Oeuvres de Colardeau, de l'Académie française

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Pagina 472 - J'offris alors aux filles de Mémoire Un fugitif de sa chaîne échappé; Mais je ne pus arracher à la gloire Qu'un vain laurier que la foudre a frappé. Enfin j'ai vu, de mes jeunes années, L'astre pâlir au midi de son cours : Depuis longtemps la main des destinées Tourne à regret le fuseau de mes jours. Gloire, plaisir, cet éclat de la vie. Bientôt pour moi tout s'est évanoui.
Pagina 35 - Ah ! serait-ce...? oui, c'est elle et mon heure est venue. Une nuit... je veillais à côté d'un tombeau; La torche funéraire, obscur et noir flambeau, Poussait par intervalle un feu mourant et sombre. A peine il s'éteignit, et disparut dans l'ombre, Que, du creux d'un cercueil, des cris, de longs accents Ont porté jusqu'à moi cette voix que j'entends : « Arrête, chère sœur, arrête, me dit-elle; Ma cendre attend la tienne, et rna tombe t'appelle.
Pagina 28 - Abeilard! les sens-tu? quelle joie! 0 douce volupté!... plaisirs... où je me noie! Serre-moi dans tes bras, presse-moi sur ton cœur : Nous nous trompons tous deux, mais quelle douce erreur ! Je ne me souviens plus de ton destin funeste, Couvre-moi de baisers...
Pagina 141 - S'élève au gré de l'air plus sec ou plus humide : Ici , par la liqueur un tube coloré , De la température indique le degré : Là , du haut de tes toits incliné vers la terre , Un long fil électrique écarte le tonnerre: Plus loin, la cucurbite, à l'aide du fourneau , De légères vapeurs mouille son chapiteau : Le règne végétal , analysé par elle , Offre à l'œil curieux tous les sucs qu'il recèle ; Et plus haut je vois l'ombre , errante sur un mur, Faire marcher le Temps d'un pas...
Pagina 253 - Les doigts en s'alongeant vont dessiner la main. Bientôt de ce beau corps la taille souple et libre Sur sa double colonne a pris son équilibre : Le Titan s'applaudit et poursuit son essor.
Pagina 32 - L'amour me caressant de ses ailes légères, Me rappelle ces nuits, chères à mes désirs, Douces nuits, qu'au sommeil disputaient les plaisirs! Abeilard, mon vainqueur, vient s'offrir à ma vue; Je l'entends... je le vois... et mon âme est émue. Les sources du plaisir se rouvrent dans mon cœur ; Je l'embrasse... il se livre à ma plus tendre ardeur. La douce illusion se glisse dans mes veines : Mais que je jouis peu de ces images vaines ! Sur ces objets flatteurs, offerts par le sommeil, La...
Pagina xix - L'un des deux traducteurs du Tasse était destiné à recevoir l'autre; et avec quelle satisfaction son ame délicate et sensible se serait déployée dans le tribut de louanges que son estime lui préparait ! Le destin ne l'a pas permis. Mais à ce spectacle touchant, dont vous êtes privés , messieurs, j'en puis substituer un qui ne l'est pas moins. M. Colardeau n'avait pas encore brûlé ce qu'il avait écrit de la traduction du Tasse.
Pagina xv - ... et dont vous l'aviez jugé digne ; que cet infortuné jeune homme vienne expirer , en vous tendant les bras, sur le seuil de ce sanctuaire, sans que l'impitoyable mort lui permette d'y pénétrer, c'est un malheur d'autant plus cruel qu'il était encore sans exemple.
Pagina 138 - L'anecdote du jour, l'histoire des toilettes, Les jeux d'un vil bouffon , des brochures , des riens , Voilà les grands objets de tous nos entretiens! Lorsqu'enfin , terminant de si douces orgies, Le rayon du matin fait pâlir les bougies, Nos convives légers remontent dans leurs chars.
Pagina 139 - Mais un vaste intervalle en absorbe le bruit. La tempête, semblable aux ombres de la nuit, Dans le calme imposant du plus profond silence, Monte, se développe, et lentement s'avance. La nature frémit dans un muet effroi: L'air immobile et lourd s'appesantit sur moi. Tout à coup il murmure : un tourbillon de poudre S'élève vers la nue où retentit la foudre: La terre au loin mugit sous ses coups répétés, Et l'éclair étincelle à traits précipités. Les cieux grondent , les vents sifflent...

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