum). Il ne condamne pas pour cela le mariage, mais, à ses yeux, l'homme qui étudie Dieu et la nature doit vivre dégagé d'autres soins. De retour à Venise, il alla encore étudier à Padoue, où il commença sa traduction de la paraphrase de Thémistius; il n'avait encore que dix-neuf ans. I fut chargé ensuite de prononcer l'éloge funèbre du doge Nicolas Marcello, mort le 1er septembre 1474. Après quoi il remplit, en 1477, la chaire de philosophie à l'université de Padoue, et fit de la morale d'Aristote le sujet de ses cours trèssuivis. Revenu à Venise en 1479, il en sortit lorsque la peste sévit dans cette ville, et retourna à Padoue, où il expliqua aux jeunes Padouans, qui le lui demandaient avec instance, les poëtes et les orateurs grecs, Théocrite et Démosthène notamment. En 1488, il alla en ambassade à la cour du régent Ludovic Sforze, à Milan; et, en 1491, il fut envoyé en la même qualité auprès du pape Innocent VIII. Nommé patriarche d'Aquilée par ce pontife, il dut renoncer à cette dignité, pour l'avoir acceptée sans le consentement du sénat vénitien, et contrairement aux lois de

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