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letin de la société que M. de Ruble, éditeur choisi par le Conseil pour une nouvelle édition des Mémoires de Blaize de Monluc, faisait appel aux personnes qui pourraient fournir des documents inédits, adresse la communication suivante.

M. de Cosnac possède une lettre du maréchal de Montluc, datée du 5 mars 1589, adressée aux capitouls de la ville de Limoges, et il se fera un plaisir de la communiquer à l'éditeur de ces Mémoires. Blaise de Montluc était l'arrière grand-père maternel de Daniel de Cosnac. Sa mère, Éléonore de Talleyrand, était fille de Daniel de Talleyrand, seigneur de Grignols, prince de Chalais et de Françoise de Montluc, marquise d'Excideuil, qui elle-même était fille de Blaise de Montluc, maréchal de France et de Jeanne de Beauville, sa seconde femme.

M. P. Marchegay, en réponse à une lettre que lui avait adressée le secrétaire au nom du Conseil, annonce que sa santé sensiblement améliorée lui a permis de reprendre son travail sur les Chroniques d'Anjou; il s'engage à remettre à la Société dans six mois tout le manuscit du deuxième et dernier volume, texte, notes, introduction et table du Ier volume. Quoiqu'il regrette très vivement la perte de M. Salmon son collaborateur, M. Marchegay n'en cherchera point d'autre, mais il compte recourir amplement à son commissaire responsable et ami, M. L. Delisle.

Travaux de la Société.

Le secrétaire présente l'état des impressions.
Annuaire-Bulletin, 7 placards à mettre en pages.
Chronique d'Escouchy, tome I, l'Introduction est en 2o
épreuve.

Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI.
Trois placards sont composés.

Le Conseil fixe le tirage de ce dernier ouvrage à 800 exemplaires et 40 de passe, comme cela a été déterminé pour la Chronique d'Escouchy.

:

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M. Servois, rédacteur principal de l'Annuaire-Bulletin, fait connaître au Conseil le désir exprimé par plusieurs membres qui ont communiqué des documents destinés à entrer dans la seconde partie de ce recueil, d'en avoir un tirage gratuit. Le Conseil autorise ce tirage à 50 exemplaires pour les auteurs qui en feraient la demande au comité des fonds et qui auraient communiqué ces pièces sans indemnité.

Le Conseil autorise un tirage à part de 40 exemplaires de la notice sur Mathieu d'Escouchy, placée par l'éditeur M. de Beaucourt en tête du premier volume de cette chronique.

M. le président du comité des fonds donne les noms de plusieurs membres de la Société qui n'ont point encore fait retirer quelques volumes arriérés que réclament, sans pouvoir les acquérir, d'autres membres entrés plus récemment dans la Société. Il sera donné avis aux membres qui ont négligé d'user de leur droit que la Société, conformément à une décision antérieure, se verrait dans la nécessité de disposer bientôt de ces volumes, s'ils ne les faisaient retirer sans retard.

M. le Président du comité des fonds présente, au nom de ce Comité, la situation de la Société au 1er janvier dernier. Le nombre des membres, déduction faite des morts et des démissionnaires, était de 625. Il s'est encore accru depuis cette époque, et atteint aujourd'hui, à très-peu près, celui de 650.

Les recettes mandatées ont été au 1er janvier de 31 337 fr. 40 c.; les recettes effectuées, cotisations ventes et souscriptions, intérêts de dépôts au Crédit foncier, etc. de 29 957 fr. 40 c.; les dépenses mandatées et effectuées ont été de 23 954 fr. 65 c.

Restait en caisse au 1er janvier 6002 fr. 75 c.

Le résultat de l'inventaire au 1er janvier 1863, présente un total de 10 380 volumes in-8 et de 2842 volumes in-18. Les volumes épuisés sont les suivants : Grégoire de Tours. Journal de Barbier.

de l'Argenterie.

1847;

1853.

Mémoires de Cosnac.

Comptes

Les annuaires épuisés sont ceux des années 1845;-1846;

Il ne reste plus qu'un très-petit nombre d'exemplaires des années 1851.—1852. — 1854.— 1855.1858. 1859. -1861. - 1862. 1863. Ces volumes sont réservés, en très-grande partie, pour les membres de la Société.

ques

Le comité des fonds n'a pu encore s'occuper de la tion d'un local pour la Société. L'examen de cette question est renvoyé à la prochaine séance qui est fixée au mardi 31 mars, au lieu du 7 avril; MM. les membres du Conseil en seront prévenus par des lettres de convocation.

M. de Boislisle, récemment admis au nombre des membres de la Société, fait connaître au Conseil l'existence dans les archives de la famille Nicolay, d'un très grand nombre de lettres autographes complétement inédites, émanant de plusieurs rois de France et de beaucoup de personnages illustres.

Cette famille, des plus distinguées dans l'histoire de la magistrature française, et dont M. de Boislisle prépare l'histoire depuis plusieurs années, a eu l'honneur tout particulier de posséder, sans aucune interruption pendant près de trois siècles, la charge de premier président de la Chambre des comptes.

C'est ainsi que, durant neuf générations, a pu se former la précieuse collection dont il s'agit et qui renferme, sinon toute la correspondance des premiers présidents, du moins des fragments de toutes les époques, où figurent tous nos princes et presque tous nos hommes illustres depuis 1500 jusqu'à

1790.

Une série de cette collection est, à elle seule, assez étendue et semble à M. de Boislisle assez intéressante, , pour devenir plus tard, si le Conseil l'agréait, l'objet d'une publication spéciale. Elle est composée de 400 lettres environ du Dauphin, fils de Louis XV, de la Dauphine, des sœurs de cette princesse et des autres personnages de leur parti dont l'évêque de Verdun, Nicolay, était l'un des plus ardents

soutiens.

D'autres séries moins considérables pourraient prendre place dans le Bulletin de la Société. Telles seraient les lettres adressées par Louis XII, le cardinal d'Amboise et autres à Jean Nicolay, chancelier du royaume de Naples (1502-1503); plusieurs lettres autographes de Henri III et une trentaine de

lettres de Henri IV, quelques-unes entièrement de sa main. Le sommaire de cette collection, que M. Boislisle se propose de présenter au Conseil, permettra au comité de faire ses appréciations et son choix.

Elles ne pourraient d'ailleurs être publiées qu'avec l'autorisation de M. le marquis de Nicolay, qui en est actuellement le possesseur, comme chef de la famille.

Le Conseil remercie M. de Boislisle de cette communication très-intéressante, l'encourage à continuer ses recherches, ses analyses et puis à vouloir bien, suivant son offre obligeante, en faire connaître avec plus de détails les résultats, qui permettraient de juger en plus parfaite connaissance le caractère de ces documents et leur valeur au point de vue de l'histoire générale.

La séance est levée à cinq heures et demie.

:

II.

VARIÉTÉS.

Deux Commissions ont été nommées dans ces dernières années pour régler plusieurs questions relatives aux attributions respectives de la Bibliothèque impériale et des Archives de l'empire l'une en 1858, nommée par M. le Ministre de l'instruction publique et des cultes pour rechercher les modifications qu'il conviendrait d'apporter dans l'organisation de la Bibliothèque impériale; l'autre, en 1861, nommée par M. le Ministre d'État, sous l'autorité duquel sont placés, depuis le 24 novembre 1860 l'un et l'autre établissement, pour examiner s'il était désirable que des échanges fussent faits entre eux.

A la suite des délibérations de la première Commission, la Bibliothèque de la rue Richelieu a réuni à ses manuscrits les manuscrits orientaux de la Bibliothèque Mazarine, à ses estampes les dessins de la Bibliothèque Sainte-Geneviève et de la Bibliothèque de l'Arsenal, à ses médailles une partie de la collection numismatique de l'Hôtel des monnaies, etc.;

et, de son côté, elle a cédé au musée d'artillerie de SaintThomas d'Aquin les armes et les armures qu'elle conservait au cabinet des médailles et antiques.

Le résultat des délibérations de la seconde Commission a été l'échange de divers documents entre la Bibliothèque et les Archives. Nous n'entrerons point dans l'examen des questions délicates et complexes qu'a discutées la Commission l'on en trouvera l'indication dans le rapport qui a récemment été publié en son nom par M. Ravaisson1, et que vient d'analyser M. E. Boutaric, archiviste aux Archives de l'empire, dans la Bibliothèque de l'École des Chartes2.

L'annonce de déplacements importants, il nous sera permis de le dire, avait pu inquiéter un instant les érudits : ces déplacements ne rendraient-ils point leurs recherches plus incertaines et plus difficiles? Ne retarderaient-ils point l'achèvement des catalogues? Quelle que soit la valeur des préoccupations diverses qui ont été exprimées à cet égard, elles ont dù disparaître devant l'arrêté ministériel qui est intervenu, ainsi que l'on pourra s'en convaincre en lisant la fin de l'article de M. Boutaric. A titre de document, nous reproduisons les deux dernières pages de cet article, qui ajoutent quelques renseignements au rapport de M. Ravaisson; elles contiennent de plus quelques détails sur les réformes qu'a introduites aux Archives M. le comte de Laborde : les facilités nouvelles que trouvent les érudits qui viennent travailler à l'Hôtel Soubise ont été appréciés par tous, et nous nous empressons de nous associer au légitime hommage qu'a rendu M. Boutaric à la libérale administration de M. le directeur général des Archives.

La majorité de la Commission, dit M. Boutaric, a reconnu que les Archives devaient remettre à la Bibliothèque impériale les documents littéraires et scientifiques qu'elles possèdent, et que la Bibliothèque devait

1. Rapport adressé à S. Exc. le Ministre d'État, au nom de la Commission instituée le 22 avril 1861, par M. Félix Ravaisson, membre de l'Institut. Paris, A. Durand, 1 vol. in-8 de 371 pages. M. Ravaisson s'est proposé d'enfermer dans ce rapport l'histoire des archives du gouvernement français. L'histoire de ces archives jusqu'à la Révolution, le trésor des Chartes excepté, était jusqu'ici mal connue, et le travail du savant académicien, appuyé de pièces justificatives inédites, fait de son rapport, en dehors même des questions qui lui ont donné naissance, un document historique qu'il sera toujours utile de consulter.

2. Livraison de janvier-février 1863, p. 252.

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