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Ministre de l'instruction publique, qui a bien voulu, sur sa demande, signaler à son collègue, M. le Maréchal Ministre de la maison de l'Empereur et des Beaux-arts, le pont romain dit le pont de Battant à Besançon.

La Société archéologique de Nantes et de la Loirc-Inférieure prie M. le Ministre de lui venir en aide afin d'assurer la conservation de la chapelle de l'ancienne collégiale de Nantes dont la démolition est immédiate. La demande de cette compagnie sera transmise à M. le Ministre de la maison de l'Empereur et des Beaux-arts; mais il n'est pas inutile d'ajouter qu'un membre fait remarquer qu'il y a peut-être un peu d'exagération dans les éloges donnés à ce monument par l'auteur de la lettre en question et qu'il n'y a rien de moins certain que l'attribution de l'ornementation de cette chapelle à Michel Columb.

Sur le rapport favorable de M. J. Quicherat, la section émet un avis favorable sur la demande de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace, qui sollicite sa reconnaissance par l'État comme établissement d'utilité publique.

M. le Ministre réclame également l'avis de la section sur une demande semblable formée par la Société havraise d'études diverses. Sur le rapport de deux de ses membres, la section se déclare incompétente à l'égard de cette compagnie, qui s'occupe beaucoup de sciences physiques, d'histoire et de littérature, mais qui laisse dans l'ombre l'archéologie.

M. l'abbé Cochet, membre non résidant, adresse des photographies représentant la plupart des antiquités découvertes récemment à Lillebonne et au sujet desquelles il a fait une communication au Comité en décembre 1864. La section renvoie ces photographies à l'examen de M. Chabouillet.

M. le baron de Girardot, membre nou résidant, annonce qu'il a rencontré à Blois, chez M. Villers, payeur, une arme celtique semblable à celle dont il a communiqué un moulage au Comité et dont on a publié un dessin dans la Revue des Sociétés savantes 1. Cette pu

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blication, dit notre collègue, a attiré l'attention sur cette forme particulière de hache dont on pourrait citer maintenant huit exemplaires.

M. Morand, membre non résidant, adresse au Comité à plusieurs exemplaires un travail sur les chronogrammes dont il est l'auteur et qui a été analysé dans la Revue par M. Le Roux de Lincy 1. Des remerciments seront adressés à M. Morand dont le travail sera utilisé dans le recueil des inscriptions de la France.

M. M. Ardant, correspondant, adresse un rapport sur une découverte de monnaies du moyen âge faite à Limoges au mois de novembre dernier. M. Chabouillet est chargé de rendre compte de cette communication.

M. Barbier de Montault, correspondant, adresse pour la bibliothèque du Comité deux brochures dont il est l'auteur, 1° la Question des messes sous les papes Urbain VIII, Innocent XII et Clément XI, 2° les Fêtes de Noël et de l'Épiphanie à Rome avec une description détaillée du pontifical du pape dans la basilique de Saint-Pierre. En même temps le savant chanoine d'Anagni adresse au Comité neuf nouvelles inscriptions relatives à la France, qu'il a recueillies à Rome, et demande qu'on les publie dans la Revue des Sociétés savantes. Tout en accueillant cette prière avec la gratitude que mérite le zèle patriotique de M. l'abbé de Montault, le Comité persiste dans l'opinion déjà émise à cet égard, à savoir que quel que soit l'intérêt du recueil formé par le savant ecclésiastique depuis onze années, il n'y a pas lieu d'en faire l'objet d'une publication spéciale. «Les inscriptions romaines relatives à la France doivent former une section particulière du recueil général des inscriptions de la France”, disait en 1863 M. le baron de Guilhermy, avec l'assentiment de la section d'archéologie2.

M. Deloye, correspondant, conservateur du musée Calvet à Avignon, adresse la copie d'un marché passé par la commune de Bagnols pour la construction d'une tour en 1368, ainsi qu'un autre

13° série, t. IV, p. 95.

2 Voyez Revue des Sociétés savantes, 3a série, t. I, p. 19.

document relatif à la tentative sur la Provence de Louis d'Anjou, frère de Charles V. Ces documents, auxquels l'auteur a joint des commentaires, sont renvoyés à l'examen de M. J. Quicherat.

M. Dupré, correspondant, adresse un mémoire sur les inscriptions de Blois antérieures à 1789 qui existent encore. Ce travail est renvoyé à M. de Guilhermy.

Une protestation de MM. A. Durand et de La Quérière contre la démolition projetée d'un retable de la fin du XVI° siècle retrouvé sous un autre retable plus moderne dans la cathédrale de Rouen est lue à la section, mais ces honorables correspondants paraissent avoir sonné l'alarme sans raisons suffisantes, car la section a reçu presque en même temps une lettre de M. l'abbé Cochet dans laquelle le zélé et savant antiquaire affirme que l'on ne mutile rien dans la cathédrale de Rouen, et qu'au contraire on répare ce vénérable édifice avec un soin, une conscience et des lumières rares. A cette lettre de M. l'abbé Cochet sont joints deux numéros du Journal de Rouen, 4 et 5 février 1865, qui contiennent l'un la lettre de M. Durand à M. le Ministre de l'instruction publique, que le correspondant a jugé à propos de livrer à la publicité, l'autre une réponse de M. Desmarets, architecte diocésain, aux critiques de M. Durand, de laquelle il résulterait qu'il n'est nullement question de la démolition du retable retrouvé, non plus que d'un changement de destination de la chapelle de Saint-Étienne.

La section renvoie l'examen de ce conflit à M. Hamille, directeur de l'administration des cultes.

M. Godard-Faultrier adresse l'empreinte d'un chaton d'anneau d'or trouvé dans l'arrondissement de Segré. On y lit, autour d'un buste de profil, ANTONINOC. Le correspondant, qui attribue cet anneau à l'époque mérovingienne, désirerait cependant connaître l'opinion du Comité. Examen fait de cette empreinte, on s'accorde à reconnaître que M. Godard-Faultrier ne s'est pas trompé. La gravure de cet anneau semble être une copie de quelque camée antique exécutée vers le vire siècle de notre ère.

M. Goze, correspondant, adresse l'estampage de l'inscription de Jean de Hangest, dit Rabache, dont il avait envoyé précédemment

une simple copie courante. A cet estampage le correspondant a joint une notice sur ce personnage. M. te baron de Guilhermy rendra compte de cette communication.

Au même membre est encore renvoyée une seconde communication de M. Leclerc de la Prairie, sur les anciennes cloches du département de l'Aisne.

M. Martin-Daussigny, correspondant, adresse copie d'une nouvelle inscription gravée sur un cippe de plus de 2 mètres de haut, mais d'une médiocre conservation, trouvée lors des dernières fouilles exécutées dans le Rhône à Lyon. M. Léon Renier rendra compte de cette communication.

M. Oudet, correspondant, envoie une photographie sur grande échelle d'une urne cinéraire trouvée à Montmédy en 1862 et dont il avait précédemment adressé une figure réduite. Des remercîments seront adressés à M. Oudet.

M. Quantin, correspondant, adresse des estampages d'un certain nombre d'inscriptions du département de l'Yonne qui seront remises à M. de Guilhermy.

M. Ramé, correspondant, envoie le dessin d'un cippe funéraire qu'il a rencontré en 1862, dans l'église paroissiale de Lancieu, arrondissement de Dinan, Côtes-du-Nord, et sur lequel paraissent encore quelques vestiges d'une inscription. Le correspondant a cru devoir signaler cette inscription malgré son peu d'importance, en raison de la rareté des inscriptions romaines en Bretagne.

M. l'abbé Renon, religieux bénédictin de l'abbaye de Solesme, fait hommage d'une notice sur la crosse de saint Bernard, qui est accompagnée d'une gravure. Des remercîments seront adressés à dom Renon.

M. Henri Revoil, correspondant, fait également hommage d'un exemplaire des cinq premières livraisons de son ouvrage sur L'architecture romane dans le midi de la France, magnifique publication infolio dont chaque livraison contient quatre planches. Des remercîments seront adressés à M. Revoil,

M. Bréan, ingénieur à Gien, adresse le plan de thermes galloromains qu'il vient de mettre à jour et d'explorer au vieux Gien, et y joint le procès-verbal dressé par la Commission qui a fait la reconnaissance des substructions de ce magnifique édifice. M. Bréan pense que la ville que desservaient ces thermes ne peut être que Genabum, et il annonce qu'il prépare un ouvrage dans lequel il espère résoudre la question si longtemps controversée de l'emplacement de cette antique cité; il ajoute que ces recherches, entreprises d'abord à l'aide de ses propres ressources, ont pu être poursuivies cette année grâce au concours de M. le préfet du Loiret; mais que, pour qu'elles puissent l'être dans l'avenir d'une manière efficace, il serait indispensable que l'État y participât. La section décide que cette proposition sera renvoyée à l'examen de M. Jules Quicherat.

M. Léopold Charles envoie une note sur la découverte d'une villa de l'époque romaine à Saint-Jean-des-Échelles, canton de Montmirail, arrondissement de Mamers (Sarthe), dont la section confie également l'examen à M. Jules Quicherat.

M. Melleville (de Laon) adresse un rapport sur des découvertes qu'il vient de faire et qui lui paraissent de nature à jeter un jour nouveau sur la question controversée du camp de Mauchamps, sur les bords de l'Aisne. Suivant M. Melleville, ce camp ne serait pas l'œuvre des Romains, et loin de remonter jusqu'aux temps de la guerre des Gaules, il daterait seulement de l'année 894 et aurait été formé par le roi Eudes dans le but d'arrêter et de combattre Charles le Simple, son compétiteur. Cette communication est renvoyée à la Commission de la carte des Gaules.

M. Barot complète des renseignements fournis antérieurement par M. l'abbé Corblet sur les fouilles du cimetière franc de Noroy (Oise), auxquelles la Société des antiquaires de Picardie a consacré plus de 1,600 francs. En même temps, M. Barot envoie des empreintes en creux de pièces de monnaie de très-petit modèle et trèsminces, mentionnées dans le rapport de M. l'abbé Corblet. M. Chabouillet est chargé d'examiner ces empreintes.

M. J. B. Bouillet, directeur du musée de Clermont-Ferrand, fait

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