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<< semble se contredire; mais, comme on le verra, les données sont on ne

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52 + (0 + =)

« où (σ +t) doit être moindre que » (p. 17). Si nous supposons que c représente un mois, Pékah sera monté sur le trône après qu'Ozia aura régné 51 ans et 1 mois, soit dans la 52° année d'Ozia. Un an après, Pékah entre dans sa seconde année. Si représente deux mois, Ozia mourra dans la deuxième année de Pékah ayant régné 52 ans et trois mois.

c, Qu'il y a (n−1) années + un certain nombre de mois écoulés, « et << alors l'expression dans la ne année est équivalente à celle de n ans » (p. 16). Ainsi, « Baësa, successeur de Nadab, un des maîtres les plus << puissants d'Israël, régna (I Rois, xv, 33) 24 ans, de la 3o jusqu'à la « 26° année d'Asa; son règne est donc expliqué par la formule suivante (25+)-(2+ 8) = 23 + (ε −8), où e aussi doit être plus grand « que d. Baësa mourut donc la 24° année de son règne sans l'avoir ache« vée » (p. 19-20).

«

En appliquant ces règles aux données des livres historiques, M. O. arrive à signaler diverses fautes, - quelques-unes légères : Achab n'a pas régné 22, mais 21 ans; Joachaz n'est pas monté sur le trône dans la 37°, mais dans la 39° année de Joas (p. 29); Menakhem a régné probablement 10 ans et demi; d'autres, plus graves: Baësa fit la guerre à Asa dans la 16o ou la 26o année de ce prince, non dans la 36o (p. 30); Sennachérib n'envahit pas la Judée dans l'année de la maladie d'Ezéchias, quatorzième année de ce prince, mais quatorze ans plus tard (p. 30-32). Le règne de Jéroboam II devrait être scindé comme il suit :

<< 15 ans et une fraction, premier règne de Jéroboam II,

12 ans de domination étrangère », probablement sous le roi de Damas,

<< 26 ans et une fraction, restauration de Jéroboam II;

<< En tout, 53 ans et une fraction, dont 41 de règne effectif » (p. 32-37). De même pour Pékah. Il aurait régné une première fois pendant 16 années une fraction d'années, aurait été détrôné par un Menakhem Il qui est inconnu à la Bible, mais qu'on rencontre sous le nom de Minikhimmou dans les inscriptions de Téglathphalazar, aurait repris la couronne après un exil de 9+ années et aurait régné une seconde fois pendant 3 ans, en tout 28 ans plus un nombre de mois incertain (p. 37-40). M. O. arrive de la sorte à rétablir les dates principales de la chronologie biblique à partir de Salomon :

Mort de Salomon..

Règne d'Achab...

Mort d'Achab...

....

Règne de Jéhu..........

978 av. J.-C.
920
octobre goo
avril 887

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M. O. n'admet, comme on voit, aucune réduction pour les nombres fournis par la tradition biblique. Il repousse avec la plus grande verdeur tous les systèmes où l'on a essayé de faire concorder la chronologie biblique avec la chronologie assyrienne en réduisant de près d'un demi-siècle, plus ou moins, la somme totale des années de règne des rois de Juda et d'Israël. Une bonne partie de son travail est employée à discuter la question suivante: Le canon des éponymes assyriens renferme-t-il, ou non, une lacune entre les règnes d'Assournirari et de Touklathabalasar II? On sait que presque tous les assyriologues admettent qu'il n'y a aucune interruption dans la série des éponymes anciens, ce qui les force à établir le canon des rois d'Assyrie de la manière suivante :

Salmanasar III (857-822),
Samsi-Bin III (822-809),

Binnirari III (809-780),

Salmanasar IV (780-770),
Assourdanil II (770-752),
Assournirari (752-745),

Touklat-habal-asar II (745-726);

par suite, à placer vers 861, au lieu de 900, la mort d'Achab et à modifier toutes les dates antérieures de l'histoire juive. M. O., au contraire, affirme qu' << entre Assournirari, le Sardanapale de Ctésias, et Téglath«phalazar, il y a une lacune de 47 ans, pendant lesquels régna, entre « autres, Phul le Chaldéen » (p. 59), ce qui donne pour les rois d'AsSyrie :

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Salmanasar IV (827-817),

Assourdanil II (817-799),

Assournirari (799-792),

Interrègne (792-744),

Touklat-habal-asar II (744-726),

des dates qui s'accordent avec la chronologie biblique ordinaire.

Les cent pages dont se compose le livre de M. Oppert sont remplies de chiffres et de calculs qu'il est souvent difficile de suivre et plus difficile encore de résumer. J'ai tâché de donner une idée de la manière dont l'auteur a traité son sujet : je ne me permettrai pas de porter un jugement sur la valeur des résultats auxquels il est arrivé.

G. MASPERO.

2.

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S. Clement of Rome. An Appendix containing the newly recovered portions, with Introductions, notes and translations by J. B. LIGHTFOOT, D. D., lady Margaret's professor and Divinity Cambridge, canon of st Paul's. London, Macmillan and Co, 1877, in-8, vII+ 221 à 470 p.

Encore une contribution fort importante à la critique du texte des deux épîtres mises sous le nom de saint Clément de Rome et à la solution des diverses questions historiques qu'elles soulèvent! En 1869, c'est-à-dire six ans avant la publication de Bryennius, le savant professeur de Cambridge avait donné une édition des épîtres de Clément fort remarquable. La découverte des parties qui manquaient dans le manuscrit A de Londres, le seul qu'on possédât alors, rendait un supplément indispensable. C'est ce complément que M. Lightfoot nous donne aujourd'hui. Nous y trouvons d'abord une discussion de la valeur relative des documents (p. 221-248), ensuite une introduction historique à la première épître de Clément (p. 249-279), puis le texte des parties récemment découvertes (p. 281-300), plus loin une introduction à la seconde épître de Clément, qui est une homélie d'un auteur inconnu, avec le texte des morceaux qui manquaient (p. 301-342), la traduction anglaise des deux documents entiers (p. 345-390) et enfin des addenda, notes critiques où le texte des deux manuscrits grecs que nous possédons maintenant est soigneusement comparé avec celui de la traduction syriaque signalée par M. Carrière dans la bibliothèque de feu M. Mohl et acquise par l'Université de Cambridge (p. 391-470). C'est l'intervention de ce nouveau témoin, introduit pour la première fois dans la critique du texte de saint Clément, qui fait l'intérêt de cette publication de M. L.

Récemment, en annonçant et en comparant ici même les deux dernières éditions des épîtres de Clément parues en Allemagne : celle de M. A. Hilgenfeld et celle de MM. de Gebhardt et Harnack 1, nous signalions le procès qui s'élevait entre l'ancien manuscrit d'Alexandrie et le nouveau manuscrit de Constantinople. MM. de Gebhardt et Harnack restaient fidèles au premier; M. Hilgenfeld donnait ses préférences au second. Tout en regrettant certaines timidités et certaines faiblesses de M. de Gebhardt, nous-mêmes jugions l'autorité générale du manuscrit A, avec toutes ses incorrections et ses rudesses, supérieure à celle du manuscrit C d'une élégance et d'une uniformité suspectes. Dans un tel débat, on comprend l'importance de l'arrivée d'un nouveau témoin. La traduction syriaque sous laquelle l'original grec reste transparent, est ainsi appelée à décider entre les deux manuscrits rivaux là où ils diffèrent et à contrôler le texte du manuscrit de Constantinople dans les parties qu'il possède seul.

Le manuscrit de cette traduction porte sa date précise: il a été fait à

1. V. Revue critique, n° du 21 avril 1877, p. 252.

Édesse l'an 1481 de l'ère des Séleucides, correspondant à l'an 1170 de la nôtre. A quelle date remonte la traduction elle-même? Nous n'en savons rien. Mais elle peut être fort ancienne et avoir existé séparée de la récension héracléenne de la version de Philoxénius à laquelle elle se trouve attachée. Quoi qu'il en soit, la place qu'elle y occupe et la division en lectiones dominicae qu'on y remarque, et dont les chiffres font suite à ceux des autres écrits canoniques, prouvent irréfutablement que les épîtres de Clément, aujourd'hui exclues du canon sacré, en faisaient partie autrefois. Enfin la manière méticuleuse dont les Syriens traduisaient les textes sacrés, rend le témoignage de cette traduction plus précieux encore.

Ce témoignage est décidément en faveur du manuscrit A qui garde le premier rang et que les deux autres sources, manuscrit C et traduction syriaque, ne peuvent servir qu'à améliorer et à compléter. M. Hilgenfeld lui-même, à qui nous avions reproché d'avoir sacrifié le manuscrit alexandrin à celui de Constantinople, a dû en convenir et abandonner à peu près son système 1. D'un autre côté, il faut bien reconnaître que très-souvent aussi cette traduction donne raison au manuscrit C contre le manuscrit A, et, dans la plupart de ces cas, il ne faudrait pas hésiter à corriger ce dernier. C'est ce que M. L. ne peut pas se résigner à faire. Il a évidemment une faiblesse patriotique, trop grande pour l'Alexandrinus de Londres. Il suffira d'en citer deux ou trois exemples, pris dans les passages les plus importants.

Au chap. I de la première épître, on sait que déjà le manuscrit de Constantinople avait permis de corriger τοῖς ἐφοδίοις τοῦ Θεοῦ (Α) ἀρκούμε και..... καὶ τὰ παθήματα αὐτοῦ et de lire ἐφοδίοις τοῦ Χριστοῦ. La traduction syriaque porte également to Xplotou. Elle ne sait donc rien des souffrances de Dieu, et son témoignage est d'autant plus grand qu'elle appartient à la version monophysite de Thomas d'Héraclée. On voit donc se dissiper le dernier argument de ceux qui défendaient la leçon to Osou en prétendant que celle de Toù Xpicto lui avait été substitué par les anti-monophysites. Nous avons rapporté d'ailleurs, dans l'article cité plus haut, le témoignage concordant de Photius (Biblioth. cod. 126). Voilà donc trois autorités de provenance diverse, le manuscrit C, la traduction syriaque et Photius, qui s'accordent sur ce point contre la leçon du manuscrit A, sans parler des vraisemblances internes ou historiques. Il semble que la question devrait être vidée. M. L. ne peut se dérober entièrement au poids de ces témoignages. Il n'en conclut pas moins en affirmant que les raisons en faveur de cou et de Xptotou lui paraissent égales et se font équilibre, comme s'il n'était pas plus facile, par l'histoire du dogme, de s'expliquer la substitution de Ozo≈ à Xptotos que l'opération contraire.

Au chap. vi, les mots Aavaideg naì Aípxa: n'ont pas donné lieu à de moins longs commentaires. Comme dans le manuscrit A, le premier mot est incomplet et presque illisible, on s'est cru autorisé à remplacer par

1. V. Zeitschrift für wissenschaftliche Theologie 4" Heft. année 1877, page 559.

d'autres leçons conjecturales ces appellations mystérieuses. M. L. avait adopté celle de B. Wordsworth νεάνιδες, παιδίσκαι bien propre à séduire. Mais le manuscrit C et la version syriaque nous apportent encore Axvaidéç xat Alexa. Il semble qu'il faudrait se rendre. M. Lighfoot résiste pourtant et aime mieux invoquer une erreur de copiste qui remonterait presque au lendemain de la composition de notre épître.

La traduction syriaque vient encore faire la lumière dans un autre passage fort obscur, chap. XLIV, où il s'agit de la succession apostolique: Καὶ μεταξὺ ἐπινομήν οι ἐπιμονήν (Α) ἐπιδομήν (C) ἐδωκασιν. Ni ἐπινομὴν οι ἐπιμονὴν, ni ἐπιδομήν ne sont possibles dans la phrase. La version syriaque nous apporte ἐπὶ δοκιμῇ ου δοκιμήν, leçon que M. Hilgenfeld avait déjà proposée et qui lève toute difficulté. M. L. hésite encore à l'adopter. Nous arrêtons là ces observations. Elles ne diminuent en rien les mérites du patient et consciencieux travail de M. L. que les éditeurs futurs de saint Clément ne sauraient négliger. On a pu juger quel précieux élément de contrôle sera la version syriaque lorsqu'on la connaîtra mieux encore par la prochaine édition qu'en prépare M. Bensly. En attendant, nous devons des éloges et des remerciements à M. Lightfoot qui, le premier, a essayé de l'utiliser et nous en signale la valeur.

A. SABATIER.

4. La France sous Louis XVI. Turgot, par M. Alphonse JOBEZ. Paris, Didier, 1877, in-8°, VII-556 p.

Venant après M. Foncin, écrivant d'après les mêmes données et dans le même esprit, M. Jobez a nécessairement quelque désavantage auprès du public qui s'intéresse à cette partie de l'histoire de France dont les projets de Turgot forment le centre. Toutefois, et malgré une infériorité de position due à des coïncidences absolument fortuites, le livre de M. J. garde une valeur propre, ayant une grande saveur d'originalité. D'abord la méthode suivie par le nouvel historien ne ressemble point à celle de son devancier. Uniquement occupé d'un objet scientifique, M. Foncin ne cherche point à plaire, mais à épuiser la question traitée par lui; il ne s'écarte pas de son plan. M. J., toujours en proie à d'ardentes convictions politiques, ne se prive d'aucune digression hors de son domaine, ou plutôt il place ce domaine dans la morale et dans la philosophie de l'histoire. Il parle aussi volontiers de ce qui s'est passé hier en France que de ce qui s'y passait il y a un siècle. Napoléon Ier et Napoléon III sont pris par lui à partie avec non moins de violence que les ennemis de Turgot (voir notamment p. 51, 54-55, 211, 348, 360); les papiers de la famille impériale (1870-1871) et le rapport de M. Léon Renault (janvier 1875) lui servent de preuves au même titre, ce semble, que les arrêts du Parlement et les registres de la maison du Roi. On peut ne pas louer cette

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