Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

est formé d'une brochure de 5 à 6 feuilles in-8° la pagination n'est pas continue, presque chaque article est chiffré à part; il n'y a rien de plus désagréable et de plus gênant pour les citations). Prix, 2 roubles par an. Les sujets sont traités sous forme populaire. A la fin, deux articles scientifiques qu'on trouvera cités dans la bibliographie de ce numéro.

2. Ebreyskaia obozrienie journal ejemieciesnij ouyena literaturnij, journal mensuel en russe publié à Saint-Pétersbourg, par J. M. Rabinowitch. Année I, 1884.

3. The Hebrew Journal devoted to Jewish news and topics of general interest, journal hebdomadaire anglais, publié à New-York, par John J. Davis. Le n° 11 du 4o volume (2o année ?) est du 11 décembre 1885; format in-fo; prix, 2 1/2 dollars par an.

4. A. Magyar-Zsido ifjusag lapja, journal hongrois paraissant le 7 et le 22 de chaque mois, publié à Budapest depuis le 7 décembre 1885, par Halasz Nandor; format in-4°; prix, 4 florins par an. Est destiné surtout à la jeunesse.

5. Neue jüdische Pester Zeitung, journal judéo-allemand paraissant trois fois par semaine publié à Budapest par Moritz Burian. Le no 145 de la 2o année est du 18 décembre 1885; format in-f°; prix, 8 florins. A une « Freitag-Beilage » qui ne se paie pas à part.

6. Oesterreichische Wochenschrift, Central-Organ fur die gesamten Interessen des Judentums; journal hebdomadaire allemand publié à Vienne par Bloch, rédacteur Oscar Waldeck. Le n° 19 de la 2e année est du 25 décembre 1885; format in-4o, prix, 6 florins par an.

7. Zyd Polski, pismo polityczne spoleczne et ekomiczne, journal polonais bi-mensuel publié à Cracovie par Szyman Cohn (Connes). Le no 2 de la 4re année est daté du er grudnia 1885; format in-f°, prix, 3 florins 60 par an.

Encyclopédie.

Les premiers fascicules de la Grande Encyclopédie (librairie A. Lévy, Paris) viennent de paraître. Ils contiennent un certain nombre d'articles relatifs à l'histoire et à la littérature juives.

Société MEKIZÉ NIRDAMIM. Cette Société, dont nous avons précédemment annoncé la création, et qui a son siège à Berlin, vient de distribuer ses premières publications, 3 vol. in-8°. Ces volumes seront analysés dans la Revue bibliographique du prochain numéro.

Le gérant responsable,

ISRAEL LEVI.

VERSAILLES, IMPRIMERIE CERF ET FILS, RUE DUPLESSIS, 59.

LES JUIFS DE CARPENTRAS

SOUS LE GOUVERNEMENT PONTIFICAL

(SUITE')

II

LA CARRIÈRE 2.

9. Les quatre juiveries du Comtat.

On a vu, au commencement de cette étude, que les Juifs du comtat Venaissin étaient réduits à demeurer dans quatre villes du Comtat, et que c'est de là que vient la désignation hébraïque de

1 Voir plus haut, p. 34.

La plupart des faits racontés dans les chapitres suivants sont tirés des manuscrits de la Bibliothèque de Carpentras et des Archives de l'Hôtel-de-Ville de Carpentras. Dans les Archives de l'Hôtel-de-Ville, nous avons consulté les séries A, B, C, D, E, F, G. Dans nos notes, une indication telle que A1, fo 2, signifie Archives de l'Hôtel-de-Ville, Série A, registre ou carton 1, folio 2. Voici les principaux manuscrits de la Bibliothèque de Carpentras que nous serons amené à citer : 1° Deux recueils factices provenant de l'évêché de Carpentras, et cotés Bd. 15 et Bi. 16. Dans Bd. 15, au fo 259 et suiv., se trouvent trois Mémoires imprimés, in-folio, de 4 pages chacun, en italien, datées de 1743, et relatifs à l'affaire concernant la synagogue de Carpentras. Un autre imprimé, relatif à la même affaire, et daté également de 1743, se trouve au fo 266 du même volume. - 2o Le ms. no 34 du secrétariat de l'évêché. 3° Bonet de Saint-Bonet, Les Statuts du comté Venaissin avec des annotations légales, 2 vol. mss., formant le no XXVII de la collection Tissot. Le mot Statuts, dans nos notes, désigne cet ouvrage. 4° Collection Firmin, nos V et VI. Dans le n° VI se trouve le Livre d'audience (Liber audientiæ) de la cour du Recteur, puis Diversæ notæ, puis des Notes sur les questions notables (Notabilia) traitées devant cette cour depuis 1511. 4° Fornéry, Histoire ecclésiastique et civile du Comté-Venaissin (ms. no 530 de la Biblioth.). 5o Collection Tissot, ms. IV,

surtout tome 2; ms. VI; ms. XIX; ce ms., fo 212, contient le Sommaire des délibérations des Etats de la Province du Comté; c'est un document important auquel nous serons souvent obligé de recourir. Nous le citerons sous le mot de Sommaire. Il est divisé en articles disposés par ordre alphabétique, et parmi lesquels nous aurons prin

T. XII, N° 24.

11

quatre communautés. » Nous n'avons pas pu trouver le premier édit qui leur assignait exclusivement ces quatre villes, mais nous sommes porté à croire qu'il n'est pas antérieur à l'expulsion générale des Juifs des États-Pontificaux italiens et français ordonnée en 1569, ou même à celle de 1593. Nous reviendrons tout à l'heure sur ces expulsions, on sait qu'elles ne furent exécutées que très imparfaitement dans le comtat Venaissin, et il est fort probable que c'est après l'une d'elles, la première ou la seconde, que l'on permit aux Juifs de rester dans le Comtat, mais à condition qu'ils n'habiteraient que les quatre villes que nous avons déjà indiquées: Avignon, Carpentras, L'Isle et Cavaillon. Il y eut une juiverie à Malaucène jusqu'en 1570 1, et c'est seulement à partir de cette année qu'on ne toléra plus guère de Juifs, sauf exception, dans cette ville. Il nous parait certain qu'en tout temps il y a eu, au moins temporairement, et avec autorisation spéciale, des Juifs dans différentes autres villes du Comtat, par exemple à Monteux, près de Carpentras ; la permission d'y résider avec sa famille fut accordée, en 1637, à Benestru de Monteux. Le grand nombre de Juifs originaires de Valabrègue que l'on trouve à Carpentras aux XVIIe et XVIII° siècles 3 paraît bien indiquer que, dans cette ville aussi, les Juifs ont toujours été tolérés. Le plus ancien document qui, à notre connaissance, ordonne aux Juifs de ne résider que dans les quatre villes est du vice-légat L. Cursi, et daté du 19 septembre 1653. Il se réfère à des bulles pontificales que nous ne connaissons pas, et il résulte de cette pièce que des Juifs de

[ocr errors]

cipalement à utiliser les articles JUIFS, MÉMOIRES et REMONTRANCES; enfin ms. XXII. Parmi les imprimés que nous aurons à consulter, nous citons ici les trois suivants: 1 Recueil des principaux Règlemens faits par les Eminentissimes Cardinaux Légats ou Illustrissimes et Excellentissimes Vice-Légats concernans la cité d'Avignon et le Pais du Comté-Venaissin; Avignon, 1670. 2. Recueil des principase Règlemens faits par les Ill. et Exc. Seigneurs vice-légats et notamment par Mgr François Niccolini; Avignon, 1685. Ce dernier recueil, dans nos citations, sera indiqué par les mots Niccolini, Recueil. 3 L'imprimé qui se trouve à l'Hôtel-de-Ville, B 287, sous le titre suivant : Mémoire pour la ville de Carpentras dans lequel on prouve que, suivant les transactions passées entre les habitans de cette ville et les Juifs il n'est pas permis aux chrétiens de se loger sur la rue et les traverses des Juifs ni auz Juifs de se loger sur les rues des Chrétiens; Aix, 1773, in-4° de 61 pages, plus 19 pages de pièces justificatives. Ce Mémoire, qui se trouve aussi dans la collection de Noves, VII (Biblioth. de Carpentr.), porte en sous-titre : Mémoire pour les Sieurs Consuls et Communauté de Carpentras contre Isaac Samuel Lion, juif. 4° Arrêt du Parlement d'Aix (sur la même affaire); Aix, 1774; imprimé, se trouve F 82, no 25. · Pour les autres ouvrages cités, voir plus haut, p. 35, note 1.

1 F. et A. Saurel, Histoire de la ville de Malaucène, Avignon, 1882, p. 197. Il y a des Juifs à Mazan en 1460, à Pernes en 1504 (Revue Ét. j., VI, p. 32 et 35): Sorgues en 1570 (De Maulde, p. 74 et 159).

2 Coll. Firmin, ms. VI.

3 Voir plus loin nos listes nominatives.

Recueil des principaux règlements, etc., p. 175.

meuraient à cette époque, plus ou moins légalement, dans d'autres villes du Comtat. Mais la règle des « quatre villes » était plus ancienne, il en est déjà question en 1618 et 1623 dans les délibérations des États de la province 1. Les États paraissent se référer, pour cet objet, à une bulle de Clément VIII (vers 1593 sans doute), et ils se plaignent que les Juifs demeurent ailleurs que dans les trois villes (Avignon ne compte pas parmi les villes du Comtat). Le choix de ces villes a été déterminé, peut-être, par l'importance des communautés juives qui y avaient été établies et aussi par cette circonstance toute matérielle qu'il y existait un ghetto. Il y en avait un aussi à Malaucène, mais il est probable que les Juifs ne tenaient pas beaucoup à retourner, après l'expulsion de 1570, dans cette petite ville perdue dans les montagnes, et c'est pour cette raison, sans doute, que la Juiverie y est restée déserte. Lorsque, en 1651, un Juif voulut revenir à Malaucène, on le força d'aller demeurer dans le ghetto.

10. Séjour sans interruption dans la carrière de Carpentras; Expulsions partielles en 1570 et 1593.

Nous avons dit, au commencement de ce travail, que les Juifs ont demeuré, presque sans interruption, à Carpentras pendant. tout le moyen âge et jusqu'aux temps modernes, et nous avons montré qu'au XIVe siècle il n'y a pas eu, malgré les assertions contraires de divers auteurs, d'autre expulsion des Juifs de Carpentras que celle de 1322, sous Jean XXII. Dans les documents manuscrits que nous avons dépouillés à Carpentras, nous avons trouvé la mention certaine de l'existence des Juifs dans la ville presque pour chaque année, à partir de 1443 jusqu'à la Révolution, les lacunes de notre liste sont extrêmement rares (nous en signalons une, dès à présent, en 1572, et une autre en 1594), et ne prouvent rien. Deux fois, cependant, il y a eu des expulsions, au moins partielles. On sait que le pape Pie V, par sa bulle du 26 février 1569, et Clément VIII, par sa bulle du 28 février 15933, ont expulsé les Juifs de leurs états italiens et français. Pie V avait excepté les Juifs de Rome et d'Ancône; Clément VIII, ceux de

1 Sommaire, article JUIFS, à ces années. En 1532, les États se plaignent qu'on laisse les Juifs demeurer partout, même dans les villes où l'usage n'autorise pas l'établissement d'une Juiverie (De Maulde, p. 315).

2 Voir plus haut, p. 51.

On peut voir ces bulles dans Bullarum amplissima collectio, de Coquelin, tome IV, 1 partie, p. 57, et tome V, 1 partie, p. 337.

Rome, Avignon et Ancône. Il semble donc que les Juifs eussent dû quitter Carpentras en ces deux années, sauf à y revenir plus tard, lorsque les bulles furent suspendues ou abolies.

[graphic][merged small]

Il paraît qu'en effet, les Juifs quittèrent Avignon en 1570, à la grande joie » des habitants, et se retirèrent à Marseille, à

« VorigeDoorgaan »