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demanderout jamais? J'ajouterai même tant de prêtres, pauvres par leur position, souvent sans supplément, presque sans casuel, dans un pays où les dépenses de la · vie ordinaire sont plus élevées que partout ailleurs; qui, à raison de leur grande jeunesse, n'entrevoyent pour eux-mêmes que dans un avenir éloigné les bienfaits de la caisse de prévoyance, et qui pourtant ont été pleins d'empressement pour cette œuvre d'une origine si récente? Oui,

qu'a bien voulu donner une autorité toute paternelle. Aussi, la caisse qui, au 1er janvier,ue comptoit guère plus de cent souscripteurs, a réuni en deux mois la presque totalité des prêtres du diocèse. D'après le relevé qu'on a fait, les grands-vicaires, chanoines, curés, desservans, vicaires, chapelains, forment un total de cinq cent neuf prètres, sur lesquels huit n'ont pas encore répondu et neuf seulement ont refusé. La caisse de pré-Messieurs, en voyant cet amour que les voyance compte donc aujourd'hui quatre cent quatre-vingt-douze souscripteurs qui jusqu'au 7 mars ont versé la somme de 10,439 fr. sans compter 625 fr. qui sont annoncés et promis, mais non encore encaissés. Le fonds a été placé en rentes sur l'état,

et a servi à acheter 500 fr. de rente à 5 pour cent.

prêtres de notre diocèse se portent les uns aux autres, on se sent heureux d'appartenir à un tel clergé ; et les fidèles dont les regards sont incessamment fixés sur nous, ne manqueront pas de dire, comme des premiers chrétiens: Voyez comme ils s'ai

ment! »

Mais ce que le rapport ne dit pas et ce qui cependant le termine et le couronne bien mieux encore, c'est qu'après l'avoir lu, le trésorier a fait don à l'œuvre, en son nom, de six billets de mille francs. Il faut avouer

C'est ce qui résulte d'un rapport fait dans la séance d'ouverture du 11 mars dernier, par M. l'abbé Vanden Hecke, grand-vicaire et trésorier de l'œuvre. Ce rapport qui a été imprimé est on ne peut plus satisfaisant. qu'il y a peu d'orateurs capables de Il fait connoître parfaitement le plan clore leurs discours par une si élode l'œuvre, et répond aux doutes et quente peroraison, comme il y a peu aux difficultés que quelques personnes de trésoriers qui sachent rendre les avoient pu élever à cet égard. M. l'ab-comptes de leur caisse avec tant de bé Vanden Hecke n'a pas oublié surdélicatesse et de générosité. tout de faire remarquer le bon esprit du clergé; il termine ainsi son rapport:

Depuis long-temps M. l'évêque de Clermont songeoit à établir dans cette ville l'œuvre des Dames de la Providence, afin d'arracher à l'ignorance et à la misère les malheureuses orphelines abandonnées. Le prélat a saisi l'occasion du séjour de M. l'abbé Dufetre à Clermont, et de l'élan imprimé par ses prédications, pour faire um appel à la charité publique par l'organe de l'habile et infatigable orateur. Cet appel a été entendu; la nouvelle oeuvre a été assurée dès le pre-

« C'est un spectacle bien doux et bien consolant que de voir les causes qui ont porté tant de dignes ecclésiastiques à contribuer à cet établissement. A la confiance dans le prélat qui nous gouverne, et dont les lumières promettent à l'œuvre de si heureux accroissemens, se sont joints des motifs d'une charité toute fraternelle et d'une tendre sollicitude pour les besoins de la vieillesse. Et en effet, quel autre mobile auroit pu faire souscrire tant d'ec-mier jour par le grand concours de clésiastiques inamovibles, chanoines ou dames de toutes les classes qui ont curés, qui ont donné si généreusement, voulu s'associer au généreux projet. et sans retour pour eux-mêmes? Tant Le taux de la souscription a été fixé à d'autres sans titre, mais jonissant de quel 12 fr, par an. On espère que toutes, qu'aisance, qui se sont mis aussitôt en de les persones aisées, tous les amis de voir de déposer des offrandes qu'ils ne re-la morale et de la religion voudont:

prendre part à une œuvre si utile, et | leur zèle et leur dévouement lors de

i peut sauver de la misère et du Vice une clas e si intéressante par son malheur même.

l'invasion du cholera. La plupart sont des médecins. Il y a aussi quelques ecclésiastiques, M. Bernard, curé de Sauve; M. Chabert, curé de

la sœur

Roumicux, curés de Notre-Dame et
de Saint-Paul à Beaucaire;
Olyinpe Gros, supérieure de l'hospice
de Villeneuve-lès-Avignon, et la sœur
Joséphine Pellé, supérieure de l'hos-
pice de Saint-Gilles. On convient
d'ailleurs qu'on n'a pas nommé tous
ceux qui auroient mérité d'être si-
gnalés pour leur zèle.

Cette année comme les précéden-Saint-Jean de Serres; MM. Ricard et tes, la ville de Lyon s'est distinguée par le nombre et le choix des orateurs qui ont rempli la station du Carême dans les différentes églises. Chacun d'eux s'est fait connoître par des qualités diverses, mais plus ou moins attachantes. M. l'abbé Millet a prêché à Saint-Jean, M. l'abbé Cohadon à Saint-Bonaventure, M. l'abbé Mioland à Saint-Paul, M. l'abbé Maillard à Ainai, M. l'abbé Chatelain à Saint-Polycarpe. Une personne qui a suivi constamment M. l'abbé Certes à Saint-François-de-Sales, nous en perle avec beaucoup d'estime; nous sommes forcés d'abréger les détails où elle entre à cet égard.

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sont

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se

Cominent quelques-uns de nos journaux seroient-ils bien informés de ce qui se passe en Suisse, puisqu'ils le sont si mal de ce qui se passe chez nous? Le Constitutionnel du 30 mars contient l'article suivant :

Il se fait en ce moment dans les monastères et congrégations de Paris une quête pour les pauvres catholiques bervoyé dans le département du Doubs pour nois persécutés. Le produit doit être en

se sont enfuis du canton de Berne, ou y ont été emprisonnés. Si quelqu'un pouvoit douter des relations intimes qui existent entre les prêtres de la Suisse, les jésaites de Fribourg, de Chambéry et les nôtres, celte quête en seroit une nouvelle preuve.

M. l'abbé Certes est, comme on sait, chanoine théologal de Montauban. Ses sujets, nous écrit-o adaptés aux besoins de l'époque; ses plans sont saes et bien remplis, ses divisions naturelles; son style est telles besoins des perturbateurs publics qui qu'il convient à la chaite, et son action est agréable et noble. Aussi y at-il eu un grand concours à ses discours. On cite particulièrement le sermon du vendredi de la maine de la Passion et celui du dimanche des Rameaux. Le premier, sur la véritable religion, étoit traité Une quête qui n'existe pas est une d'une manière neuve; l'orateur a re- assez mauvaise preuve. On ne fait tracé rapidement les folies du poly-point de quête à Paris pour les pauthéisme et les orgueilleux essais de la vres catholiques du Jura. La quête philosophie du dernier siècle; il a mis qui se fait est pour la construction de en regard les différentes religious qui l'église d'Yverdun; elle étoit annonse partagent le monde, et entre les cée et même commencée avant les quelles un esprit sage ne sauroit hé- troubles du Jura, et n'a aucun rapsiter. On nous parle aussi avec admi- port avec ces troubles. Ainsi les lecration du sermon du dimanche des teurs du Constitutionnel peuvent se Rameaux, dont le sujet étoit Jésus- rassurer sur l'emploi des fonds qui Christ libérateur et bienfaiteur du pourront être recueillis, comme sur geure humain. les relations entre les prêtres suisses et les jésuites. La vieille manie de voir partout l'influence des jésuites: et des congrégations a égaré ici le journaliste. Les jésuites et la congrés.

On a publié à Nîmes la liste des personnes auxquelles ont été décernées des médailles d'honneur pour

gation sont aussi étrangers anz affaires article par lequel la Gazette de Madrid du Jura qu'à la quête pour Yverdun. déclare fièrement au nom des ministres espagnols, qu'ils n'ont que faire de nos secours, et qu'ils aimeroient mieux mourir

POLITIQUE.

L'alliance des carlistes et des république de se souiller d'une telle infamie.

cains commence à devenir hien équivoque. Indépendamment de ce qu'on savoit déjà sur ce point, une nouvelle indication est venue se joindre aux autres dans les débats du procès relatif au complot dit de Neuilly. C'est un petit billet doux attribué à l'un des principaux accusés, et ainsi conça: Dis à ton carliste de Mont martre que nous lui couperons le cou quand nous aurons la république.

Voilà de quoi, an surplus, le carliste de Montmartre et les autres n'ont pas besoin ‹être avertis. Ils savent assez à qui la ré publique est habituée à couper le cou, el combien elle est coutumière du fait, pour qu'il ne soit plus nécessaire de les prévenir davantage à ce sujet. Il y a long temps qu'ils se le tiennent pour dit; et aussi ontils été bien étonnés dans le commence

ment, quand les nouveaux bonnets rouges de juillet ont cherché à se donner comme meilleurs que leurs pères. Pour notre part, nous n'en avons jamais ríen cru ; et même, s'il faut dire toute notre pensée, c'est le contraire que nous croyons; tant la raison publique nous paroît avoir fait de chemin depuis son règne de 93; tant nous sommes convaincus que le petit fonds de morale et de principes sur lequel la société vivoit encore dans ce temps-là, s'est appauvri et dissipé depuis lors. Avec une opinion aussi fermement arrêtée là-dessus que la nôtre, qu'on juge combien nous souffrons de pitié pour ceux qui ont la candeur de se figurer une république qui ne feroit point couper le cou aux carlistes de Montmartre

el aux autres !

Ceux qui craignoient que la France ne fût tentée d'intervenir dans la guerre d'Espagne peuvent maintenant se rassurer. Quand notre gouvernement auroit cette envie, il paroît que ses offres ne seroient point acceptées, et que bien au contraire on les repousseroit avec hor reur, C'est du moins ce qui résulte d'un

Voilà qui est bien, et nous sommes charmés d'apprendre que le gouvernement de Marie - Christine regarderoit comme indigne de lui de se laisser donner le moindre petit coup de main par la France, pour aider un vœu national qui n'a besoin d'encouragement ni d'appui de la part de personne. Cependant on pourroit trouver ce tou de mépris un peu étrange à notre égard, en songeant que l'armée française vaut bien un ramassis d'aventuriers empruntés de droite et de gauche, et dont les ministres de l'innocente Isabelle II ne dédaignent pas. d'accepter l'intervention. Si les christinos espagnols sout sifiers, pourquoi donc ne vices des deux légions de mercenaires commencent-ils pas par refuser les serque les tavernes de la Grande-Bretagne Comment la reine Marie-Christine, dans et la côte d'Alger leur ont fournies? le discours' qu'elle vient de prononcer pour l'ouverture de scs cortès, peut-elle se faire une si grande joie de leur annoncer l'arrivée des autres auxiliaires que sa jeune voisine, la reine de Portugal, s'est vue obligée de lui prêter? En vérité, on ne comprend rien à cette fierté de pauvres honteux qui veulent se faire passer pour riches au moment même où ils tendent la main pour recevoir l'aumône de tous côtés.

Du reste, il faut espérer que nous n'aurons pas de procès avec l'Espagne, pour la forcer d'accepter nos bons offices malgré elle. Puisqu'elle peut se passer d'être sccourue, tant mieux! on tâchera de se passer aussi de la secourir. Mais malhenreusement nous ne savons pas être fiers comme les autres; et la preuve en est que le jour même où la Gazette de Madrid repoussoit l'idée d'une intervention de notre part, en déclarant que les ministres espagnols aimeroient mieux mourir que de se souiller d'une telle infamie; ce jour-là même, disons nous, le Moniteur publioit

une ordonnance royale par laquelle le feu et l'eau étoient interdits à don Carlos du côté de la France.

Tout le monde a remarqué l'affectation avec laquelle la régente d'Espagne a dissimulé l'état déplorable de ce beau royau me. Elle n'a parlé ni des embarras poli: tiques, ni de la détresse financière. Elle n'a pas cru que la désolation de plusieurs provinces et les horribles cruautés qui ont épouvanté l'Europe, méritassent la moindre mention. Leministère espagnol, en fermant les yeux sur les scènes barbares qui se sont passées, espère-t-i! los faire oublier à ses voisins et aux peuples les plus reculés? Quoi! pas une larme à don ner à de tels désastres! pas un désaveu de lant d'atrocités! La reine n'a que des choses riantes à dire aux deux chambres. Elle est charmée du vote de confiance, elle ne voit que sujets d'espérance, elle ne parle que d'heureuses améliorations; et cela au milieu du deuil des familles et des sujets de craintes trop légitimes que présente l'avenir! La monarchie croule pièce à pièce, les institutions tombent les unes après les autres, les évêques sont en fuite, les couvens sont déserts et le marteau de la destruction va les abattre: ce

ne sont pas de belles paroles qui peuvent

Malgré tout le soin qu'on apporte à voiler le tableau de celle guerre civile, il est certain que le pru qu'on en découvre suffit pour donner l'idée que la vraie nationalité de la cause se trouve du côté de don Carlos. En effet, si elle n'avoit pas de la solidité aux yeux des populations qui jugent de l'état des choses sur les lieux, comment se feroit-il qu'elles quit tassent le certain pour l'incertain. et le parti qui dispose du présent pour celui qui ne peut disposer que de l'avenir? De nos jours les peuples ne courent pas au` martyre pour le plaisir d'y conrir; et quand on voit un si grand nombre d'Espagnols renoncer aux riches dépouilles dont la révolution offre de les charger, pour aller souffrir de préférence avec don Carlos, c'est que probablement ils prévoient qu'il ne souffrira pas toujours.

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des cultes, vient d'être réélu député par - M. Sauzet, ministre de la justice et le premier collége électoral du Rhône (Lyon).

Une ordonnance du 19 mars aulorise le ministre des finances à payer immédiatement tous les termes échus de la créance américaine, montant à 15,636,666

faire illusion sur tant de désastres et cacher tant de ruines, et l'on gémit malgré soi sur l'aveuglement et l'étourderie qui, dans une si triste situation, se bercent de chimériques espérances et amusent les peuples par des promesses trompeuses. La religion et l'humanité protestent éga-fr. 64 c.; plus les intérêts réglés au 2 félement contre ce système de déception et d'hypocrisie..

Le Journal des Débats est le seul ami des révolutions qui leur dise quelquefois la vérité. Tandis que ses confrères de juil. let affectent par exemple de montrer un un superbe, dédain pour la cause de don Carlos,etde marquer l'heure de sa chute, il n'hésite pas à dire, lui, que c'est une insurrection plus sérieuse et plus robuste qu'on ne le pense, et qu'au lieu d'aller en décroissant, sa quatrième année pourroit bien la faire grandir.

vrier 1836. qui s'élèvent à 2,819.999 fr. 88 c. Cette ordonnance établit que les Etats-Unis ont fourni les explications que l'art. 1o de la loi exigeoit avant paiement.

- Une ordonnance du 17 mars accorde à la ville de Tréport un entrepôt réel et général des sels.

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On lit dans le Journal de la Marine; Le ministre de la marine vient de faire cesser l'incertitude qui régnoit encore sur un point important de notre législation. D'après le droit public tout esclave qui met le pied sur le sol français recouvre à

lions.

l'instant sa liberté. Mais jusqu'ici ce droit | et qu'on évalue le passif à quatre miln'étoit pas tellement obligatoire qu'on n'ait vu des nègres retomber en esclavage après être retournés dans nos colonies. Le roi, sur la présentation du ministre, a signé hier une ordonnance qui consacre l'émancipation pleine et entière de tous les esclaves introduits en France du consentement de leurs maîtres. »

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Les vingt niches qui se trouvent devant la façade principale de l'Hôtel-deVille, nouvellement restauré, vont recevoir aulant de statues représentant les plus illustres magistrats qui ont été à la tête des affaires de la capitale.

· L'affaire du sieur Verninhac, accusé d'assassinat, de vol et de faux, sera appelée

- Les vols à la vrille ont cessé chez les horlogers depuis que la police a arrêté les sieurs Souvagnac et Roussel. On a trouvé avant-hier au domicile de ce dernier deux fortes vrilles, des cisailles à couper le fer, 18 pièces d'or et une bague en brillans.

-On voyoit dans le jardin du PalaisRoyal, à une heure convenue, des gens de tous les âges, la plupart mal vêtus, qui attendoient l'arrivée de quelques élégans. Celle réunion étoit, à la fin. connue sous le nom de petite bourse instituée en faveur des oisifs.

La police a découvert qu'on signait là des billets à ordre, des lettres de change, et que les souscripteurs recevoient en échange de leurs signatures 15 ou 20 sols. Il en est même qui ont consenti à accepter plusieurs valeurs, moyennant un litre de vin.

Dès que ces élégans dont nous venons de parler étoient parvenus à ramasser de nombreuses valeurs, chacune couverte de plusieurs signatures, en donnant peu d'argent aux uns, aux autres à boire, et aux plus craintifs un aval de garantie, avec promesse de faire les fonds à l'échéance, is alloient au plus vite les faire escompter. Ces industriels d'un nouveau genre sont parvenus trop souvent à faire des dupes à Paris, à Lyon, à Bordeaux, à Marseille et à Rouen. On évalue à plusieurs centaines de mille francs les valeurs ainsi signées, pour être mises en circulation. Onze personnes sont déjà arrêtées.

COUR D'ASSISES DE LA SEINE.
Audience du 2 avril.

COMPLOT DE NEUILLY.

M. Oudart, expert-écrivain, est appelé : des pièces d'écriture que viennent de faire, sous la dictée d'un greffier, les accusés Dulac et Delont lui sont remises, pour qu'il ait à les comparer avec la note saisie chez Boireau, el portant ces mots : «Traiteur, rue Grande-Fontaine, au Parc Saintque la Société anonyme du chemin de fer de Fargeau, en haut de Belleville, tu demendera la Loire a été déclarée en état de faillite,, Delong. » On lui remet aussi de l'écriture

aux assises le 13 avril.

-

La Gazette des Tribunaux annonce

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