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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES

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Chez VALADE, Imprimeur-Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint - Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI.

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à

On s'adreffera , pour toute la France, Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, rue des Noyers, vis-à-vis Saint Yves aux conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur - Libraire, & à M. Mauss, Officier au Bureau des Poftes Impériales, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire.

A Amfterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B, Vlam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerle, Libraire.
A Vienne, chez Graffer, Libraire.
A Hambourg, chez Virchaux, Libraire.

Les Libraires, & autres perfonnes qui vou dront faire annoncer des Livres, Eftampes Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege.

DES

JOURNAUX.

HISTOIRE du Bas- Empire, en commençant à Conftantin-le-Grand; par M. LE BEAU, profeffeur émérite en l'univerfité de Paris, profeffeur d'éloquence au college royal, fecrétaire or dinaire de M. le duc d'Orléans, & ancien fecré taire perpétuel de l'académie royale des infcriptions & belles-lettres. Tom. XXI & XXII. Continuée par M. AMEILHON, de la même académie, bibliothécaire & hiftoriographe de la ville de Faris, &c. A Paris, chez la veuve Defaint, rue du Foin-St.-Jacques; Nyon l'aîné, libraire, rue du Jardinet, quartier S. André-des- Arcs, près l'imprimeur du par lement. 1781. Avec approbation & privilé ge du roi. 2 vol. in 12. Le premier de 496 pag. le fecond de 532.

TACITE, après avoir composé une partie

des annales de fa nation, s'étoit réservé pour

l'occupation, ou l'amufement de fa vieilleffe, T'hiftoire du regne de Trajan. Cette matiere lui paroiffoit par fon étendue affez bien proportionnée au tems qu'il lui deftinoit; combien M. le Beau avoit-il, ou plus de forces, ou plus de courage, puifque dans le déclin de l'âge, il a entrepris d'écrire une hiftoire qui embraffoit plus de onze fiecles. Il étoit prefque fexagénaire, lorfqu'il en donna les deux premiers volumes en 1757; & le public, qui avoit la plus haute idée des talens de l'auteur, en même-tems qu'il acceptoit avec joie le présent qu'on lui faifoit, fentit un déplaifir fecret de ce qu'on s'y prenoit fi tard, & défefpéra de voir, d'un ouvrage fi intéreffant, autre chofe que des prémices. Nos craintes ont été heureufement trompées à cet égard: rien n'arrê ta, dans fa marche, le fage écrivain qui avoit fait d'avance tous les préparatifs néceffaires. Enrichi de toutes les connoiffances qui peuvent rendre l'homme-de-lettres utile à fes concitoyens; exercé depuis long-tems dans l'art d'écrire, dont il avoit étudié toutes les finef fes, & dont il avoit donné des leçons avec tant de célébrité & de fuccès, il n'a ceffé, pendant vingt ans, de payer régulièrement l'efpece de tribut auquel il s'étoit engagé. Que dis-je, semblable à ces princes noblement économes qui, en mourant, laiffent dans leurs tréfors de quoi aider un fucceffeur dans le commencement d'un nouveau regne, notre illuftre écrivain a laiffé un porte-feuille richement garni, & il n'a fallu, de la part du continuateur,

qu'un léger. fupplément, pour rendre complets les deux volumes que nous annonçons aujour d'hui. Nous étions furpris autrefois de ce qu'il avoit conçu un fi vafte projet, dans un âge où l'on eft excufable de fonger à la retraite, & de vouloir goûter les douceurs du repos; & maintenant, par un fentiment contraire, nous fommes encore furpris qu'il n'ait pas entiérement exécuté ce qui nous paroiffoit d'abord au-deffus des forces ordinaires. Un tempérament robufte, qu'une vie toute entiere confacrée à l'étude n'avoit point altéré, une fanté floriffante, qui fembloit s'entretenir par le travail même, tout cela nous empêchoit de fonger qu'il étoit arrivé à cette faifon de la vie où l'efprit fe reffent des infirmités du corps, où l'imagination s'éteint, où les plus rares talens s'évanouiffent entiérement. Nous y penfions bien moins encore en lifant fes écrits, animés par une chaleur toujours égale, & qui en impofoient continuellement fur l'âge de l'auteur. Quelle force de pinceau! quel brillant coloris, quand il nous retrace les exploits & les vertus des Commènes! Qu'on fe rappelle cette expédition romanefque de nos croifés, par laquelle il termine le dernier volume qu'il a publié avant fa mort! quelle rapidité, quel intérêt dans fa narration! Son ardeur n'égalet-elle pas celle de fes héros, & ne diroit-on pas, en quelque forte, que lui-même prend Conftantinople avec toute la vivacité d'un jeune guerrier! Un accident fubit a terminé une vie dont rien ne fembloit nous annoncer

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