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1er exemple. Soit à déterminer l'heure de la nuit close à Châlons-sur-Marne, le 11 avril.

La latitude de Châlons-sur-Marne est de 48° 57', soit 49°.

Je suis la verticale marquée 11 avril jusqu'à la courbe marquée L= 49°; je trouve, sur l'échelle des heures, un point compris entre 7 20 et 7 30m, mais très rapproché de 7 30m. Ce sera donc 7h 29m

2e exemple.- Soit à déterminer l'heure de la nuit close à Chaumont, le 15 avril.

La latitude de Chaumont est de 48° 7.

Sur l'échelle des jours, je prends, entre le 11 et le 21 avril, le point correspondant au 15; j'élève de ce point une verticale, qui coupe les courbes 47° et 49°; entre ces deux points d'intersection, je prends un point à peu près à mi-distance, mais un peu plus rapproché de 49'; je lis, sur l'échelle des heures, une valeur comprise entre 7 30m et 7h 40m, mais un peu plus rapprochée de 7h30. Ce sera donc, 7 33.

Le même tableau peut être facilement aménagé de manière à donner immédiatement, pour toute l'année, l'heure de la nuit close en un lieu déterminé. Il suffit de tracer la courbe correspondant à la latitude du lieu, en l'intercalant, au jugé, entre deux courbes voisines. J'ai figuré, sur la table D, les amorces de courbes analogues pour diverses villes importantes.

LETTRES INÉDITES

ÉCRITES A PEIRESC PAR SALOMON AZUBI

RABBIN DE CARPENTRAS

(1632-4633)

(SUITE1)

La pièce non datée qui suit, et qu'il faut forcément assigner, ainsi qu'on va le reconnaître, à la même année 1634, prouve qu'Azubi alla faire, entre le commencement d'août et les fêtes de septembre, un séjour très court, et dont rien qui s'y rapporte ne se rencontre parmi ses œuvres, dans les États du duc de Savoie; séjour qu'il devient en quelque sorte matériellement impossible de confondre avec celui, sensiblement plus prolongé, qu'il y alla faire en 1636, et dont nous trouverons bientôt des traces certaines; car alors il avait quitté la France sans esprit de retour: sa lettre à Peiresc du 5 juin 1635 que nous publions à nouveau ne permet aucun doute à cet égard. Voilà pourquoi j'ai placé ici le sermon indiqué par notre auteur comme prononcé, le samedi intermédiaire entre le Nouvel-An et le Grand-Pardon, à l'Ile-sur-Sorgue, à son « heureux retour du Piémont » 2, immédiatement avant celui, portant la date précise de 1634, que vinrent entendre, vers le mois de décembre, le samedi où fut lue la section Miqqeç, dans l'une des trois Saintes Qehillôt du Comtat Venaissin, il ne

1 Voir le dernier numéro, page 101.

דרוט שדרשתי בק"ק לישלאט יע"א בחזרתי מפיאמונט לשלום פר' 2

Mss. D., IV, 26. 'N

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nous dit pas laquelle, les personnes les plus considérables du pays 1.

1635. Il est d'autant plus difficile de conjecturer quels furent les motifs qui le déterminèrent à émigrer environ six mois après, que le fil conducteur suivi à travers le méandre de ses écrits, et qui nous a tant servi jusqu'ici, échappe, pour un certain temps, à nos mains. En effet, d'après sa lettre précitée, il avait pris toutes ses dispositions pour s'embarquer à Marseille, avec les siens, vers le mois de juillet, et nous ne le retrouvons qu'au printemps suivant, en Piémont ; ce qui fait penser qu'il avait dû s'y rendre de Gênes, par exemple, où aurait abordé le navire qui l'emmenait; à moins que, changeant au dernier moment son itinéraire, il ait décidé de se rendre de Carpentras à Turin par terre, comme il l'avait fait lors de son précédent voyage, contrairement à ce qu'il avait écrit à Peiresc. Cette dernière hypothèse est toutefois très hasardée, je le reconnais.

1636. - De cette seconde tournée en Piémont, nous avons les témoignages qui suivent :

Inscription non datée, mais relative à deux circonstances qui ont nécessairement précédé et suivi de peu de jours respectivement les faits constatés par les deux inscriptions venant après, qui ont une date.

Rabbi Schelomoh y annonce qu'il va écrire en abrégé ses sermons des samedis de la Parascha Çav (précédant immédiatement Pâque), à Turin, et de la Parascha Meçora (qui se lit vers le commencement de mai), à Coni 2.

Autre entête de sermon ainsi conçu : « Voici les points sur les» quels j'ai exposé mes vues personnelles dans mon derousch du >> second jour de Pâque 5396, à Coni3 ».

Autre entête portant:

דרוש דרשתי בפרשת ויהי מקץ שנת הש"צה בפני אלופי ושרי מחוז 1 ויניטי.

Mss. D., IV, 249 a. Le dernier mot est inscrit dans le Catalogue de M. Schönblum; et M. Steinschneider se demandait à très juste raison, en nous écrivant, où pouvait bien être ce Recino inconnu. L'examen du ms. met en dehors de toute discussion la vraie leçon ¬¬¬¬ que j'ai rétablie; le développement des faits que je viens d'exposer la rend d'ailleurs parfaitement concordante.

2

הנני כותב הוא בקצור וריש מלין אומר מה שדרשתי בק"ק טורין :

וקוניט יע"א.

.4 137 ,Mss. D., II בטורין פר' צו : En marge

.6 159 ,.Ibid .בקוני פר' מצורע : Et plus loin

,.Mis. D .איזה דבר שחדשתי בדרושי של יום שני של פסח שצ"ו בקוני 3

II, 163.- Deux feuillets plus loin, le sermon prend la forme d'une allocution directe à un marié.

<< Ci-après viennent les derouschim que j'écris en abrégé et

>> rubriques de ceux que j'ai prononcés à Coni1» (en marge: septième jour de Pâque 5396 o).

Sermon du samedi après le jeûne d'Ab, à Cunéo 3.

Sermon du samedi, section Eqèb (celle de la semaine suivante), à Cunéo également *.

Sermon du 1er jour de Souccot. Le lieu n'est pas indiqué, mais il est probable que ce fut aussi Cunéo.

Un discours qui suit celui-là à peu d'intervalle paraît être de la même époque. Il a pour sujet le passage du second livre de Samuel, XIII, 39, XIV, 23 et commence ainsi :

« J'ai jugé devoir m'appliquer à éclaircir le chapitre de la femme » de Teqoah, c'est-à-dire à y rattacher certaines vues qu'on ne >> rencontre pas dans le livre des Commentateurs, ce récit étant » d'un grand prix et susceptible de nombreuses applications >> utiles >> 6.

1637.

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Près d'une année s'écoule sans que nous rencontrions nulle part un vestige de la présence d'Azubi. Nous ne le revoyons que vers la fin du mois d'août à Livourne.

Mais avant de parler de la pièce qui est ainsi datée, j'ai à en faire connaître deux autres qui doivent être contemporaines, à en juger par leur rang dans le même volume, et qui sont d'un assez grand intérêt.

La première se présente sous la forme d'un dialogue, sans préambule aucun, entre un chrétien (hasschôèl) émettant des

1 Répartis probablement entre les services de la veille au soir, du matin et de l'après-midi.

2

פה נמשכים הדרושים שאני כותב בקצור וריש מלין מאותם שדרשתי 3 בקוני... יום שביעי של פסח הש"צו.

L. c., III, 144. L'homélie qui vient seize feuillets plus loin, dans le même volume, prouverait, quoi que j'en aie dit en commençant, qu'Azubi avait bien donné à l'un de ses écrits le titre que j'ai contesté, à tort ou à raison, à l'ensemble de la collection de M. de Gunzburg. Après le thème emprunté aux versets Nomb., vi, 23, sqq., il commence ainsi : Eh bien, voyez ! j'ai voulu écrire ici ce que j'ai jugé digne d'être ajouté comme nouveau, sur ces versets, à ce que j'ai déjà expliqué dans le livre • Faisceau d'Hyssope... ›

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...הנה נא הואלתי לכתוב הנה מה שזכתי לחדש בפסוקים אלו נוסף על מה שכבר פי' בספר אגודת אזוב....160 ,Ibid., III

.185 ,Mention marginale, Z. c., III קוניין שבת נחמו הש"צו...

pp. Mention marginale, l. c., III, 136.

.30 ,Mss. D., IV .ביום ראשון של סוכות ה'ש'צ'ז' 5

3

4

ראיתי ונתון אל לבי לבאר פרשת התקועית היינ' לחדש בה דבר מה 6 שלא בא בספר המפרשים בהיות הספור ההוא יקר הערך ורב

Ibid., IV, 97. — Cf. Catalogue Schönblum, ¤o 16. .♫baina

affirmations fondées sur les textes de l'Ancien Testament, et même sur ceux de ses interprètes juifs, qui impliquent, d'après lui, les dogmes de la Trinité, de la mission du Christ, etc., et un israélite (Hammèschib), qui le réfute. La controverse se poursuit pendant une quinzaine de pages. Je n'en citerai que le premier paragraphe :

LE QUESTIONneur.

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Dans Berèschith bara élôhîm (Gen., 1, 1), Elôhim, Dieu, est au pluriel comme dans haélôhîm haaddirîm (I Samuel, IV, 8), et le sens caché de la Trinité se montre encore dans des passages semblables; dans ba élôhîm (ibid., IV, 7), c'est Dieu le père; dans rouah élőhîm (Gen., 1, 2), l'esprit de Dieu, rouah est le SaintEsprit, et élőhîm est Dieu le fils. C'est certainement la Trinité, les trois (personnes) se ramenant à une substance unique; et cela ressort même des termes de votre Midrasch, (qui dit), sur verouah élohim merahéphét (Gen., 1. c.), que rouah est l'esprit du Messie. Et ceci s'applique à Notre-Seigneur Jésus.

CELUI QUI RÉPOND'.

L'autre pièce consiste en un exposé de la doctrine juive sur divers points théologiques, qui avait été demandé à Azubi par un correspondant que nous ne connaissons pas . Ce traité fait corps avec la lettre d'envoi suivante :

3

J'ai pris connaissance des paroles de mon Seigneur et maître et du souvenir qu'il a de moi, dont il m'a fait part au moyen d'une précieuse lettre adressée au savant père Ardel, pour me demander de lui faire connaître ma manière de voir, et ce que, nous autres Israélites, nous croyons relativement aux six dogmes suivants, à savoir :

4° La question de la Trinité ";

השואל בראשית ברא אלהים לשון רבים. כמו האלהים האדירים. ועוד 1 נרמז השלוש במות' בבא אלהים הוא האב. ורוח הוא הרוח. אלהים הוא הבן הכי השלוש והכל שב אל עצם אחד. וכן נזכר בדברי רבותיכם ורוח אלהים מרחפת זה רוחו של משיח וזה נאמר על משיחנ'.

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Je doute que ce soit Peiresc, qui d'ailleurs avait cessé de vivre le 24 juin de la même année, mais il se peut que ce soit Kircher ou Plantavit de la Pause. Il n'y a guère, en somme, qu'un ecclésiastique qui ait pu se servir de l'intermédiaire de ce P. Ardel, sur qui je n'ai pu trouver aucun renseignement, à mon grand regret.

⚫ Ou si l'on aime mieux, en traduisant littéralement 7778, du Maître, étant observé que l'une ou l'autre appellation ne tire pas plus à conséquence que l'Eccellenza des Italiens et le Vuestra Merced des Espagnols.

• Ou Arbel; peut être aussi Ardil ou Arbil.

* M. Schönblum avait lu, mot qui me donna bien de la tablature, jusqu'au moment où j'eus l'original sous les yeux.

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