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2142. LE SACRE ET COVRON || NEMENT du Roy Henry deuxieme
de || ce nom. || De l'imprimerie de Robert Estienne impri-
|| meur du Roy. || Par commandement & priuilege || dudict
Seigneur. S. d. [1547], gr. in-8 de 20 ff. non chiffr., sign.
A-B par 8, C par 4, mar. bl. jans., tr. dor. (A. Motte.)

Au titre, la marque de Robert Estienne (Silvestre, no 958).
Au vo du f. A vj un grand bois représentant le sacre.

Le vo du dernier f. est blanc.

Cette édition est imprimée en lettres rondes; la marque ne porte pas la double croix de Lorraine, tandis que, d'après Brunet (V, 17), cette double croix accompagne la marque d'une autre édition imprimée en caractères un peu plus gras. Il existe en outre une édition en lettres italiques. Voy. Renouard, Annales des Estienne, 2o éd., p. 68, no 25, et p. 93, no 23.

La relation, dont on ignore l'auteur, a un caractère officiel. Elle donne les détails les plus minutieux sur les préparatifs faits pour le sacre et sur les cérémonies qui eurent lieu à cette occasion. Il est curieux de constater qu'Henri II fit placer sur les ornements royaux le chiffre et les emblèmes de Diane de Poitiers. Il se fit faire une tunique de satin azuré, enrichie de perles et portant dans la broderie trois croissans lacez ensemble et chiffres de doubles DC, liez et attachez d'une lettre de H ».

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Le sacre eut lieu le 26 juillet 1547. Le roi séjourna à Reims le 27 et le 28, puis il partit pour Saint-Marcou, où il devait sans doute toucher les écrouelles. Notre relation a été reproduite dans le Recueil R (1761), pp. 83-120.

2143. LA MAGNIFI- || CENCE des triumphes || faictz a Rome, pour || la natiuité de Monseigneur le Duc d'Or- || léans [sic] second filz du Roy tres chrestien | Henry deuxiesme de ce nom. | Traduicte d'Italien | en Francoys. || A Paris, || On les vend en la rue de la Calendre à l'enseigne de la || boule, chez Iehan André. Et en rue de la vieille draperie pres l'eglise saincte Croix, chez Gilles Corrozet. || Auec priuilege. || 1549. In-4 de 7 ff. chiffr. et 1 f. non chiffr.

Au v du titre est le texte de la supplique adressée au lieutenant de police de Paris par Jehan André et Gilles Corrozet. L'approbation donnée le 15 avril 1548 (1549, n. s.) confere aux deux libraires un privilège d'un an.

La relation, qui doit être rapprochée de la Sciomachie de Rabelais, a la forme d'une lettre adressée au cardinal de Ferrare, en date de Rome le 15 mars 1549; elle est signée: A. B.

Le vo du dernier f. est orné d'un petit bois.

Le dernier f. est occupé, au ro, par la marque de G. Corrozet (Silvestre, n° 145); il est blanc au vo.

Cet exemplaire porte au vo du dernier f. la signature: DE VILLEMOR, avec ces mots Initium sapientiae timor Domini. Nous sommes tous foulz.

2144. ARTICLES contenans les || causes qui ont meu le || Roy nostre sire Henry deuxiesme de ce nom || treschrestien, a faire la Procession gene- || rale a Paris, ville capitale de son || Royaume, le quatriesme iour || de Iuillet 1549. || A Paris, || Chez Andry Roffet dict le Faucheur, demeurāt Il en la rue neufue Nostre dame deuat sainte Ge- || neuiefue des ardants, a l'enseigne du Faucheur. || M.D.XLIX [1549]. || Auec Priuilege du Roy. In-4 de 4 ff. non chiffr., sign. A, mar. bl. jans., tr. dor. (TrautzBauzonnet.)

Au vo du titre est un extrait de la permission donnée pour un an à Andry Roffet, le 7 juillet 1549. Cette permission est signée de l'auteur des articles, PIERRE DU CHASTEL, évêque de Mâcon.

La procession, à laquelle assistèrent le roi, madame Marguerite, sa sœur, les princes et princesses du sang, plusieurs cardinaux et évêques, ainsi que tous les personnages de la cour, et où furent portées les plus précieuses reliques, telles que la couronne d'épines, la vraie croix, le fer de la lance, la robe de pourpre et le sceptre de roseau, avait été spécialement ordonnée « pour particuliére et expresse detestation de l'heresie des sacramentaires >> ; « pour la confusion et extirpation de l'erreur et impieté condampnable de l'heresie »; « pour la profession et protestation de la foy dudict seigneur roy et publication generale par tout son royaume de la volunté perpetuelle qu'il a hereditaire de ses predecesseurs, de demeurer avec l'Eglise catholique en la vraye confession de la trinité, etc. ». L'évêque de Mâcon vise expressément les erreurs « repetées des anciennes heresies par Martin Luther, Carolostadius, Ecolampadius, Zvinglius, Melanchthon, Bucerus, Calvin et autres heresiarques, monstrueuses personnes et pestilentes ». Il ajoute que le roi les « veult et entend exterminer et jetter hors son royaulme avec la grace et aide de Dieu, et, pour ce faire, punir selon l'exigence du blasphéme les contaminez et convaincuz desdictes heresies ».

2145. LE SIEGE DE METS, en || l'an M.D.LII. || A Paris, || Chez Charles Estienne, Imprimeur du Roy. || M.D.LIII [1553]. || Par priuilege dudict Seigneur. In-4 de 88 ff. non chiffr., sign. A-Y, plus un grand plan replié de la ville de Metz, mar. r. jans., tr. dor. (A. Motte.)

Au titre, une marque de Charles Estienne que Silvestre (no 508) n'attribue qu'à Robert Jer.

Le 20 f. est occupé par une épître « Au Roy, datée de Paris le 25 mai 1553, épître à la fin de laquelle on trouve le nom de l'auteur, B. DE SALIGNAC. Le privilège, dont le texte est rapporté au ro du dernier f., est accordé pour six ans à Charles Estienne, à la date du 6 juin 1553.

M. Brunet (V, 76) donne à cette édition la date de 1552, ce qui est une erreur d'autant plus manifeste qu'il renvoie au Catalogue Solar, où la date indiquée est bien celle de 1553.

La relation de B. de Salignac a été reproduite dans la Collection universelle des mémoires particuliers relatifs à l'histoire de France (Londres et Paris, 1785-1789), t. XXXIX; dans la Collection Petitot, t. XXXII, 287-406; dans le Choix de chroniques et mémoires de Buchon, t. XII; dans la Nouvelle Collection de Michaud et Poujoulat, t. VIII.

Pour une traduction italienne, voy. le P. Lelong, II, no 1766.

2146. WARHAFFTIGE ZEITVN- || GEN / vnd grundtliche beschreibung/wel- || chermassen die Kün. würdin ausz En- || geland/ vor Sant Quintin den ze- || henden Augusti | Anno 57. durch || schickhung des Allmächtigen / glücklichen Syg vnnd || Victory erlangt || haben. S. l.n. d. [1557], in-4 goth. de 8 ff. non chiffr. de 27 lignes à la page, sign. A-B.

Elle commence ainsi : «

Cette relation est probablement celle que cite le P. Lelong sous le n° 17693. Auff den 15. Tag Julij ist der Herzog von Sofoy zů Flory bey der Philipstatt, mit dem Grafen von Eggmundt unnd den ringen Pferden und Spaniern ankommen und angefangen das Leger alda zu versamlen, wie auch gleich darnach Claus von Hattstat unnd Graf Philips von Eberstein jre Regiment dahin gebracht.... La bataille de SaintQuentin eut lieu le 10 août et l'auteur écrit le 14. Il termine ainsi : « Auff heut dato, den 14. Tag Augusti, hat man angefangen die Statt anzuschiessen an zweyen Orten. Was weiter volgt gibt die Zeit. »

Exemplaire NON ROGNÉ.

2147. LE || DISCOVRS de || la prinse de Calais, || faicte par Monseigneur le Duc de Guise, || Pair, & grand Chamberlam [sic] de France, Lieutenat || general du || Roy. || A Paris, Chez la veufue Nicolas Buffet pres le | College de Reims. || 1558. In-8 de 8 ff. non chiffr., sign. a-b par 4. Au titre, un bois qui représente un roi couronné.

Ce Discours a été reproduit par MM. Cimber et Danjou dans leurs Archives curieuses de l'histoire de France (III, 237-247), d'après une édition de Tours, Jehan Rousset, 1558, in-8. La Bibliothèque nationale possède l'édition de Rousset et une édition parisienne, sans date, d'Estienne Denise (Lb31 69); elle ne possède pas la nôtre.

Exemplaire NON ROGNÉ.

Il est bon de rappeler ici Le Discours du testament de la prinse de ville de Guines, par Anthoine Fauquel (t. I, no 666).

2148. LE TRESPAS & ORDRE || des Obseques, funerailles & enterrement de feu de tresheureuse me- || moire le Roy Henri deuxiesme de ce nom, Tres- | chrestie, Prince belliqueux, accompli de bonté, || l'amour de tous estats, prompt & liberal, secours || des affligez. || Par || le seigneur de la Borde || François de Signac, Roy d'armes de Dauphiné. || A Paris, || De l'Imprimerie de Robert Estienne. || M.D.LIX [1559]. || Auec Priuilege de la Court. In-4 de 26 ff. non chiffr., sign. a-f par 4, 9 par 2.

Au titre, la marque de Robert Estienne (Silvestre, no 958).

Le privilège, dont un Extrait se trouve au verso du dernier feuillet, est accordé pour trois ans à Robert Estienne, par « la court et chambre ordonnée au temps de vacations », à la date du 2 octobre 1559.

Henri II, mortellement blessé dans un tournoi par Montgommery, le 30 juin 1559, succomba le 10 juillet suivant. Ses funérailles furent célébrées avec une grande pompe.

Nous avons décrit dans notre tome I (no 836), Les deux Sermons funébres es obséques et enterrement du feu roy treschrestien, Henri, deuxième de ce nom, de l'évêque de Toulon, Jérôme de La Rovère. La relation de La Borde nous fait connaître les moindres détails du cérémonial observé alors, les noms de tous les personnages qui assistèrent aux obsèques, etc. MM. Cimber et Danjou ont réimprimé ce morceau dans leurs Archives curieuses (III, 307348).

Aux pièces que nous venons de décrire sous les n° 2142-2148 et à celles que nous avons rappelées dans les notes, on peut ajouter deux pièces classées dans la poésie et qui se rapportent également à l'histoire d'Henri II, savoir : Chant de joie de la paix faicte entre le roi de France Henri II, et Philippe, roi d'Espagne, par J. Grevin, 1559 (t. I, no 709), et Les Regretz et tristes Lamentations sur le trespas du treschrestien roy Henry II., par François Habert, 1559 (t. I, no 648).

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2149. HISTOIRE || de l'estat || de France, tant de || la Republique || que de la Re- || ligion: || Sous le Regne de || François II. || M.D.LXXVI [1576]. S. l., in-8 de 765 pp. et 17 ff.

Un Advertissement au lecteur qui occupe le second f., nous apprend que l'auteur de ce livre « estoit de la religion » et qu'il était mort avant l'impression de son ouvrage.

Quel est cet auteur? Pierre Dupuy avait inscrit sur le titre d'un exemplaire laissé par lui à la Bibliothèque du roi le nom du sieur de LA PLANCHE. André Du Chesne (Bibliotheque des autheurs qui ont escrit l'histoire et topographie de la France, 2o édit., 1627, p. 92) dit également : « LA PLANCHE, ministre, est tenu pour autheur de cette histoire. » On admet d'ordinaire que ce La Planche doit être identifié avec Louis Régnier de La Planche qui, d'après La Croix du Maine, est l'auteur probable du livre intitulé Du grand et loyal devoir.... de messieurs de Paris envers le roy et couronne de France, 1565. Cette attribution a cependant été combattue par La Monnoye, dans ses notes sur La Croix du Maine, et par le P. Lelong, dans sa Bibliothèque historique. Les deux critiques font observer que dans l'Histoire de l'estat de France il est question (pp. 397-404) de Louis Régnier, seigneur de La Planche, qu'on estimoit dès lors servir de conseil bien avant au mareschal de Montmorency », et qu'il en est question dans des termes qui ne permettent

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guère de penser que le livre soit sorti de sa plume. Après avoir reproduit l'exposé que ce gentilhomme aurait fait devant la reine-mère des causes de la conjuration d'Amboise, l'historien anonyme ajoute: Tel fut le pourparler de La Planche, homme politique plustost que religieux, s'abusant en ce qu'il mit en avant des differents de la religion, non moins qu'en ce qu'il dit de l'intention qui avoit esmeu La Renaudie. La Monnoye et le P. Lelong trouvent qu'aucun auteur n'eût parlé ainsi de lui-même; ils doutent fort en conséquence que le sieur de La Planche soit Louis Régnier. Ils inclinent à reconnaître en lui le ministre La Planche dont Théodore de Bèze parle dans son Histoire ecclésiastique, à la date de 1561.

Nous ne voyons pas, quant à nous, en relisant la longue déposition que l'historien attribue à Louis Régnier de La Planche, que rien s'oppose à ce qu'il se soit mis en scène lui-même. L'étendue qu'il donne à cet incident, le fait qu'il est aussi bien renseigné sur une entrevue secrète sont plutôt des arguments en faveur de l'opinion commune.

J.-A. de Thou, dans un passage du XXV livre de son Histoire universelle (éd. française, 1734, III, 514), dit que le sieur de La Planche était neveu de Jean Du Tillet et l'un des confidents du duc de Montmorency. L'historien protestant qui a raconté le règne de François II parle très longuement de Jean Du Tillet (pp. 365-378). Rien, certes, n'indique qu'il y eût entre eux un lien de parenté, et cette parenté, si elle existait, ne pouvait être proche; mais les développements dans lesquels entre l'auteur anonyme sont caractéristiques. Du Tillet ne lui était pas indifférent : s'il poursuivait en lui un catholique fanatique, peut-être avait-il aussi contre lui quelque rancune de famille. Quant aux relations de La Planche avec le duc de Montmorency, J.-A. de Thou ne fait que reproduire les termes employés par notre historien en parlant de Régnier de La Planche.

M. Mennechet à qui l'on doit une réimpression de l'Histoire de l'estat de France (Paris, Techener, 1836-1838, 2 vol. pet. in-8, et Choix de chroniques de M. Buchon, t. XIII) se prononce, lui aussi, en faveur de Régnier de La Planche. Les frères Haag partagent le même sentiment. Ces derniers auteurs croient, d'ailleurs, que Régnier vivait probablement encore en 1576. D'après eux, en effet, il avait épousé, en 1574, Françoise Flament, et il eut d'elle successivement trois fils: Abel, mort sans postérité; Louis, marié en 1611 à Noémi Buor et mort en 1654; Pierre, dont le sort est inconnu. (La France protestante, VIII, 401).

On le voit, la question reste indécise, et l'obscurité calculée dont s'est enveloppé l'historien ne sera peut-être jamais dissipée.

Au règne de François II appartiennent deux pièces historiques précédemment décrites: Oraison au senat de Paris pour la cause des chrestiens, a la consolation d'iceulx, d'Anne Du Bourg, prisonnier pour la parole, 1560 (t. II, no 2053), et Defences de par le roy et les commissaires par luy deputez... de ne reprocher les uns aux autres, sur peine de la vie, d'estre luteriens, huguenots ou papistes, 1560 (t. II, no 2054). Les pièces relatives à Marie Stuart sont classées à l'histoire d'Écosse.

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2150. DISCOVRS || sur ce qu'aucuns || seditieux ont temerai- || rement dit & soustenu que pendãt la mi- || norité des Rois de Frâce, leurs meres || ne sont capables de la Regece du || dict Royaume, ains qu'elle ap || partient seulemet aux Prin | ces masles qui sont plus || proches & habiles || à succeder à la || Couronne. || A Paris, || Pour Nicolas Roffet, demeurât sur le || pont S. Michel, àl a [sic] Rose blanche. || M.D.LXXIX [1579]. || Auec Priuilege du Roy. In-8 de 29 pp. et 1 f.

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