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HISTORIQUE,

BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE

DU DÉPARTEMENT DE VAUCLUSE,

OU

RECHERCHES pour servir a l'histoire SCIENTIFIQUE, LITTÉRAIRE
ET ARTISTIQUE,

Ainsi qu'à l'Histoire religieuse, civile et militaire des Villes et Arrondissements
d'Avignon, de Carpentras, d'Apt et d'Orange.

PAR C.-F.-H. BARJAVEL, D. M.

Incolæ ingenui, ingeniosi..... nobiles, merca-
tores, artifices et rustici omnes belli pacisve
artibus, quibus excelluêre plurimi, addicti....
(J.-M. Suares., Descriptiuncula Aven. et
Comit. Venascini, pag. 15 et 16, édit. de
Lyon, 1658, in-4°.)

TOME SECOND.

G-Z.

CARPENTRAS.

IMPRIMERIE DE L. DEVILLARIO.

1841

C

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Les deux exemplaires exigés par la loi ont été déposés.

Tout exemplaire non revêtu de la signature ci-dessous sera réputé contrefait, et tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons sera poursuivi suivant la rigueur des lois.

vizul

HISTORIQUE, BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE

DU DÉPARTEMENT DE VAUCLUSE.

GAI

GADAGNE. Voy. GALÉAN.

GAILLARD DE LONGJUMEAU (JEAN Dɛ), originaire d'Aix (Provence), était chanoine théologal de Coutances (Normandie) lorsqu'il fut nommé, en 1671, à l'évêché d'Apt. Il fonda, en 1690, le mont-de-piété de cette ville, où il mourut en 1695 et où il fut enseveli à l'hòpital S'-Castor (chapelle de Ste-Anne). Boze, Hist. de l'égl. d'Apt, p. 31215). Papon (Hist. gén. de Prov., I, p. 231) assure que ce prélat conçut e projet du Dictionnaire historique iniversel, connu sous le nom de Louis loréri, son aumònier (1), à qui il en onfia l'exécution. La réputation que ce ivre donna à l'évêque d'Apt, à Rome ù l'on attendait le fruit des recherches

(1) MORÉRI, né le 25 mars 1643, à Bargenont (dioc. de Fréjus), entra, vers 1673, bez l'évêque d'Apt auprès de qui il passa ne année, et qu'il accompagna à Paris en 675, époque où ce prélat parut avec disinction à l'assemblée du clergé de France. - Selon le Nouveau dict. hist. de Chauon et Delandine, c'est Samuel Chappuau, genevois, mort en 1701, qui aurait urni à Moreri la première idée du Diconnaire de celui-ci. Quelques auteurs sent explicitement que MORERI profita 1 Dict. geogr. et philosophique que lappuzeau avait laissé inachevé.

GAI

qu'on y avait faites par ses soins, parvint jusqu'au pape, qui lui écrivit, à ce sujet, une lettre pleine d'estime. On sait que Moréri mourut à Paris 15 ans avant JEAN DE GAILLARD, et que son livre, aujourd'hui considérablement augmenté et refondu, a été traduit en différentes langues et a eu plusieurs éditions dont la première est de 1674 (un vol. in-fol.), et dont la 20° est de 1759 (en 10 vol. in-fol.). On trouve à la bibliothèque de Carpentras deux vol. manuscrits infol. de plus de 1200 pages chacun, qui portent sur leur dos cette suscription : Additions au Moréri, et dont l'écriture est du 18° siècle ; ce sont des articles, par ordre alphabétique, espacés largement pour faciliter d'autres insertions, et qui sont la plupart relatifs à l'histoire ancienne des Juifs, des Grecs, des Asiatiques, des Gaulois, des Romains et des peuples du moyen-âge ; il y en a fort peu concernant les modernes. C'est probablement ce manuscrit que Max. Pazzis aura pris pour une production de l'év. d'Inguimbert (2),

(2) Max. Pazzis (p. 29, Eloge de Mal. d'inguimb.) dit, en effet, qu'il y a dans la biblioth. fondée par cet évèque, un mst. intitulé: Projet de reforme du grand Dictionnaire de Moréri.

bien que les catalogues de la bibliothèque de Carpentras ne donnent point le nom de l'auteur des deux volumes mss. en question.

GALAS (abbaye de), située sur la rive gauche de la Sorgue, entre deux collines, à une demi-heure de la source de Vaucluse, du côté de Lagnes. On voyait encore, avant 1789, quelques restes de l'église de ce monastère qui fut fondé par un évêque de Cavaillon (PorteCarrin). Des bénédictines qui l'occupaient depuis 1060, en sortirent en 1518, à cause des guerres civiles, pour se retirer à Cavaillon où leur maison prospéra jusqu'en 1791. Elles en vendirent l'emplacement au cardinal de Foix, lé gat d'Avignon, qui en fit une villa ȧ son usage. Depuis à peu près 1800, on y a établi diverses usines, et c'est sous les auspices de l'industrie que s'est amélioré le sol de ce quartier qui avait été presqu'entièrement abandonné depuis plusieurs siècles. Tel est, en substance, le récit que fait l'abbé Arnavon (Retour de la font. de Vaucl. p. 9799) touchant l'abbaye de GALAS. La version de Costaing en diffère selon ce dernier, GALAS n'aurait été érigé en monastère qu'après la mort de Laure des Baux (1548) et de ses parentes, et c'est là que cette dame aurait été ensevelie dans un sépulcre que les gens du pays appellent par erreur Chapelle de S'-Nicolas, parce que ce monument, espèce de bergerie, aurait été restauré, en 1400, par Joannacci Nicolas, évêque de Cavaillon, ainsi qu'appert d'après une inscription qu'on y voit encore. Cet auteur prétend que cette Laure est désignée dans la XIo églogue de Pétrarque sous le nom de Galas Thea, la sainte de Galas (par corruption Galathea), et donne même l'épitaphe composée pour

cette belle par Pétrarque en vers latins. (Voy. le livre de Costaing, p. 255. 267273).

GALÉAN ou GALIENS (CHARLES-FÉLIX DE), dit le comte de Gadagne (1), né à Avignon vers 1620, de Georges et de Louise, dame de Gadagne, commença de servir sur les galères et se trouva, en 1657, à la reprise des îles de SteMarguerite et de St-Honorat que les Espagnols occupaient depuis deux ans; il y fit preuve de bravoure en traversant, l'épée à la main, les retranchements des ennemis; six blessures reçues dans cette action ne l'empêchèrent pas de soutenir avec feu les efforts d'une sortie dont il fit prisonnier le commandant; étant entré ensuite dans le régiment de la marine, il se distingua à la prise d'Arras'(1640) et de Bapaume, aux siéges d'Aire (1641) et de Lérida (1642), et à la bataille de Rocroi (1645). Mis hors de combat au siége de Roses (1645), il dut la vie à son compatriote Paul de Fortia, qui le prit sur ses épaules et l'emporta ainsi au camp où des soins lui furent donnés. En 1646, il se trouva aux siéges d'Arras et de Dunkerque. A la prise de Réthel, il poussa avec tant de vivacité les ennemis qui occupaient une partie du faubourg des Minimes, qu'il ne leur donna pas même le temps de rompre le pont; il s'en empara malgré le feu de 1200 mous

(1) Il était lui-même petit-fils de BALTHASAR DE GALEAN, Conseiller d'état d'épée, qui avait épousé à Avignon Emilie de Berton-Crillon, et qui était frère de MELCHIOR, Colonel de l'artillerie du pape dans cette ville, où LOUIS DE GALEAN (père de MELCHIOR et de BALTHASAR), qui avait été nommé gouverneur du palais après la mort du cardinal François de Clermont, avait été chargé de commander par délibération du conseil, du 13 mars 1548.

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