TAXE DES LETTRES ORDINAIRES ET DES CARTES POSTALES Le prix du port des lettres ordinaires et circulant dans l'intérieur de la France et en Algérie doit être réglé par les tarifs ci-après, à partir du 1er janvier 1877 : dans la même ville.. 10 cent. 05 cent. N. B. Un nouveau tarif d'affranchissement, pour les imprimés, est à l'étude. (Avec le tarif actuel, l'affranchissement d'un paquet de 10 nos d'un journal (non politique), chaque numéro pesant 5 grammes, coûte de Paris pour Versailles, 20 cent., et de Paris pour la Turquie, 20 cent.) TARIF POSTAL DES LETTRES ET IMPRIMÉS POUR L'UNION GÉNÉRALE DES POSTES COMPRENANT L'EUROPE, LA TURQUIE D'ASIE, TANGER ET TUNIS : 30 cent. par 15 grammes. Lettres ordinaires..... 15 cent. Les lettres recommandées payent en outre un droit fixe de 50 c. 40 cent. Papiers d'affaires, échantillons, journaux et autres imprimés : Lettres ordinaires.... POUR LES ÉTATS-UNIS, LE TARIF EST MODIFIÉ COMME SUIT : 40 cent. par 15 grammes. Les lettres recommandées payent en outre un droit Cartes postales ordinaires... Cartes postales recommandées. fixe de 50 c. 20 cent. 45 cent. Papiers d'affaires, échantillons, journaux et autres imprimés: Ordinaires... 08 cent. par 50 grammes. Les recommandés payent en outre un droit fixe de 25 cent. STATISTIQUE DE LA PRESSE PARISIENNE Paris voit naître chaque année environ 110 feuilles nouvelles, parmi lesquelles nous n'en voyons guère qu'un tiers vivre plus d'une année; quant aux autres, la moitié meurt en venant au monde et ne dépasse pas son premier numéro, et la seconde moitié végète pendant deux ou trois mois. Ce sont généralement les journaux littéraires qui paraissent en plus grand nombre et meurent le plus vite, et combien n'est-il pas de gens qui croiraient leur existence incomplète s'ils n'avaient fondé dans leur vie un journal littéraire dont les numéros sont, bien entendu, aussi peu nombreux que les abonnés. Nous ne parlons pas ici de ces journaux qui, fondés dans le but de recueillir des abonnés et de toucher leur argent, cessent peu de temps après la publication du premier numéro, sachant bien que l'abonné ne se jette pas dans des frais inutiles pour recouvrer le prix d'un abonnement de 10 à 12 francs. L'inertie des abonnés permet du reste à ces spéculateurs de recommencer ce petit commerce lucratif. Mais à côté de ces journaux peu sérieux, nous voyons naître de temps à autre de grandes publications. L'année 1875 a vu naître une grande publication artistique, « l'Art, » le journal le plus cher qui figure dans notre catalogue et dont le prix d'abonnement est de 120 francs; le meilleur marché des journaux est un journal religieux, << la Bonne pensée, » dont le prix d'abonnement est de 60 centimes; le plus ancien des journaux est le « Journal général d'Affiches, » aujourd'hui dans sa 247 année. Nous n'avons pu donner le chiffre du tirage pour chaque journal, car ce serait franchir le mur de leur vie privée; nous dirons seulement que celui dont le tirage est le plus élevé est le << Petit Journal. » dont le tirage dépasse 300,000; celui dont le tirage est le plus restreint est.. journal philosophique, dont le nombre des abonnés en 1876 s'élevait à..... trois. De même le plus grand journal est le « Correo de Ultramar, et le plus petit la « Bonne pensée » qui paraît dans le format grand in-32. Le plus petit journal que nous ayons vu est la petite édition de la << Lanterne,» publiée en Suisse en 1875 dans un format un peu plus petit que la moitié d'une page de ce Catalogue, de façon à pouvoir entrer en France sous enveloppe et sous forme de lettres. Le total des journaux publiés à Paris, qui était en 1875 de 754, est maintenant en 1877 de 836, soit une augmentation d'un dixième environ. Les années 1875 et 1876 ont vu naître une loi sur la presse, dont nous avons cru inutile de donner le texte, de crainte que, comme ses sœurs aînées, elle ne soit refonduc et remaniée peu de temps après sa naissance; ces deux dernières années ont vu disparaître 160 journaux anciens et nouveaux, et parmi eux 5 journaux politiques parmi lesquels 2 vétérans de la presse : « le Journal de Paris » et « l'Opinion,» puis << le Bon Sens (refondu avec « l'Estafette »), « la Gazette » et « les Lunettes politiques» (remplacé par a l'Indépendance).» Les journaux politiques ont vu naître 15 nouveaux confrères, ce qui a porté leur nombre, de 38 qu'ils étaient en 1875, à 51, soit une augmentation du tiers. Pendant ces deux années, les journaux qui ensuite ont augmenté dans la plus grande proportion, sont les journaux des beaux-arts dont le nombre s'est élevé de 11 à 15: les journaux de géographie ont presque quadruplé et se sont élevés de 2 à 8: l'économie politique et la finance ont augmenté d'un dixième et de 67 sont venus à 85; le nombre des journaux illustrés et de lecture a augmenté d'un sixième et de 35 s'est élevé à 54; le nombre des journaux de sport s'est élevé de 12 à 16, soit une augmentation d'un quart. On trouvera du reste plus loin, aux 43 divisions de notre table, le total, pour chaque classe, des journaux publiés en janvier 1875 et en janvier 1877. Actuellement 836 feuilles quotidiennes, hebdomadaires, etc., se publient à Paris, dont 49 journaux religieux, 66 de jurisprudence, 85 d'économie politique et de commerce, 20 de géographie et d'histoire, 74 de lecture récréative, 20 d'instruction, 52 de littérature, philologie et bibliographie, 15 de beaux-arts, 3 de photographie, 9 d'architecture, 4 d'archéologie, 8 de musique et 7 de théâtre, 68 de modes (dont 3 de coiffures), 77 de technologie (industries diverses), 74 de médecine et pharmacie, 43 de sciences, 22 d'art militaire et marine, 31 de sciences agricoles, 16 de sciences hippiques et 17 divers. Le nombre des journaux politiques quotidiens est de 51, celui des revues politiques de 14. Nous offrons aujourd'hui au public une nouvelle édition revue et augmentée de notre Catalogue de journaux que nous espérons voir accueillie avec la même faveur que la première. A la demande de plusieurs personnes, nous avons dû introduire diverses améliorations, telles que le prix du numéro et quelques détails bibliographiques sur les journaux qui, nés pendant les années 1875 et 1876, ont cependant cessé d'exister à l'heure qu'il est et n'ont eu que quelques numéros. Si nous n'avions pas agi de la sorte, il ne serait resté, nous a-t-on dit, de ces journaux, aucune trace; ces indications serviront d'ailleurs pour une table que nous sommes dans l'intention de faire paraître tous les dix ans et qui comprendrait la liste de tous les journaux parus pendant dix ans et qui figurent dans les différentes éditions de notre Catalogue. Nous ferons du reste paraître tous les deux ans une nouvelle édition de notre petit catalogue. Malgré notre bonne volonté et tous nos efforts, nous craignons encore d'être inexact, car il naît et i meurt chaque mois plusieurs journaux, sans compter ceux que leurs fréquents changements de domicile ne nous permetteut pas facilement de suivre. Il est vrai que grâce à l'aimable obligeance de M. Marseille, nous avons pu prendre quelques renseignements fort utiles à la Préfecture de police, en profitant du dépôt légal que sont obligés de faire les imprimeurs pour les journaux imprimés à Paris. Mais, tous les journaux publiés à Paris n'y sont pas imprimés, aussi recevrons-nous avec reconnaissance toutes les omissions qu'on voudra bien nous signaler et tous les renseignements qu'on voudra bien nous transmettre. Notre prochaine édition sera se sous presse en janvier 1878. 1er janvier 1877. Victor GÉBÉ. |