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NIBELUNGENLITTERATUR: 1. K. BARTSCH, Der Nibelunge Nôt, 2. Theil, I. Hälfte Lesarten, in-8°, Leipzig, Brockhaus, 1876 (A. HENNING a fait faire de grands progrès à l'apparat critique des Nibelungen.); 2 H. PAUL, zur Nibelungenfrage, in-8°, Halle, Niemeyer, 1877 (bon travail; mais les résultats sont amenés par une argumentation trop subtile, l'auteur du compte-rendu ne peut les admettre); 3. W. WILMANNS, Beiträge zur Erklärung und Geschichte des Nibelungenliedes, in-8°, Halle, 1877 (argumentation des plus arbitraire; la fantaisie de l'auteur est le seul criterium qu'il reconnaisse); 4. A. RASZMANN, Die Niflungasaga und das Nibelungenlied, in-8°, Heilbronn, Henninger 1877 (étude très-recommandable; argumentation serrée, résultats neufs et assurés); 5. C. MEHLIS, IM Nibelungenlande. Mythologische Wanderungen, in-8°, Stuttgart, Cotta, 1877 (nombreux matériaux; mais toute méthode scientifique fait défaut à l'auteur; il y a de graves erreurs); 6. R. v. MUTH, Einleitung in dos Nibelungenlied, in-8°, Paderborn, Schöningh, 1877 (bon résumé de l'état actuel de toutes les questions que suscitent les Nibelungen). SCHMIDT, Unser Sonnenkörper nach seiner physikalischen, sprachlichen und mythologischen Seite hin betrachtet, 'in-4°, Heldelberg, Winter, 1877. (Sans valeur aucune.) A. BAUMSTARK, Ausführliche Erläute rung des Allgemeiven Theiles der Germania des Tacitus, in-8°, Leipzig, Weigel, 1875; le même, C. Taciti Germania besonders für Studierende erläutert, in-8°, ibid, 1876; le même, Die Germania des Tacitus, deutsche Uebersetzung, in-8°, Freiburg, Herder, 1876; P. C. Taciti Opera..... rec. J. G. Orellius, vol. II, fasc. I. Germania ed. H. Schweizer-Sidler, in-8°, Berlin, Calvary, 1877. (SCHERER: bons ouvrages; ceux de Baumstark ont fait faire de grands progrès à l'étude de la Germania, mais sont trop souvent déparés par des sorties violentes et des personnalités.) O. LORENZ, Deutschlands Geschichtsquellen im Mittelalter, 2. Aufl, in-8°, Berlin, Hertz, 2 vol. 1876-77 (SCHERER: nouvelle éd. soigneusement revue et continuée jusque vers l'an 1500.) -H. FISCHER, Briefwechsel zwischen J. Grimm und F. D. Graeter, aus den Jahren 1810-1813, in-8°, Heilbronn, Henninger, 1877 (STEINMEYER : très-intéressant pour l'histoire de la philologie germanique.)

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Archiv für Slavische philologie. Vol. II. Fascic. III. Cette nouvelle livraison ne comprend pas moins de 360 pages. De l'influence de l'ancienne littérature bohême sur l'ancienne littérature polonaise. Le Psautier de Saint-Florian. (W. NEHRING.) Les traditions populaires des Slaves méridionaux concernant Grabaneijas Dijak et leur explication. (V. JAGIC. Grabaneijas dijak, mot à mot l'étudiant Grabaneijas est un personnage de la mythologie populaire, une sorte de moine bourru.) Essai sur la déclinaison dans les documents slavons pannoniens (R. SCHOLVIN).- Stanak, Stanicum d'après le statut de la République de Raguse de l'année 1272. (V. ROGISIC, contribution importante à l'histoire du droit slave, par le savant auteur de la Collectio consuetudinum juris apud Slavos meridionalium etiamnum vigentium.)- La Belle Melusine et la Reine Wanda., (Jean KARLOWICZ : l'auteur de cet article écrit en français résume un travail paru dans l'Athenæum de Varsovie.) La partie critique et bibliographique a reçu de larges développements. Signalons parmi les ouvrages analysés: Ogonowskij, édition du chant d'Igar; Kurschaat Grammatik der littauischen Sprache (BRÜCKNER); W. MILLER, Etudes de mythologie arienne; GROTE, recherches philologiques; KOTT, Dictionnaire tchèque-allemand; LEIBOVIC, Chronique russe; PAVLOVIC, Sources de l'histoire de Serbie (Cf. Revue critique, 1878, no 3); GEBAUER, phonétique de la langue tchèque, etc.

L'analyse d'un certain nombre de recueils slaves, et un Index trèscomplet terminent cette deuxième année d'un recueil excellent qui a désormais sa place marquée dans toutes les bibliothèques philologi

ques.

KU

N° 7

Douzième année

16 Février 1878

REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE MM. C. DE LA BERGE, M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.
28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser toutes les communications à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue: 28, rue Bonaparte, 28).

ANNONCES

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

Recherches archéo

logiques sur les

VIENT DE PARAITRE

COLONIES PHÉNICIENNES

établies sur les côtes de la Celtoligurie, par J.-J.-L. BARGÈS. Un vol. in-8, illustré

de planches, de monuments phéniciens, d'inscriptions, etc.

7 fr. 50

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THÉATRE PERSAN,

au Collège de France In-18, elzévir.

. . 2 fr.

choix de Téaziès ou Drames, traduits du persan par A. CHODZко, professeur 5 fr.

Ce volume fait partie de la Bibliothèque orientale elzévirienne.

The Athenæum, no 2624, 9 février 1878 R. W. DIXON History of the Church of England, from the abolition of the Roman Jurisdiction. Vol. I (1529-1537). Smith, Elder and Co (œuvre de pensée indépendante et de labeur consciencieux). - NORMAN, Armenia and the Campaign of 1877. Cassel, Petter and Galpin. (Ouvrage d'un correspondant spécial du Times). - O. HILL, Our Common Land (and other short Essays). Macmillan and Co. (Intéressant). R. K. DOUGLAS, The life of Jenghiz Khan, translated from the Chinese. Trübner and Co. (Bonne traduction; nouveaux renseignements sur le conquérant mongol.) MR. COMYNS CARR, North Italian Folk. Chatto and Windus. Indian Rosaries (Monier Williams). Georges Cruiskshank.

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The Academy, no 301, 9 février 1878 JOHN KEATS, Letters to Fanny Brawne (1819-20) now given from the Original Manuscript, with Introduction and Notes by H. B. Forman. London, Reeves and Turner. (Gosse: excellente publication, lettres d'amour du grand poète.) - LECKY, A History of England in the Eighteenth century. 2 vol. Longmans, London. (Courtney: livre qui tiendra une grande place dans la littérature historique.)- B. H. KENNEDY, Between Whiles, or Wayside Amusements of a Working Life. London, George Bell (Browning: renferme de bonnes traductions en grec et latin). GEORGE SAND, Dernières Pages. Paris, Calmann Lévy. 1877. (R. B. Brett: insiste sur le jugement que porte G. S. sur Napoléon III.) J. R. GREEN, History of the English People. London, Macmillan. (Johnson ouvrage qui développe la Short History du même auteur.) Mélusine. (Ralston: considérations sur l'article de M. Mannhardt). George Cruikshank. (Notice de W. B. Scott sur le célèbre artiste). GROVE, A Dictionary of Music and Musicians. London, Macmillan. (Frost.)

Literarisches Centralblatt, n° 5. 2 février 1878 CASPARI, die Grundprobleme der Erkenntnissthätigkeit, beleuchtet vom psychlogischen und kritischen Gesichtspunkte. Als Einleitung in das Studium der Wissenschaften. 1. Bd. Berlin, Grieben, 1876. (Il faut attendre la suite de l'ouvrage.) DEUSSEN, die Elemente der Metaphysik. Aachen, Mayer, 1877. (Trop tranchant; manque de critique.) - PROCTOR, unser Standpunkt im Weltall. Autoris. deutsche Ausgabe von « Our place among infinities. » Hrsg. u. mit Anmerkungen versehen von SCHUR. Heilbronn, Henninger, 1877. (Manque parfois de clarté, diffus.) WIGAND, der Darwinismus und die Naturforschung Newton's und Cuvier's. Beiträge zur Methodik der Naturforschung u. der Speciesfrage. II Bd. Braunschweig, Vieweg, 1876. (N — e. Analyse détaillée de ce livre important; l'auteur est d'avis que le darwinisme est, à tous égards, un produit dé l'activité philosophique, et, ajoute-t-il, de cette fausse philosophie qui, méconnaissant sa propre tâche, empiète sur le domaine étranger des sciences naturelles; il relègue donc le darwinisme, ainsi que « son frère jumeau », le matérialisme, dans le domaine des opinions subjectives, qui sont déterminées, non pas, comme des vues scientifiques, par des raisons, mais par des motifs, etc.) MEHRING, die philosophisch-kritischen Grundsätze der Selbst-Vollendung oder die Geschichts- Philosophie. Ein Versuch. Cotta, Stuttgart, 1877. (F. Contraire à toute méthode historique, fourmille d'erreurs, style obscur.) - FRANK, die Pfahlbauten Station Schussenried. Lindau, Stettner, 1877. (Document important pour l'histoire des environs du lac de Constance.) BÖHMER, Regesta Imperii. VIII. Die Regesten des Kaiserreichs unter Kaiser Karl IV. 13461378. Aus dem Nachlasse Böhmer's hrsg. von ALF. HUBER 5. SchlussLief. Innsbruck, Wagner, 1877. (La publication des Regesta de Charles IV, commencée en avril 1837, a été achevée par Huber; c'est le plus beau monument que Huber pût élever à la mémoire de son maître Böhmer.

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Sommaire : 33. Anthimi de observatione ciborum epistula, p. p. Rose. — 34. TUPPER, Histoire de Guernesey. 35. DE BEZOLD, Sigismond et les guerres contre les Hussites. 36. MARETA, Judas, le grand Pécheur, d'Abraham à Santa Clara. 37. HAYM, Herder, sa vie et ses œuvres. françaises en Alsace depuis la Restauration. mentonnais. Académie des Inscriptions.

38. COURVOISIER, Les lettres 39. ANDREWS, Vocabulaire français

33. ~ Anthimi de observatione ciborum epistula ad Theudericum regem Francorum. Iterum edidit Valentinus ROSE. Lipsiae, Bibliotheca Teubneriana, 1877, 57 p. — 1 m.

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I

Le petit traité du médecin grec Anthime, adressé au roi Théodoric (511-534), était oublié depuis des siècles lorsque M. V. Rose le publia pour la première fois en 1870. Il est, comme le remarque l'éditeur, historiarum non minus quam linguarum amatori memorabilis. On y rencontre notamment le premier exemple de medus (var. medo), en anc. fr. miez (DC s. v. mezium), en prov. medo (Rayn. iv, 179); le second se trouve dans Isidore de Séville, et lui est postérieur, par conséquent, d'un siècle environ; le premier ex. de tructa, truite (même observation que ci-dessus); - des mots jusqu'ici inconnus tels que tecones (mss. tecunis teccuris teccones teaones beaones teones), cracatius (var. cracatiu cacratiu cacraucio cracatio creatius), et que M. V. R. explique fort bien par le français tacon 2 et creac. 3 M. V. R. a été moins heureux avec les trucanti (mss. truncanti truncati tracanti troganti). Ces minuti pisciunculi sont des goujons, ainsi qu'il est rendu probable par l'anc. prov. tregan (Raynouard, V. 418), par le dict. de Sauvages: tregan turgan, par celui d'Honnorat: tregan turgan trojan, par Castor (L'interprète provençal, p. 216): durgan 4,

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1. En fr. medon, un de ces nombreux mots relevés par Cotgrave et qui manquent dans Littré.

2. Tecones dicuntur esse filii esocum. Rondelet (Histoire des poissons, trad. fr., Lion, 1558) rapporte la même opinion: « Les François en font deux différences, ils appellent les grans, Saumons, les petis, Tacons » (p. 123). Les tacons se pêchent surtout dans la haute Loire et le Lignon, et le vulgaire qui a peut-être raison les prend pour des saumoneaux (Précis des travaux de l'Acad. de Rouen, LV, 1852-1853, P. 228, 254, 321). La forme tacon montre qu'il aurait mieux valu admettre dans le texte teccones que tecones.

3. Creac ou creat est spécialement du SO de la France.

4. Castor traduit ce mot par meunier.

En Languedoc, la lotte se nomme aussi turgan (Sauvages) ou tourgan (Viguier, Notice sur Anduze, 1823, 8o, p. 252).

Nouvelle série, V.

7

De cotula (cotes), survécu en provençal : 172), couede (Honno. cotulus, l'anc. prov.

et par Blanchard (Les poissons des eaux douces de la France, p. 295): trigan (Lot) tregou trogou (Lot-et-Garonne). V. R. rapproche l'ital. ciotto ciottolo; ce mot a de cotes viennent code (Fr. Mistral, Mirèio, p. rat) et le diminutif coudelet (Mistral, d'); de codol (que Rayn., II, 294 rattachait à calhau; cfr. DC codolus Nîmes, 1362, codolis Vence, 1488), le langued. et le prov. mod. codou couedou (Sauvages, d'Hombres, Honnorat), et le diminutif coudoulet (Honn.), Codolet (village du Gard). Il n'est pas inutile, semble-t-il, de remarquer que còdol a l'accent sur la première. Diez (Gr. II, 297 de la trad.) donne à entendre que le suffixe ulus est devenu en prov. òl, ou bien que u a été élidé. Il faut dire que des mots comme còdou, nivou, pìbou, èbous, èvous, birou (?* verulum), représentant l'anc. prov. codol, nivol, pibol, evol, n'ont pas avancé l'accent et ont laissé le suffixe atone. Ce traitement n'est pas étonnant, puisque le prov. admet les paroxytons (escandol, aujourd'hui escàndou scandalum, consol, aujourd'hui cònsou consulem). Si au lieu du masc. ou du neutre ulus ulum, nous avions le fém. ula, la langue se comporterait autrement. Elle a la propriété, si favorable aux écrivains et aux poètes de faire passer du masc. au fém., soit dans l'intérieur d'un dialecte, soit de dialecte à dialecte, un grand nombre de substantifs (poutoun poutouno, brès brèsso, toupin toupino). Si donc nous faisions passer au féminin les mots plus haut cités, il faudrait avancer l'accent : *codoulo, nivoulo, piboulo.

Le mot rafanus, donné par un ms. en variante à radix, n'est pas particulier à Anthime. Il offre du moins l'occasion d'une remarque. « Raphanum Graeci, nos radicem vocamus », dit Isidore de Séville cité par V. Rose. Le mot est grec en effet, mais passé de bonne heure en latin ', il est devenu provençal sous la forme rafe raphe (Rayn., V, 27), rafe rafet rafanela (Honn.), et français sous la forme raphe raphan (Cotgrave), par l'intermédiaire du provençal, peut-être. Je ne connais pas d'ex. du fr. raphe; Olivier de Serres, un homme du Midi, a employé raphan (Littré, s. v. raifort). Quant à radix, il est passé en français 2, mais on ne le trouve pas dans l'anc. prov. ou tout au moins dans Raynouard 3.

J. BAUQUIER.

1. On le trouve pour la première fois dans Catulle (Saalfeld, Index vocab. in ling. lat. translat. Berlin, 1874, 8'). M. Aug. Couat, Etude sur Catulle. Thèse. Paris, Thorin, 1875, in-8°, né note pas le fait.

2 « Raphanum-rait, radix-raiz », p. 327 et 331 Biblioth. de l'Ec. des Chartes, 1869, L. Delisle, Ms. de Tours renfermant des gloses fr. du xe siècle. Littré n'a pas cité d'ex. de raiz au sens de radis.

3. On a en prov. mod. raifort, raifouert, etc. (Honn.) reifouort (Brueys, Jardin deys musos provensalos, 1628, t. II, p. 83 de l'éd. Mortreuil), rifort. Si le mot est ancien, razitz est devenu raitz, rai, ri, comme razim, *raim, rin.

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