quelaires, se logea sur la porte de la ville et, avec 600 hommes, força les as siégés de se rendre. Il n'était alors que premier capitaine du régiment de la marine; il en devint lieutenant-colonel en 1651, et fut fait, le 20 décembre de la mème année, maréchal des camps et armées du roi. En 1652, il se comporta vaillamment à la défense du pont de Gien et au siége d'Elampes, où, pendant que les Français étaient occupés au pillage, les ennemis firent une sortie qui aurait été funeste à nos troupes, si le COMTE DE GADAGNE n'eût promptement ramassé 300 hommes avec lesquels il les contraignit de se retirer. A la journée de St-Antoine (1652), il s'empara de la personne du Cle de Kinski, général de la cavalerie allemande. Il comballit aussi avec courage à la journée de Villeneuve-St-Georges, où le duc de Lorraine ayant été surpris dans son camp, GALÉAN fut chargé par Turenne de proposer l'accommodement que ce prince accepta (1652). Le COMTE DE GADAGNE ayant été pourvu du gouvernement de Rosières (Lorraine) et du grade de lieutenant-général, continua de servir en Catalogne et en Flandre il se signala en 1656 au siége de Valenciennes; mais accablé par le nombre, et la retraite lui ayant été coupée, il fut fait prisonnier après avoir agi en héros. Ayant été échangé, il fut employé, en 1658, dans l'armée de Flandre sous Turenne, et c'est à ses savantes mancuvres qu'on dut en partie le gain de la 'bataille des Dunes. Nommé gouverneur du Berry (1661), on le retrouve, deux ans après, avec le titre de premier lieutenant - général, dans le corps du maréchal de la Ferté-Sénectère. En 1664, il commanda, avec le duc de Beaufort, 6000 hommes destinés à une descente sur les côtes de Barbarie. Ils aborderent à Gigéri, qu'ils prirent et fortifiérent; ils gagnèrent ensuite un combat contre les Maures; mais les conseils de GADAGNE n'ayant pas été suivis, parce que la mésintelligence et la jalousie régnaient parmi les officiers subalternes, on fut obligé d'abandonner cette conquête en octobre 1664. En 1672, il eut de l'emploi dans l'armée commandée par le duc d'Orléans et par Turenne ; il fut envoyé, en 1675, pour commander en chef dans le pays d'Aunis, la Rochelle, etc., et fut fait, la même année, mestre de camp d'un nouveau régiment de cavalerie. Puis, dégoûté du service par les désagréments que Jui avait attirés l'abandon de Gigéri, et ne recevant point le bâton de maréchal de France qu'il croyait avoir mérité et qu'il vit donner à ses cadets, il se rendit auprès de sa famille en 1675. Il accepta, en 1689, des Vénitiens les fonctions de généralissime de leur armée contre les Tures; il y soutint sa réputation d'excellent capitaine ; Clément IX, satisfait de sa conduite et de ses succès dans cette guerre, érigea en sa faveur la terre de Châteauneuf (dioc. de Cavaillon) en duché sous le nom de Gadagne ( novembre 1669). Il y vivait retiré depuis 1692, lorsqu'il y mourut le 6 janvier 1700. (Voy. les Mém. de Bussy-Rabutin; les Lettres de Mme de Sévigné ; Pithon-Curt; le Dict. d'Achard; Artefeuil, Hist. hér. et univ. de la nobl. de Prov. t. I, p. 440.) - A la mème famille appartient CHARLES-HYACINTHEANTOINE DE GALÉAN, marquis des Issarts, né à Avignon le 18 septembre 1737, prince du S'-Empire, comte palatin, élu syndic de la noblesse de Provence en 1744, nommé, en 1746, ambassadeur extraordinaire du Roi en Pologne, mem bre de plusieurs Ordres militaires en France et à l'étranger, etc., mort à Manheim le 1er avril 1778. GALIEN (JOSEPH), jacobin à Avignon, où il enseigna la philosophie et la théologie, entrevit la possibilité d'exécuter un vaisseau aérostatique, et publia: L'Art de naviger dans les airs, précédé d'un mémoire sur la nature et la formation de la grêle. Avignon. 1755 et 1757. Ant.-Ignace Fez, in-16. >> On conçoit aisément, dit-il (p. 56 et » suiv. de la 2o édition) que si l'air étoit » partout de même densité et de même pesanteur jusqu'au plus haut de son atmosphère, et qu'on pùt lancer au>> dessus un vaisseau vide d'air, qui fùt » dix fois plus long, dix fois plus large et dix fois plus profond que n'est » un de nos gros vaisseaux de mer, » et qui néanmoins fût si mince ou » d'une matière si légère que son corps » ne pesât pas davantage que ce gros » vaisseau de mer, un tel vaisseau non » seulement se soutiendroit sur l'air, » mais il pourroit aussi y supporter une » charge d'1/5 plus grande que celle » qu'on met sur un gros vaisseau de » mer; car 10 étant la racine cubique » de 1000, un vaisseau dont les 3 di»mensions seroient 10 fois celles d'un » autre, se trouveroit 1000 fois plus >> ample et seroit en conséquence con» trebalancé et empêché de couler à » fond par un volume 1000 fois plus grand du fluide sur lequel il nage» roit. » Le P. GALIEN était né, en 1699, près du Puy en Velay, et mourut vers 1762. GALLET, prévôt de l'église S'-Symphorien d'Avignon, sa patrie, astronome distingué, observa dans cette ville le passage de Mercure dans le soleil, en 1677, le 4e qu'on eût remarqué depuis celui qu'avait signalé pour la première fois Pierre Gassendi, en 1631. (Voy. J. Bougerel, Vie de Gassendi, p. 102). GANGES (la marquise de). Voy. ROS SAN (A.-E. DE). GANTELMI (PHANETTE DE ). Voy. LAURE (la belle). GARDE (DE LA). Voy. PELLETIER. GAREY (JOMET), poëte aptésien qui florissait vers 1540, a composé: 1o Le blason du bras de la femme, et d'autres compositions de ce genre, imprimées à Paris avec les blasons de divers poëtes français (1). 2o des épigrammes et dizains publiés dans le même recueil. (Lacroix du Maine, Biblioth. anc, édit. p. 274, et nouv. édit. t. 2, p. 5.) GARRONS (JEAN DES), Garronis ou de Garronibus (2), né à Avignon de Georges (agrégé, en 1455, à l'univ., et primicier en 1460 et 1470), étudia le droit sous Jacques de S'-Georges, professeur à Turin en 1482, fut reçu docteur en 1493, el accepta, en 1507, à l'invitation du vice-légat Franç. d'Estaing, une chaire de régent dans l'université d'Avignon. Fantoni (t. I, lib. I, cap. V, p. 34-36) le place parmi les primiciers sous les années 1495, 1507 et 1512. JEAN DES GARRONS fut élu assesseur des consuls d'Avignon en 1488 et 1511, mourut auditeur de Role et fut (1) On sait que Maurice de Sève, de Lyon, ami de Cl. Marot, a fait le Blason du front et du sourcil. (2) Il existe dans le Gard, au S. E. et à une petite distance de Milhaud un lieu appelé Garrons. enseveli dans l'église des Cordeliers ainsi qu'à la sentence des légals contre la maison de Toulouse. Les registres de l'hôtel-de-ville de Carpentras (livre 1or p. 180) nous apprennent qu'en 1210, à la demande de cet évêque, les co-seigneurs de Monteux affranchirent les Carpentrassiens du péage auquel ils étaient soumis dans cette dernière localité. GEOFFROI vécut probablement jusqu'en 1211 (Fornéry, Hist. des évêq. de Carp.) Voici son épitaphe que l'on peut voir gravée sur la pierre en lettres gothiques sur sept lignes, incrustée dans le mur au dessous de la fenêtre qui éclaire la cage de l'escalier du musée d'Inguimbert: GAROSSE (GEOffroi de), né à Carpentras vers 1150, parait sur le siége épiscopal de cette ville, dès le 30 juillet 1195, puisqu'il conste qu'à cette époque il intervint comme témoin à une vente consentie en faveur des templiers par un seigneur nommé Hugues. Le comte de Toulouse ayant causé de grands dommages à cet évêque et l'ayant même chassé de sa résidence, ce prélat en porta ses plaintes au pape, et obtint du légat Milon un ordre (en date du 6 novembre 1209), en vertu duquel le comte dut lui payer une indemnité de 18000 sols raymondins. GEOFFROI assista en 1210 au concile de Montélimart (1) Un chevalier de ROMIEU a écrit, sur les antiquités d'Arles, un ouvrage qui existe manuscrit à la bibliothèque de Carpentras. Gaufredus, quo claruit urbs carpentoratensis, Hie jacet; unde dolor, nam jacet urbis honor. Abstulit et cælo reddidit hæc eadem. GASPARD D'AVIGNON (le P.) Voy. GRÉGOIRE D'AVIGNON. + GASPARIN (Adrien-Etienne-Pierre DE), né à Orange le 29 juin 1783 (1), (1) Son père, ancien capitaine de drase trouva en 1793 avec Salicetti et Albitte, gons, membre de la convention nationale, au siége de Toulon où il devina la supérioqui eut plus à se louer de lui que des deux rité du commandant d'artillerie, Bonaparte, autres et qui le chargea de faire remettre ses observations au gouvernement au sujet des faisait éprouver. Aussi Bonaparte se plaisait contrariétés que l'impéritie de Carteaux lui à attribuer à GASPARIN ainsi qu'à Dugommier, le brillant début de sa carrière militaire. Lorsque l'exilé de St-Hélène rédigea ses dernières volontés, ces deux hommies avaient cessé de vivre; dans son 4e codicille daté de Longwood le 24 avril 1821, il a consigné (article 3) l'expression de sa GAS 6 reconnaissance en ces termes : « Nous lé» guons cent mille francs aux fils ou petits>> fils du député de la Convention GASPA>>RIN, représentant du peuple à l'armée de >> Toulon, pour avoir protégé, sanctionné » de son autorité le plan que nous avons >> donne, qui a valu la prise de cette ville et » qui était contraire à celui envoyé par le >> comité de salut public. GASPARIN nous a >> mis, par sa protection, à l'abri des per» sécutions de l'ignorance des états-majors » qui commandaient l'armée avant l'arri» vee de mon ami Dugommier.» (Voy. M. de Norvins, Hist. de Napoleon, 70 édit. Paris. 4 vol. in-8, t. 1. liv. 1er ch. 2, p. 31-42.) GAS d'Aglan, monument desfanciens qui avait (1) M. de GASPARIN a fait insérer, sur le cirque d'Orange alors récemment découvert, un Mémoire dans ceux de l'académie du Gard (1811), lequel se trouve augmenté et corrigé dans son Hist. de la ville d'Orange, etc. (p. 86-104). Il a fourni pour l'ALmanach de l'arrond'. d'Orange (1810): 1o une Liste chronologique des princes de cette ville (p. 40-52); 2° une Description de la fête du papegai (p. 52-66), sujet sur lequel il a écrit dans les Annales des voyages de Malte-Brun (t. 12. pag. 316); 30 une Notice sur les antiquités de la ville et de l'arrondissement d'Orange (p. 67-82). ture. 11o Mémoire sur la culture de la garance. 1815 (dans la Biblioth. britannique de Genève). M. DE GASPARIN a écrit, sur le même sujet, deux autres mémoires publiés en 1819 et 1824, et a obtenu le prix proposé par la soc. d'agric. de Toulouse. Son travail a été traduit deux fois en allemand. 12° Mémoire sur la culture du safran. 1818. - 13° Mémoire sur la culture de l'olivier dans le midi de la France (82 pages in-8°); inséré dans la Bibliothèque universelle (mars, 1822). 14o Des propriétés physiques des terres. trad. de l'allemand de Schübler, avec des notes et une préface (inséré dans le recueil de la soc. cent. d'agric.). 15 Guide du propriétaire des biens ruraux affermés. Paris, 1829, in-8°. couronné par la soc. cent. d'agric. 16° Guide du propriétaire des biens soumis au métayage. 17° De l'influence des climats sur les assolements (dans les mêm. de la soc. cent. d'agric.). 18° Mémoire sur la répartition des pluies dans les climats européens, lu à l'acad des sciences (séance du 15 octobre 1825), imprimé dans la Biblioth. univ. de Genève, mémoire qui n'est qu'un chapitre du Traité de météorologie agricole que l'auteur comptait publier. 19o Des petites propriétés considérées dans leurs rapports avec l'agriculture et le sort des ou vriers. Paris. 1821, Réimprimé dans la Biblioth. universelle. 20° De l'influence des institutions politiques sur l'agriculture (inséré dans la Rerue française, en 1829). 21° Rapport au Roi sur les hôpitaux, les hospices et les services de bienfesance, Paris, 1837, Imprimerie royale (publié par l'auteur alors ministre de l'intérieur). 220 Mémoire sur la - culture de la soie (lu à l'acad. des sc. dans la séance publique annuelle des cinq acad. de l'Institut, le 3 mai 1841.) · Les mémoires de M. DE GASPARIN ont été réunis dans un recueil dont il a paru 2 volumes chez Mme Huzard, et qui ont été distribués, dès leur publication, aux membres de l'académie des sciences. On a eu soin d'imprimer aussi (in-4°, 14 pages) le catalogue des travaux de M. de Gasparin, d'où a été extraite la majeure partie de la liste qui vient d'en être donnée. + GASPARIN (AGÉNOR-ETIENNE DE), fils du précédent, né à Orange le 11 juillet 1810, a recu une excellente éducation, est devenu maître des requêtes au conseil d'état, après avoir été chef de cabinet du ministre de l'intérieur, et a publié: 1o De l'amortissement. Paris. 1834. 2o La France doit-elle conserver Alger? Paris. 1855. 5o Esclavage et traite. 1858. in-8°. Paris. 4° De l'affranchissement des esclaves, et de ses rapports avec la politique actuelle (pour faire suite à l'ouvrage précédent). in-8°. 1859. — On trouve du même, dans la Revue des Deux-Mondes (t. 14. 1er juin 1838, p. 676-696), un article ayant pour titre: Colonies. Des diverses tentatives d'émancipation, où il part de ce principe, qu'on ne doit donner la liberté qu'aux hommes qui sont capables d'en user convenablement : l'auteur regarde les colonies comme un embarras pour la France. -— M. A. Fortier, membre du conseil colonial de la Martinique, lui a adressé ses lettres intitulées : Des colonies françaises. GASPARIN (AUGUSTIN DE), Oncle paternel du précédent, né à Orange |