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Travaux de la Société.

Le secrétaire présente l'état des impressions :

Chronique de Mathieu d'Escouchy. Tome II. 6 feuilles en bon à tirer; composé jusqu'à la feuille 17; placards 29 à 31 chez l'auteur.

Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, tome I. Tiré en très-grande partie; les 3 dernières feuilles sont chez le commissaire responsable.

Mémoires de d'Argenson. Tome VI. Six placards sont à - mettre en pages.

M. Servois donne la liste de plusieurs documents originaux qui doivent entrer dans la composition des prochains cahiers de l'Annuaire-Bulletin (2o section): il indique, entre autres, une chanson française d'Isabelle, fille de saint Louis; un compte de l'Argenterie par Geoffroy de Fleury (1318)? qui aurait dû être placé en tête de la publication des Comptes de l'Argenterie publiés pour la Société en 1851 par M. Douet d'Arcq; mais le manuscrit de ce document était alors inconnu; des lettres de Sully et des lettres de Guillaume du Vair, etc.

L'impression de ces divers documents est autorisée.

M. Teulet demande au Conseil s'il devra compléter la Liste chronologique des chevaliers de l'ordre du SaintEsprit (1578-1829), qu'il a insérée dans les précédents cahiers de l'Annuaire-Bulletin, où elle forme 5 à 6 feuilles, par une deuxième partie qui consisterait en une série alphabétique et biographique des mêmes membres de l'ordre avec les dates de leur naissance, de leur promotion, de leur mort, ou par une simple table alphabétique.

Cette proposition est renvoyée à l'examen du comité de publication.

M. le comte de Montalembert soumet au Conseil et à l'auteur de ce travail quelques réflexions relatives à différents points sur lesquels il ne partage pas entièrement l'opinion de M. Teulet. Celui-ci s'empressera de tenir le plus grand compte des observations de M. le comte de Montalembert.

-M. le duc de la Trémoille, qui possède des archives très-riches en documents historiques inédits, dont plusieurs ont déjà été utilisés dans différents ouvrages, soumettra au Conseil plusieurs correspondances du dix-septième siècle qu'il serait heureux de voir publier par la Société, si elles sont jugées dignes d'un pareil honneur.

Le Conseil procède au renouvellement de son bureau pour l'exercice 1863-1864.

Sont élus à la majorité des voix :

Président: M. de Barante.

Vice-présidents: MM. Taillandier

:

de Laborde.

Secrétaire M. J. Desnoyers continue ses fonctions jusqu'en 1865.

Secrétaire adjoint: M. Teulet.

Trésorier-archiviste : M. Dupont, en remplacement de M. Bouvier, démissionnaire.

Bibliothécaire: On attendra, pour l'élection de ce fonctionnaire, de savoir si M. le comte de Laborde peut en effet mettre à la disposition de la Société, comme il l'a fait espérer, un local destiné à sa bibliothèque.

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Sur la proposition du secrétaire, M. A. Bouvier, ancien trésorier de la Société, est adjoint, avec voix délibérative, au comité des fonds.

M. A. Bouvier remercie le Conseil de ce témoignage de bienveillante estime.

La séance est levée à cinq heures.

II.

VARIÉTÉS.

Le cardinal de Bausset a raconté que, tandis qu'il était au séminaire de Saint-Sulpice, Fénelon conçut le projet d'aller au Canada en qualité de missionnaire, qu'il ne put obtenir le consentement de son oncle l'évêque de Sarlat, et qu'il dut renoncer à son projet. Au premier abord, un document que publie la Correspondance littéraire (année 1863, page 274) avait semblé démontrer, tout au contraire, que le futur archevêque de Cambrai fit en sa jeunesse un voyage au Canada. Il n'est pas douteux que, s'il eut connu ce document, le cardinal de Bausset ne l'eût appliqué à Fénelon, car il ignorait qu'il eût existé à cette époque un autre abbé de Fénelon. Or, dans l'appendice de la dernière édition de l'Histoire de Fénelon par le cardinal de Bausset, édition publiée en 1840 par M. l'abbé Gosselin, il est fait mention d'un abbé de Fénelon, frère du grand Fénelon, nommé François comme lui, né en 1641 du premier mariage du marquis de Fénelon. Suivant les registres de Saint-Sulpice, paraît-il, cet abbé de Fénelon est parti pour Montréal en 1667, et y est mort en 1679. C'est donc lui que concerne la pièce qu'a publiée la Correspondance; elle témoigne qu'il revint en France en 1675, et il semble en résulter que, s'il est mort dans l'établissement qu'avait formé au Canada la Congrégation de Saint-Sulpice, y est retourné malgré les ordres du roi. Ce document est une lettre adressée par Louis XIV au comte de de Frontenac, gouverneur du Canada, à la date du 22 avril 1675. La

il

minute, écrite de la main de Colbert, est conservée aux archives du ministère de la Marine. Voici le passage dans lequel il est parlé de l'abbé de Fénelon, en des termes dont la sévérité n'a pas encore été expliquée :

Versailles, 22 avril 1675.

.... J'ai blâmé l'action de l'abbé de Fénelon, et je lui ai ordonné de ne plus retourner au Canada. Mais je dois vous dire qu'il étoit difficille d'instruire une procédure criminelle contre lui, ni d'obliger les prêtres du séminaire de St-Sulpice qui sont à Montréal, de déposer aussi contre lui: il falloit le remettre entre les mains de son évêque ou du grand vicaire pour le punir par les peines ecclésiastiques, ou l'arrêter et le faire repasser ensuite en France par le pre

mier vaisseau.... »

La Bibliothèque impériale vient d'acquérir, moyennant 90 000 francs, les magnifiques collections relatives à la Révolution, à l'Empire et à la Restauration, réunies par le comte H. de la Bédoyère, qui avait employé cinquante ans à les former, et dans lesquelles s'étaient fondus les célèbres cabinets de M. Deschiens et du colonel Maurin. Elles renferment plus de 100 000 pièces, 4000 volumes, 2000 journaux politiques, 4000 gravures historiques et 80 dossiers de pièces autographes. Le public avait été, du reste, depuis plusieurs mois, mis à même d'en apprécier toute la valeur, car le catalogue en avait été rédigé avec le plus grand soin par M. France, libraire. La Description historique et bibliographique de la collection (Paris, France, xvI et 688 p. in-8°) contient plus de 3000 numéros répartis entre sept chapitres: Annonces, Matières, Journaux, Historiens, Gravures, Autographes et Documents inédits. L'ordre alphabétique a été adopté pour chacun de ces chapitres, ce qui rend les recherches très-faciles.

Cette collection ne sera point disséminée et portera le nom de celui qui l'a formée au prix de tant de peines et de sacrifices. (Correspondance littéraire.)

D

le

L'Académie des sciences morales et politiques a tenu, 13 juin, sa séance publique annuelle, sous la présidence de M. Giraud, qui a fait le rapport sur les concours ouverts et les prix décernés.

Parmi les récompenses décernées pour les années 1861 et 1862, nous ne mentionnerons que celles qui se rapportent à des questions historiques.

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Section d'économie politique et statistique. 1500 francs (1861): « Du prêt a intérêt; en retracer l'hisPrix de toire, principalement à partir des premiers siècles du moyen âge; constater et caractériser les résultats des lois et règlements qui, à diverses époques, vinrent en affecter l'usage et le taux.» Partagé entre MM. Batbie, ancien auditeur au conseil d'État, professeur suppléant à la Faculté de droit de Paris, et Fernand de Maillard, avocat à Dijon. Section d'histoire générale et philosophique. 1500 francs (1862): « Rechercher et retracer, en se serPrix de vant des documents imprimés et en recourant aux documents inédits, les origines de nos établissements dans les Indes orientales; en expliquer les progrès et indiquer les causes diverses de leur décadence jusqu'à l'affermissement de la domination anglaise, en assignant la part qu'ont eue, soit dans leur développement, soit dans leur ruine, l'État, les compagnies et les rivalités personnelles. » Décerné à M. Herman, ancien élève de l'École polytechnique.

L'Académie avait également proposé un autre prix de 2500 francs sur le sujet suivant: « Rechercher, à l'aide des documents publiés et inédits, les changements introduits ou tentés sous le règne de Charles VII, soit dans les conseils du roi et la conduite générale des affaires, soit dans l'établissement des impôts et de l'état de l'administration, soit dans la formation et l'organisation de l'armée, soit dans les rapports de l'Église avec l'Etat, et assigner la part qu'ont prise à ces diverses mesures la noblesse, le clergé et le tiers état. » Décerné à M. Vallet de Viriville, professeur adjoint à l'École des Chartes.

Section de politique, administration et finances: prix de 1500 francs (1859, prorogé en 1862): et depuis 1789. » Ce prix n'a pas encore été décerné. Deux << De l'impôt avant récompenses de 500 francs chacune ont été accordées à M. Geneste, substitut à Sarlat, et au mémoire no 2.

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