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hauteurs de Ste.-Anne, qui furent fortifiées. Les Espagnols surpris de cette apparition subite n'y apportèrent aucun obstacle; de nombreuses redoutes mirent bientôt ce camp à l'abri, on y pratiqua des baraques en bois, et on le nomma le camp des Sans-Culottes. (Voyez planche III.)

Sa position locale était avantageuse; mais la plus grande partie de la ligne se trouvant à droite de la route le long de la mer, en faisait un poste dangereux, au moindre revers qu'on éprouverait sur la gauche.

Le centre ne fit rien durant toute la campagne que de brûler Urdach. La gauche se contenta de quelques incursions dans le val de Roncal; elles ne servirent qu'à fournir l'occasion aux habitans de faire preuve de leur dévouement, et à la gazette de Madrid de publier des relations enflées de quelques escarmouches insignifiantes.

Il semble que les républicains, supérieurs en nombre à la fin de septembre, auraient pu en profiter pour déboucher en forces de St.-JeanPied-de-Port sur Pampelune, en ne laissant que des postes sur le reste de la ligne : mais le besoin d'aguerrir les nouvelles levées, l'approche de la mauvaise saison qui, dans les montagnes, n'est pas un vain obstacle; enfin la demande d'un détachement de 6 mille hommes pour Perpignan, justifient assez le système défensif adopté.

Latour-d'Auvergne, qui commandait la ligne de la Bidassoa, profita de ce temps pour aguerrir ses soldats par de petites expéditions journalières dont le but était moins de faire du mal à l'ende former les jeunes réquisitionnai

nemi, que
res aux combats.

CHAPITRE

XXVI.

Combats de Luçon.- Opposition des comités de Saumur et de Luçon. - Arrivée de la garnison' de Mayence. Conseil de guerre à Saumur, et plan des républicains.-Défuite de Chantonnay. — Conseil des royalistes, aux Herbiers.— Opérations de Canclaux; combats de Clisson, Montaigu et St.-Fulgent. - Opérations de Rossignol; défaites de Coron et St.-Lambert. Nouvelles mesures décrétées par la Convention: elle charge un seul général et une seule armée, de la réduction de la Vendée. - Combats de Bressuire et Châtillon. - Bataille de Cholet.

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Les Vendéens battus passent la Loire, et marchent sur Laval. - Combat et prise de cette ville. Attaque de Granville.— Combat d'Antrain. -Attaque d'Angers. - Défaites du Mans et de Savenay. — Expédition de lord Moira.

La déronte de Santerre à Coron eût ouvert un vaste champ de succès aux royalistes, s'ils avaient profité de la consternation qui régnait dans l'armée républicaine, pour s'emparer de Saumur, d'Angers et de Nantes. Mais, ainsi qu'on l'a vu

au chapitre XIX, ils perdirent le temps à orga niser l'état-major insurrectionnel : et la manièr dont ils procédèrent à cette opération, aggrava la faute, en donnant des motifs de mécontente ment aux officiers absens; à Charette, surtout, dont l'amour-propre humilié, refusa de reconnaître d'Elbée pour généralissime.

Une nouvelle circonstance vint accroître les germes de discordes qui fomentaient déjà entre eux. Tinteniac, parent du célèbre Larouairie, arriva vers cette époque de Londres, avec une mission du cabinet anglais, pour s'entendre sur les moyeus de porter tous les secours possibles aux armées royales, dont le gouvernement britannique s'était d'ailleurs formé l'idée la plus fausse. Les Vendéens demandèrent des armes, des munitions et des artilleurs; et Tinteniac retourna, après plusieurs conférences avec Bonchamp, dans lesquelles il paraît que l'on convint de faire une expédition en Bretagne pour étendre le foyer de l'insurrection et de s'assurer en même temps d'une place maritime pour communiquer plus facilement et plus sûrement avec l'Angleterre. L'expédition de lord Moira et la marche sur Granville, prouvent assez en faveur de cette supposition, bien qu'il règne encore un doute mystérieux sur l'époque et la manière dont ces opérations furent combinées : le peu d'accord entre d'Elbée, Charette, et Bonchamp,

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fut sans doute cause de la réserve que dans les arrangemens pris à ce sujet (1).

l'on mit

La fin du mois de juillet, et les dix premiers jours d'août, s'écoulèrent sans événemens remarquables dans la Haute-Vendée. Ses habitans, rappelés dans leurs foyers par la nécessité de serrer les récoltes, ne conservèrent sur la lisière du pays, que des camps volans, dont les partis semèrent l'alarme sur les bords de la Loire, et vinrent épouvanter les républicains à Loudun et Parthenay. Dans la Basse-Vendée, au contraire, la division des Sables, dont le général de brigade Tuncq venait de prendre le commandement, lassée d'être harcelée par la bande de Royrand, prit l'offensive à son tour; et, après l'avoir forcé à lever le siége de Luçon le 25 juillet, était venue s'établir à Chantonnay, d'où elle semblait appeler sur elle tous les efforts des Vendéens, par son isolement au milieu du foyer de

l'insurrection.

En effet, Royrand, qui s'était retiré dans la direction de Montaigu avec 5 à 6 mille hommes, ayant été renforcé aux Herbiers par environ 10 mille que lui amenèrent Lescure et Bonchamp, crut le moment favorable pour l'écraser. Mais

(1) Madame Larochejacquelin assure que Tinteniac ne fit rien de bien important; Chauveau dans la vie de Bonchamp affirme qu'ils eurent ensemble plusieurs conférences particulières, où ils seraient convenus d'un plan.

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