Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBlié sous la DIRECTION

DE MM. C. DE LA BERGE, M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.
28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser toutes les communications à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue : 28, rue Bonaparte, 28).

ANNONCES

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

VIENT DE PARAITRE

LE MAHOMÉTISME EN CHINE

et dans le Turkestan orien

par DABRY DE THIERSANT, consul général de France. 2 vol. in-8, avec une belle e et gravures de Régamey, Saint-Elme, etc.

LE DIEU SATRAPE,

ERUNT-GANNEAU. In-8.

.. 15 fr.

ou les Phéniciens dans le Péloponèse, notes d'archéologie orientale, par Ch. 3 fr. 50

choix de Téaziès ou Drames, traduits

THÉATRE PERSAN, du persan par A. CHODZKO, professeur

ége de France. In-18, elzévir.

Ce volume fait partie de la Bibliothèque orientale elzévirienne.

en

5 fr.

Europe. la

L'ANCIENNETÉ DES TSIGANES Etat de

estion, par BATAILLARD. In-8.

3 fr.

[ocr errors]

The Academy, no 303, 23 février 1878: BRASSEY, Lectures on the Labour Question. London, Longmans, 1878. - FINLAY, A History of Greece, from its Conquest by the Romans to the present time (1461864). Oxford, Clarendon Press. (Boase: 2e article; s'occupe du livre, nombreuses considérations sur l'histoire du moyen âge et des temps modernes, notes excellentes de Tozer.) Hungarian Poems and Fables for English Readers, translated by BUTLER. London, Trübner. (Marzials.) JENNINGS, Field Paths and Green Lanes, being Country Walks, chiefly in Surrey and Sussex; ELWES, A History of the Castles, Mansions and Manors in Western Sussex. Memorials of Charlotte Williams Wynn, edited by her sister. London, Longmans. (Davies: mémoires intéressants, miss Wynn a connu Varnhagen von Ense, elle a vu de près le coup d'Etat de 1853, son récit abonde en traits ingénieux et en renseignements historiques.) - GINDELY, Geschichte des dreissigjährigen Krieges. II Band. Prag, Tempsky. 1877. (Gardiner : bon, raconte le soulèvement de la Bohême, l'attaque de Thurn contre Vienne, l'élection du Palatin et de Ferdinand, l'invasion de Bethlen Gabor et la ligue formée contre les Bohémiens.) New Novels. Grimm's Law (Murray). TAYLOR, Sayings of the Jewish Fathers. Cambridge, University Press. (Schiller-Szinessy.)

[ocr errors]
[ocr errors]

The Athenæum, no 2626, 23 février 1878 WILSON, Reminiscences of old Edinburgh. - SELBORNE, Notes on the some Passages in the liturgical History of the reformed english Church. Murray. HELen ZimMERN, Lessing, his life and works. Longmans; SIME, Lessing, Trübner. (L'auteur de l'article préfère le livre de Sime à celui de miss Zimmern, où il relève beaucoup d'erreurs; il nous semble, d'après son analyse et ses remarques, que Lessing est fort peu connu en Angleterre.) IHNe, The history of Rome. English edition. Vol. III. Longmans. (Recommandable). SPENCE, The Land of Bolivar, or War, Peace and Adventure in the Republic of Venezuela. Sampson Low and Co. (Intéressant.)

Oriental Literature. (6o partie du Bet ha-Midrash de Jellinek, Catalogue des livres arabes de l'université de Strasbourg par Euting.) — The Moabite Pottery. (Lettre de M. Clermont-Ganneau, en français, à laquelle nous renvoyons nos lecteurs; lettre de M. Neubauer; lettre de M. Shapira.) -Note on the population of Jerusalem during the siege by Titus. (Chaplin.) - NOHL, The life of Mozart, translated by Lady Wallace. Longmans.

Literarisches Centralblatt, n° 8, 23 février 1878: KREYENBÜHL, Religion und Christenthum. Zürich, Schmidt, 1877. (H. bon.) — WEIS, Idealrealismus und Materialismus. Berlin, Grieben, 1877. CARNERI, der Mensch als Selbstzweck, eine positive Critik des Unbewussten. Wien, Braumüller, 1877. (L'auteur s'indigne contre Hartmann qui a voulu, selon lui, se moquer de son époque; mais sa critique n'offre rien de nouveau.) GUYARD, Un grand maître des Assassins au temps de Saladin. Paris, impr. nationale, 1877. (Th. N. excellent.)- KONSTANTINIDIS, Histoire d'Athènes depuis le Christ jusqu'en 1821 (en grec). Athènes, 1877. (W. W. Style lâche et traînant, nombreux emprunts non justifiés, beaucoup d'inexactitudes.) REUTER, Geschichte der religiösen Aufklärung im Mittelalter. 2 Bd. Berlin, Hertz. 1877. (Renferme de bonnes choses; beaucoup d'enthousiasme pour l'empereur Frédéric II, qui, dit l'auteur, doit revenir un jour dans le cours de l'histoire de la civilisation italienne.) - Urkunden zur Geschichte der Universität Tübingen aus den Jahren 1476-1550. Tübingen, Laupp, 1877. (H. Le meilleur écrit qu'aient fait naître les fêtes du 4o centenaire de l'Université de Tubin

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 10

9 Mars

1878

Sommaire : 51. Lucrèce, traduit en vers français par LAROMBIÈRE. 52. BuDINSZKY, L'Université de Paris et les étudiants étrangers au moyen âge. 53. ALBANES, L'évêque Pierre d'Aigrefeuille. 54. PIERRE, Histoire des assemblées politiques en France du 5 mai 1789 au 8 mars 1876. Tome I, 1789-1831. 55. LAUN, Les Fables de La Fontaine avec un commentaire allemand. Académie des Inscriptions.

-

51. Titus Lucretius Carus. De rerum natura. Poëme de Lucrèce. La Nature. Traduit en vers français par M. L. LAROMBIÈRE, premier président de la Cour d'appel de Paris, avec le texte latin en regard, 1 vol. in-8°. Paris, Durand et Pedone-Lauriel. 1878.

La traduction de Lucrèce par M. Larombière est du même genre que celle de M. Lefèvre que nous avons annoncée ici il n'y a pas longtemps. Elle se présente au public sans un mot de préface ou d'introduction, mais il est facile de voir que M. L., comme M. Lefèvre, croit pouvoir cueillir la fleur du poëme et en goûter le fruit sans toucher aux épines de la critique et de l'interprétation philologique. En effet, le texte que M. L. a voulu rendre en français 2 est un texte d'avant Lachmann, celui de La Grange, si je ne me trompe; et comme le prouverait déjà à lui seul le choix d'un tel texte, la pensée et le langage de l'auteur n'ont pas été étudiés de manière à donner une explication satisfaisante des passages difficiles du poëme, dont plusieurs sont aussi des plus importants pour le système. M. L. n'a pas voulu faire une œuvre de critique et de savant, mais d'artiste, de poète. Nous n'avons donc qu'à exprimer les mêmes regrets qu'à propos de l'ouvrage de M. Lefèvre, espérant qu'on finira

1. Revue critique, 1876, I, p. 381.

2. Il a été mis en regard, mais non pas toujours aussi exactement que l'exigerait la commodité du lecteur. M. L. d'ailleurs n'a pas l'ambition un peu puérile de ne pas dépasser le nombre des vers de l'original. Je pense, contrairement à ce qu'en dit M. Lefèvre (Lucrèce, préf. p. XLVII), qu'il a raison, et que cela ne pourrait se faire sans abréger. L'hexamètre a 14 1/2 syllabes en moyenne, l'alexandrin 12 1/2. Dans les 7415 vers de Lucrèce, il y a donc une différence de 14815 syllabes sur 107517. Or, si le français a perdu beaucoup de désinences et même bon nombre de syllabes radicales du latin, ces pertes sont compensées par les e muets, les articles, les prépositions, les pronoms personnels, les verbes auxiliaires, etc. Elles doivent l'être, en tous cas, de manière à donner une tout autre proportion que celle que nous venons d'énoncer (12 1/2 : 14 1/2). La traduction de M. Lefèvre lui-même m'en fournirait la preuve à chaque pas, si je pouvais entreprendre ici une analyse détaillée. M. Larombière, il est vrai, aurait pu se resserrer davantage en quelques endroits.

[merged small][merged small][ocr errors]

cependant par comprendre plus généralement qu'un traducteur n'a pas le droit de n'être que poète ou écrivain habile, et qu'il est de son plus strict devoir, s'il n'est pas un savant lui-même, de s'entourer au moins de tous les secours que la science peut lui offrir.

Après cela, nous reconnaîtrons avec plaisir que M. L. fait preuve, dans cette traduction, d'un talent très-réel et très-estimable. Il est vrai qu'il prend avec la langue certaines libertés que tout le monde ne lui passera pas, comme par exemple d'omettre fréquemment le complément pas ou point de la particule négative ne; il lui arrive d'employer des expressions impropres, comme en proie aux plus rudes travaux (II, 12); il se permet des inversions forcées; il n'évite pas toujours l'obscurité. Mais ces défauts mêmes ne sont guère sensibles qu'au commencement de l'ouvrage. Les vers sont en général fort bien réussis, car une harmonie parfois un peu dure ne messied pas au traducteur de Lucrèce. Dans plusieurs des morceaux classiques, auxquels dans une traduction de ce genre les lecteurs courront d'abord, M. L. a égalé ses devanciers, dans quelques-uns il les a surpassés. En général, et ce sera peut-être l'éloge le plus agréable à M. Larombière, c'est lui, excepté toujours M. Sully Prudhomme, qui s'est tenu le plus près du texte. Il a su s'effacer au lieu de s'interposer entre l'auteur et le lecteur. Il n'a pas orné de grâces modernes le langage simple et droit du poète antique. Il en a souvent reproduit les effets avec un remarquable bonheur.

Max BONNET.

[ocr errors]

52.

Die Universitæt Paris und die Fremden an derselben im Mittelalter. Ein Beitrag zur Geschichte dieser hohen Schule, von Dr. Alexandre BUDINSZKY, professor an der Universitat Czernowitz. Berlin, W. Hertz, 1876, in-8°, XII-234 pages.

L'ouvrage de M. Budinszky, présenté par lui en 1872 à l'Ecole des Chartes, lui valut le diplôme d'archiviste paléographe. Il se compose de deux parties bien distinctes. Dans la première (p. 1-72), l'auteur s'occupe successivement de l'enseignement à Paris au moyen âge (chap. 1), de la place et du rôle des étrangers dans l'université (chap. II), enfin des colléges étrangers qui s'y rattachaient (chap. m). Cette première partie n'est guère qu'un résumé assez succinct d'ouvrages plus anciens, tels que ceux de du Boulay et de M. Thurot. L'auteur a, il est vrai, employé les archives des anciennes facultés, conservées aujourd'hui en partie à la Bibliothèque de la Sorbonne, mais il les cite si rarement, qu'il faudrait croire que ces registres ne contiennent que fort peu de renseignements nouveaux; il y a aussi joint quelques manuscrits, qui se trouvent hors de France, tel que le Liber rectoris, possédé aujourd'hui par le British Museum. Du reste, le premier chapitre du livre de M. B. est un hors-d'oeuvre et on peut le trouver trop long;

le rôle de Paris comme ville savante au moyen âge est si connu, qu'il était inutile d'y insister si longuement.

Le second chapitre est beaucoup plus intéressant, l'auteur y a employé souvent les sources manuscrites, et nous donne sur l'organisation des nations étrangères des détails qui nous paraissent nouveaux. Nous regretterons seulement qu'il ne se soit pas étendu davantage sur leurs ressources financières. Les documents originaux, que M. B. a consultés, lui auraient fourni à ce sujet plus d'un renseignement curieux. Un mémoire publié il y a deux ans par M. Jourdain en est la preuve 1.

Le troisième chapitre (les colléges étrangers) est trop succinct et ne fait que raconter très-sommairement l'histoire de neuf de ces établis

sements.

La deuxième partie de la monographie de M. B., qui est de beaucoup la plus considérable, comprend la liste par pays, et pour chaque pays par ordre alphabétique, de tous les écrivains et savants, qui vinrent étudier à Paris depuis les premiers temps du moyen âge jusqu'au milieu du xvre siècle. Ce catalogue, beaucoup plus complet que celui de du Boulay, est appelé à rendre de grands services; l'auteur a consciencieusement dépouillé les recueils les plus importants; il donne sur chaque personnage des indications biographiques sommaires et ajoute de nombreux renvois bibliographiques. Nous lui ferons toutefois deux reproches pourquoi n'avoir pas donné la liste complète des étrangers dont il a relevé les noms dans les registres originaux, qu'il a dépouillés? Ce recueil n'aurait pas manqué d'intérêt. En outre, pourquoi répartir les auteurs par pays? C'est là un classement bien factice, surtout pour les temps anciens du moyen âge, et nous aurions préféré une liste unique, dans laquelle M. Budinszky n'aurait pas eu à déterminer trop rigoureusement la nationalité de certains personnages mal connus.

A. M.

53.— Pierre d'Aigrefeuille, évêque d'Avignon, de Vabres, de Clermont, d'Uzès et de Monde. Preuves de son épiscopat. Élimination de trois faux évêques d'Avignon, par l'abbé J. H. ALBANÈS, docteur en théologie et en droit canonique. Marseille, Lebon, 1877, grand-in-8 de 56 P: (tirage à cent exemplaires.)

M. l'abbé Albanès affirme que Pierre d'Aigrefeuille a été évêque d'Avignon de 1368 à 1371, ajoutant que les preuves de son épiscopat sont nombreuses et formelles, et il s'étonne de voir presque tous ceux qui jusqu'à ce jour ont écrit l'histoire des évêques d'Avignon s'accorder à

1. Un compte de la nation d'Allemagne de l'Université de Paris.au xv siècle, dans les Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France, I (1875), p. 107 et suiv.

« VorigeDoorgaan »