Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

le trésorier dans l'exercice de ses fonctions; ce qui rendrait ainsi plus facile le choix d'un remplaçant de M. Bouvier.

- M. Marion, au nom du Comité de publication, soumet au Conseil un projet nouveau communiqué par M. de Mâslastrie savoir, une édition nouvelle de la Chronique de Bernard le trésorier de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie. Cette chronique embrasse l'histoire des croisades depuis la mort de Godefroy de Bouillon, en 1100, jusqu'à l'avénement de Jean de Brienne au trône de Constantinople, en 1231. C'est une des nombreuses chroniques employées par les compilateurs à former la continuation de Guillaume de Tyr. Plusieurs manuscrits n'ont point encore été utilisés. Cette chronique originale, en français du treizième siècle, formerait un seul volume. Le Comité a été d'avis d'en proposer en principe la publication au Conseil et de la confier à M. de Mâslastrie. Ces deux propositions sont adoptées par le Conseil.

Une autre proposition a été faite au même Comité, relativement au Journal inédit d'un curé ligueur du seizième siècle (Barthélemy de la Fosse). Mais le Comité n'est pas encore suffisamment éclairé pour exprimer son avis à cet égard.

-La prochaine réunion du Conseil est fixée au 21 avril et l'Assemblée générale au 28. Cette séance, qui devait avoir lieu le 5 mai, est avancée de huit jours, afin que M. de Barante, obligé de quitter Paris à la fin du mois, puisse la présider. Le Conseil en détermine l'ordre du jour.

La séance est levée à cinq heures et demie.

II.

BIBLIOGRAPHIE.

61. - Calvin, sa vie, son œuvre et ses écrits, par F. Bungener. In-12, 515 p. Paris, Cherbuliez. (3 fr. 50 c.)

62. Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, pu

blié par M. Aurélien de Courson, conservateur à la bibliothèque du Louvre, membre du comité des travaux historiques et des sociétés savantes. Paris, Imprimerie impériale, in-4 de cccxcv-761 pages. (Collection des documents inédits sur l'Histoire de France.)

Ce volume comprend : 1o les prolégomènes du cartulaire; 2o le texte des chartes dont il se compose; 3o une notice latine sur l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon; 4° les anciens pouillés des neuf diocèses de Bretagne; 5o un dictionnaire géographique, une carte de la Bretagne armoricaine, etc.

Les prolégomènes contiennent une étude fort étendue sur l'histoire, les institutions et la géographie de la Bretagne. Voici, non point la transcription de la table des matières, mais l'indication sommaire de la plupart des points qui y sout traités : Chapitre 1er. Anciennes populations de l'ile de Bretagne. Émigrations bretonnes du cinquième au sixième siècle, installation de nombreuses colonies dans la péninsule armoricaine. Lutte des Bretons contre les Francs sous les Mérovingiens. — Chap. I. Victoires des généraux de Charlemagne en Bretagne. Histoire de l'abbaye de Redon depuis sa fondation jusqu'a la Révolution. Institutions municipales, commerce et industrie de la ville de Redon. - Chap. II. Limites de l'Armorique à diverses époques; limites des anciennes cités de la presqu'île avec leurs subdivisions territoriales (pagi, centaines, commotes, trèves, etc.). Chap. IV. Géographie gallo-romaine de la Bretagne. Divisions et subdivisions ecclésiastiques. Palais des princes bretons et châteaux des mactyerns au neuvième siècle. Navigation, écluses, voies publiques, etc. Mœurs et usages. De la langue des Gaulois et des anciens Bretons. Des noms propres chez les Bretons. Chap. v. Des instituChap. vi. Du régime féodal chez les Bretons armoricains.—Chap. vi. De l'organisation judiciaire. — Chap. VIII. État des personnes. Chap. Ix. De la condition des terres. Chap. x. Des impôts publics et des redevances privées. Chap. xI. Des poids et des mesures. Chap. xI. Prix des terres. Du revenu de la terre. Valeur des animaux.

tions bretonnes.

[ocr errors]

63. Catalogue descriptif et raisonné des manuscrits de la bibliothèque de Carpentras, par C. G. A. Lambert, bibliothécaire. 3 vol. in-8°, xxxiv-1382 p. Carpentras, impr. Rolland.

64. - Curiosités littéraires. Pétrarque et Pétrone. Louise Sygée et Nicolas Chorier, par Antoine Péricaud l'aîné, doyen de la Société littéraire de Lyon. In-8, 31 p. Lyon, impr. Vingtrinier.

65. - Description de plusieurs emplacements d'anciens camps près des bords de la Loire; par M. A. Coste. In-8, 15 p. Lyon, imp. Vingtrinier.

66. - Dictionnaire topographique de l'arrondissement de Cambrai, rédigé, sur la demande de M. le ministre de l'instruction publique, par Ad. Bruyelle. Géologie, archéologie, histoire. In-8, xix-369 p. Cambrai, impr. Simon.

[ocr errors]

67. Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, rédigé sous les auspices de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, par M. Max. Quantin, viceprésident de cette Société. In-4, xxш-171 p. Paris, Imprimerie impériale.

68.

Étude sur l'Alesia de César, Alize Izernore (Ain); par A. Gravot. In-8, 167 p. Nantua, impr. Arène.

69.

[ocr errors]

Étude sur le Portus Itius de Jules César. Réfutation d'un mémoire de M. F. de Sauley par M. l'abbé D. Haigneré, archiviste de la ville de Boulogne. In-8, 136 p. Paris, Ve J. Renouard.

70.- Études historiques. Commentaires de César. Uxellodunum. Notices complémentaires; par J. B. Cessac. In-8° 31 p. Paris, Dentu.

71. Études historiques sur la ville de Bayonne, par. Jules Balasque, avec la collaboration de E. Dulaurens, archiviste de la ville. Tome I. In-8, 496 p. Bayonne, Lasserre. (6 fr.).

[ocr errors]

72. Gesta regum Britanniæ. A metrical history of the Britons of the xu th. Century now first printed from three manuscripts; by Francisque-Michel. In-8° xix-235 p. Bordeaux, impr. Gounouilhou, Cambrian association.

[ocr errors]

73. Histoire de la ville d'Aumale (Seine-Inférieure) et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, par Ernest Semichon, avocat, etc., auteur de la. Paix et trève de Dieu. Paris, A. Aubry, 2 vol, in-8.

Dans le premier volume, divisé en deux parties, M. Semichon expose l'histoire des institutions civiles et administratives de la ville d'Aumale, et celle de ses établissements religieux et de charité. Le second volume contient la fin de la deuxième partie, l'histoire des établissements d'instruction publique, et enfin l'histoire des événements dont Aumale a été le théâtre.

[ocr errors]

L'histoire des comtes et des ducs d'Aumale sera l'objet d'une prochaine publication. Elle n'est donc qu'accessoirement exposée dans le cours de cet ouvrage, et il faut en parcourir tous les chapitres pour connaître l'histoire ou l'administration de chacun de ces seigneurs. Déjà toutefois, M. Semichon ajoute quelques traits nouveaux à leur histoire, à celle, par exemple, d'Eudes II de Champagne qui, après avoir été comte de Champagne, devint comte d'Aumale vers 1060.

La ville d'Aumale est la ville de Normandie qui, après Rouen, puisse faire remonter le plus haut l'existence de sa commune : dans une charte de 1166, il en est fait mention. Le long travail que lui a consacré M. Semichon, consciencieusement composé sur les documents originaux, accompagné de pièces inédites, se recommande de lui-même aux érudits. Il apporte un certain nombre de renseignements nouveaux, et l'une des places les plus honorables lui est due parmi les livres qui concourent à former notre histoire provinciale et communale, Peut-être eût-on pu désirer parfois plus de concision, partant plus de précision : je ne crois pas qu'il y ait de critique plus grave à faire de l'Histoire de la ville d'Aumale.

Nous nous permettrons d'appeler l'attention de M. Semichon sur quelques points de détail. — Dom Duplessis, dans sa Description de la haute Normandie, a ainsi donné l'étymologie du nom de la ville d'Aumale : Au ou Aug, qui, dans la langue teutone, signifie prairie; mal, qui rappelle l'assemblée qui se tenait jadis sous ce nom. M. Semichon a voulu perfectionner cette étymologie, et il retrouve dans Aumale -:1° Au ou Auxi, prairie, mot qui a aussi donné leur nom à la vallée d'Au ou d'Eu, à la rivière Auca (la Bresle), à l'abbaye de la ville (Auchy, Auxi); 20 be, (berg, borg), lieu élevé où se tenaient les mals; 3° mal, mallum. Aumale serait donc le lieu d'assemblée du bourg de la vallée d'Au ou d'Auchy. A cette ingénieuse étymologie, encore préférerionsnous celle qui tire le nom d'Albamarla, Aumale, de la marne blanche qui abonde dans son territoire. La charte de 1258, l'un des plus anciens monuments de la langue française que présente la Normandie, établit que les bourgeois peuvent faire saisir les meubles de leurs débiteurs; cette autorisation est accompagnée d'une réserve: hors chaus qui sunt parti à notre tans de nostre table, dit Mahaut, comtesse d'Aumale: a Sauf ce qui est destiné à la table du seigneur, » traduit M. Semichon (tome I, p. 61). Est-ce bien le sens? nous en doutons. — La formule de renonciation à tout privilége de croix prise ou à prendre que contient un acte de 1367 (tome I, p. 73), n'est pas une allusion « au privilége qui sauvegardait l'homme poursuivi qui saisissait dans ses bras une croix », mais aux priviléges qui étaient accordés aux croisés.

[ocr errors]

En tête de cet ouvrage se trouve une introduction de CLXV pages qui a pour titre : Une ville du moyen áge et de l'ancien régime. L'auteur y insiste particulièrement sur les libertés dont ont joui les communes pendant le moyen âge. « Jusqu'à la fin du treizième siècle, dit M. Semichon, les communes vivent à peu près independantes de la royauté. » La réserve que contient cette phrase corrige ce qu'il y a peut-être de trop absolu dans l'opposition qu'il établit ailleurs entre le treizième siècle et les siècles suivants, au point de vue de la liberté municipale. Nous pourrions, en effet, tirer des Olim un certain nombre de faits qui démontreraient que l'indépendance des communes au treizième siècle, de 1260 à 1270, par exemple, ne fut pas aussi complète que le pense M. Semichon;

mais quelles que soient les réserves que nous puissions faire sur l'exactitude de tous ses arguments, nous nous garderons de combattre la thèse qu'il soutient sur les funestes effets qu'a produits, dans l'histoire des communes, l'intervention abusive de la royaute. A nous en tenir à l'histoire de la commune d'Aumale, nous remarquons qu'elle ne put rester jusqu'à la fin du treizième siècle « complétement » affranchie d'un contrôle supérieur, puisqu'en 1283, après avoir refusé de communiquer ses affaires au duc d'Aumale, elle fut condamnée par un arrêt de l'échiquier de Rouen à les lui communiquer une fois l'an, à lui ou à ses officiers. Nous hésitons à admettre, avec M. Semichon, que la ville n'eut point de dettes avant la fin du quatorzième siècle. Si l'on retrouvait le document qu'en 1283 elle dut fournir au duc d'Aumale sur sa situation financière, nous y verrions sans doute que, soumise à la règle générale, elle avait été contrainte soit par les circonstances, soit par une mauvaise administration, à contracter des emprunts au delà de la mesure de ses revenus. Parmi les communes dont nous connaissons les comptes, il ne s'en est point trouvé une seule de quelque importance qui ait su, dans la seconde partie du treizième siècle, conserver l'équilibre entre son actif et son passif.

74. Histoire de Sainte-Barbe, collége, communauté, institution, par J. Quicherat, professeur à l'école impériale des Chartes. Tome II. Paris, L. Hachette et Cie, in-8, 416 p.

Il a été rendu compte dans le Bulletin (1859-60, p. 444) du premier volume de cet excellent ouvrage d'érudition; l'auteur y élucidait les origines de Sainte-Barbe. Le second volume, qui commence à l'inauguration du nouveau régime qu'introduit à Sainte-Barbe l'acte de fondation de Robert Dugast, conduit l'histoire du collége jusqu'à la Révolution. A l'histoire intérieure du collège et à celle de ses luttes à l'extérieur, se mêlent des épisodes généraux de l'histoire de l'enseignement; les progrès de la Société de Jésus, son enseignement et la discipline de ses colléges ont donné lieu à un intéressant chapitre. Au dix-septième siècle, il existe comme deux Sainte Barbe: l'ancien collége d'une part, et de l'autre la communauté de Sainte-Barbe, pensionnat qui s'établit dans l'année 1690 en des bâtiments qui ont cessé d'appartenir au collége, et qui, cependant, par suite du voisinage, reçoit abusivement le nom du collége auquel il est étranger. Le vrai nom de ce pensionnat, composé en partie d'écoliers payants, en partie des écoliers gratuits qui avaient été jusque-là entretenus aux frais de l'abbé Germain Gillot dans les divers colléges où ils étaient disséminés, et que désormais il voulait réunir dans le même établissement, était celui de Communautés de M. Gillot. L'instruction y fut donnée selon les principes jansénistes. Les persécutions ne manquèrent pas aux Gilotins, et le récit des luttes qu'ils soutinrent forme l'une des parties les plus curieuses de ce volume.

Les élèves n'ayant pas voulu accepter le directeur par lequel le directoire du département remplaça l'abbé Baduel, qui avait refusé de reconnaître la constitution civile du clergé, la communauté se dispersa et prit sa fin en 1791, laissant des dettes assez considérables, tant envers

« VorigeDoorgaan »