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rurgie, au sujet d'une masse skirreuse qui occupoit la principale partie de la fesse gauche, le sphincter de l'anus, le boyau rectum et le périnée, compliquée de huit fistules, dont trois perçoient l'intestin, etc. Avignon. Alexandre Giroud. 1746. in-8° de 34 pages. 4° Observation apologétique de chirurgie, au sujet d'une maladie des os du crâne avec carie, etc. Avignon. Alex. Giroud. 1747. in-8° de 79 pages. L'auteur y dit qu'il avait donné auparavant au public une observation sur la maladie de M. de St-Hilaire (depuis lieutenant-colonel du régiment de Périgord), qui lui valut l'honneur d'être admis au nombre des associés correspondants de la soc. roy. des sc. de Montpellier. -5° Observation de chirurgie, au sujet d'un polipe extraordinaire qui occupoit la narine gauche, la fente nazale, qui descendoit dans la gorge par une grosse masse, etc. Avignon. Alex. Giroud. 1747. in-8° de 95 pages, avec 2 planches gravées représentant le polype extirpé; dédié à la princesse de Holstein. On trouve dans Levret (Observations sur la cure radicale de

simptôme, etc. Par Trimond Allemand, premier chirurgien major du grand hopital et jure d'Avignon. Moutte a bien voulu m'apprendre qu'il M. X. existe une satyre contre L.-F. MANNE, intitulée: Lettre à D. Gusman d'Alfarache. Avignon. in-8° de 12 pages (anonyme et sans date). Je dois à l'obligeance de M. Requien l'indication d'une autre brochure qui a pour titre: Description du festin donné par l'illustre François de M*** MANNE), chevalier de l'eperon d'or, premier maitre juré, chirurgien et seul pensionné de la ville D. (d'Avignon) Lettre du marquis de H*** (sans date). MANNE, qui aimait le luxe et la bonne chère, avait chez lui de beaux meubles, de bons tableaux, une riche vaisselle et donnait des repas somptueux. Ce goût fut aussi celui de son fils qui fit des dettes et se ruina.

plusieurs polypes, etc. 5e édit. Paris. 1771. in-8°, p. 344-407) une longue dissertation sur les polypes du nez et de la gorge, intitulée: Observations de M. Manne. Il place notre compatriote parmi les plus grands maîtres de l'art et l'assimile aux Petit et aux Morand. C'est probablement à notre compatriote qu'appartiennent les 4 observalions (relatives, 3 à des cas de cancer, et une à un cas de polype utérin) insérées sous le nom de M. MANNE dans les Mém. de l'acad. de chir. édit. de Paris. in-12. t. 7. p. 245, 273 et 278, et t. 9, p. 219. Pendaut que les talents de MANNE excitaient chez les premiers chirurgiens de l'Europe des sentiments d'estime et de considération en sa faveur, il ne recueillait dans sa patrie que des critiques amères de la part de confrères jaloux. A la page 10 de son Observation de chirurgie au sujet d'un polipe extraordinaire, etc. 1747, précitée, il donne à entendre qu'il se réserve de manier et de remanier, dans un autre temps et dans un ouvrage plus volumineux, une matière vaste qui, à ce qu'il paraît, est l'importance que mérite d'obtenir l'art opératoire, dont la médecine, ajoutet-il, est la sœur jumelle. Doué d'un caractère actif, indépendant, et ne poudont il fut l'objet à cause de sa supévant vivre sous le poids de la calomnie riorité, MANNE retrace avec énergie, dans cette même brochure, tout ce que l'esprit de cabale suggéra de malice à ses détracteurs qui, ne pouvant l'imiter, avaient pris à tàche de le représenter comme un homme audacieux, téméraire, tandis qu'ils n'auraient dû voir en lui qu'un opérateur guidé par le génie de sa profession et sachant abandonner, quand il fallait, les voies de la routine et de la prévention, pour trou

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ver des ressources inconnues dans les cas extraordinaires. « Je suis né libre, » dit-il (p. 9, ouv. cit.), et ce n'est que » dans ces dernières années que je me » suis aperçu que ma qualité de chi>>rurgien supposoit quasi celle d'es» clave. La servitude ne fut jamais » faite pour moi ni pour mon état...... » etc. » La rage de ses ennemis fut poussée si loin qu'ils formèrent une vive opposition pour empêcher son fils et son élève, Pierre-Louis (1), d'être reçu docteur en médecine et d'être agrégé à l'université d'Avignon. Il en résulta un procès qui fut porté en cour de Rome et qui fut l'occasion d'une

(1) PIERRE-LOUIS MANNE, docteur agrégé à la faculté de méd. d'Avignon, sa patrie, mourut à Paris sans postérité le 24 mai 1770, après avoir testé dans sa ville natale le 14 février 1769. Il était le seul fils de LOUIS-FRANÇOIS qui, en outre, eut 2 filles, dont l'une, MARIE-ANNE, épousa, en avril 1755, Franç.-Félix Ralcour, et l'autre, MARIE, vécut dans le célibat et mourut le 7 octobre 1759. LOUIS-FRANÇOIS MANNE avait épousé (probablement en secondes noces) Jeanne Allégier, qui décéda le 4 septembre 1768. Voy. pour plus de détails deux mémoires (insérés dans le 5e cahier du n° 26 du recueil de Tissot à la bibliothèque de Carpentras) intitulés: 1o Réponse pour Me François-Felix Ralcour, notaire de la ville d'Avignon, en qualité de mari et maître des biens et droits de dame Marie-Anne Manne, substituée à l'hérédité du sieur Louis-François Manne, chirurgien, demandeur, au mémoire de Me Pierre-Jean-Joseph Pastour, aussi notaire d'Avignon, heritier de Me PierreLouis Manne, docteur aggrégé en la faculté de medecine de cette ville, défendeur (in-40 de 55 pages, sans date ni aucune autre indication). 20 Réponse pour Me Pierre-Jean-Joseph Pastour, notaire royal, héritier beneficiaire de Me PierreLouis Manne, etc., defendeur en requête et exploit d'ajournement du 23 août 1770, et en requête incidente du 4 juin 1771; contre Me Franç.-Felix Ralcour, not. royal, en qualité de mari de dame Marie-Anne Manne, etc., demandeur (in-40 de 98 pages, Avignon, Roberty, sans date).

MAN brochure intitulée: Attestations en faveur de Messieurs Manne père, chirurgien de S. A. R. Monseigneur Charles, prince de Galles, etc., et de Pierre-Louis Manne, fils, maître és arts, bachelier et licencié en médecine de l'université d'Avignon, au sujet du procès intenté contre ce dernier par Messieurs Parrély, Roux et Athénosy, docteurs en médecine, opposans à son aggrégation et à son doctorat. Rome. Jean-Marie Salvioni. 1750. grand in-4° de XXIV pages. Ces attestations, qui font partie d'un recueil in-fol (M. 381. Miscellan. t. 4) de la bibliothèque de Carpentras, sont datées de juillet et d'août 1750 et sont en français, en italien ou en latin. Elles sont signées par l'archevêque d'Avignon (Guyon de Crochans) et ses vicaires-généraux, l'inquisiteur général de cette ville, le chapitre de S1-Geniès, le recteur des colléges des Jésuites, celui de la maison des clercs séculiers de la Doctrine chrétienne, l'abbé de Pérussis, l'auditeur général, le premier juge de la cour ordinaire de S'Pierre, la princesse de Holstein (Anne de Saxe) au château de Suze, le comte de Villefranche, Martin de Crochans, le marquis de Caumont, de Montréal, le comte de Suze, le duc de Gadagne (à qui MANNE avait sauvé la vie), le marquis de Brissac, le vicomte de Thésan-Venasque, le comte de Brancas, Baroncelli marquis de Javon, le comte de Dumbar, le marquis d'Urban, le marquis de Forbin Ste-Croix, Raffélis de Soissan, le 1er consul d'Avignon (Salvador de S'-Amant), le duc de Crillon, le prince de Holstein (CharlesFrédéric), mestre de camp du régiment de Royal Allemand cavalerie, l'évêque de Carpentras (d'Inguimbert), et le recteur des colléges pontificaux d'Avi

gnon. Elles témoignent: 1° que L.-F. MANNE s'était fait un nom, comme chirurgien, dans toutes les universités de l'Europe, par l'utilité de ses découvertes et le succès de ses opérations; 2o qu'il se fit bien valoir de ses concitoyens pour avoir, le premier, signalé l'existence de la peste dans Avignon, tandis que les autres gens de l'art niaient la présence du fléau, et pour s'être dévoué d'une manière courageuse et efficace, pendant ces temps de calamité, lui et toute sa famille (son père, son frère le prêtre, et son épouse qui, à l'âge de 19 ans, comba à cette même peste); 3° que L.-F. MANNE fut à cette époque, (alors qu'il était en opposition d'opinion avec ses confrères) plusieurs fois exposé à ètre lapidé et assommé par la populace (1) excitée contre lui par des mal

suc

(1) C'est ce qu'attestent ces couplets de la chanson patoise du Pèlerin de Saint Roch, relative à la peste qui affligea Avignon en 1720:

Quan franchissen nostei barrieros,
Vengué lon mau,

MANNE à chivau per ley carrieros
Cride tout hau:

Paure pople, te flattes pas,

Tu n'as la pesto:
Lou pople avugle à chaque pas,
Ly ourie leou fa son resto.

Plusieurs fés n'en risqué sa vido,
Per trop parla;

Mai d'un bourgeois de la partido
S'ero méla;

Per mettre lei gen en raison
Que l'insultavon,

Lei sondars de la garnison
En tout lio l'escourtavon.

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divers endroits en l'année 1720, 21 et 22, par l'auteur de l'épitre à M. L. P*** Avignon. Ch. Giroud. 1722. in-4° :

Envain Manne du mal veut arrêter le cours, On dit que l'ignorance a dicté ses discours. (Documents communiqués par M. E. Requien).

(2) L.-F. MANNE fut nommé en 1739 recteur des Pénitents de la Miséricorde d'Avignon.

queurs, elle se sentit inspirée d'aller trouver Charles VII (voy. ce mot) et lui dit: Vous recevrez, Sire, dans peu de temps, de grands secours d'une vierge (la Pucelle d'Orléans). Scipion Dupleix raconte que l'arrivée de Jeanne d'Arc à Chinon sembla moins étrange à ce roi, vu que déjà une autre fille, nommée MARIE D'AVIGNON, qui prétendait avoir aussi des révélations, lui avait prédit que lui et son royaume seraient affligés de grandes calamités, et qu'une vierge l'en délivrerait enfin, ainsi que de la tyrannie des étrangers. Ant. Giraud, jésuite, répète la même chose à la page 131. du tome 1er de son ouvrage intitulé Les mémorables journées des François. Voy. également Bodot de Juilli (Hist. de Charles VII, Paris, 1697, 2 vol. in-12), et Rapin de Thoyras (Hist. d'Angleterre, La Haye. 1725 et 1726, 9 vol. in-4o).

MARIN (MICHEL-ANGE), né à Marseille en 1697, entré chez les Minimes à Aix en 1714, habita de bonne heure Avignon où il prècha la controverse aux Juifs, et où il publia, de 1740 à 1766, plusieurs romans ascétiques et autres ouvrages de piété, dont le Dict. d'Achard fait connaitre les titres. Il composa aussi des pièces fugitives dont il ne reste qu'un poëme badin provençal intitulé Léi désastres dé Barbacan, chin errant dins Avignoun, imprimé in-16 à Avignon en 1722 et 1759, et à Aix en 1744. Le P. MARIN mourut le 3 avril 1767 on a donné au public (Avignon. 1769. in-12) son éloge historique et le catalogue de ses ouvrages.

MARINI (JEAN-BAPTISTE), né à Avignon vers 1600, prit, le 14 avril 1637, l'habit de carme déchaussé, sous le nom

de P. Paul du St-Sacrement, obtint du succès comme prédicateur dans plusieurs villes du royaume, devint provincial de son ordre, et décéda à Lyon le 28 octobre 1673, après avoir écrit plusieurs vies, dont les 3 suivantes ont vu le jour: 1° Vie de la Mère Magdelaine de Jésus-Marie, carmélite, in-4o, 2o Vie de la Mère Marie Liesse de Luxembourg, carmélite, in-4°. Lyon. 1664. 3° L'idée de la vraie piété dans la vie, les vertus et les écrits de dame Marguerite Gignet, épouse de noble D. Romanet. Lyon. in-4°. 1669. (Dict. d'Achard.)

MARINIS (DOMINIQUE DE), né, vers 1595, à Gênes, dominicain, archevêque d'Avignon, fit son entrée dans cette ville le 11 juillet 1649, y mourut le 20 juin 1669, et y fut enseveli à N.-D. des Doms, après avoir été vice-légat de 1653 à 1654. Il fit réparer et embellir son palais archiepiscopal, ainsi que les châteaux de Barbentane et de Bédarrides; fonda à Avignon deux chaires pour son ordre; enrichit sa métropole d'ornements d'argent, et institua pour son héritière universelle l'œuvre du Mont-de-Piété établie dans cette dernière ville dès 1609. Il a laissé des Commentaires sur la somme de S. Thomas. Lyon. 1663. 1666 et 1668. 3 vol. in-fol. Il avait professé longtemps la théologie en Italie et en France, et avait été prieur de la Minerve à Rome. (Voy. Nouguier, p. 244.)

MARION (JEAN-JOSEPH), jésuite, né, à ce qu'on croit, à Mâcon vers 1717, était recteur du collège que son ordre avait à Carpentras, lorsqu'il fut chargé de prononcer, en 1757, l' Oraison funèbre de l'évêque d'Inguimbert (voy. ce mol). Après la suppression de la

Société de Jésus (1), il obtint de rester dans cette ville comme prêtre séculier et ne tarda pas d'être nommé supérieur du séminaire qu'il dirigea de 1769 à 1783. Doué d'un esprit fin et pénétrant et d'un caractère plein de douceur et de dignité, il s'acquit sans peine l'estime et la confiance des jeunes ecclésiastiques auprès de qui il avait été placé comme un modèle à suivre. I possédait, en outre, les connaissances de son état sur une assez large échelle et sous des formes qui caractérisent une intelligence éclairée. Il avait composé, sur diverses parties de l'Ecriture sainte, des Commentaires (inédits) qui, après lui, n'ont plus été retrouvés. Il décéda, âgé de 76 ans, à Carpentras, le 7 mars 1793, dans une modeste cellule (di bâtiment de l'ancien séminaire, rue Porte de Monteux) qu'il avait choisie pour retraite. Les pauvres héritèrent de sa modique garde-robe on conserve à à l'Hôtel-Dieu de cette ville sa montre d'argent et son calice. Quelques vieillards se rappellent encore les belles qualités qui signalèrent le cours de sa vie, notamment le courage et la fermeté philosophique avec lesquels il refusa, en 1793, de prêter le serment civique exigé du clergé.

MARMET DE VALCROISSANT (MELCHIOR), sieur de Vaumale, docteur és lois, né à Apt vers 1609, fils posthume

(1) Les Jésuites furent supprimés en France, par arrêt du Parlement de Paris, le 6 août 1672. Le 30 juin 1768, le Parlement déclara exécutoires dans le Venaissin et dans Avignon, les arrêts rendus par la Cour le 28 janvier 1763 et le 30 mai 1767, à l'égard de cette societé, dont la suppression n'eut lieu à Rome et dans les états de l'église en Italie, qu'en vertu de la bulle donnée par Clément XIV, le 21 juillet 1773. Les Jésuites avaient été établis à Avignon le 14 août 1564 et à Carpentras en 1607.

de Pierre (2), suivit d'abord la carrière des armes en Piémont et en Provence; puis, étant revenu dans son pays, il épousa, en 1633, Marie d'Ortigue, fille d'Annibal et d'Honorée de Barras. II composa pour l'éducation de ses enfants: Les maximes pour vivre heureusement et en honnête homme, ouvrage imprimé à Paris vers le milieu du 17e siècle. Son fils aîné, ANDRÉ, né à Apt vers 1634, homme de lettres, que loue beaucoup son contemporain Remerville, paraît avoir eu aussi quelque mérite littéraire et avoir publié quelques productions en prose et en vers. Il eut, en 1656, commission de capitaine dans le régiment Mazarin italien. Après la paix des Pyrénées (1660), se trouvant engagé dans les intérêts du surintendant Fouquet, il fut arrêté à Pignerol en 1669, comme accusé d'avoir entrepris de faire sauver ce ministre détenu dans le donjon de la citadelle de cette ville; pour ce sujet, il se vit obligé, par sentence et par lettres de cachet du Roi,

(2) PIERRE MARMET, d'Apt, après avoir servi sous le connétable de Lesdiguières en Savoie, et sous le comte de Carces en Provence, fut tué, en 1609, dans un duel, par un chevalier de Malte; il avait épousé, quelques mois auparavant (9 octobre 1608) Françoise Meissonnier de Valcroissant (fille de Joseph, viguier d'Apt, et de Léone des Isnards), laquelle, par son testament de 1654, fit héritier son neveu MELCHIOR MARMET (fils d'ANDRÉ et de Madeleine Doria) et l'obligea, lui et sa postérité, de porter le nom

et les armes de VALCROISSANT. - TOUSSAINT MARMET, père de PIERRE, avait obtenu dans son pays une certaine réputation d'intrépidité, pour avoir tué deux frères, nommés Diès, qui l'attaquèrent inopinément sur un grand chemin près d'Apt. (Voy. l'abbé Robert de Briançon, l'Etat de la Provence, etc, t. 2, p. 332-342; Artefeuil, Hist. hér. et univ. de la nobl. de Prov. t. 2, p. 107109; Remerville, Hist. d'Apt, mst. Carp., p. 804. 808. 809; Boze, Hist. d'Apt, p. 348. 373; Bouche, Essai sur l'hist. de Prov. t. 2, p. 379; Lelong, Biblioth. hist. de la France, no 2932).

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