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publier le plus tôt possible le catalogue complet qu'il semble nous promettre (p. 11), des ouvrages composés par les membres de la compagnie à laquelle il appartient.

Quand j'aurai ajouté que l'auteur a eu soin de compléter son livre (p. 345-350) par une table analytique excessivement bien faite, il ne me restera qu'à dire de ce livre ce que l'on disait dans les Mémoires de Tréyoux, 11 décembre 1731, du travail de l'abbé Le Clerc sur Richelet, qu'on peut « le regarder comme un trésor d'anecdotes curieuses et de remarques savantes. »

T. DE L..

95.

· Hugues de Lionne, ses ambassades en Italie (1642-1656), d'après sa correspondance conservée aux Archives du Ministère des affaires étrangères, par J. VALFREY. Paris, Didier, 1877. 1 vol. in-8°, xcvi-359 p. - Prix: 7 fr. 50.

Les archives du ministère des affaires étrangères sont accessibles au public depuis deux ou trois ans à peine, et l'on conçoit que les chercheurs se sentent attirés de préférence vers cette mine vraiment inépuisable. Mais il y a là pour les travailleurs inexpérimentés un danger très-réel : ils sont exposés à se tromper sur la nature de leurs trouvailles et à présenter comme inconnues des pièces publiées depuis longtemps. C'est précisément ce qui vient d'arriver à M. Valfrey. Admis à pénétrer dans les salles des archives, il a été transporté d'admiration à la vue de pareilles richesses; il s'est enfermé, pour ainsi dire, avec ces portefeuilles sans nombre; il a compulsé d'une main fiévreuse ces pièces et ces correspondances de toute nature, et il n'a pas voulu sortir de là avant d'avoir publié un premier volume sur l'un de nos plus grands diplomates, Hugues de Lionne.

On pouvait traiter ce vaste sujet de différentes manières, M. V. ne s'est nullement proposé de « procéder à une publication destinée à prendre place dans la collection des Documents inédits sur l'Histoire de France (p. 1v); » il n'a pas voulu davantage « écrire une histoire de Lionne » analogue à la belle histoire de Louvois, par M. Camille Rousset; M. V. a mieux aimé prendre un moyen terme et faire « une sorte de tableau des belles négociations que Lionne a dirigées. » Les inconvénients d'un tel plan apparaissent tout d'abord au yeux du lecteur, et il est fâcheux que M. V. n'ait pas songé plutôt soit à donner une volumineuse collection de pièces inédites du plus vif intérêt, soit à écrire une biographie bien complète de ce diplomate consommé. Il y a dans l'ouvrage de M. V. trois ouvrages différents, ou, pour mieux dire, trois compositions d'histoire très-distinctes l'une de l'autre : une notice biographique sur Hugues de Lionne; un récit de sa mission malheureuse à Parme et à Rome en 1642 un récit de son ambassade à Rome en 1654; examinons rapidement ces trois parties de son ouvrage.

La biographie de Lionne est à peu près inconnue, dit M. V. : << Qui parle aujourd'hui du ministre Lionne? Combien y a-t-il de Français qui connaissent son nom? (p. vII) »; et cependant, quelques lignes plus bas, M. V. avoue qu'après les travaux de M. Mignet on n'a plus à tirer Lionne de l'oubli; il ne reste, dit-il, qu'à « le faire connaître plus complètement, et avant tout à essayer de reconstituer sa biographie (p. 1x). » Mais alors pourquoi cette biographie reconstituée est-elle aussi sèche qu'un article de Moréri? C'est un tissu très-serré de faits et de dates, mais on y chercherait vainement ce qui doit animer une biographie, je veux dire une peinture de la vie d'ambassadeur au xvII° siècle, un portrait du personnage, un jugement d'ensemble sur le caractère de Lionne et sur son œuvre, une critique des opinions émises sur son compte par les historiens et par les auteurs de mémoires. Ainsi Lionne a été quelque peu maltraité par ses contemporains: Retz l'a appelé particulier de bas étage et, de plus, brelandier et concubinaire public; >> Choisy a dit que ce grand diplomate était un paresseux et un homme de plaisir quand la nécessité ne le contraignait pas de travailler; il semble que M. V. aurait dû aborder toutes ces questions, et nous faire connaître, aussi complètement que possible, et l'homme, et l'ambassadeur et le ministre des affaires étrangères.

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La seconde partie du livre, la mission de Lionne encore trèsjeune à Rome et à Parme avant la mort de Richelieu, est de beaucoup la meilleure, et c'est là surtout que l'on peut apprécier les sérieuses qualités du nouvel historien. On voit que M. V. connaît bien l'histoire de l'Italie au xvir siècle. Non content de compulser à loisir les archives des affaires étrangères, il a eu cette fois l'heureuse idée de remonter aux autres sources de cette curieuse histoire : les mémoires de Fontenay-Mareuil, les manuscrits de Béthune à la Bibliothèque nationale, enfin les ouvrages de MM. Armand Baschet et Chéruel ont été mis à contribution, par M. V., tout comme les correspondances conservées au ministère des affaires étrangères. Aussi bien, comme le dit M. V., cette mission de Parme << est restée à peu près ignorée jusqu'ici de la plupart des historiens du règne de Louis XIII (p. 158), » et l'auteur pouvait se donner libre carrière. Mais, cette fois encore, M. V. contredit lui-même son assertion en disant que quelques contemporains, comme l'historiographe Vittorio Siri, avaient raconté cette affaire «< dans ses plus grands détails, » et alors je demanderai à M. V. pourquoi un récit aussi détaillé ne lui a servi de rien pour la composition du sien ?

Tel est, en effet, l'inconvénient du travail aux Archives: on croit tout avoir sous la main; on s'imagine volontiers qu'en dehors de ces papiers dont l'odeur vous enivre, pour ainsi dire, il ne doit pas y avoir de documents à consulter, et l'on est exposé, comme il arrive à M. V. dans la troisième partie de son ouvrage, à donner pour inédites des pièces déjà connues, à annoncer au lecteur stupéfait la découverte d'une Amérique. Il s'agit, dans cette troisième partie, de la mission délicate que le cardi

nal Mazarin avait confiée à Lionne en 1655. On sait que Retz, après son évasion, était allé se jeter entre les bras du pape, et que Mazarin épouvanté dépêcha Lionne auprès de Gueffier et du P. Duneau pour lutter contre un rival si redoutable. M. V., abordant une étude aussi intéressante, ne s'est même pas demandé si le sujet avait pu être traité par d'autres; il ne s'est inquiété ni des travaux anciens ni des publications récentes, et il en est venu, chose grave, à donner comme inédites, car il dit en propres termes (p. 11), « les documents que j'ai utilisés pour ce premier volume sont tous manuscrits et inédits, » il en est venu, dis-je, à donner comme inédites un certain nombre de pièces parfaitement connues et publiées depuis quarante ans. Ainsi M. V. cite comme inédit (p. 240) un « article à mettre dans la Gazette » et il pense qu'on lui «< saura gré de reproduire ce morceau, qui doit occuper désormais, au moins par l'ancienneté, la première place dans l'histoire du journalisme officieux. » On n'en saura point gré à M. V. parce que cette pièce a été publiée intégralement en 1837 par M. Champollion-Figeac dans son Complément de la vie du cardinal de Retz (Mém. de Retz, coll. Michaud et Poujoulat, p. 528). M. V. donne également comme inédites (p. 257, 259, 291, 294 et 308, pour ne citer que celles-là), des lettres et dépêches de toute nature que le même éditeur avait publiées à la même époque (p. 530, 529, 554, 564, etc.). M. V. ne savait évidemment pas que M. Champollion-Figeac a dépouillé lui aussi les Archives du ministère des affaires étrangères, qu'il s'en est servi avec une habileté très-grande, et que, s'il a commis çà et là quelques erreurs, il n'en est pas moins un très-bon guide qu'il faut suivre. Il y a certainement à glaner après M. Champollion-Figeac, qui était obligé de travailler vite, et qui d'ailleurs cherchait surtout les pièces relatives à Retz, mais il n'est pas permis d'ignorer ses travaux. Il y a bien d'autres documents encore que M. V. a négligé d'employer parce qu'il croyait trouver tout aux Archives des affaires étrangères, je me contenterai de citer le fonds Baluze et les Cinq-cents Colbert à la Bibliothèque nationale, de même que les magnifiques recueils de pièces imprimées ou manuscrites que l'on peut trouver au même dépôt sur la Fronde ecclésiastique de Retz. Si M. V. s'était servi de ces documents, il aurait évité bien des erreurs; il n'appellerait pas Hondène (p. 287, 288) le grand vicaire de Hodencq, dont il dénature la conduite; il ne se méprendrait pas, comme il le fait, sur l'attitude du grand vicaire du Saussay (p. 318),

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En un mot, et à cause de l'esprit exclusif qui paraît avoir présidé à la composition de son travail, M. Valfrey n'a pas fait une œuvre que l'on puisse considérer comme vraiment utile à l'histoire; il aurait mieux fait de publier pour la collection des Documents inédits toute la correspondance de Lionne. Espérons que la suite de ces études ne donnera pas matière aux mêmes critiques, et que la paix des Pyrénées, par exemple, nous montrera un Lionne tout à fait inconnu.

A. G.

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REVUE CRITIQUE D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 3 mai 1878.

Le ministère de l'instruction publique transmet à l'Académie plus de 200 estampages d'inscriptions puniques, recueillis en Tunisie par M. de Sainte-Marie.

M. Larrey, de l'Académie des sciences, envoie à l'Académie quatre pièces de monnaie rapportées de Turquie par M. le Dr Feuvrier, et une brochure de M. Balcarce, ministre argentin à Paris.

Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. Mariette se porte candidat à la place de membre ordinaire vacante par la mort de M. de la Saussaye L'Académie se forme en comité secret pour la discussion relative à l'élection, qui doit avoir lieu à la séance suivante. Presque immédiatement la séance redevient publique.

M. Th. H. Martin, continuant la lecture de ses études sur les hypothèses astronomiques des philosophes grecs, lit un chapitre relatif aux théories astronomiques de Parménide. Ce philosophe est l'un des premiers en Grèce qui ait admis la sphéricité de la terre. Pythagore, avant lui, avait émis la même opinion; mais l'enseignement de Pythagore ne s'était transmis que par la tradition orale: Parmenide est le premier qui ait écrit que la terre était ronde. Il considérait d'ailleurs la terre comme immobile et placée au centre de l'univers. Selon sa théorie cosmique, que M. Martin s'attache à reconstituer à l'aide de quelques fragments ou témoignages épars chez les historiens anciens, le monde se composait d'une série d'enveloppes sphériques contigues et concentriques, Au centre était la terre, masse dure et dense; autour de la terre l'atmosphère, formée des vapeurs que la terre avait exhalées en sé condensant; autour de l'atmosphère, le ciel avec les astres, et, autour du ciel, l'éther: la différence entre le ciel et l'éther était que l'éther était un feu pur, le ciel une matière en ignition, un feu mixte. Enfin l'éther lui-même était entouré d'une dernière enceinte sphérique, de matière solide et dure, qui formait comme une muraille pour enclore le monde.

M. Lenormant continue la lecture de son mémoire sur les magistrats monétaires de la Grèce antique. Il signale les noms de magistrats qui se trouvent sur les monnaies des états où le monnayage appartenait, non à des fonctionnaires spéciaux, mais aux magistrats investis du gouvernement de la cité et à des employés placés sous leur dépendance. A Smyrne et ailleurs, les monnaies portent les noms des prytanes qui les firent frapper; en d'autres cités, par exemple à Olbiopolis sur les bords de l'Hypanis, on y trouve mentionnés des archontes. Très-souvent chaque monnaie porte deux noms : le premier est celui du magistrat politique, le second (fréquemment abrégé ou représenté par un monogramme ou un symbole est celui du monnayeur. Il en est ainsi dans les monnaies de Dyrrachium et d'Apollonie d'Epire. Lorsque des monnaies ont été frappées par des confédérations de cités, elles ont été marquées ordinairement du nom des stratéges qui commandaient l'armée fédérale. C'est ainsi qu'on a des pièces béotiennes marquées EIIAMIN, qu'on a tout lieu de croire frappées au temps où Epaminondas était investi des fonctions de béotarque.

M. Halévy continue et termine sa lecture sur l'inscription phénicienne de Byblos. Il présente des considérations sur les croyances religieuses dont cette inscription témoigne, et signale notamment ce fait que la grande déesse de Byblos, à laquelle il est dédié, était considérée comme une divinité suprême, supérieure en puissance même aux dieux du sexe masculin, par exemple à son père et à ses frères."

Ouvrages déposés : CASTAN Aug.), Le forum de Vesontio et la fête des fous à Besançon (Besançon, in-8°); KLOPP (Onno), Zur Ehrenrettung von Leibniz, Sendschreiben an die Koenigliche Akademie der Wissenschaften zu Berlin (Berlin, in-82); - MARTIN (Th. H.), comment Homère s'orientait (Impr. nationale, in-4o). Présentés de la part des auteurs: · par M. Egger: La pêche et la chasse dans l'antiquité poëme des Halieutiques par OPPIEN de Cilicie; poëme des Cynégétiques par OPPIEN de Syrie; traduction entièrement nouvelle avec une préface et des notes par E. J. BOURQUIN (Paris, in-8°); - par M. L. Renier: WILLEMS (P.), Le sénat de la république romaine; t. I composition du sénat; par M. Desjardins: FourDRIGNIER (Ed.), Double sépulture gauloise de la Gorge- Meillet, territoire de SommeTourbe (Marne) gr. in-4°, 10 pl. chromolith.); par M. Delisie: BLADE J. Fr.), Notice sur la vicomté de Bezaume, le comté de Benauges, les vicomtés de Bruilhois et d'Auvillers et les pays de Villandraut et de Cayran.

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Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gérant : ERNEST LEROUX.

Le Puy, imprimerie M.-P. Marchessou, boulevard Saint-Larenut, 23.

Teubner. 1877. (Bon, malgré plusieurs fautes, cp. Revue critique, 1878, n° 11, art. 56, p. 169.) SCHMIDT (Fritz), Untersuchungen über den Miles Gloriosus des Plautus. Leipzig, Teubner. 1877. (Contribution originale et fort importante à la critique de Plaute.)-TAINE, Geschichte der englischen Literatur deutsch bearb, u. mit Anmerk. versehen Von LEOP. KATSCHER. I Band. Leipzig, Günther. 1877. (R. W. traduction mauvaise d'un volume, très-incomplet et insuffisant, de l'histoire de la littérature anglaise de Taine.)

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Jenaer Literaturzeitung, n° 17, 27 avril 1878 STEUDEL, Kritik der Sittenlehre. Stuttgart, Bonz. 1877. - ERDMANN, Grundriss der Geschichte der Philosophie, 3 vols. Berlin, Hertz. 1878. (Schaarschmidt: très-bon.) -THOMSEN, the relations between ancient Russia and Scandinavia and the origin of the Russian state. Oxford, Parker. 1877. (Karl Maurer : résumé clair et fidèle de tous les travaux antérieurs, surtout de Bayer et de Kunik, bonnes remarques philologiques; en somme, très-bon,_cp. Revue critique, 1878, no 8, art. 42, p. 123.)- FRIEDLAENDER und VON SALLET, das Königliche Münzkabinet. Berlin, Weidmann. 1877. (Bursian : précieux et intéressant.) SCHUBERT, die Quellen Plutarchs in den Lebensbechreibungen des Eumenes, Demetrius und Pyrrhus. Leipzig, Teubner. 1878. (Peter: bon, sera l'objet d'un article de M. Lallier dans un des prochains numéros de la Revue critique.) - WAHRMUND, Handwörterbuch der Arabischen und deutschen Sprache. Band I: arabischdeutscher Theil. Giessen, Ricker. 1877. (Prym dictionnaire commode qui rendra de grands services: pour trouver rapidement un équivalent allemand au mot arabe, mieux vaudra consulter le Dictionnaire de Wahrmund que le Thesaurus de Lane et le lexique de Freytag.) A. DARMESTETER et HATZFELD, le xvr° siècle en France. Tableau de la littérature et de la langue, suivi de morceaux en prose et en vers choisis dans les principaux écrivains de cette époque. Paris, Delagrave. 1878. (Laur bon ouvrage, l'auteur de l'article, si sévère dans un des derniers numéros de l'Jenaer-Zeitung envers M. Lotheissen, se montre parfois acerbe; il ferait bien de ne pas émailler son article de locutions françaises inutiles; nous lui accordons qu'il sait le français.)

Rivista Europea, rivista internazionale, Fascicolo IV, vol. VI, 16 avril 1878 BERTOLOTTI, Incidenti di diplomazia florentina a Roma nel secolo XVI. ADEMOLLO, una bugia romana di Volfango Goethe. - DINI, Il papato e il diritto pubblico. CANTRI, Monti e l'eta che fu sua. Cosci, Gli studi storici in Italia dopo il 1859. DE JOHANNIS, La Tassa detta milizia da mar. - MODONA, la Saffo storica ed il mito di Saffo e Faone. Ralph e Bianca, racconto di Loberto Hamerling. (O. B. dall' Olandese.) NAEGELI, i limite delle cognizioni naturali, discorso. Archeologia. Belle Arti. Rassegna letteraria e bibliographica America, Germania, Francia, Italia. Rassegna politica. - Note Scientifiche. Varia. - Bollettino bibliografico.

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Deutsche Rundschau, mai 1878: RUDOLPH LINDAU, Nach der Niederlage, Novelle. I. KARL HILDEBRAND, Aus dem Leben Sainte Beuve's. (Trèsbon.) HÜRNER, Eine römische Annexion. (Conquête de la GrandeBretagne.) FÜRST Tscherkasski, der Reorganisator Polens und Bulgariens. MAX MÜLLER, über die Wahrnehmung des Unendlichen. GEORG BRANDES, Esaias Tegnér. I. (Original.) —HILLER, Vincenzo Bellini. Literarische Rundschau: EBERS, die Geschichte des alten Ægyptens und ihre neueste Behandlung durch MASPERO und BRUGSCH-BEY.

Revue de l'Instruction publique en Belgique. Tome XXI, 2° Livraison, R. DE BLOCK, influence morale et littéraire d'Euripide chez les anciens. (Bon et complet.) SCHELER, olla patella (suite) (à consulter). - GRAFÉ,

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