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LOUIS II D'ANJOU naquit à Toulouse, en 1577, du précédent et de Marie de Blois (voy. le mot BLOIS). Tandis que l'état de Naples était dans une agitation affreuse par suite des menées d'Urbain VI et des Duras, Clément VII, qui songeait à s'élever sur les ruines de ces derniers, fit représenter à la veuve Marie qu'il ne fallait pas renoncer à ce royaume et qu'il était prêt à reconnaître son fils. Cette princesse vint alors de Paris à Avignon le 24 avril 1585, avec Louis, âgé de 7 ans : « Ce jour, » le pape partit de Castelnof (1), le roi » li fut au devant, ainsi comme à mi» chemin, et vindrent à l'entrée du >> Pont-de-Sorgues, et le roi descendit » à pié pour mener le pape par le frein, » et pour ce qu'il estoit trop petit, le » sire de Vivay pourta le roi entre ses » bras et le roi tenoit la main au frein » de la mule du pape. Ainsi vindrent » jusqu'au chastel (2) et le pape et six » cardinaulx dinèrent aux frais de Ma» dame. Après diner, le pape se partit » et alla en Avignon, et le roi le con» voya dehors le pont de Sorgues, non » guères loing. » (Journal de Jean Fabri, évêque de Chartres). Le lendemain, Marie arriva aussi à Avignon, où le pontife la reçut avec magnificence, et où, le 28 mai 1585, il donna à Louis II, dans l'église de S'-Pierre, l'investiture du royaume de Naples et de Sicile. Ce prince fut couronné ensuite solennellement dans cette ville par Clément VII, le 1er novembre 1588, en présence du roi Charles VI (voy. ce mot). On sait que Louis II, grâces aux secours d'Othon de Brunswick (voy. JEANNE I), obtint d'abord quelque suc

(1) Châteauneuf-Calcernier, où les papes avaient coutume de passer la belle saison. (2) Le château de Sorgues, par où le pape devait passer.

cès dans ses états italiens, mais que, dès 1389, il fut obligé de retourner en France, ses troupes ayant été battues par Ladislas, pour qui s'était déclaré, en Provence et dans le Comtat, l'impitoyable Raimond de Turenne. En 1409 et 1410, Louis avait repris l'avantage sur son ennemi, mais il ne sut pas profiter de la victoire. Ladislas décéda en 1414, et Louis II, qui avait passé la plus grande partie de son règne dans ses comtés d'Anjou et de Provence, étant tombé malade à Angers, y mourut en 1417, âgé de 40 ans, laissant encore à son fils Louis III le royaume de Naples à conquérir.

LOUIS XIII, roi de France (16101643), entra solennellement dans Avignon le 16 novembre 1622. 11 y fut reçu comme s'il en eût été souverain, dit Bouche (Essai sur l'hist. de Prov., t. 2, p. 169) : il y accorda des grâces qui furent ratifiées par la cour de Rome; il fit ouvrir les prisons à quelques criminels; les consuls, les officiers de justice lui parlèrent comme à leur maître. Les historiens ont laissé ignorer si ce fut une marque de respect ordonnée par le pape, ou si Louis XIII l'exigea ainsi. A cette époque, les calvinistes paraissaient vouloir recommencer les hostilités sur les frontières du Comtat; mais depuis la prise de La Rochelle par le roi, le midi de la France n'eut plus rien à redouter de leur part. (Ch. Cottier, Not. sur les rect. p. 285.) Voy. ANNE (d'Autriche) et BERTON (Thomas). On a imprimé, en 1643, à Avignon chez J. Piot (in-4° de 58 pages): Eloge funèbre de Louis le Juste, XIII du nom, roy de France et de Navarre, contenant quinze victoires qui représentent les vertus de sa vie et les merveilles de sa mort;

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prononcé en Avignon dans l'église du monastère royal des Révérends Pères Célestins, en présence de Monseigneur le vice-légat. Par le Révérend Père R. prieur des Augustins déchaussés.

LOUIS XIV (fils du précédent), qui régna de 1643 à 1715, fit un voyage dans nos contrées à l'occasion de son mariage avec Marie-Thérèse, infante d'Autriche. Le 19 mars 1660, sur le bruit de son arrivée à Avignon, les habitants de cette ville bordaient la route depuis la rive droite de la Durance jusqu'à la place du Palais. Malgré une pluie battante, il fit solennellement son entrée par la porte S'-Lazare où il reçut les compliments du vice-légat et du gouverneur des armes ; une jeune fille, Mlle de Galiens de Vedènes (bella fanciulla di nove anni, rappresentante in veste di tela d'argento la città d'Avignone, comme dit Fantoni) offrit au monarque 3 clefs en vermeil attachées à un cordon de soie et d'or. Louis XIV les prit et dit aussitôt : Rapportez-les où elles étaient; elles sont en trop bonnes mains pour ne pas les y laisser. Sa voiture traversa la ville, le rues étant sablées et les maisons tendues de riches tapisseries. Au-dessus de l'hôtel-de-ville avaient été placées les armes du roi et de la reine à côté de celles d'Alexandre VII; on y voyait aussi celles du duc d'Orléans et celles de la cité, avec cette inscription: Ludovico XIV, victori et pacifico, claves et lilia. Amant se invicem claves et lilia. Venére è cælo lilia, et claves cœlum aperuêre ut venirent. Accepit ea Clodovaus magnus, et Ludovicus XIIII alter Clodovæus est. Sen. pop. q. Avenion. anno Domini MDCLX. Les consuls présentèrent entr'autres à

LOUIS XIV 200 médaillons en or portant, d'un côté, son effigie laurée avec cette légende: Ludovico XIV Galliæ et Navarræ Regi triumphatori, et de l'autre, la ville d'Avignon et ces mots : Avenionis munus. Le 21 mars, jour des Rameaux, l'archevêque Domin. de Marinis célébra pontificalement la messe devant le monarque et toute sa cour, en présence de l'archevêque d'Arles et des évêques de Carpentras, de Vaison, de Viviers, de Rhodez, de Valence, de Fréjus, du nonce du pape et du cardinal Mazarin qui, après l'évangile, porta le missel au roi pour le lui faire baiser. Après cette cérémonie, les élus des 3 états du Vénaissin furent admis à l'audience du roi et à celles de la reine et du duc d'Orléans. Pendant les onze jours qu'il resta à Avignon, Louis XIV visita les établissements publics, passa des revues, se livra aux exercices religieux de la semaine sainte, fit ses pàques, lava les pieds à 13 pauvres le jeudi saint, etc. (1) Il partit le 1er avril, et se dirigea vers le Languedoc pour aller au-devant de sa jeune épouse, fille de Philippe IV. (Voy. Fantoni, t. I, lib. 5, cap. 7, p. 478-482;

(1) LOUIS XIV alla aussi à Orange où il voulait faire un coup d'état contre les calvinistes. Cette ville, que le prince Guillaume venait de munir de onze bastions, passait pour une des plus fortes de l'Europe. Le roi s'y rendit le 27 mars, et ne voulut ni voir ni entendre les ministres protestants qui, pressentant ses desseins, lui avaient fait Il obligea le demander une audience. même jour le comte D'Hona, gouverneur de la principauté, à lui remettre le château qui fut aussitôt occupé par des troupes françaises sous les ordres du commandeur de Go. Il voulut aussi qu'on com

m nçåt immédiatement à démolir les fortifications de la ville, de manière qu'elle restat ouverte de toutes parts. Onze ans après, Louis XIV ordonna également l'entière démolition du château. (Le P. Justin, t. 2, p. 284.285.)

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le P. Boyer, Hist. de l'égl. de Vaison, p. 222; M. Rastoul, Tabl. d'Avig. p. 22. 216-220; l'Echo de Vaucl. du 19 novembre 1829.) — Louis XIV a occupé 2 fois le Comtat : 1o de juillet 1663 au 31 juillet 1664, à la suite de l'insulte faite à Rome à l'ambassadeur de France, le duc de Créqui, par la garde corse du pape ; 2o d'octobre 1688 au 30 octobre 1689, à l'époque où Innocent XI, ayant voulu supprimer les franchises du quartier des ambassadeurs à Rome, avait excommunié ceux qui prétendaient les conserver. (Voy. Ch. Collier, Not. sur les rect. p. 302. 315-318.)

LOUIS XV, arrière petit-fils et successeur du précédent, suivit l'exemple de son bisaïeul en prenant possession du Comtat el d'Avignon par l'intermédiaire des commissaires du Parlement de Provence, en exécution de ses lettres-patentes du 1er juin 1768; quelques jours après, un officier des dragons de Beauffremont qui venaient d'être mis en garnison à Carpentras, enjoignit au recteur Manzoni de sortir du Vénaissin. Le motif de cette occupation, qui dura jusqu'au 10 avril 1774, fut le bref que Clément XIII avait fulminé le 30 janvier précédent, sous peine d'excommunication, contre les édits que le duc de Parme, petit-fils de LOUIS XV, avait rendus pour régler certaines dispositions en faveur de la mainmorte, pour mettre un terme aux abus des immunités des clercs, pour réformer l'administration de quelques monastères, pour fixer quelques points de juridiction, et pour améliorer certaines parties de la police extérieure du culte. (Ch. Cottier, ouv. cit. p. 385-387.)

+ LOURDE (CHARLES), né à Mazamet (Tarn) en mars 1807, a fait ses études

à Toulouse et à Castres, est allé ensuite à Paris où il a écrit pour les journaux, a continué la carrière littéraire en Provence et dans le département de Vaucluse, et a quitté nos contrées en juillet 1841, époque où il a cessé d'être chargé de la statistique départementale dont le soin et la rédaction lui avaient été confiés par arrêté du préfet, en date du 2 juin 1840. Il a publié : 1o Histoire de la révolution à Marseille et en Provence (depuis 1789 jusqu'au consulat). 3 vol. in-8°. Marseille. 18381840. 2o Le Français et la Polonaise, chronique du 19e siècle. Marseille. Senès. 1839. in-8° d'environ 55 pages. Il y est question de cette Christine Wilhelmine Dombrowska, connue des habitants de Saint-Remy (Bouches-du Rhône), et au sujet de laquelle ont paru quelques articles dans le Messager de Vaucluse, en 1839. 3o Plusieurs chroniques méridionales insérées les unes dans les Revues du midi en 1837, les autres dans le Sémaphore (de Marseille) en 1838 et 1839. 4o Voyage topographique, historique et pittoresque dans le département de Vaucluse et ses environs. Avignon. Bonnet fils. 1840. in-8°. Sur les 10 livraisons qui avaient été annoncées, deux seulement ont été données, chacune de 3 feuilles, avec lithographies. — Il a en portefeuille, presque terminés : Isabelle d'Armagnac, chronique languedocienne; le Guide des voyageurs à Avignon; Notice historique sur Pétrarque et Laure, etc. Il y a une lettre de lui dans le Mercure aptésien du 25 octobre 1840.

LUTHER (MARtin), né, en 1484, en Saxe, entra chez les Augustins d'Erfurt, devint professeur à l'université de Wittemberg et fut envoyé, en 1510, à Rome,

pour les affaires de son Ordre. C'est probablement pendant ce voyage qu'il s'arrêta à Pernes; il y fut logé dans le couvent des Augustins dont les registres, dit Giberti (mst. Carp. t. I, ch. 5, p. 387) faisaient foi qu'à l'occasion de l'arrivée de ce moine allemand, on avait augmenté l'ordinaire d'une éclanche de mouton. On sait que LUTHER rompit avec l'église catholique en 1524, et qu'il mourut en 1846.

LUYNES (de). Voy. ALBERT,

LUXEMBOURG (CHARLES DE), marquis de Moravie, élu empereur d'Allemagne sous le nom de CHARLES IV (1346), mort en 1379, vint à Avignon en 1546, avant son élection, avec son père Jean, pour se faire nommer roi des Romains par Clément VI. Ce pape, avant de rien conclure, exigea, entre autres clauses, que CHARLES abandonnât au S'-Siége tous les droits que l'empire prétendait avoir sur quelques villes et fiefs d'Italie. Jean et son fils ayant accordé tout ce qu'on leur demandait, ce dernier fut élu roi des Romains le 11 juillet 1346; ce qui augmenta les troubles en Allemagne. Le séjour de CHARLES à Avignon fut l'occasion de fètes splendides à la cour du pontife envers qui l'ambition rendait ce prince si servilement complaisant. On raconte que, dans un bal où était réunie l'élite des dames de la ville et de la province, CHARLES, qui avait entendu parler de la belle Laure, l'ayant bientôt distinguée dans le nombre, et d'un geste ayant écarté la foule pour s'approcher d'elle, lui baisa les yeux et le front, faveur qui donna, ajoute-t-on, à Pétrarque une haute idée du discernement de l'empereur, et lui inspira le plus vif intérêt pour sa gloire. Il ne

fallut rien moins que cette aventure pour réconcilier le poëte avec le prince à qui Pétrarque avait adressé les reproches les plus amers sur l'acceptation des conditions humiliantes que le pape venait de lui dicter (voy. l'abbé Arnavon, Pétrarque à Vaucl. p. 109; M. Rastoul, Pétrarque, p. 388). — On sait que CHARLES IV fut couronné roi d'Arles dans la métropole de S'-Trophime, le 3 juin 1365; qu'il séjourna deux mois dans cette ville, et, qu'après s'être rendu à Marseille, il vint à Avignon la même année. Louis d'Anjou lui ayant alors donné à diner à Villeneuve (rive droite du Rhône), il s'y démi volontairement de la souveraineté et du titre de roi d'Arles qu'il céda à Charles V, roi de France, pour réparer dit-on, l'njustice que Charles-le-Chauve avait commise en démembrant de ses états ce royaume en faveur de son beau-frère Boson (1). Anglicus de Grimoard, évêque d'Avignon, obtint, de son côté, du facile empereur, la confirmation de tous les priviléges que les prédécesseurs de celui-ci avaient octroyés à l'église de cette ville, ainsi que la faculté d'y faire battre, à ses propres armes, de la monnaie d'or, d'argent et de cuivre, laquelle aurait cours dans l'empire. (Fornéry, Hist. ecclés. mst. Carp.). CHARLES IV eut aussi, en 1565, avec Urbain V, à Avignon, en présence de plusieurs têtes couronnées, une conférence où il fut question de faire passer les compagnies blanches par la Hongrie en Orient contre les Turcs; dans le cas où le

(1) Malgré cet acte formel d'abdication de CHARLES IV, l'archevêque de Trèves, électeur de l'empire, a pris, jusques vers la fin du 18e siècle, la qualité de primat d'Arles. (Voy. Lalauzière, Abrege chronol. des Gaules et de chancelier du royaume de l'hist. d'Arles, p. 240. 241.)

passage leur serait refusé par les Hongrois, l'empereur s'engagea à les conduire à ses frais dans les ports de Venise et du reste de l'Italie, et de fournir une flotte pour les embarquer. Mais ce projet étant resté sans exécution, Du Guesclin (voy. ce mot) mena ces bandes armées en Espagne. (Voy. le P. Boyer, Hist. de l'égl. de Vaison, pag. 160; Teyssier, Hist. des souv. pont., p. 167. 192. 261. 262.)

LUXEMBOURG (PIERRE DE), Cousin du précédent au 4o degré, né à Ligny en Barrois (dioc. de Toul), le 20 juillet 1369, d'une famille qui a donné cinq empereurs à l'Occident, deux reines à la France, et plusieurs rois à la Hongrie et à la Bohème, fit ses études dans l'université de Paris, fut pourvu, en 1379, par Clément VII, d'un canonicat dans l'église de cette capitale, fut reçu, en 1381 et 1382, au nombre des archidiacres de Chartres et de Cambrai, et fut créé, en 1584, évêque de Metz, et quelques jours après, cardinal-diacre: PIERRE n'ayant alors que 14 ans, pour lui furent violées par le pape toutes les règles établies. Vu les troubles causés par le schisme, Clément VII dut considérer comme nécessaire à sa cause la protection intéressée qu'il accordait au jeune prélat qui n'était point prêtre. Bientôt celui-ci fut invité à se rendre à Avignon où le contact de la cour pontificale lui parut dangereux pour le salut de son âme ; ils était imposé, depuis plusieurs années, une vie pleine d'austérités et de prívations. On raconte qu'il couchait tout vêtu par terre, sur une natte, sans tapis ni oreiller, et qu'il eut des visions dans lesquelles lui apparut J.-C. crucifié. La réputation de sainteté qui l'entourait fut d'un puissant secours au parti de Clément VII, qu'il

reconnaissait pour le pape légitime. Peu de temps après la canonisation de saint Elzéar de Sabran, il alla faire ses dévotions à Apt et donna, en cette occasion, un riche reliquaire pour un des bras de ce Saint. Sa santé étant notablement altérée en 1586, ses médecins lui conseillèrent d'aller à Villeneuve-lezAvignon pour changer d'air : c'est là qu'il mourut le 2 juillet 1387, à l'àge de 18 ans. Son corps fut porté, le soir du même jour, à Avignon. Selon la coutume, on voulait peindre le visage du défunt pour qu'il ne parût pas hideux; mais son confesseur s'y opposa. La populace se pressa autour de son cercueil pour y faire toucher divers objets, tels que bagues, chapelets, etc. Le jour des funérailles, tout travail cessa dans la ville, et un miracle s'opéra, dit-on, sur un goutteux, dans l'église de S'-Antoine qui avait été choisie pour la cérémonie funèbre. L'inhumation eut lieu, selon sa volonté, dans le cimetière de St-Michel (1). La foule se rua sur (out ce qui avait été en contact avec le cadavre; elle emporta jusqu'à de la terre de la fosse : une forte garde fut placée en ce

(1) C'était le cimetière des pauvres à Avignon. JEAN DE LUXEMBOURG, comte de Conversano, ordonna, par son testament de 1395, que 6000 ducats seraient employés pour y bâtir une chapelle en l'honil choisit sa sépulture. ANDRE, son autre neur de son frère PIERRE aux pieds de qui frère, archevêque de Cambrai, voulut l'année suivante que son cœur et ses intestins y fussent aussi transportés: ce qui fut exécute. Dans la suite on joignit à cette chapelle une grande église desservie par les Celestins; les reliques de PIERRE de LuxemBOURG y étaient conservées dans un riche mausolée auprès duquel tous les ans, le peuple. (Fornery, Hist. civ. mst. Carp. liv. 6, 5 juillet, se faisait un grand concours de p. 499). JEANNE DE LU EMBOURG, Sœur de PIERRE, mourut, selon quelques historiens St-François; son tombeau fut, dit-on, le à Avignon, religieuse du tiers-ordre de théâtre de plusieurs miracles.

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