autres nommez audit interrogatoire. || A Orleans. || M.D.LXII [1563, n. s.], in-4 de 12 ff. non chiffr. Au vo du titre est placé un avant-propos intitulé: Epistre. Le factum, daté de Caen, le 12 mars 1562 (1563, n. s.) et signé : CHASTILLON, LA ROCHEFOUCAUT, TH. DE BESZE, réfute article par article les réponses attribuées à Poltrot dans l'interrogatoire qu'il avait subi au camp de SaintHilaire, le 21 février précédent. La lettre de Coligny est également datée de Caen, le 12 mars 1562 (1563, n. s.). Mémoires de Condé, IV, 285-804. Pour une édition de petit format, voy. ci-après, no 2158. Ce recueil, qui dut être imprimé à Orléans, pendant que le prince de Condé séjournait dans cette ville, est la première ébauche de la compilation connue sous le nom de Mémoires de Condé. La quatorzième partie, qui porte en toutes lettres la rubrique d'Orléans, est imprimée en caractères plus petits que les treize premières; mais celles-ci offrent une particularité typo graphique que nous retrouvons dans un petit volume daté d'Orléans, 1562: Histoire contenant en brief ce qui est advenu depuis le parlement des sieurs de Guise, connestable et autres, etc. (Biblioth. nat. Lb33. 48, 8°; un certain nombre de R majuscules italiques se trouvent mêlés aux R romains. L'Histoire étant imprimée avec les mêmes caractères que nos treize premières pièces, le détail que nous relevons rend à peu près certaine l'attribution à Orléans. Quant au nom de l'imprimeur, il nous a été impossible de le découvrir. On pourrait songer à Loys Rabier, le typographe protestant, qui s'établit par la suite à Montauban et à Orthez; mais l'aspect de ses premières productions est fort différent. Il est possible, toutefois, que notre quatorzième pièce sorte des pièces d'un imprimeur orléanais qui a signé des initiales P. P. une édition du Traité d'association faite par monseigneur le Prince de Condé, etc., 1562, in-8° (Biblioth. nat., Lb33. 66 D). La reliure du recueil porte cette note, d'une main du temps: Pour bailler au sire JACQUES LE POULTRE, marchand bourgeois, demeurant à Paris. 2157. LITERE || Caroli Christianissimi || Francorum Regis ad sacro- || sanctam Synodum Tridentinam, || vnà cum oratione habita || a domino Raynaldo Ferrerio, eiusdem Regis || oratore, & Concilii responsione. || In Congregatione || generali die XI. Februarii || M.D.LXIII. || Ripa Ad instantiam Ioannis Baptista || Bozollæ. M.D.LXIII [1563]. In-4 de 6 ff. non chiffr., sign. A par 4, B par 2. Charles IX, dans sa lettre, datée de Chartres, le 18 janvier 1563, rappelle la victoire récemment remportée par les catholiques sur les protestants (il s'agit de la bataille livrée à Dreux, le 19 décembre 1562) et invite les pères du Concile à prendre des mesures propres à extirper l'hérésie. L'ambassadeur du roi, ARNAULD (et non Renaud) Du FERRIER développe la lettre de son maître et insiste sur la nécessité d'une réforme de la discipline ecclésiastique. Les décrets des conciles de Ferrare et de Florence, du dernier concile de Latran et du premier concile de Trente, n'ont pas empêché un grand nombre de provinces ou même de royaumes de se séparer de l'Eglise; il faut donc prendre des mesures plus efficaces. La réponse du Concile à l'ambassadeur ne contient que des compliments et de banales félicitations au sujet de la victoire de Dreux. L'imprimeur de ce volume n'eut à Riva di Trento qu'un établissement passager. Il y était venu en 1562, de Brescia, où il était associé avec Damiano Turlino; dès 1563, il retourna dans sa ville d'origine et continua d'y imprimer une partie des actes du Concile. Il y eut pour successeur T. Bozzola. Il existe de la lettre et du discours une édition imprimée la même année à Riva, par Pierantonio Alciate (Biblioth. Chigi à Rome). 2158. RESPONSE || a l'interrogatoire, || qu'on dit auoir esté faict à vn nommé || Iehan de Poltrot soy disant sei- || gneur de Merey, sur la || mort du feu Duc || de Guyse, || Par Monsieur de || Chastillon, Admiral de France, & || autres nommez audit || interrogatoire. || M.D.LXIII [1563]. S. l. [Orléans?], in-8 de 14 ff. non chiffr. Le 18 février 1563, François de Guise, le grand chef du parti catholique en France, avait été traîtreusement frappé par Poltrot de Méré; six jours après, il était mort. La reine-mère dissimula la joie secrète que lui causait cet événement et voulut en profiter pour compromettre les chefs du parti protestant. Poltrot, espérant, sinon obtenir sa grâce, du moins retarder son supplice, prétendit qu'il avait agi à l'instigation de Coligny, de Théodore de Bèze et de La Rochefoucauld. L'interrogatoire du meurtrier fut aussitôt imprimé et répandu comme une arme de guerre; aussi, les trois principaux personnages mis en cause se hâtèrent-ils de protester. Leur Response reçut aussi une grande publicité. Nous en avons décrit déjà une édition imprimée à Orléans, sous la date de 1562 (v. s.) et antérieure, par conséquent, au dimanche de Pâques (11 avril) 1563 (voy. n° 2156, art. 14). La Bibliothèque nationale en possède deux autres éditions orléanaises, également datées de 1562, et une édition sans date, de petit format (Lb33. 116 à 116 c). M. Alfred Cartier nous signale une traduction latine conservée à la Bibliothèque de Genève (Gg. 223) Responsio ad falsum indicium quod professus est J. Poltrolius in quaestione de morte ducis Guisiani ...., s. 1., 1563, in-16. 2159. LA | DECLARATION || presentée au || Conseil priué par Mon- || seigneur le Prince de || Condé le xv. || de May, || 1563. Touchant la iuste deffense de Monsieur l'Amiral || sur le faict de la mort de Monsieur de Guyse, & le || sommaire de ce qui y fut lors dict | Auec l'Arrest du Conseil sur || ce interuenu. || M.D.LXIII [1563]. S. 1. [Lyon], in-8 de 7 ff. non chiffr. et 1 f. blanc. L'édit d'Amboise ayant mis fin aux hostilités (19 mars 1568), le prince de Condé présente lui-même au conseil du roi une requête dans laquelle il déclare que Coligny est innocent du meurtre de François de Guise, et ajoute que l'amiral s'offre de subir la voye de justice par devant juges, toutesfois non suspectz, à la charge que ses adversaires aussi ou tenans cause d'eux seront tenus subir pareilles voyes pour les cas à eux imposez, chacun selon l'ordre du temps et la gravité du crime ». Le roi, après délibération prise en conseil privé, refuse de rouvrir la voie aux querelles des partis et fait défense à la duchesse douairière de Guise et à l'amiral de s'offenser ni de se poursuivre (16 mai 1563). Malgré ces défenses, la famille de Guise présenta au roi de nouvelles requêtes les 26 septembre, 17 octobre et 8 décembre 1563. L'amiral ne fut mis définitivement hors de cause que par un arrêt du 31 janvier 1566 (voy. ci-après, n° 2164). Ni la Declaration ni l'Arrest n'ont éte reproduits dans les Mémoires de Condé. 2160. LETTRE || D'vn cardinal en- || uoyée à la Roy- || ne de Nauarre. || Ensemble || La Responce d'icelle Dame || audit Cardinal. || A Lyon || 1563. In-8 de 27 pp. Le cardinal qui écrit à la reine de Navarre est GEORGES D'ARMAGNAC, archevêque de Toulouse. Dans sa lettre, datée de Belleperche, le 18 août 1563, il s'élève avec force contre les mesures prises par Jeanne d'Albret pour l'établissement du protestantisme dans le Béarn, en particulier contre les scènes de pillage dont Lescar avait été le théâtre. La reine répond avec une extrême hauteur en faisant le procès du catholicisme. Je vous prie, dit-elle en terminant, que votre inutile lettre soit la derniére du langage». La réponse de Jeanne d'Albret est datée, comme l'épître du cardinal, du 18 août 1563, ce qui est une erreur manifeste. Le texte reproduit dans les Mémoires de Condé (V, 594-606) ne porte aucune date. 2161. DISCOVRS au vray || de la reduction || du Haure de Grace en l'o- beissance du Roy: || Auquel sont contenus les Articles accordés entre || ledit Seigneur, & les Anglois. || A Lyon, || Par Iean Saugrain. || 1563. || Auec Permission. In-8 de 16 ff. non chiffr. Au titre, un bois des armes de France. En vertu du traité de Hampton-Court (20 septembre 1562), la reine Élisabeth s était fait promettre par le prince de Condé la cession du Havre-de-Grâce en attendant qu'elle pût rentrer en possession de Calais. Le comte de Warwick avait, en effet, occupé la place le mois suivant; mais une des conséquences de l'édit de pacification fut de rompre l'alliance des protestants et des Anglais. Ces derniers ne furent pas peu surpris quand ils virent Condé lui-même s'unir au connétable de Montmorency pour reprendre Le Havre. Le siège, commencé le 21 juillet 1563, se termina par une capitulation signée le 2 août suivant. Le Discours est l'œuvre d'un protestant royaliste qui, dans son avis Au Lecteur », constate les heureux effets du rétablissement de la paix intérieure. Cet avis manque à l'édition de Robert Estienne, reproduite dans les Mémoires de Condé (IV, 560-569) et dans les Archives curieuses de Cimber et Danjou (V, 229-248). 2162. TESTAMENT d'Excellente | et | Vertueuse Dame, Leonor de || Roye, Princesse de || Condé. S. l. n. d. [1564], in-8 de 88 pp. et 1 f. blanc. Cette pièce, qui n'a qu'un simple faux-titre, contient une Epistre d'une damoiselle françoise à une sienne amie, dame estrangére, sur la mort d'excellente et vertueuse dame Leonor de Roye, princesse de Condé », lettre datée de Condé en Brie, le 31 juillet 1564, et signée J. V. D. L'auteur de la lettre reproduit in extenso le testament de la princesse. ་ M. le comte Jules Delaborde, dans le livre qu'il a consacré à Éléonore de Roye, princesse de Condé (Paris, 1876, in-8), parle (p. 244) de l'amie vénérable qui l'a constamment suivie depuis son berceau et qui sera près d'elle encore, à l'heure suprême, pour recueillir son dernier soupir», mais il n'a pu indiquer le nom caché sous les initiales J. V. D. On lira avec intérêt le jugement porté sur la princesse par M. le duc d'Aumale (Histoire des princes de Condé, I, 218). 2163. RECVEIL || des || choses notables, qui || ont esté faites à Bayonne, à || l'entreueue du Roy Tres- || chrestien Charles neuf- || ieme de ce nom, & la || Roine sa treshonoree || mere, auec la Roine || Catholique sa || sœur. || A Paris, || Par Vascozan Imprimeur || du Roy. || M.D.LXVI [1566]. In-8 de 89 ff. non chiffr., sign. A-K par 8, plus 1 f. non sign., mar. bl. jans., tr. dor. (A. Motte.) L'édit de pacification permit à Charles IX d'entreprendre une grande tournée en France. Au mois de janvier 1564, il se mit en route pour ce voyage dont Abel Jouan nous a laissé une relation détaillée (voy. notre tome II, no 2095, art. 3). Après avoir séjourné à Fontainebleau, parcouru la Cham pagne, la Bourgogne, le Lyonnais, la Provence et le Languedoc, il arriva à Bayonne, le 30 mai 1565. Catherine de Médicis y avait ménagé une entrevue avec sa fille, Élisabeth de Valois, reine d'Espagne. Le roi alla au-devant de sa sœur jusqu'à Irun, et la ramena à Bayonne, où eurent lieu des fêtes somptueuses. Comme le rapporte Brantôme (éd. Lalanne, VII, 370), la reine-mère voulait prouver aux étrangers que le trésor royal n'était pas aussi épuisé qu'on le disait. On trouve dans notre relation la description détaillée de tous les costumes portés par le roi et les grands personnages de la cour, le récit de toutes les fêtes offertes à la reine d'Espagne, le texte des vers récités dans les carrousels et les ballets, enfin le dessin des bijoux que les chevaliers qui prirent part à ces réjouissances présentèrent à leurs dames. Ces bijoux se composaient de grands médaillons allégoriques suspendus à des chaînes d'or; ils sont tous ici finement gravés, au nombre de 18. Les mascarades et cartels insérés dans la relation pourraient bien être de Ronsard, quoiqu'ils ne figurent pas dans le recueil de ses œuvres. 2164. ARREST || de l'Innocence || de Messire Gaspard || de Coligny, Seigneur de Chastillon, || Grand Admiral de France. Donné par le Roy en son Conseil priué, & || prononcé par sa Magesté, le dernier || iour de Ianuier Mil cinq cens soi- || xante six. || L'an M.D.LXVI [1566]. S. l., in-8 de 7 ff. non chiffr. et 1 f. blanc. Des requêtes présentées au roi par la mère, la veuve et les parents du duc François de Guise, les 26 septembre, 17 octobre et 8 décembre 1563, avaient mis en cause Coligny comme instigateur du meurtre commis par Poltrot de Méré. Après une longue procédure, le roi, statuant en conseil privé, proclame l'innocence de l'amiral et défend de rouvrir le débat sous aucun prétexte. 2165. LES || MEMOIRES || de Henry || de la Tour d'Auuergne, || souuerain Duc || de Bouillon. || Adressez a son fils || Le Prince de Sedan. A Paris, || En la boutique de Langelier, || Chez René Guignard, au || premier pilier de la grand Salle du || Palais, proche les Consultations, || au sacrifice d'Abel. | M.DC.LXVI [1666]. || Auec Priuilege du Roy. In-12 de 7 ff. et 359 pp., mar. r. jans., tr. dor. (Cuzin.) Collation des ff. lim.: Titre; 5 ff. pour la Preface; 1 f., formant encart, pour un avis du Libraire au lecteur. ང་ Le privilège, dont un extrait occupe le vo de la p. 359, est accordé pour sept ans à M. PAUL LE FRANC, advocat en parlement », qui déclare céder son droit à René Guignard, marchand libraire. L'achevé d'imprimer est du 10 juillet 1666. Le duc de Bouillon, né en 1555, mort en 1623, écrivit ses mémoires en 1609 et en 1610, pour l'instruction de son fils; mais il ne nous en est parvenu qu'un fragment qui commence vers 1567 et s'arrête à 1586. Ce fragment, publié par Paul Le Franc, a été reproduit dans la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France de Petitot (XXXV, 1-224), dans le Choix de chroniques de Buchon (t. XII) et dans la Nouvelle Collection de Michaud et Poujoulat (t. XI). 2166. EIN SCHÖN NEW || LIED | von dem Krieg inn || Franckreich vnd aller handlung || was sich zwischen dem König vnd || Prinzen von Conde verloffen || vnd zugetragen hat / Im || 1568. Iar. S. l., pet. in-8 goth. de 4 ff. non chiffr. de 27 lignes à la page pleine, sign. A. Au titre, un petit bois qui représente un combat. Voici le début de la pièce, qui compte 28 couplets : Nun wolln wir aber heben an Wol von der frantzösischen Kron Hilffreicher Christ von Himelreich, Cette chanson n'est mentionnée ni par Gödeke, ni par Weller. 2167. ARREST || de la Court de || Parlement, contre || Gaspart de Colligny, | qui fut Admiral || de France. || A Paris, || Par Iean Canivet & Iean Dallier Libraire [sic] || demeurant sur le Pont S. Michel, || à la Rose blanche. || 1569. In-8 de 4 ff. non chiffr. Au titre, la rose de J. Dallier (Silvestre, no 308). L'arrêt, daté du 13 septembre 1569, constate que défaut a été régulièrement prononcé contre l'amiral et le déclare « crimineux de majesté au premier chef, perturbateur et violateur de paix, ennemy de repos, tranquillité et seureté publique, chef principal, autheur et conducteur de la rebellion et conjuration qui a esté faicte contre le roy et son estat ». En conséquence, Coligny est condamné à estre pendu et estranglé à une potence qui pour ce faire sera mise et dressée en la place de Gréve, devant l'hostel de ceste ville de Paris; son corps mort illec demourer pendu l'espace de vingt quatre heures; après, porté et pendu au gibet de Montfaucon, au plus hault et eminent qui y soit, si pris et aprehendé peult estre, sinon par figure et effigie." Les enfants de l'amiral sont, en outre, déclarés « ignobles, vilains, roturiers, intestables et infames, indignes et incapables de tenir estatz, offices, dignitez et biens en ce royaume ». 2168. LE SIEGE DE | POICTIERS. || Et ample Discours || de ce qui s'y est faict || & passé és mois de Iuillet, || Aoust & Septembre || Auec les noms & nombre des Seigneurs, Cheua- liers, Capitaines, Gentils-hommes & Compa- || gnies, tant estrangeres que Françoises, qui || estoient dedans la ville durant le siege, & de || ceux qui y ont esté blessez ou tuez Ensemble || les Epitaphes Latins & François, de quelques || vns des occis. || Par Ma. Liberge. || Reueu & corrigé de nouueau, & adiousté à la || fin vne ample narration de la Bataille de || Montcontour, & du Siege de S. lean || d'Angeli tiré des plus fideles || Historiens de France. || Le tout aduenu en l'année 1569. || A Poitiers, || Par Iulian Thoreau, Imprimeur || du Roy, & de l' Vniuersité. || M.DC.XXI [1621]. Pet. in-8 de 6 ff. et 272 pp. Collation des ff. lim. Titre, au vo duquel se trouve l'extrait du Privilége; 7 pp. pour un avis de L'Imprimeur aux Lecteurs catholiques et un Adver |