LITTÉRAIRE, OU DICTIONNAIRE BIBLIOGRAPHIQUE DES SAVANTS, HISTORIENS ET GENS DE LETTRES DE LA FRANCE, e Ouvrage dans lequel on a inséré, afin d'en former une Bibliographie nationale complète PAR J.-M. QUÉRARD. The chief glory of every people arises TOME NEUVIÈME. PARIS, CHEZ FIRMIN DIDOT FRÈRES, LIBRAIRES, SÉA, élève du corps du Génie français. Mémoire sur la fortification permanente, pour servir à la construction d'un front de fortification sur le terrain. SaintPétersbourg, Pluchart, 1811, ou 1819, in-4, avec Atlas de 12 planches, 24 fr. SEABRA DE SYLVA (Joseph de), conseiller de la chambre des supplications et procureur-général de la couronne de Por tugal. Recueil chronologique et analytique de tout ce qu'a fait en Portugal la société dite de Jésus, depuis son entrée dans ce royaume, en 1540, jusqu'à son expulsion, en 1759. (Trad. du port. ). Lisbonne, 1769, 3 vol. in-12. Réquisitoire présenté à S. M. T. F., dans une audience publique, contre les jésuites; trad. du portugais. 1768, in-12. SEALLY (John).—Amours (les) d'Émire et de Calisto, ou la Fatale Succession; trad. de l'angl. par L.-H. NIREL. Londres, et Paris, Desenne, 1777, in-12. SEBA (Albert), pharmacien, connu dans les sciences par la description de son cabinet d'histoire naturelle; né en 1665, à Ezeln, village du bailliage de Friedburg en Oost-Frise, mort à Amsterdam, le 3 mai 1736. Locupletissimi rerum naturalium Thesauri accurata descriptio, et iconibus artificiosissimis expressio per universam physices historiam; opus, cui in hoc rerum genere nullum par extitit, ex toto terra rum orbe collegit, digessit, descripsit et depinxit, curavit Alb. Seba. Tom. I, Amstelodami, 1734, 111 planches; tom. II, ibid., 1735, 114 planches; tom. III, ibid., 1761, 116 planches ; tom. IV, ibid., 1765, 108 planches. En tout, 4 vol. grand in-folio. Il y a deux éditions du texte : l'une latine, avec la traduction hollandaise en regard; l'autre également en latin, avec la traduction française. La publication de cet ouvrage est due à Jaucourt, Gaubius, Musschenbroeck et P. Massuet. Les tables latine et française sont de Robinet. na « Cet ouvrage n'est pas dans le cas de la plupart des descriptions d'anciens cabinets qu'on ne consulte plus aujourd'hui. C'est encore un trésor d'une richesse infinie pour presque toutes les branches de l'histoire naturelle, et aucun turaliste ne peut se dispenser d'y avoir souvent recours. Plusieurs des belles figures qu'on y trouve ont été répétées dans d'autres ouvrages, de sorte qu'il est d'un continuel usage pour la vérification de la synonymie. Le cabinet de Séba embrassait les trois règnes de la nature. Il s'y trouvait des choses tellement rares qu'on n'en connaît encore que les mêmes individus existant dans la collection primitive. A la mort de Séba, une partie de ce bean cabinet passa dans celui du stadthouder. Une partie des planches de l'ouvrage n'est pas disposée dans un ordre méthodique, et renferme des objets tout à fait différents; l'autre est un peu plus exacte, et les règues au moins s'y trouvent distingués. Les figures sont en général bien dessinées, et gravées avec soin. Beaucoup d'exemplaires sont enluminés, et quelques-uns même fort bien.' Quant aux descriptions, elles gâtent l'ouvrage, et le texte étant écrit sans jugement et sans critique, ne jouit d'aucune autorité. On peut même dire qu'il a nui à la science pendant plus de soixante ans. Seba avait acheté ses objets indifféremment dans toutes sortes de ventes; il en avait reçu d'une foule de marchands; quelques-uns à la vérité lui étaient venus par des vaisseaux, mais ceux-ci euxmêmes avaient touché dans plusieurs pays, de sorte que le texte ne donne presque rien de certain sur le climat. Séba lui-même paraît avoir eu peu de connaissance des livres et des auteurs précé dents. Tous les noms qu'il impose aux différents objets de son cabinet leur ont été donnés fort à la légère. Très-souvent il applique un nom mexicain d'Hernandez à un animal des Indes orientales, et réciproquement à un animal d'Amérique un nom tiré de Bontius, ou de quelque autre descripteur des pays indiens. La patrie des objets et les noms qu'il donne sont donc tout à fait arbitraires et le plus souvent inexacts. Cependant Séba a été l'auteur principal consulté par Linné, Buffon, Salerne, Klein, en un mot par presque tous les auteurs du XVIIIe siècle jusqu'à peu près vers 1770, parce que ce ne fut qu'alors que les Anglais et les Français, en particulier Buffon, donnèrent un assez grand nombre de figures pour qu'on pût les citer de préférence à Séba, qui jusqu'à cette époque en avait offert le recueil le plus considerable. On a pendant longtemps adopté et répété aveuglément ses idées et tout ce qu'il a dit sur la patrie des différents objets dont il traite, de manière qu'on a commis une foule d'erreurs. Mais on peut avoir assez de confiance dans les figures, particulièrement pour les reptiles, et entre autres pour les serpents. Il y a tel animal qui se trouve répété jusqu'à douze ou quinze fois, seulement avec de légères differences dans les postures. Chaque fois Séba le fait reparaître sous des noms différents et avec des indications de pays relatives à ces noms. Il résulte de là que les naturalistes qui sont venus après lui ont écrit souvent que tel ou tel animal se trouvait dans les quatre parties du monde. Ce n'est que dépuis les progrès faits par l'histoire naturelle géographique qu'on a reconnu qu'aucun animal, excepté les très-grands oiseaux de proie, qui peuvent traverser l'Océan, ne se trouve dans des contrées aussi éloignées. Buffon le premier a rendu attentif à cette erreur grossière de Seba, qui avait trompé Linné et tous ses contemporains. » (Note de M. A. J. L. JOURDAIN, Biogr. médic.) Vendu chez Mel de Saint-Ceran, 600 f., et en 1786, à l'hôtel de Bullion, le même prix; mais d'ordinaire 250 à 300 francs. Un exemplaire particulier, dont toutes les figures étaient anciennement coloriées, a été vendu 1,550 fr. chez le duc de La Vallière, en 1784; et 4,600 fr. à l'hôtel de Bullion, en 1786. Quant aux exemplaires nouvellement enluminés à Paris, ils sont moins recherchés, et quoiqu'ils coûtent 1800 fr., ils ne conser. vent pas la moitié de ce prix dans les ventes. Les exemplaires avec le texte en latin et en hollandais sont encore moins chers. Planches de Seba (Locupletissimi rerum naturalium Thesauri accurata descriptio), accompagnées d'un texte explicatif mis au courant de la science, et rédigé par une réunion de savants : MM. le baron CUVIER, Desmarest, J. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, AUDOIN, BOISDUVAL, GUILLEMIN, VALENCIENNES, le baron de FÉRUSSAC, LESSON, GUÉRIN, Eudes DESLONCHAMPS; ouvrage publié sous les auspices de MM. les professeurs et administrateurs du Muséum royal d'histoire naturelle de Paris, par les soins de M. E. GUÉRIN. Paris et Strasbourg, Levrault, 1827 et ann. suiv., in-4. Cette édition, qui renferme 450 planches, a été publiée en 45 livraisons au prix de 4 fr. l'une. Ces 450 planches sont tirées de l'ancienne édition. Quant au texte, la rédaction en avait été SÉBASTIANI (le comte François-Horace-Bastien), l'un des plus braves généraux de Napoléon, ministre d'État après la à la Porta, île de Corse, d'où il prend révolution de 1830, né le 11 novembre 1775, le nom de Sébastiani della Porta, et issu, d'après lui, d'une ancienne famille, tandis que, d'après les uns, elle était toute roturière, et que, d'après les autres, son père n'était même qu'un artisan aisé. M, le comte Sébastiani a dû son avancement rapide à la protection de Napoléon, dont il était le compatriote, et non le parent, comme il l'insinuait. M. Sébastiani fut fait colonel, en 1799, sur le champ de bataille de Véronne; chargé, sous le Consulat, de depuis, et successivement, général de brimissions diplomatiques dans le Levant; gade, en 1804; ambassadeur à Constantiaprès la bataille d'Austerlitz; député à la nople, en 1807; général de division, Chambre des représentants, en 1815, et membre (de l'opposition) de la Chambre des députés pour la Corse, en 1819, et bord de la marine, ensuite des affaipour Vervins, en 1826; ministre d'a res étrangères, en 1831; ministre sans portefeuille; plus tard, député ministériel; enfin, ambassadeur à Naples, puis à Londres. Paris, Brissot-Thivars, 1821, in-8 de 60 p. Discours sur le projet de loi relatif aux délits de la presse. (Chambre des députés, séance du 22 janvier 1822). Paris, de l'impr. de Baudouin, 1822, in-8 de 12 pag., 50 c. Etat actuel de la Corse, caractère et mœurs de ses habitants. Paris, Kleffer; Moreau, 1821, in-8, 5 fr. Cet ouvrage, imprimé sous le nom de P. s. Pompéi, est en grande partie du général Sébastiani. Sébastiani (le général) à Messieurs les électeurs de l'arrondissement de Vervins. Paris, de l'impr. de Fain, 1825, in-8 de 16 pages. On doit au comte Sébastiani plusieurs autres * Considérations sur le commerce et la navigation de la Grande-Bretagne, trad. de Discours comine député et comme ministre, lesquels l'anglais (1750). Voy. Jos. GÉE. ont été recueillis par tous les journaux. SÉBASTIANI (Léopold). (les) d'Abraham, de Joseph et de Moïse, constatés par l'Écriture sainte et par des monuments égyptiens. Dissertation publiée à Rome. Traduite de l'ital. par J.-B. J***. Lyon, de l'impr. de Pelagaud, 1837, in-8 de 48 pag. Méthode SÉBILLOTE (l'abbé ). ( nouv.) latine avec des principes détaillés pour l'explication du latiu. Paris, de l'impr. de Sajou, 1812, in-12, 2 fr. SEBIRE, avocat à Paris, l'un des directeurs de l'Encyclopédie du droit (1836). SEBIZIUS (Melchior), professeur en médecine à Strasbourg, sa patrie, de 1701 à 1704; né le 18 janvier 1664, mort à Strasbourg, le 18 novembre 1704. Dissertatio de urinatoribus el arte urinandâ. Argentorati, 1700, in-4. Sebizius avait publié précédemment trois autres dissertations dont la Biographie médicale doune les titres. - Mémoire sur l'électricité. Paris, veuve David, 1746, in-8. C'est une réfutation de la théorie que l'abbé Nollet venait de donner de cette découverte alors récente. Mémoire sur la maladie épizootique des bœufs en 1774. 1775, in-8. Mémoires sur l'histoire naturelle du chêne; sur la résistance des bois; sur les arbres forestiers de la Guienne; sur les champignons qui paraissent tirer leur origine d'une pierre; sur la maladie des bœufs en 1774; sur la culture de la vigne et sur le vin de la Guienne. Paris, Debure, 1785, in-fol. de 92 pages avec 15 planches. Observations de physique et d'histoire naturelle sur les eaux minérales de Dax, de Bagnères et de Barège. Paris, 1750, in-12. On y trouve des remarques intéressantes sur les causes de la chaleur des eaux thermales, et une description exacte de la fontaine d'Aqs. |