Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

1792

fixés à la somme de 400 livres par an, à compter du 11 novembre 1791.

15 Décembre.

[ocr errors]

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE. Prestations de serment. Α prêté serment Pierre Renté, militaire vétéran, et garçon de chambre des tribunaux. Le citoyen Jodot, officier municipal, rapporte qu'il a reçu le serment de Marie Hogniard, veuve de Jean-BaptisteÉtienne Desbelles, retenue chez elle par la maladie.

Election du procureur de la commune. Se sont présentés les citoyens Massot, Borne fils, et Lelong, commissaires des trois sections. Ils apportent le résultat de l'élection pour la place de procureur de la commune: Votants 361, majorité absolue 181. Ceux qui ont obtenu le plus de voix, sans obtenir la pluralité absolue ont été les citoyens Étienne-Germain Moreau le jeune, 158 voix, et Pierre-Antoine Rémond, homme de loi, 129. En conséquence, il sera procédé à un autre tour de scrutin, dans lequel les voix ne pourront se porter sur autres que les citoyens Moreau et Rémond.

16 Décembre.

[ocr errors]

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE. Pasquier, ci-devant prieur de Saint-Amâtre est décédé. Levée des scellés. Le citoyen Poussard, officier municipal, est nommé commissaire, pour reconnaître, avant leur levée, les scellés apposés sur les papiers du citoyen Pasquier, ci-devant prieur de Saint-Amâtre.

Élection du procureur de la Commune. Sont entrés les citoyens Duplessis, marchand, Guinault, médecin, et Liégeard, greffier du tribunal de commerce. Ils rapportent que le vote pour la place de procureur de la commune a donné 257 voix au citoyen Moreau et 116 au citoyen Rémond. En conséquence, le citoyen Moreau est proclamé procureur de la commune.

17 Décembre.

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE. Élection du substitut du procureur de la commune. - Sont entrés les citoyens François, Massot et Nembret, commissaires des trois sections. Ils font part au Conseil du résultat de l'élection, pour la place de substitut du procureur de la commune: nombre de votants 280, pluralité absolue 141. Le citoyen Nicolas-Marie Coullard a réuni 241 voix. Le citoyen Coullard est proclamé substitut du procureur de la commune.

Élection des notables.

19 Décembre.

Sont entrés les citoyens (non dénom

més) commissaires des trois sections, apportant le résultat du 1792 vote pour l'élection de 24 notables; d'où il résulte que le citoyen Jean-Louis Robert, cultivateur, a réuni 160 voix; Nicolas-Jacques Maure, actuellement officier municipal, 134; Étienne Borda, officier municipal, 119; Claude-Nicolas Lelièvre, actuellement notable, 117; Hubert Sanglé, actuellement notable, 114; Laurent-Joseph Voirin, notable, 106; Claude-Urbain Duplessis, notaire, 104; Philippe Dhalle, cordonnier, 102; Philippe-Claude Champy, cultivateur, 98; Pierre-Prix Lesseré l'aîné, actuellement notable, 86; Jean-Bénigne Liégeard, greffier du tribunal de commerce, 85; Prix-Joseph Tenain, épicier, 85; Jean-Joseph François, chirurgien, 83; EdmePierre-Louis Bachelet père, avoué, 79; Germain-Philippe Lelièvre, bonnetier, 76; Jean-François-Prosper Maignan, notaire, 76; JeanPhilippe Lesseré, actuellement officier municipal, 75; Edme-PierreAlexandre Villetard, actuellement notable, 74; Burat fils, épicier, 72; Edme-Pierre-Jean-Ursicin-Claude Paradis, 68; Balthazar Simonot, limonadier, 68; Bréon, chamoiseur, 67; Dunan le jeune, cultivateur, 66; Guinault, médecin, 65. En conséquence, lesdits sont proclamés notables.

[ocr errors]

Installation du nouveau Conseil. Arrêté que les nouveaux officiers municipaux et notables seront installés dimanche prochain.

21 Décembre.

Refus de deux notables. Les citoyens Robert et Champy, élus notables, écrivent qu'ils refusent. Arrêté que les citoyens qui viennent après les derniers élus les citoyens Perrette et Rapin, les remplaceront.

22 Décembre.

Destitution de trois gardes champêtres. -Les citoyens JeanNicolas Cormery, Jacques Charlier et Étienne Monin, gardes champêtres, ayant été, par jugement d'hier du tribunal de police correctionnelle, condamnés pour délits dans l'exercice de leurs fonctions, sont destitués. Ils devront remettre dans le jour leurs hallebardes et leurs plaques au secrétariat de la municipalité. Le citoyen Cyprien Violet, nommé garde champêtre le 2 octobre dernier, entrera en fonction dès demain. Il sera pourvu au choix des deux autres.

Dimanche 23 Décembre (l'an 1er de la République).

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE. Installation du nouveau Conseil. - Après un discours prononcé par le citoyen Villetard,

1792 maire, le nouveau Conseil général de la commune est installé. Les nouveaux élus prêtent serment.

Suivent les signatures.

Continuation de la séance

Élections du secrétaire, du bureau municipal, des officiers publics. Il est de suite procédé à l'élection du secrétaire de la commune. A l'unanimité le citoyen Faultrier est nommé et prête serment; à celle du bureau municipal : les citoyens Perthuis, Guéron et Pasqueau sont élus; à celle des membres du tribunal de police: sont élus, les citoyens Robinet, maire, Pasqueau et Housset; à celle de deux officiers publics sont élus les citoyens Poussard, officier municipal et Maure, notable. Le citoyen Tenaille a été nommé commissaire des prisons. Le citoyen Dudésert a été élu commissaire des marchés aux grains, commissaire des guerres et inspecteur des travaux publics.

Installations des juges de paix et des tribunaux. — Arrêté que les citoyens juges de paix nouvellement élus seront avertis de se trouver demain à 1 heure au Conseil général pour prêter serment; que les juges du tribunal criminel et ceux du district seront installés jeudi prochain à 10 heures et ceux du tribunal de commerce dans la soirée.

Ici se termine le procès-verbal qui n'est pas signé. Sept pages du registre sont restées en blanc. Une grande lacune existe dans les procès-verbaux de l'administration municipale. Les minutes ontelles été égarées oufdétruites et la copie sur les registres non exécutée? La suite des procès-verbaux ne reprend sur les registres que le 1er thermidor, an II, 19 juillet 1794.

MADAME LA MARQUISE DE BLOCQUEVILLE

Par M. CH. JOLY.

Les obsèques de la marquise de Blocqueville, fille du maréchal Davout, ont été célébrées le 10 octobre 1892 en grande pompe à l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Tout le sanctuaire était tendu de draperies noires frangées et lamées d'argent, rehaussées de nombreux cartouches aux armes des de Blocqueville. Le catafalque, très élevé, était environné d'une foule de lampadaires où scintillaient mille bougies; de grandes torchères où brûlaient des flammes vertes achevaient de donner un caractère très imposant à la cérémonie.

De tous côtés, sur les marches, avaient été déposées de fort nombreuses couronnes; l'une d'entre elles, la plus belle, portait cette inscription: La ville d'Auxerre à la fondatrice du Musée d'Eckmühl ».

La messe en musique a été chantée par les choeurs et la maitrise; M. Billoire, violoncelliste de l'Opéra, a exécuté d'une façon remarquable le Pie Jesu.

Dans la très nombreuse assistance ayant défilé devant le comte Vigier, le vicomte Vigier et les duchesses de Feltre et d'Albuféra, nous avons remarqué la vicomtesse de Janzé, Mme Beulé, le comte et la comtesse Gabriel de Caix de Saint-Aymour, M. Quesnay de Beaurepaire, procureur général, le comte et la comtesse de Sesmaisons, M. et Mme Jules Claretie, le vicomte Frédéric de Beaumont, le général comte Friant, le prince et la princesse de la Rovère, le colonel de la Nouvelle, Mme de la Prade, la comtesse de France, M. et Mme Le Myre de Villers, M. Emile Montégut, la Délégation de la ville d'Auxerre, composée de MM. Richard et Pelletier, adjoints au maire, M. Joly, receveur municipal et conservateur du Musée d'Eckmühl, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-Lachaise, dans le caveau de la famille Davout, où repose déjà le grand maréchal. Là, M. Joly, notre concitoyen, a prononcé le discours suivant :

« Et nous aussi, Délégués de la ville d'Auxerre, nous venons, au nom de la modeste cité Bourguignonne, saluer Celle qui n'est plus, unir nos regrets aux vôtres et apporter, au pied de ce cercueil, le tribut de notre respectueuse et profonde reconnais

sance.

« Madame la marquise de Blocqueville était la bienfaitrice de notre ville. Elle y a créé, à ses frais et de toutes pièces, un Musée magnifique consacré à la mémoire de son illustre père, du guerrier dont les ossements héroïques dorment, ici, depuis déjà bien des années. Ne doivent-ils pas tressaillir et se ranimer à l'approche de sa dernière fille bien-aimée ? Ce Musée, véritable Chapelle de la gloire, c'est l'une des rares curiosités de notre chef-lieu, notre orgueil, inépuisable sujet d'étude pour les lettrés et les artistes. Cette création favorite, Madame de Blocqueville se plaisait à l'embellir, chaque jour. Elle n'hésitait pas à se dessaisir, en sa faveur, des objets les plus magnifiques et les plus chers à son cœur, et ses bontés se perpétueront, même au delà du tombeau.

<«< Quels titres avions-nous à de pareilles faveurs, quels liens nous rattachaient à cette illustre famille ayant, depuis de longues années, perdu tout point de contact avec notre pays ? C'est là ce que je vous prie de vouloir bien me permettre de rappeler, à grands traits.

Le maréchal Davout était né à Annoux, dans le département de l'Yonne, arrondissement d'Avallon; mais il avait fait ses premières études à l'École militaire, devenue depuis le collège d'Auxerre, alors dirigée par les Bénédictins de Saint-Maur. Il avait conservé de ses vieux maitres le plus tendre souvenir et, en 1805, à l'apogée de sa gloire, il avait pris une part active à la réinauguration de cet établissement alors bien déchu.

Élu à Auxerre, en 1792, chef de bataillon des volontaires de l'Yonne, il avait voué à son pays natal une reconnaissance dont il avait, en toutes circonstances, donné des marques non équivoques.

« Aussi, la ville d'Auxerre justement fière de ce grand nom, a-t-elle, en 1862, érigé au Maréchal une statue, ornement de l'un de nos plus beaux boulevards, en même temps que la Société des Sciences historiques de l'Yonne mettait au concours l'éloge du vainqueur d'Auerstaëdt.

A son tour, Madame la marquise de Blocqueville a voulu

« VorigeDoorgaan »