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une leçon, avec le secours des sections plus habiles, chaque subdivision est appelée ensuite à remplir une tâche plus difficile, celle de chanter seule. Lorsque chaque section connaît bien sa leçon, les trois sections chantent ensemble chacune sa propre leçon. Il en résulte une habitude de chanter en chœur, qui rend l'élève plus maître de la mesure, objet auquel M. Choron donne, avec raison, beaucoup de soin. Après que chaque classe a ainsi étudié separément, les quatre classes se réunissent pour les exercices, qui consistent en chœurs ou en morceaux détachés. Cette méthode est, comme on voit, extrêmement simple; et cependant, elle atteint parfaitement son but, qui est de donner aux élèves d'excellentes habitudes de chant, et de leur permettre de lire, à livre ouvert, des morceaux de toute espèce. Il suffit, pour se convaincre de sa bonté, d'entendre les élèves de M. Choron exécuter, avec un goût et une précision fort rares, les plus belles et difficiles compositions des auteurs de diverses écoles. Des enfans de quatre, de six ans, ont acquis en peu de tems une facilité trèsremarquable. En deux années, un élève ordinaire a terminé le cours de solféges de M. Choron, et se trouve capable de chanter, sans difficulté, un morceau' quelconque. Plusieurs de ces élèves sont parvenus, en moins

d'une année, à des résultats vraiment étonnans.

ROME.

Clergé. Population.-Le clergé de Rome consiste en 19 cardinaux, 27 évêques, 1450prêtres, 1532 moines, 1464 religieux et 332 séminaristes. La population, sans compter les juifs, était, en 1821, de 146,000 âmes.

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Moyen d'éteindre les incendies. Le marquis Joseph Origo, qui commande à Rome les gardes destinées à éteindre les incendies, a essayé publiquement le moyen proposé par M. Cadet de Vaux, et qui consiste à employer la fleur de soufre pour arrêter le feu d'une cheminée. Le peuple a applaudi au succès de l'expérience; et l'on espère que cette méthode se propagera rapidement. On a remarqué en même tems, que cette découverte avait été faite et annoncée, à Rome, dès 1793, par l'avocat Fea, dans le Dizionario economico rustico, article cammino. Quelques Italiens ont semblé regarder la reproduction de cette découverte comme un plagiat. Nous croyons, au contraire, qu'on doit savoir gré à tous ceux qui s'étudient à rendre d'un usage commun tous les procédés qui demeuraient presque oubliés dans les livres.

Imprimé par G. Schulze, 13, Poland Street.

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CHEZ SAMUEL LEIGH, LIBRAIRE, STRAND, No. 18;

SE TROUVE AUSSI CHEZ TREUTTEL ET WÜRTZ, TREUTTEL, JUN. ET RICHTER; DULAU ET cnie.; BOSSANGE ET Caie.; ET BOOSEY ET FILS.

A PARIS, CHEZ TREUTTEL ET WÜRTZ; BOSSANGE, PÈRE; ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES DES PAYS ÉTRANGERS.

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LALANDE (JOSEPH-JÉRÔME LE FRANÇAIS DE,)

L'un des plus célèbres astronomes de France, naquit le 11 Juillet 1732, à Bourg-en-Bresse, d'une famille honorable. Il eut de bonne heure lé goût de la célébrité, et le conserva toute sa vie. Doué d'une imagination vive, il se passionnait pour tous les objets qui le frappaient fortement; ainsi, élevé par des parens pieux, il s'attacha d'abord aux pratiques les plus minutieuses de la dévotion; ainsi, lorsque après d'excellentes études, il fut en rhétorique, l'éloquence seule eut des charmes pour lui, et il voulut être avocat. La comète remarquable de 1744 lui fit porter toute son attention sur les phénomènes du ciel; mais il ne se voua entièrement à l'étude de l'astronomie qu'après avoir suivi les observations du P. Béraud, son professeur de mathématiques au collége de Lyon, sur la grande éclipse du 25 Juillet 1748. Pour se livrer tout entier à cette nouvelle passion, il résolut de se faire jésuite. Ses parens crurent le guérir de cette fantaisie en l'envoyant à Paris, où il fit son droit et fut reçu avocat; mais il y trouve

aussi tous les secours propres à seconder son goût favori. Il y fit connaissance de Delisle, qui avait établi un observatoire dans l'hôtel même qu'il habitait, et outre qu'il recevait ses leçons, il assistait avec lui au cours d'astronomie que fesait Messier au collège de France. Lalande en tira d'autant plus d'avantages, qu'étant alors le seul élève qui pût en profiter, Messier sut se mettre à sa portée, et graduer sa marche sur ses progrès. Lemonnier, devenu célèbre, surtout pour avoir mesuré un degré au cercle polaire, ouvrait à cette époque un cours de physique-mathématique, au collège de France: il voulut s'attacher exclusivement l'élève de Messier, et le détourner de suivre les leçons d'un maître trop vieux, disait-il, pour être observateur habile. Lalande sut ménager deux rivaux qui lui étaient également utiles, et profiter des leçons de l'un et de l'autre. Cette conduite adroite lui valut bientôt le moyen de se faire connaître. Il s'agissait alors de déterminer la parallèle de la lune, ou, en d'autres termes, la distance de cet astre à la terre. La Caille, en se rendant au cap de Bonne

Espérance pour cet objet, avait engagé les savans de l'Europe à le seconder par des observations correspondantes. L'observatoire de Berlin se trouvant, à peu près, sous le méridien du Cap, était le plus avantageusement situé; mais il n'avait ni bon instrument, ni astronomes suffisamment exercés. Lemonnier, qui possédait le meilleur quart-de-cercle qui fût en France, offrit de se rendre dans cette ville avec cet instrument; et quand il en eut obtenu l'autorisation, il ne lui fut pas difficile de se faire remplacer par son élève, assez instruit pour une expérience de cette nature. Lalande arriva à Berlin, et fut présenté au roi par Maupertuis. Frédéric, qui, sur le bruit public, croyait cette mission importante, témoigna d'abord de la surprise, en voyant le jeune astronome. "Mais, ajouta-t-il aussitôt, puisque l'académie vous a nommé, vous justifierez son choix;" et il donna des ordres pour que rien ne s'opposât au succès des observations. Lalande, reçu membre de l'académie de Berlin, passait les nuits dans son observatoire, les matinées chez Euler, dont il recevait les leçons sur l'analyse, et les soirées avec les philosophes Maupertuis, d'Argens, La Mettrie etc. Il disait dans la suite, au sujet des principes qu'on y professait, et qui durent lui paraître bien différens de ceux qu'il avait puisés chez les jésuites, "qu'on en avait de fausses idées, et que l'incompatibilité n'était pas telle qu'on l'imaginait entre la doctrine des deux écoles." De retour à Bourg, il continua à se conduire comme auparavant, accompagna sa mère dans tous ses exercices de piété, et plaida plusieurs causes pour plaire à son père, plus flatté d'avoir un avocat qu'un académicien dans sa famille. Lalande rendit compte de la manière dont il avait rempli sa mission, dans une notice sous ce titre : D. de Lalande astronomi regii, de observationibus suis berolinensibus, ad parallaxin · lunæ definiendum, (art. erud. an

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gusti, 1752). A l'âge d'environ 21 ans, il fut nommé à une place d'astronome, vacante depuis plusieurs années. Son travail sur la lune le liait avec La Caille, dont il appréciait le mérite; mais Lemonnier n'aimait pas La Caille, et dès lors il vit de mauvais œil la liaison de son élève avec celui qu'il appelait son ennemi. Un différend s'étant élevé entre les deux astronomes, au sujet du degré d'Amiens, et Lalande s'étant joint à la commission qui avait été contraire à Lemonnier, se l'aliéna encore davantage. Mais un jour qu'il exposait à l'académie ses méthodes pour tenir compte de l'aplatissement de la terre dans le calcul des parallaxes, ayant donné une régle qui se trouvait contiaire a une formule d'Euler, Lemonnier, mécontent de son élève, crut avoir trouvé l'occasion de l'humilier, et il l'accusa hautement de s'être trompé. La dispute s'échauffant entre eux, l'académie nomma des commissaires: La Caille fut du nombre et donna raison à Lalande. Dès lors le maître et l'élève furent entièrement brouillés; et la rancune du premier, comme l'écrivait plaisamment le second en style astronomique, dura pendant une révolution entière des nœuds de la lune, c'est-à-dire pendant dix-huit ans. Il était difficile, en effet, que deux hommes occupés sans cesse à épier ce qui pouvait leur échapper d'assertions hasardées ou d'objections inconsidérées, fussent jamais d'intelligence. Les observations faites au Cap et à Berlin n'avaient pas encore produit le résultat qu'on en attendait, parce qu'on ne connaissait pas, avec la dernière précision, le diamètre de la lune. Lalande, ayant fait construire un héliomètre de 18 pieds, le plus grand qu'on ait fait, parvint, après une longue suite d'observations précises, répétées plusieurs fois et à des reprises différentes, à déterminer ce diamètre, et son rapport constant avec la parallaxe horizontale. Dès lors il s'occupa, plus sérieusement que jamais, de la théo

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