Meigret développe longuement dans sa grammaire ses théories sur la langue et sur l'écriture, prcédemment exposées dans son Traité touchant le commun usage de l'escriture françoise (Paris, 1542, in-4, et 1545, in-8). Les principales réformes qu'il s'efforce de faire adopter pour la représentation des sons français sont les suivantes : a long, àá (bátir) ; ai, ei=ey, çi (j’çyme, j’çi, çinsi) ; e ouvert, aię (les, des, fet); en = en (prezent). = é (rézon); en muet (dans les flexions verbales) e (ottet = ôtent); Reponse. Le titre porte la même marque que le vo du dernier f. de la Grammere. L'ouvrage se termine par la devise: A un seul Dieu Au v du dernier f. est la petite marque de C. Wechel Au moment où paraissait la Grammere de Meigret, Jacques Pelletier du Mans publia une Apologie, datée de Poitiers le 5 janvier 1549 (v. s.). Cette pièce, réimprimée en 1555, en tête du Dialogue de l'ortografe (voy. le no 322), contenait une approbation générale des doctrines de notre auteur, mêlée de quelques critiques de détails. Meigret, surpris de recevoir l'Apologie lorsque « a pein' etoet hors de' presses de l'imprimerie » son traité de la grammaire, se hâte de répondre à Pelletier; mais il se montre moins flatté de son adhésion, que mécontent de ses critiques. Defenses. n° 1178). gloere. - Le titre porte la petite marque de C. Wechel (Silvestre, Le volume se termine par la devise: A vn seul Dieu honeur e Meigret répond ici au factum de Guillaume Des Autelz intitulé: Traité touchant l'ancien ortographe françois contre l'orthographe des meygretistes (Lyon, 1548, in-8, et 1549, in-16). Des Autelz ne se tint pas pour battu et fit paraître peu de temps après la Replique décrite à l'article suivant. Le Menteur. Le titre porte la grande marque de C. Wechel dont il est parlé ci-dessus; le vo du dernier f. est orné de sa petite marque (Silvestre, n° 1178). Meigret choisit l'opuscule de Lucien pour mettre en pratique ses théories orthographiques. A la fin est la devise: "A vn seul Dieu honeur ę gloęre. Ce recueil provient des ventes A.-F. DIDOT (Cat. de 1881, no 114) et ACHILLE SEILLIÈRE (Cat. de 1890, no 372). — Le titre de la première pièce porte en outre les signatures de GASP. FROMENT, 1606, et d'ANTHOINE MERCIER, même date. 2572 (320 b). REPLIQVE || de Guillaume || des Autelz, || aux furieuses defenses de || Louis Meigret. |||| Auec la Suite du Repos de Lautheur. || A Lyon, || Par Tean de Tournes, || et Guil. Gazeau. || M.D.LI [1551]. In-8 de 127 pp., mar. r., fil. et mil. à froid, tr. dor. (Capé.) Au titre, la marque de J. de Tournes (Silvestre, no 188). Les pp. 3-5 sont occupées par une épître « A monseigneur, monsieur de Saintantost, president au parlement de Rouen, épître datée « de Montcenys de Bourgongne, ce xx. d'aoust 1550 ». La Replique remplit les pp. 7-74. Nous avons dit à l'article précédent comment Guillaume Des Autelz avait provoqué la colère de Meigret en publiant son Traité touchant l'ancien orthographe françois. Le reste du volume est consacré à La Suite du repos de plus grand travail, complément du recueil publié en 1550 (voy. t. I, no 654). Le poète y chante de nouveau « sa Sainte». Les personnages dont il cite les noms dans cette seconde partie sont: Pierre Bouchage, « dit noble, son Pyladès par alliance» (p. 75); dame Catherine Bernard (p. 100); Marguerite Arnaude du Crest Arnault, « son medecin par alliance» (p. 100); Pontus de Tyard, « auteur des Erreurs amoureuses, son cousin » (p. 101); René Chandelier (p. 103). PONTUS DE TYARD répond à Des Autelz par un sonnet (ibid.). 2573 (408 a). Comte Siméon. HORACE. Traduction en vers. Paris, Librairie des Bibliophiles, Rue Saint-Honoré, 338. [Des presses de D. Jouaust.] M DCCC LXXIII [1873-1874]. 3 vol. in-8, mar. r., dos et mil. ornės, tr. dor. (A. Motte.) Tome premier. Odes et Epodes: xxxij et 431 pp. Satires et Epitres, 1874: 2 ff., 470 pp. et 1 f. Commentaires, 1874: 3 ff., xiij pp., 1 f. et 459 pp. Tome deuxième. Tome Troisième. Notes et Cette traduction, dédiée par le comte Henry Siméon à la mémoire de son grand-père Jérôme Siméon, est ornée de 4 grandes figures, 6 culs-de-lampe et 162 têtes de page, gravés à l'eau-forte par J.-A. Chauvet. Le tome III ne parut qu'après la mort du comte Siméon, enlevé presque subitement le 21 avril 1874. En tête du tome I est un envoi autographe du traducteur à l'un de ses cousins. 2574 (418 a). PONTANI OPERA. || Vrania, siue de Stellis, libri quinq;. || Meteororum liber unus. || De Hortis hesperidum libri duo. || Lepidina siue postorales [sic] pompa || septem. Item Meliseus. Mæon Acon. || Hendecasyllaborum libri duo. || Tumulorum liber unus. || Neniæ duodecim. || Epigrammata duodecim. Quæ uero in toto opere habeantur in Indice, || qui in calce est, licet uidere. —[A la fin :] Venetiis in ædibus Aldi Ro. mense augusto M. D. V [1505]. In-8 de 242 ff. non chiffr., car. ital., v. f., fil. et comp. à froid, armes et ornements dor., tr. dor. (Rel. du XVI° siècle.) Au titre, une petite ancre que Renouard ne reproduit pas. Au vo du titre est une épître d'Alde « Jo. Collaurio, Caesaris ab epistolis ». Le volume se divise en deux parties, dont la première se compose de 192 ff., et se termine au f. zviij ro par un registre des 23 premiers cahiers et une souscription ainsi conçue: Venetiis apud Ald. mense || Maio. M. D. V. Cette partie contient : 1° De Stellis Libri quinque, « ad Lucium Franciscum filium » (fol. aijoiiij); 2° Meteororum Liber, « ad Lucium Franciscum filium » (fol. ov-si); 30 De Hortis Hesperidum, sive de cultu citriorum Libri duo, « ad illustriss. principem Franciscum Gousagam, marchionem Mantuae » (fol. sij-uvij) ; 4° Lepidina, cujus Pompae septem. Collocutores Macron et Lepidina (fol. uviij-yvj vo); 5° Meliseus, a quo uxoris mors deploratur. Collocutores Ciceriscus et Faburnus, pastores (fol. yvj vo-zij); 6o Maeon. Syncerius et Zephyreus pastores queruntur... Sub ipsius autem Maconis persona Pauli Artaldi medici mors deploratur (fol. zijziiij ro); "7° Acon. Acon adulescens Napen a se amatam nymphis praefert naiadibus... Petasillus et Saliuncus collocutores (fol. ziiij vo-zviij vo). La seconde partie commence au f. aa par une épître d'Alde « Suardino Suardo Bergomati ». Elle contient les petites pièces énumérées sur le titre. Au vo du dernier f. est une nouvelle ancre aldine (Renouard, no 1). Giovanni Pontano, dit Jovianus Pontanus, était né en Ombrie au mois de décembre 1426; il était mort depuis deux ans quand Alde donna au public un premier recueil de ses poésies. Poète, philosophe, homme politique, il passa presque toute sa vie à Naples, et fut un des hommes qui contribuèrent le plus à y répandre le goût des humanités. En 1495 il avait harangué le roi Charles VIII et lui avait remis les clefs de la ville de Naples. Après le départ des Français, il avait vécu dans la retraite, et Louis XII lui avait offert en vain de le replacer à la tête du gouvernement. FRANÇOIS Ier s'était peut-être souvenu des services de Pontanus en mettant ce livre dans sa bibliothèque. La reliure de notre exemplaire porte, en effet, les armes et le chiffre du roi (voy. la reproduction ci-contre). Sur le titre se lit la signature de JEAN-BAPT. MOREL, d'Amiens, avec la date de 1707. Le volume provient en dernier lieu des bibliothèques de LORD GOSFORD (Cat., 1882, n° 145) et de M. le BARON FRANCHETTI (Cat., 1890, no 264). 2575 (421 a). EPITAPHIA hono- || randi magistri nostri Pe || tri a Cornibus, doctoris theo- || logi ordinis minorum, de fide Christiana optimè || meriti, Latina, Græca, atq3 Hebræa : edita a cõplu- ribus orthodoxis & catholicis, ob specialem || qua afficiebantur ad eum reuerentiam, quibus eius tumulum adornarunt || in ecclesia fratrum mino- || rum Parisien- || sium. || Excudebat Adamus Saulnier || Parisiis, || 1542. In-8 de 32 ff. non chiffr., sign. a-e par 4, f par 2, mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet.) Pierre de Corne, Cornu, ou de Cornibus, est resté célèbre entre tous les Sorbonistes de son temps, pour la rage avec laquelle il poursuivit les protestants. Il était né à Beaune vers 1480, et il mourut le 21 mai 1542. Rabelais ne lui a pas épargné ses traits satiriques. |