Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Schiller porte zukünftiges (cf. W. v. Maltzahn, Schillers Briefwechsel mit Christophine etc. p. 60). P. 14, 1. 7, au lieu de Interesse 1. Interesses; p. 22, 1. 7, au lieu de wir 1. mir; p. 41, l. 9, au lieu de Jeremiade, nous préférerions le pluriel Jeremiaden, qui semble plus naturel et qui se trouve dans l'Almanach des Muses, où le titre de cette poésie est : Jeremiaden aus dem Reichsanzeiger P. 46, l. 9, au lieu de sie 1. Sie.

A. FÉCAMP.

16. — Le portefeuille d'un général de la République. Une armée sous la Convention. Campagnes de 1796-1797. Coup d'état de fructidor. Armée d'Allemagne Armée d'Angleterre, par Alfred DE BESANCENET. In-8°, 296 p. Paris, Plon, 1877

Au début de cette nouvelle publication, M. de Besancenet se détend « d'avoir eu la pensée d'écrire une histoire de la révolution ». Cette précaution semble quelque peu superflue. Car les débris d'un livrejournal, où un officier supérieur d'artillerie inscrivait les ordres de service envoyés ou reçus par lui, n'offrent véritablement pas la base d'une pareille entreprise. Mais elle marque bien le caractère du plan suivi par l'auteur; c'est moins « le portefeuille » de Dommartin qu'il nous donne qu'une série de dissertations dont le sujet se rattache plus ou moins étroitement aux notes de ce général.

J'ai déjà eu occasion de signaler l'erreur de la méthode adoptée par M. de B. Je regrette d'avoir à renouveler mes critiques. Au lieu que les documents devraient occuper le premier rang dans l'ouvrage, ils y sont noyés, et n'y figurent qu'à titre de citations; au lieu que les explications de l'éditeur devraient se réduire à un bref commentaire, elles débordent le texte et ne lui laissent qu'une place minime. Ce n'est pas ainsi que les monographies peuvent faire progresser la science historique. Employé de la manière dont s'en est servi M. de B., le registre de Dommartin n'est entre les mains de l'éditeur qu'un prétexte pour donner son mot sur une foule de questions générales, qu'une occasion d'exposer ses idées politiques sur nombre de points qui sont de véritables hors-d'œuvre. Que dire, par exemple, des chapitres intitulés : De la Prusse et de l'Autriche, p. 178-191; des frontières d'après le traité de Campo-Formio, p. 195-202 ? Dans l'un, M. de B. trace les origines de la Prusse; dans l'autre, il explique que les provinces Rhénanes auraient pu être françaises aussi bien qu'allemandes. Quel rapport ces dissertations ont-elles avec les brèves mentions du journal constatant le court passage de Dommartin à l'armée du Rhin? Choquantes, parce qu'elles sont déplacées, elles ne sont pas moins impatientantes par leur caractère superficiel. Ce n'est pas au pied levé, et sans études préalables, qu'il convient d'aborder de pareilles matières.

Un travers de jugement que M. de B. avait tenu à afficher, dès sa première publication, sur Dommartin en l'intitulant: Un officier royaliste au service de la République, est repris et accentué par lui dans le présent ouvrage. Aucun des sentiments que comporte la désignation de royaliste ne se fait jour dans la correspondance du général; naturellement, ils y apparaissent encore moins dans son registre. L'intimité de ses relations avec les officiers le plus notés de républicanisme, l'absence de toute trace de liaison avec les autres, rien n'y fait : il faut que Dommartin ait eu la foi monarchique. Or, de même qu'en vendémiaire Bonaparte avait été le second de Barras, au 18 fructidor Dommartin fut le second d'Augereau. Il eut le commandement en chef de l'artillerie. Esprit réservé, exact, posé, froid même si l'on veut, Dommartin ne peut être accusé de légèreté ou d'aveuglement. Veut-on savoir comment M. de B. concilie les opinions qu'il lui impose avec la participation qu'il ne peut nier au coup d'état le plus anti-royaliste de notre histoire? C'est, dit-il, le désir << d'être utile » à Augereau (p. 161) qui détermina Dommartin; et puis « la croyance dans la possibilité de la conversion du comte de Barras, fourvoyé dans la révolution » (p. 159).

I

Je suis encore obligé de faire à l'éditeur un reproche que je lui avais déjà adressé à propos de son précédent ouvrage. Il n'a pas assez soigneusement vérifié sa chronologie. Une lettre publiée sous la date du 24 floréal an V et une autre datée du 2 prairial an V (p. 102-104) ne peuvent être de cette année-là. Elles doivent être rétablies sous l'an IV, De même une lettre de Bonaparte au Directoire, donnée sous la date du 4 vendémiaire an VII, n'est pas de l'an VII, mais de l'an VI, puisqu'elle a pour objet de féliciter le gouvernement de son coup d'état de fructidor (p. 164). Pour un lecteur attentif, ces fautes ne sont pas graves. Elles ont leur danger, parce que les personnes qui citent les textes les prennent souvent de confiance, surtout quand elles les rencontrent dans une publication de documents.

En fait, le registre de service de Dommartin ne présente pas un intérêt égal à celui de sa correspondance avec sa mère. Cela se comprend, puisqu'il renferme en majeure partie des détails très-minutieux, qu'il n'a pas été tenu régulièrement, et qu'il n'est point parvenu jusqu'à nous sous sa forme intégrale. On y peut recueillir deux renseignements précieux que M. de B. a, d'ailleurs, très-bien mis en lumière. Des notes qui y sont contenues, il résulte, conformément aux conclusions de M. Thiers, contrairement à celles de M. Lanfrey, que l'armée de Bonaparte en Italie fut abandonnée au plus profond dénuement. Il en résulte encore qu'elle manqua particulièrement d'approvisionnements de guerre. C'est avec l'artillerie autrichienne, c'est avec les munitions trouvées dans les forteresses ennemies que les troupes françaises firent campagne. Et, trait

1. Etant du 13 et du 21 mai 1796.

bien significatif, sans les ressources laissées à Klagenfurth par l'archiduc Charles, l'armée était forcée de s'arrêter sur la route de Vienne, faute de poudre et de cartouches.

Je termine par un mot de Dommartin que M. de Besancenet rapporte, comme le tenant d'nn témoin de famille, à propos des victoires de Bonaparte dans les années 1796-1797. « La campagne d'Italie a été une suite de choses heureuses qu'il ne faudrait pas tenter de recommencer. » H. LOT.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 25 janvier 1878.

M. Geffroy, directeur de l'Ecole française de Rome, adresse à l'académie la photographie d'une inscription récemment trouvée auprès du lac Fucin, que M, Fiorelli croit écrite en langue marse.

Le ministre de l'instruction publique transmet à l'académie un rapport de M. A. Demont, directeur de l'Ecole française d'Athènes, sur les travaux des membres de l'Ecole. Renvoyé à la commission des Ecoles françaises d'Athènes et de Rome.

M. Heuzey, complétant une communication commencée à la dernière séance, présente diverses observations relatives aux objets découverts à Dodone par M. Carapa30s. Il avait signalé une anse de vase en bronze, ornée d'une tête de femme, et avait cr pouvoir la reconnaître pour l'anse d'un prochoos, vase à bec étroit et allongé,

était employé comme aiguière. Aujourd'hui, il signale le caractère de l'ornementation de certaines plaques de bronze de Dodone, qui est de l'espèce dite décoration géométrique, dans laquelle n'intervient la représentation d'aucun être végétal et animal. Ce fait indique par lui-même une date ancienne; en outre, on remarque, parmi les motifs décoratifs qui sont employés dans ces objets, un dessin formé d'une suite de cercles renfermant d'autres cercles plus petits et reliés par des traits obliques. C'est, à ce qu'il semble, une première ébauche de l'ornement appelé postes. Or, les postes se montrent déjà sous leur forme définitive dans les objets trouvés à Mycènes par M. Schliemann. Les monuments de Dodone appartiennent donc à un système décoratif plus primitif que ceux de Mycènes. A Dodone comme à Mycènes, on remarque l'emploi de grandes plaques métalliques pour la décoration des édifices: ces plaques métalliques sont mentionnées dans les descriptions des palais de l'éPoque homérique.

M. Deloche, continuant la lecture de ses études sur les invasions gauloises en ItaLe, signale quelques noms de peuples gaulois mentionnés par Polybe, qui, à la différence des autres, ne se retrouvent ni dans Tite-Live ni dans les nomenclatures, à aous connues, des peuples de la Gaule transalpine. Il s'arrête notamment sur le peuFle des Tropicxot et examine l'opinion des auteurs qui ont identifié ce peuple avec celui des Taupivot ou habitants de Turin. M. Deloche pense que les termes de Tapizza et de Taupivo: sont deux noms ethniques qui désignent deux peuples d'origine commune, mais différents.

M. Pavet de Courteille lit une notice de M. Dabry de Thiersant sur Tamo ou Boddhi-dharma, l'un des apôtres du bouddhisme en Chine, qui vivait, dit-on, au * siècle, et qui est compté par les Chinois comme le 28° grand-maître du bouddhisme ou religion de Fo. Selon les légendes chinoises, analysées par M. Dabry de Thiersant, Tamo vint à Canton l'an 535 de notre ère, édifia, par ses prédications,

88

REVUE CRITIQUE D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

l'empereur d'alors, puis se retira dans un monastère où il passa le reste de sa vie. Un an après sa mort, il fut rencontré, courant, avec une seule sandale, pour rentrer dans son pays d'origine. L'empereur, ayant appris ce fait, fit ouvrir son cercueil : on n'y trouva qu'une sandale. Plusieurs grands-maîtres lui succédèrent, mais bientôt des dissensions naquirent et un schisme s'ensuivit; l'unité ne fut rétablie qu'en 1260, par l'institution du Dalaï-lama, qui devint le chef incontesté des bouddhistes chinois.

M. Révillout commence la lecture d'un mémoire sur la loi de la Beziwotę et sur les renseignements fournis, au sujet de cette loi, par le papyrus 1er de Turin. Ce qu'on appelle en grec Bebatwo! était une garantie spéciale exigée par la loi égyptienne pour la validité de tout contrat de vente; elle consistait dans l'intervention d'un tiers qui se portait caution des obligations contractées par le vendeur. L'objet du travail de M. Révillout est de montrer comment, à l'époque des Lagides et sous l'influence de la jurisprudence macédonienne, la notion de la ẞe6xíwoig s'obscurcit et l'institution changea complètement de caractère.

Ouvrages déposés : L'archéologie devant l'état-major et devant la justice. Plaidoirie de M. Albert GREHEN pour M. Peigné-Delacourt contre M. le ministre de la guerre (Guise, 1877, brochure in-8°); - Topographie archéologique des cantons de la France, par M. REIGNÉ- DELACOURT: arrondissement de Compiègne, canton de Ribecourt (Noyon, 1874, in-8°); - Lettre de MANUEL de FIESQUE, concernant les dernières années du roi d'Angleterre Edouard II, publiée pour la première fois, d'après le texte du Cartulaire de Maguelone, par A. GERMAIN (Montpellier, 1878 in-4°, extr. des Mémoires de la Société archéologique de Montpellier; -Statut déterminant, pour les principales localités du diocèse de Maguelone, le tour de représentation aux Etats de Languedoc, 1458-1459, publié avec une notice explicative par A. Germain (Ibid., 1877, id., id.).

[ocr errors]

1

Présentés de la part des auteurs ou éditeurs : Par M. Pavet de Courteille, de la part de M. d'Hervey de Saint-Denis: 1° la dernière livraison du Si-Siang Ki, traduction de Stan. Julien, publiée par M. d'H. de S.-D.; 2° la 1 livraison du t. II de l'Ethnographie des peuples étrangers de Ma-Touan-Lin, trad. par M. d'H. de S-D.; par M. L. Renier: HERON DE VILLEFOSSE (Ant.), le tarif de Zraia (Paris, 1878, extrait des C. R. de la société de numismatique et d'archéologie, 1875; en faisant cette présentation, M. L. Renier annonce la découverte qui vient d'être faite par M. A. Héron de Villefosse à El Ksour, à 3 kil. O. de Thébessa, d'une inscription latine en l'honneur de l'empereur Héraclius, de sa femme et de son fils; c'est la seule inscription latine connue qui soit relative à cet empereur); par M. Miller: Galatée, drame grec moderne eu cinq actes, en prose, par S. N. VASILIADIS; PUblié et traduit avec une introduction et des notes par M. le baron d'ESTOURNELLES DE CONSTANT (Paris, 1878, in-12, un vol. de la Bibliothèque orientale elzévirienne d'E. Leroux); par M. Renan: 1° DEVIC (Marcel), Dictionnaire étymologique des mots français d'origine orientale, nouv. éd. in-fol., faisant partie du supplément du Dictionnaire de Littré; 2o PERRON, l'Islamisme, son institution, son influence et son avenir, œuvre posthume publiée par son neveu Alfred CLERC (Paris, 1877, in-16). Julien HAVEt.

Erratum : N° 2, p. 33, art. 7, 1. 8, lisez : le livre;

[ocr errors][merged small]

p. 35, art. 9, 1. 8, lisez : si donc elle ne nous offre point...

Le Propriétaire-Gérant: ERNEST LEROUX.

Le Puy, imprimerie M.-P. Marchessou, boulevard Saint-Laurent, 23.

resultats to India and China. London, Sampson Low and Co. (L. K.-r. L'Angleterre est le coupable; elle devrait abandonner le monopole de lopium; et la Chine, interdire ce commerce; livre complet qui épuise la matière. Mais il est trop tard : les Chinois ne se passeraient plus d'opium.) -CAMERON, Quer durch Africa. Leipzig, Brockhaus, 1877. (K-f. partie de l'ouvrage; détails horribles sur les peuplades africaines de interieur; quelques erreurs dans les cartes; parfois sec et obscur). CREDNER, Erläuterungen zur geologischen Specialkarte des Königreichs Sachsen, bearb. von Siegert und Lehmann. Leipzig, Engelmann, 1877. M..Ad-dourra-al-fakhira, la perle précieuse de Ghazâli. Traité deschatologie musulmane publié d'après les manuscrits de Leipzig, de Berlin, de Paris, d'Oxford et une lithographie orientale avec une traducon française par L. GAUTIER. Genève Bâle-Lyon. Georg, 1878. (Th. M. Le traducteur, élève de Fleischer, et un de nos collaborateurs, mérite tous les éloges.) BICKELL, Outlines of Hebrew grammar. Revised by the author and annoted by the translator CURTISS. Leipzig, Brockhaus. Excellent ouvrage.) ZACHER, de nominibus græcis in atog ata atov. Halle, Niemeyer fort bonne étude du suffixe secondaire grec). LEY, Kamilarói and other Australian languages. With comparative les of words, and songs, traditions, laws and customes of the Austraan race. Sidney, Richards, 1875. (G. v. d. G. L'auteur traite de dix angues australiennes : Kámilarói, Wailwun ou Ngiumba, Kogai, PiAmbul, Dippil, Turrubul, Turruwul, langue du George's River, WodiWadi, mots de la Twofold-Bay. (Fort utile pour les linguistes et les ethlogues.) M. HEYNE, Kleinere altniederdeutsche Denkmäler, mit sührlichem Glossar. Paderborn, Schöningh. M. 4 (W. B. 2" édition, gmentée des glosses de Prudence.) - GALLÉE, De Bode, Driemaandesch Overzicht der Nederlandsche taalen letterkunde, en van de periopers der verwante talen. 1 Jaarg, Haarlem, De Erven F. Bohn. 3. Parait tous les trimestres, rend compte de tout ce qui concerne la Sommaire et la littérature hollandaises.) - SCHENER, Pompeji, Beschreing der Stadt und Führer durch die Ausgrabungen. Stuttgart, Sann. M. 4, (Bu. Bon, mais ne remplacera pas le livre de Gsell

PRESTEL, der Tempel der Athena Nike kunstkritisch beleuchtet. Mainz, Zabern. M. 2. (Bu. Assez bon, style maniéré, des lacunes.) -V. HELFERT, Die Wiener Journalistik im Jahre 1848. Wien, Manz, 1977 Témoigne de profondes recherches; style vif, animé; tableau fidèle complet).

3. 19 janvier 1878: BÜHRINGER, die alte Kirche. 11 Th: Das erte und fünfte Jahrhundert. Aurelius Augustinus, Bischof von Hippo. tuttgart, Meyer u. Zeller, 1877. (Nouvelle édition d'une excellente te de M. B. sur saint Augustin, plus complète et plus soignée, plus partiale aussi.) WEINGARTEN, der Ursprung des Mönchthums im chconstantinischen Zeitalter. Gotha, Perthes, 1877. (W. Fort bon all; mais le monachisme chrétien est-il la continuation du monaisme égyptien?) GILBERT, Beiträge zur inneren Geschichte Athens Zeitalter des peloponnesischen Krieges. Leipzig, Teubner, 1877. F. R. Cp. Revue critique, 1878, 25 janvier. Peu original; se ressent de l'ifluence de Mommsen et de Müller-Strübing. Considérations essantes sur les stratéges et les démagogues.) — ASPELIN, antiquités Nord Finno-Ougrien. Dessins de Nummelin d'après les originaux par E. Jacobson. Trad. franc. par Biaudet. II. L'âge de fer. AnPermiennes. Helsingfors. Edlund. (Bons documents, fouilles Sans le gouvernement de Wiatka).-V. KALKSTEIN, Geschichte anzzischen Königthums unter den ersten Capetingern. 1 Bd. Der mp der Robertiner und Karolinger. Leipzig, Weigel, M. 1o. (Ap.

« VorigeDoorgaan »