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Chronique de Mathieu d'Escouchy, par M. de Beauveau. Tome II. 14 feuilles sont tirées; les feuilles 15 à 17 en bon à tirer; la fin des placards chez l'au

teur.

Mémoires de d' Argenson, par M. Rathery. Tome VI. 5 feuilles en bon à tirer; feuilles 6 et 7 chez l'auteur. On attend la suite de la copie.

Bulletin. Ire partie : feuilles 5 à 8 en bon à tirer.

II° partie feuilles 7 à 9 chez M. Teulet.

M. Delisle annonce au Conseil, en son nom et au nom de M. Bordier, que M. de Ruble a remis la copie du 1er volume des Mémoires de Monluc; et qu'après l'examen fait par MM. les commissaires, ce manuscrit est en état d'être mis sous presse. Cependant, d'après le désir de l'auteur, l'impression n'en commencerait qu'au mois de novembre prochain.

L'impression de ce volume est définitivement autorisée, et le Conseil désigne M. Servois pour commissaire responsable.

Ce volume comprend la préface, la notice descriptive des manuscrits, quelques pièces inédites, les trois premiers livres des Mémoires, avec des notes tirées pour la plupart de la correspondance inédite de Monluc.

-M. le président du comité des fonds présente le rapport, conformément au règlement, sur la situation de la Société au 1er juillet 1863.

Nombre des membres au 1er janvier,

admis depuis,

625

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Dépenses du 1er semestre,

Dans lesquelles sont compris: 1° les frais d'im-
pression, etc., de 3 vol. pour 11 230'
2o Achat de 24 obl. ch. rom. de fer 6 113 15

Reste en caisse.

18 127 30

4 855 45

Conformément à l'élection qui a été faite par le Conseil, dans la séance précédente, de M. Dupont aux fonctions de trésorier-archiviste de la Société, en remplacement de M. Bouvier, démissionnaire, celui-ci remet au Conseil les registres des comptes de sa gestion. Ces registres sont confiés à M. Dupont, désormais chargé par son nouveau titre de la gestion des finances de la Société.

Avis sera donné de ce changement, par extrait du procèsverbal, à M. le sécrétaire général du Crédit foncier, afin que les nouveaux rapports de comptabilité qui ont lieu au nom de la Société entre lui et M. le trésorier n'occasionnent aucune difficulté.

-M. le président du Comité des fonds informe le Conseil que plusieurs demandes d'échange de volumes lui ont été adressées par différents libraires. Ces échanges ne rentrant pas dans ceux que le Conseil a autorisés pour les nouveaux membres qui n'auraient pas les premiers volumes d'ouvrages dont les suites leur appartiennent depuis leur entrée dans la Société, le Comité des fonds a été d'avis de ne les point autoriser. Le Conseil approuve cette détermination.

La séance est levée à cinq heures.

II.

VARIÉTÉS.

La liste est déjà longue des rectifications de dates ou de faits qu'ont fournies dans ces dernières années, pour la biographie des personnages célèbres, les actes de baptême,

de mariage ou de décès; chacun sait aujourd'hui quel profit l'on peut tirer de ces documents, et l'on en appréciera mieux encore l'importance lorsque M. A. Jal aura publié le Dictionnaire qu'il prépare depuis de longues années, et où il doit relever, à l'aide des registres des paroisses, bon nombre d'erreurs accréditées par les biographies les plus autorisées. Mais s'il est dès à présent inutile d'insister sur l'intérêt historique des registres des anciennes paroisses, il l'est peutêtre moins de signaler à l'attention des biographes une source de renseignements à laquelle on a moins souvent recouru jusqu'ici : nous voulons parler des actes notariés, contrats de mariage, testaments, inventaires, etc. C'est grâce à de patientes recherches dans les anciennes minutes de notaires que M. Eud. Soulié a eu la bonne fortune, ces derniers jours, d'ajouter de nouveaux et authentiques renseignements à ceux que l'on possède sur la vie si peu connue de Molière.

Il n'est pas sans intérêt de se rendre compte des procédés qui l'ont conduit à ses découvertes, et nous les indiquerons en résumant quelques pages de l'introduction qu'il a placée en tête de ses Recherches sur Molière et sur sa famille1.

«< un

On sait que Molière a laissé une fille, née en 1665, et par conséquent mineure en 1673, au moment de la mort de son père; en raison de la fortune de Molière2, inventaire avait dû être dressé pour garantir les droits de son enfant. La fille de Molière, après avoir épousé Claude de Rachel, sieur de Montalant, s'était retirée ainsi que son mari à Argenteuil. Leurs actes de décès, publiés par M. Taschereau, constataient que Mme de Montalant était morte le 23 mai 1723, en sa maison d'Argenteuil, rue de Culée, et que son mari avait été inhumé en 1738 dans l'église des Augustins du même lieu, ainsi qu'il l'avait demandé, et ce

--

1. Paris, Hachette et Cie, in-8 de 391 pages. M. Eud. Soulié est chargé de la préparation de l'édition de Molière qui doit prendre place dans la collection des Grands Écrivains de la France, publiée sous la direction de M. Adolphe Régnier, membre de l'Institut. Ces Recherches sont le commencement de son travail sur Molière.

2. Suivant Grimarest, Molière jouissait de 30 000 livres de rente. M. Soulié a démontré que l'actif de la succession se montait, les dettes payées, à environ 40 000 livres, soit environ 200 000 francs de nos jours.

>>

en présence du sieur Pierre Chapuis, « exécuteur du testament dudit sieur de Montalant. »« Ces indications, ajoute M. Soulié, devaient me faire supposer que je trouverais à Argenteuil quelque acte relatif à la maison de Molière, le testament de M. de Montalant, et l'un ou l'autre de ces actes pouvait me mettre sur la trace de papiers plus anciens concernant la succession de Molière lui-même.

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ou

M. Soulié, toutefois, ne rencontra chez les notaires d'Argenteuil aucun des actes qu'il cherchait; mais il découvrit un inventaire fait en 1737 après la mort d'une nièce de M. Montalant, et cet acte donnait avec précision le nom de la rue où demeurait M. de Montalant et où était morte la fille de Molière, la rue de Calais. Or, il y a encore une rue de Calais à Argenteuil, et parmi les titres de propriété d'une des plus anciennes maisons de cette rue, titres que le propriétaire actuel, M. Récappé, voulut bien communiquer AM. Soulié, se trouva un contrat passé en 1736, devant Me Boivin, notaire au Châtelet de Paris, par lequel M. de Montalant donnait à un couvent une chapelle voisine de sa maison. Par cet acte, M. Soulié apprenait avec certitude que la maison de M. Récappé était celle où était morte la fille de Molière, et il apprenait de plus, renseignement plus précieux, que le notaire de M. de Montalant habitait Paris et non Argenteuil.

Muni du nom de ce notaire, M. Soulié consulta le registre chronologique des notaires, imprimé en 1786 au nom de la Compagnie1, et dont un exemplaire, continué jusqu'à nos jours, existe dans chacune des études de Paris; il se rendit chez le successeur actuel de M Boivin, et là fut mis entre ses mains, outre le testament de M. Montalant, un inventaire où se trouvait la mention de son contrat de mariage avec l'indication du nom du notaire qui en avait la

minute.

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Jusque-là, dit M. Soulié, je n'avais été guidé dans mes recherches que par des suppositions qui s'étaient en partie réalisées; j'allais désormais marcher à pas sùrs et avec les

1. Registre des offices et pratiques des Conseillers du Roi, notaires, gardes-notes et gardes-scel de Sa Majesté au Chatelet de Paris, par M. de la Rue, notaire. Paris, de l'imprimerie de Monsieur, 1786, in-fol.

indications les plus positives, tant pour les dates que pour les noms des notaires.

Et en effet, après avoir de nouveau recouru au registre chronologique des notaires, il se présente à l'étude indiquée et se voit bientôt en possession du contrat de mariage de la fille de Molière et d'états de biens où commencent à apparaître les noms de Molière, de son père Jean Poquelin et de Madeleine Béjard, et qui désignent à leur tour le notaire qui a rédigé le contrat du second mariage d'Armande Béjard, veuve de Molière. Ce dernier acte, consulté chez le successeur dudit notaire, donna enfin le nom du notaire qui avait dressé l'inventaire fait après la mort de Molière; et six semaines après ses premières investigations à Argenteuil, M. Soulié mettait la main sur cet inventaire en 61 pages parfaitement intactes.

« Cette découverte, dit-il en terminant, devait me conduire par les mêmes procédés, d'acte en acte et d'étude en étude, jusqu'au contrat de mariage du père et de la mère de Molière. Si l'on prend la peine d'examiner les documents qui composent la seconde partie de ce livre, on reconnaîtra que presque tous s'indiquent les uns les autres en remontant de proche en proche depuis le dernier jusqu'au premier; cependant il en est quelques-uns dont l'existence ne m'a été révélée que par la lecture des anciens répertoires qu'on a bien voulu me laisser consulter. Enfin, plusieurs actes notariés m'ont mis sur la trace de recherches à faire dans les minutes du Châtelet conservées aux Archives de l'empire; et, grâce à la communication qui m'en a été faite par ordre de M. le comte de Laborde, j'ai pu retrouver cinq pièces du plus grand intérêt pour la vie de Molière. »

Entre l'inventaire qui a servi de point de départ aux laborieuses recherches de M. Soulié et le contrat de mariage du père et de la mère de Molière, ont pris place en son volume plus de soixante documents inédits. Ajoutons que dans une intéressante introduction, M. Soulié a mis habilement en lumière les principaux faits qu'ils contiennent.

Parmi les prix que l'Académie française a décernés dans sa séance publique annuelle du 23 juillet, il en est plusieurs

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