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CHAPITRE III.

Généalogies: enterrements des princes, noblesse, patentes de noblesse, nobiliaires.

1970. Les généalogies des très-illustres et très-puissans princes les ducz de Lorraine, marchis, avec le discours des alliances et traictez de mariages en icelle maison de Lorraine, jusques au duc François, dernier décédé, dédiées à très-illustre prince Charles, tiers de ce nom, duc de Lorraine, marchis, par Edmond du Boullay, son premier hérault et roy d'armes, avec privilége, à Paris, pour Vincent Sertenas, libraire, tenant sa boutique au palais, en la galerie par où l'on va à la chancellerie et au mont Saint-Hilaire, en l'hôtel d'Albert. 1549. In-12.

1971. La généalogie et nobles faitz d'armes du très-preux et renommé prince Godeffroy de Buillon, lequel fut roy de Jérusalem, et de ses chevaleureux frères Baudouin et Eustace, issus et descendus de la très-noble et illustre lignée du vertueux chevalier au cyne; aussi le voyage d'outre-mer, en la terre saincte, faict par le roy sainct Loys, et plusieurs autres cronicques et histoires miraculeuses. De nouveau corrigé et amendé de fautes infinies des précédentes impressions, et remis en bon langage françois, avec une table par chapitres et feuillets pour facilement trouver ce que l'on voudra. A Lyon, par F. Arnoullet. 1580. 1 vol. in-8. (Par P. Desray, de Troye.)

1972. Stemmatum Lotharingiæ ac Barri Ducum, tomi septem. ab Antenore, trojanarum reliquiarum ad paludes mœotidas rege, ad hæc usque illustrissimi, potentissimi et serenissimi Caroli tertii, Ducis Lotharingiæ tempora in quibus, etc. Authore Francisco de Rosieres, nobili et Patricio Barroducæo, archidiacono Tullensi, etc. Parisiis apud Guilielmum Chandiere, via Iacobæa, sub signo temporis, echominis Silvestris.

1580.

J'ai joint une notice sur l'auteur, autographe de M. Oudinot, d'après la satyre Ménipée, édition donnée par Dupuis et de Duchat, 1752, tome 1er, page 122, et tome 2, page 277. Cet ouvrage aurait eu une seconde édition, en 1594, qui différerait essentiellement de celle-ci. Je n'ai jamais vu cette seconde édition.

Malgré le privilége du roi, qui permettait même la publication de la traduction en fran

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çaís, l'auteur fut mis à la Bastille; il fut accusé d'avoir employé des titres faux et falsifié des titres vrais. Cependant il fut mis en liberté le 26 avril 1583, et l'on ordonna la suppression de son œuvre, qui fut lacérée. Jamais ouvrage n'eut plus de retentissement et plus d'adversaires. Sans doute il est absurde de faire remonter la généalogie de la maison de Lorraine à Anténore; mais les divers auteurs admettent tous diverses traditions, plus ou moins probables, qui la font remonter jusqu'au temps de Charlemagne et même plus avant. Si alors il eût fait une généalogie semblable à celle qu'on adopte maintenant, il eût été poursuivi en Lorraine comme il l'a été en France. Mais aucun de ses adversaires ne s'est avisé d'indiquer les titres faux. M. de Bourcier, dans son ouvrage intitulé: De la Nature du duché de Lorraine, page 37, dit que les titres faux sont au nombre de dix-huit, sans les indiquer autrement. De Riguet, dans son Histoire de Saint-Dié, prouve la fausseté d'un titre de l'an 640, relatif à Remiremont et qui n'a aucune influence sur la généalogie. Soit que les dues descendent de Godefroy de Bouillon ou de Gérard d'Alsace, l'une et l'autre de ces maisons a des alliances avec des femmes descendant directement de Charlemagne; mais la maison de Bouillon a sur celle d'Alsace l'avantage de descendre directement, de måle en mâle, des aïeux de Charlemagne. Ce fait a suffi aux rois de France pour chercher à contester la généalogie des ducs de Lorraine. Tous les généalogistes français furent chargés de changer cette généalogie; on insulta Rosières sans justifier le moins du monde les satyres et les injures qu'on proférait contre lui. Le roi de France, maître de la Lorraine, fit rechercher avidement tous les titres qui justifiaient de la généalogie des ducs. En 1634, ces titres furent trouvés dans la forteresse de la Mothe et envoyés au roi de France, qui les a soustraits à tous les regards. Alors les courtisans inventèrent pour père des ducs de Lorraine Gérard d'Alsace; on fabriqua des titres pour soutenir cette invention, on se servit de la prison et de la pendaison pour prouver l'excellence des prétendues découvertes, mais ce n'est que bien plus tard qu'on est arrivé à un système passablement coordonné, qui a été publié en 1770, par M. le baron de Sur-Lauben, sous le titre : Tableaux généalogiques des augustes maisons d'Autriche et de Lorraine. Voyez no 1998.

Voyez, pour le procès fait à de Rosières, D. Calmet, tome 7, page cxxvu; le recueil venant de M. de Séguier, no 36; Mémoire de la Ligue, tome 1er, pages 7 et 149. L'ouvrage de de Rosières a été traduit en français. Le manuscrit de cette traduction appartenait à M. Chappé; je ne sais ce qu'il est devenu.

De Rosières était fort estimé à la cour de Lorraine. A sa mort, les chanoines de Toul, pour honorer sa mémoire, lui élevèrent un mausolée dans la cathédrale; sa statue y était entourée ou surmontée de trente-deux écussons établissant sa généalogie paternelle et maternelle.

1973. Arrests et procès-verbaulx d'exécution d'iceux, contre Jean Tanquerel, maistres Artus-Désiré-François de Rosières et autres. 36 pages in-12 sans date ni nom d'imprimeur. c. xx.

Pour de Rosières, c'est l'acte du 26 avril, qui constate qu'il a demandé pardon au roi en présence des princes de la maison de Lorraine, qui se trouvaient en cour de France.

1974. Discours sur le droit prétendu par ceux de Guize sur la couronne de France. 1585. In-12, sans pagination, sig. A.-D., sans nom d'auteur ni d'imprimeur.

Cette pièce, que Lelong paraît n'avoir pas connue, est attribuée à M. Phil. de Mornay, sieur du Plessis ; elle a été réimprimée dans les Mémoires de la Ligue, 1758,

tome 1er, page 7. C'est une critique du Stemmalum de de Rosières. Sans indiquer les erreurs, l'auteur conclut que, si la maison de Lorraine descend par les femmes de Méroué et de Charlemagne, la loi salique leur interdit de prétendre au trône de France. On n'avait point encore inventé de donner Gérard d'Alsace pour tige à la maison de Lorraine. Nous croyons cette pièce importante très-rare. Au c. xx.

1975. Extrait de la généalogie de Hugues, surnommé Capet, roi de France, et des derniers successeurs de la race de Charlemagne en France. A Paris, par Mamert-Patisson, etc. MDXCIII. in-12 relié.

Cet ouvrage est attribué à M. Pontus de Tyard, évêque de Châlons; il a pour objet de réfuter l'ouvrage de de Rosières, Stemmatum. Il fait descendre Hugues Capet de Vuidichind, roi saxon, et dit que la maison de Lorraine descend de celle de Limbourg. Au lieu de donner de nouvelles généalogies sans preuves, mais différentes de celle donnée par de Rosières, il eût été plus utile de faire connaître les pièces apocryphes publiées par cet auteur. Au c. xx.

1976. Lotharingia masculina adversus anonymum parisiensem: auctore Joanne Jacobo Chiffletio, Equite, et Regio Archiatrorum Comite. Anno MDCXLVIII. 36 pages, avec index, sans nom d'imprimeur. 1648. c. IV.

1977. Barrum Campano-Francicum Nævorum Lothariensi Commentario à Joanne Jacobo Chiffletio (ut fucum serenissimo Duci Carolo III faceret) edito adspersorum demonstratio; auctore Davide Blondello. Amstelædami ex Typographejo Jaonnis Blaev. MDCLII. Cum privilegio Regis Christianissimi. 1 vol. de 111 pages, avec une petite carte de la Moselle jusqu'à Trèves, qui ne se trouve pas ordinairement dans cette rare brochure. c. iv.

1978. Commentarius Lothariensis quo præsertim Barrensis Ducatus imperio asseritur; Jura eius regalia serenissimo principi Carolo III, Duci Lotharingiæ et Barri absolute vindicantur: auctore Joanne Jacobo Chiffletio, Equite, ac regio archiatrorum Comite. Antuerpiæ ex officina Plantiniana Balthasaris Moreti (1649) MDCXLIX. 1 vol. in-fol.

1979. Austrasiæ reges et Duces epigrammatis. Per Nicolaum Clementem trelæum Mozellaum descripti coloniæ. MDXCI. 1 vol. in-4.

Il manque à mon exemplaire deux feuillets formant les pages 59, 60, 61 et 62, et le dernier feuillet, pages 129 et 130.

1980. Les rois et ducs d'Austrasie, de N. Clément, traduits en français par François Guibaudet-Dijonnois. A Coulongne, MDXCI. 142 pages in-4.

Cette traduction de l'ouvrage précédent est loin d'être exacte. On a ajouté plusieurs détails qui ne sont point dans l'original; aussi contient-elle 12 pages de plus. Nous

croyons que les deux ouvrages précédents ne sortent pas des mêmes presses, les papiers et les caractères font admettre cette supposition; leur plus grand mérite actuel est d'être illustrés par le célèbre Wœiriot, qui a fait une portraiture pour chaque règne, ce qui, avec le titre gravé, forme 64 pièces de ce maître. Il est probable que Wœiriot ne vivait plus lorsque l'ouvrage parut. Le dernier portrait, qui était celui de Charles III (encore jeune) couvert d'une toque ornée d'une plume, a souffert ou a été brisé; il a été remplacé par un portrait fait par Vallée, qui a représenté le duc la tête nue et cuirassé. C'est ainsi que se trouve notre exemplaire. Vallée a gravé une généalogie de la maison de Lorraine, placard de 0m292 de hauteur et de om375 de largeur. Cette pièce rarissime est jointe à notre volume des Rois d'Austrasie. Elle mérite une attention particulière elle représente un portique à colonnes; au haut du milieu, dans un cintre, les armes de Lorraine ; sur la frise, au-dessous des armes, Henricus II, Dux serenissimus; sur les chapitaux sont rangées les neuf muses, cinq à droite des armes et quatre à gauche ; au milieu, quoique sous le nom d'Henry II, se trouve la statue équestre de Charles III comme elle devait être fondue par les Chaligny et comme le modèle s'en trouve en petit au musée de Nancy; entre les colonnes et sur la frise formant piédestal aux colonnes, sont rangés 34 médaillons représentant les effigies des ducs, mais ceux qui sont antérieurs à Charles Ier diffèrent de ceux donnés par Clément et par le plus grand nombre des généalogistes d'alors; il fait précéder Charles Ier de Henry, celui-ci par Gisilbert, et il commence par Ragnerius ou Ragner. Ceci n'est conforme au sentiment d'aucun auteur, mais se rapproche de l'opinion de Daucy sur la Généalogie de Lorraine par saint Arnould, et surtout de l'Epitome de de Haut, qui était poursuivant d'armes sous le règne d'Henry II. Evidemment, c'était le système généalogique adopté par la maison de Lorraine; car, autrement, on ne pourrait point expliquer cinq Charles et deux Henry dans la généalogie. Au bas de la gravure, à gauche, on lit: Alexander Vallæ fecit, et plus bas : An 1615, qui est la septième d'Henry II. 1981. Les rois et ducs d'Austrasie depuis Théodoric Ier, fils aîné de Clovis, jusqu'à Henry de Lorraine II, à présent régnant, fait par Nicolas Clément, traduit en français par François Guibaudet-Dijonnois. A Epinal, par Pierre Houion, imprimeur, etc. 1617. In-4.

Dans la dédicace, on ne dit plus les promptuaires composés par Bozey, mais par Ambroise, qui a fort mal copié sur bois l'œuvre de Bozey ou plutôt de Wœiriot. Charles III est représenté sans toque. Mais, ce qu'il faut remarquer, c'est que le titre porte Henry II, et que l'on chercherait en vain dans cette généalogie Henry Ier.

1982. Epitome des gestes des très-illustres et sérénissimes ducs de Lorraine, avec leurs noms, surnoms, titres, règnes, alliances, lignées, devises, armoiries et sépulchres; ensembles aucuns ducs de Mosellane, Ardenne, Buillon et comtes de Vaudémont, successeurs en ladite lignée. Le tout receuilly et fidellement recherché par R. du Haut de Nancy. 1 vol. in-4 manuscrit, avec les écus armoriés et coloriés.

1983. Le même ouvrage moins complet, sans dessins, avec des notes marginales nombreuses, la dédicace signée par l'auteur, aussi 1 vol. in-4, qui semble être le travail préparatoire qui a enfanté le premier ouvrage.

1984. Trois traictez, sçavoir: 1o de la noblesse de race, 2o de la noblesse civille, 3° des immunitez des ignobles, esquels toutes les questions touchant les exemptions, immunitez et autres droits des nobles et ignobles sont rédigées en un bel ordre et décidées par la conférence du droict civil, romain, des saincts canons, ordonnances royaux, arrests des cours souveraines, coustumes particulières des provinces de France, selon les opinions des jurisconsultes tant anciens que modernes, dédiez à T. H. et T. P. prince Henry Monsieur, fils unique de T. H. et T. P. prince Monseigneur François, filz de Lorraine, comte de Vaudémont, de Clermont, de Salm, etc., par Florentin de Thierriat, écuyer, seigneur de Lochepierre, Longuet, Sainct-Navoir, Raon-au-Boys, etc. A Paris, chez Lucas Bruneau. 1606. 1 vol. in-8.

Ouvrage curieux et recherché. L'auteur prouve que les gentilshommes nourris de venaison doivent avoir un sang beaucoup plus pur que celui des vilains nourris de lard. 1985. Genealogia imperatorum, regum, principum, comitum, baronum et dynastarum germanorum totius orbis christiani, sive opus genealogicum catholicum in quo præcipuæ familiæ Bath, maximè verò regum ac principum germanorum in toto orbe christiano dilatatorum stirpes ac prosapiæ indè ab earum origine usq. ad præsentem ætatem continentur : ad controversas principum comitum ac baronum successiones decernendas apprimè utile ac necessarium, et in vertente causa Juliacensi summoperè expetitum : concinnatum atque editum summo studio et singulari industria Eliæ Reusneri Leorini, medicinæ licentiati, professioris historiarum, etc. Poeseos in academia Jenensi nunc recensitum et indice atque œconomia operis totius auctum Francofurti impensis Joannis Trutellii Bibliop. 1612. Grand vol. in-fol. doré sur tranche. Maroquin.

Dans la généalogie des comtes d'Hapsbourg, on ne voit pas la descendance de la maison de Lorraine; la prétendue découverte de Muri n'avait point encore eu lieu. Lenglet du Fresnoi est le seul, à ma connaissance, qui cite les œuvres d'Elie Reusner, et dans ces œuvres, celle-ci n'est pas indiquée; il cite encore un Nicolas Reusuer. Au même volume est jointe la généalogie des rois d'Angleterre, 1592; celle des comtes de Flandre, 1592: celle-ci s'y trouve deux fois. Nous ne pouvons deviner le motif qui a fait joindre deux exemplaires du même ouvrage. Ces deux généalogies sont du même auteur Reusner.

1986. Généalogie des ducs de Lorraine fidèlement recueillie de plusieurs histoires et tiltres authentiques. 1624. In-4. (Par Théodore Godefroy, imprimerie royale.)

A cet ouvrage est joint :

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