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nie, comme de plus d'un autre art*. Rome avait à la tête de ses légions des musiciens qui en partageaient la gloire, puisque bravant la mort comme des guerriers, ils méritaient de plus les récompenses dues à des artistes. Bannie de cette ville, après la mort de Néron, la musique vocale et instrumentale du théâtre ne vit point sa sœur, la musique militaire, partager son exil; et toujours l'Italie, malgré ses longs malheurs et les Barbares, conserva ce genre précieux de l'harmonie.

Dès le règne de la comtesse Mathilde, cette souveraine qui posséda une des plus grandes comme des plus belles parties de l'ltalie, on retrouvait des traces bien sensibles de l'existence de la musique instrumentale dans cette péninsule; le chant était accompagné d'instrumens à sa cour, une des plus brillantes de l'Europe.† Mais à peine le quinzième siècle eut-il commencé, à peine cette époque à jamais glorieuse pour les arts et les sciences fut-elle arrivée, que la musique instrumentale ne fit pas moins de progrès que la musique vocale en Italie.

De toutes parts des sociétés philarmoniques, des académies d'instrumens et de chants se fondent et s'établissent rivales de celles des lettres, des sciences et des autres arts. Le pape Nicolas V fonde celle de Bologne, la plus célèbre de toutes,

On attribue aux étrangers l'invention de la trompette; quant aux Romains, les dix mille musiciens consacrés par Néron à la musique instrumentale prouvent combien ils avaient fait de progrès dans cette partie de l'art.

† Mathilde portait le titre de comtesse de Toscane. Elle était fille de Boniface, marquis de ce pays. Née en 1406, elle possédait en outre Mantoue, Parme, Reggio, Plaisance, Ferrare, Modène, une partie de l'Ombrie, le duché de Spoletto, Vérone, et presque tout ce qui est appelé aujourd'hui le patrimoine de Saint-Pierre, depuis Vitterbe jusqu'à Orvietto, avec une partie de la Marche d'Ancône.

et qui fleurit encore de nos jours dans cette opulente et savante ville*. Florence vit briller l'académie des Rozzi ou des Grossiers, dont elle n'avait sans doute que le nom, car elle était une des plus savantes de l'Italie.

Cette académie musicale s'occupait aussi de la musique dramatique. Vérone et Vicence briguent et obtiennent la même faveur; et déjà l'on voit dans ces deux villes, les plus belles des états de Venise, deux sociétés comme celles de Florence et de Bologne, consacrant leurs loisirs et leur savoir à l'harmonie.†

Mais l'époque classique du retour et du triomphe de la musique instrumentale, comme de la vocale en Italie, est sans contredit celle qui vit la création des divers conservatoires qui ont été successivement fondés, dotés, établis, et se sont perpétués pendant une longue série d'années dans cette péninsule.

Jusque là, le génie des Italiens

* S'il est un spectacle imposant en musique, c'est celui que présente la fête de sainte Pétronille, patronne de Bologne, et que célèbrent, assemblés, tous les membres de la société philarmonique dans la cathédrale de cette ville. On y voit réunis jusqu'à six cents musiciens: qu'on juge du premier coup d'archet d'un semblable orchestre! Quoique l'Italie ne se pique pas de briller dans la symphonie, nous avouons que nous l'avons trouvée digne de la cultiver comme toutes les autres branches de la musique, dans ce concert religieux un des plus imposans, sans doute, dout on puisse être témoin, et que l'oreille puisse entendre dans aucun pays de la chrétienté,

† Outre ces sociétés, ces académies philarmoniques, il y avait en Italie des couvens d'hommes et de femmes dans lesquels on exécutait non seulement de la musique vocale, mais de la musique instrumentale grand orchestre. L'Artusi cite entre autres celui des religieuses de San-Vito à Ferrare, où un pareil institut existait. Il assista lui-même à un concert de voix et d'instrumens, dont s'acquittèrent avec le plus grand art ces religieuses: d'où il suit que la musique à grand orchestre était connue en Italie

avant le seizième siècle.

pour l'harmonie, livré à lui-même, et, pour ainsi dire, abandonné par les divers gouvernemens qui cependant protégeaient, encourageaient et récompensaient avec magnificence les peintres, les statuaires et les poètes, semblait n'être point appelé à jouir de la même faveur, ou plutôt des mêmes droits. La musique dramatique avait dû sa renaissance à de simples particuliers, celle d'église à des pontifes, auxquels elle était nécessaire, puisqu'elle l'était au culte catholique. Un collége en ce genre avait été fondé dès le quatrième siècle, ainsi que nous l'avons vu, par un de ses plus grands papes; et dix siècles plus tard, lorsque toute l'Italie brillait du double éclat des sciences et des arts, lorsque Léon X dans Rome, les Médicis ses parens dans Florence, Charles-Quint dans Naples, et la liberté dans Gênes et dans Venise, fesaient de toutes parts fumer l'encens sur l'autel des arts, la mélodie, un des plus doux, comme un des plus utiles, n'avait encore pour asile assuré que l'école fondée dans Naples, sous Ferdinand d'Aragon, qu'elle devait en partie à des étrangers.* Un pareil oubli devait être réparé; il le fut enfin par les conservatoires dont nous parlons.

Quatre de ces établissemens furent d'abord fondés successivement dans Venise; de jeunes filles en furent les seuls élèves; leur étude unique était le chant, et elles exécutaient elles-mêmes, dans ces colléges, de la musique à grand orchestre.

Naples ne tarda pas à imiter un exemple que l'on est surpris qu'elle n'ait pas donné, mais dont le retard provient peut-être de la différence de son gouvernement avec celui de

On se rappelle que Jean Tinctor de Nivelle vint fouder cette école à la honte de l'Italie, qui sans doute jusque là avait donné partout des maîtres de musique à l'Europe, comme elle lui en donna depuis.

Venise. Mais ce qui sans doute ést digne d'être remarqué, comme une preuve de la sagacité du peuple italien, et du goût qui l'entraînait à s'emparer de l'empire de la musique, c'est que, sans que les deux nations se fussent entendues entre elles, sans qu'elles eussent fait aucune convention, tandis que Venise fonde quatre conservatoires de femmes, Naples en fonde quatre d'hommes; de sorte que dès ce moment un vaste système d'enseignement musical est organisé en Italie, et lui assure des - cantatrices et des chanteurs, des musiciens et des musiciennes, non seulement pour tous ses concerts, ses chapelles, ses théâtres, mais encore pour tous ceux de l'Europe.

Le premier des conservatoires établis dans Naples fut appelé SainteMarie de Loretto, d'où sont sortis une foule de compositeurs tous célèbres, et surtout l'inimitable Pergolèse. Cet établissement date de l'an 1537: il est bon d'observer qu'on lui agrégea de jeunes demoiselles qui étudiaient la musique dans un corps de logis séparé.

En 1565, les deux écoles furent séparées sans que l'on en connaisse

la cause.

Le second de ces établissemens est celui qui s'appelait I poveri di Christo, les pauvres de Jésus-Christ, fondé en 1589, et supprimé en 1715.

Le troisième est appelé La pietà de' Turchini, titre intraduisible en français, si ce n'est par une longue périphrase. Il fut fondé en 1583; un moment supprimé, et rétabli en 1592.

Le quatrième enfin de ces établis➡ semens porte le nom de Saint-Onuphre; il fut fondé dans la même année que le précédent.

A ces établissemens se joignent ceux de Milan, de Bologne et de plusieurs autres villes de l'Italie, dont on trouve les noms et les statuts dans l'Histoire de la Musique par le père Martini, et dans les écrits de Bontempi, de l'Aretusi, de Ceretti de Gerbert, de Doni, de Mattei, de

Signorelli, du savant Marpurg, et dans la Dramaturgie d'Allaci.

On sent que ces établissemens une fois fondés, rien ne devait plus arrêter l'essor de la nation italienne vers un art que lui enseigne pour ainsi dire la nature elle-même, qui lui a donné une langue si douce et si harmonieuse. Déjà au cinquième siècle, et malgré les dévastations des Barbares, on cherchait encore dans ce pays des musiciens, que demandait au roi Théodoric le premier roi des Francs; dans le sixième, le pape Agathon reçut du roi d'Angleterre la même prière; au huitième, le pape Etienne en envoya au roi Pépin; et au neuvième, le pape Adrien à l'empereur Charlemagne ; événement duquel

date l'établissement des maîtrises des cathédrales en France. Cette suprématie se soutient et s'augmente dans les siècles suivans.

En 1530, François Ier appelle auprès de lui dans ce royauine messire Alberti, le premier professeur de violon dans ce tems.

En 1581, Catherine de Médicis, mariée à Henri II, successeur de François, y appelle également Balthazar Beljioso, Florentin, professeur non moins célèbre sur le même instrument, et qui, de plus, grand chorégraphe, introduisit pour la première fois les ballets sur le théâtre de la cour; et enfin sous le règne à jamais mémorable de Louis XIV, puisqu'il s'unit dans l'opinion de la postérité à ceux de Périclès, d'Alexandre, d'Auguste et de Léon X, on voit Jean-Baptiste Lulli, également né eu Toscane, réformer le premier la musique et les opéra français. Mais aussitôt que les divers établissemens que nous venons de citer sont en activité, la nation italienne, cultivant avec méthode un art que jusque là elle n'avait cultivé que par une sorte d'instinct, des essaims nombreux de maîtres et de musiciens de tous genres naissent dans ses villes, et jusque dans ses moindres bourgs: tant l'éducation

publique a d'influence sur le goût et les mœurs d'un peuple!

La musique instrumentale brille de toutes parts, ainsi que la vocale, en Italie; elle s'unit à elle dans les opéra sérieux et comiques, dans les chants de l'église et dans les madrigaux.*

Si les écoles de Naples, de Milan, de Rome, de Bologne et de Venise, comptent de grands compositeurs, et produisent les chanteurs les plus fameux, elles n'enfantent pas moins de grands instrumentistes. Corellit a

* Madrigal, sorte de pièce de musique travaillée et savante, qui était fort à la mode en Italie au seizième siècle, et même au commencement du précédent. Les madrigaux se composaient ordinairement, pour le vocal, à cinq ou six parties, toutes obligées à cause des fugues et dessins dont ces pièces étaient remplies. Mais les organistes composaient et exécutaient des madrigaux, aussi sur l'orgue; et l'on prétend que ce fut sur cet instrument que le madrigal fut inventé. Ce genre de contrepoint, qui était assujetti' à des lois très-rigoureuses, portait le nom de madrigalesque. Plusieurs auteurs, pour y avoir excellé, ont immortalisé leurs noms dans les fastes de l'art: tels Prenestino, Pomponio Nenna, Tommaso furent, entre autres, Lucas Merentio, Lingi Pecci, et surtout le fameux prince de Venosa.-Rousseau, Dictionnaire de Musique, à l'art. MADRIGAL.

Corelli (Archangelo), né près d'Imola en Italie, en 1658. Son maître de contrepoint fut Simonelli, celui de violon fut Bassani de Bologne; il voyagea successivement dans l'Italie et en Allemagne, et charma partout ses auditeurs, et par le rare talent qu'il déployait sur cet instrument, et par ses admirables compositions.

A Rome, il conduisit l'orchestre composé de cent cinquante musiciens, qui accompagnait un opéra que fit jouer dans son palais la reine Christine de Suède. II était l'ami des fameux peintres Ciguani et Maratti, qui lui donnèrent plusieurs de leurs tableaux. Son chef-d'œuvre est la troisième de ses sonates, qui sont, disent les maîtres, le rudiment des jeunes violonistes. Tout s'y trouve, disent les savans auteurs du Dictionnaire historique des Musiciens, l'art, le goût et le savoir: ses adagios sont parfaits, ses fugues divines, et ses gigues charmantes. Il a été le premier à ouvrir la carrière de la so

pour élèves Locatelli et Geminiani†, tous deux célèbres violonistes comme lui. L'un va faire admirer son talent à la Hollande, et l'autre à l'Angleterre. Ce maître fixe et perfectionne la sonate, et Boccherini

nate, et en a posé la limite. On lui a érigé un buste au Vatican, ayant pour suscription ces mots:

Corelli, princeps musicorum.

* Locatelli (Pietro), né à Bergame en 1690; il se retira en Hollande après avoir beaucoup voyagé, et dirigeait à Amsterdam un concert public. La société des amateurs prit le deuil à sa mort pour témoiguer ses regrets de la perte d'un musicien, l'honneur de son art par ses talens et ses bonnes mœurs. Il a écrit plusieurs ouvrages didactiques pour le violon, ainsi que Geminiani, et son maître Corelli.

† Geminiani (Francesco`, né à Lucques en 1680. Alexandre Scarlatti fut son premier maître de musique. Le célèbre Dubourg fut son meilleur élève; il vécut en Angleterre et mourut à Dublin en 1762. Ses ouvrages comme ses travaux sont nombreux.

Boccherini (Luigi), né comme Geminiani à Lucques, en 1740, tems qui, comme on voit, se rapproche beaucoup du nôtre. Son maître de musique et de violoncelle fut l'abbé Vannucci. Des dispositions éclatantes signalèreut de bonne heure un des premiers talens qu'ait produits la nature. Tout le peuple de Lucques fut ravi, lorsqu'au retour de ses voyages, Boccherini fit entendre, accom. pagné de Manfredi, élève de Nardini, et son compatriote, son violon et ses sonates. Il cueillit dans toute sa pureté la double gloire d'un bon violoniste, et d'un habile compositeur. Les deux compatriotes devinrent désormais des amis inséparables, et se rendirent en Espagne, l'un pour amasser beaucoup d'or (c'était Manfredi, qui aimait excessivement ce métal;) l'autre, beaucoup de célébrité, c'était Boccherini: aussi celui-ci se fixa dans ce pays, où il est mort âgé de soixante-six ans, chéri, respecté et regretté des Espagnols, de leur monarque et de sa cour. artiste a précédé Haydn dans sa brillante carrière; il a le premier fait des quatuors, fixé leur geure et leur caractère. Castier, que nous avons déjà cité, a dit de lui et de Haydo: "Si Dieu voulait parler aux hommes, il se servirait de la musique de Haydn, et s'il voulait entendre de la musique

Cet

le trio. Torelli* invente le concerto grosso, et Tartinit trouve le son fondamental. Frescobaldi excelle dans le clavecin; Besozzi sur le hautbois; et Viotti§, encore vivant, enseigne le violon à toute l'Europe, qui n'a pas encore entendu un maître qui lui soit supérieur.

Cependant les Italiens laissent à d'autres nations les prétentions à la symphonie ; ils s'adonnent plus au chant, objet essentiel de la musique; l'exécution instrumentale est moins cultivée chez eux qu'ailleurs, et surtout qu'en France et en Allemagne. Ils ne considèrent les instrumens que comme nécessaires pour l'accompagnement et pour l'exécution de leurs partitions.

Albinoni, Alberti, Tessarini, Vivaldi, ne sont que les troupes légères de cette élite de grands instrumentistes italiens; mais Nardini, Pu

des hommes, il se ferait jouer celle de Boccherini."

Un autre homme d'esprit, enthousiaste de l'harmonie, a apprécié à sa valeur cette musique divine, en disant que Boccherini est la femme de Haydn.

Torelli (Gasparo), né en 1570; il est célèbre, comme compositeur, par ses madrigaux.

Nous avons déjà parlé de Tartini, considéré comme violoniste célèbre, et compositeur également célèbre

Frescobaldi (Girolamo), célèbre orgauiste de Saint-Pierre, né à Ferrare en 1601, et l'un des premiers compositeurs de son tems Il fut le premier parmi les Italiens qui joua les fugues et mérita le surnom de Maestro de' suoi tempi, que lui donna Penna,

Besozzi eut des frères, tous musiciens célèbres comme lui; tous ont illustré le hautbois, comme les Corelli, les Tartini et les Viotti, le violon. Leur père naquit à Parme.

§ Viotti (Jean-Baptiste) est né en Piémont en 1745: le plus digne éloge que l'on puisse faire de ce grand violoniste et de cet admirable compositeur, se trouve à l'article qui le concerne, dans le Dictionnaire des Musiciens de MM. Choron et Fayolles, sages et justes appréciateurs de son rare talent, comme de tous les artistes qui ont honoré l'art de la mélodie: nous ne pouvons qu'y renvoyer nos lec

teurs.

gnani, et plusieurs autres, peuvent être joints à Tartini et à Viotti. Nulle nation, nulle école de l'Europe n'a d'aussi grands violonistes et en plus grand nombre que l'Italie: elle réunit donc la double gloire de la musique vocale et instrumentale, de

la mélodie et de l'harmonie : la langue musicale qu'elle possède n'est donc pas son unique moyen pour briller dans la musique; elle doit aussi sa prééminence à un goût, à un tact exquis, à son enthousiasme soutenu et prolongé pour cet art.

OUVERTURE DE DEUX MOMIES Appartenant à M, Cailliaud,

A PARIS.

ENTRE autres objets précieux que M. Cailliaud a rapportés de son dernier voyage en Egypte, et qui composent son riche cabinet égyptien, les curieux et les antiquaires avaient distingué une belle momie d'un volume et d'un poids extraordinaire; la tête portait une couronne formée de lames de cuivre dorées et de boutons, imitant la feuille et le jeune fruit de l'olivier. Elle se recominandait encore à l'attention des savans par la caisse qui lui sert d'enveloppe. Au fond est peint un zodiaque dont les figures ressemblent beaucoup à celles du zodiaque de Denderah, et le dessus de la boîte porte une petite inscription grecque presque effacée ; le nom de Petemenôn qui est en tête, se lit aussi en grec cursif, à la marge d'un petit papyrus hiéroglyphique, qui paraît avoir été déposé sur la momie entre les bandelettes extérieures. Enfin, la largeur de la tête et celle des pieds étaient demesurées. Tant de circonstances neuves et singulières fesaient regarder cette momie comme un des plus précieux objets d'antiquité qu'on eût découverts, et donnaient lieu d'espérer que l'ouverture de la momie présenterait des manuscrits et des particularités encore plus importantes; on conjecturait même, d'après le poids du corps, qu'il devait renfermer quelque masse métallique.

Après avoir hésité long-tems sur le parti qu'il devait prendre, M. Cailliaud s'est rendu généreusement au désir des savans et des curieux. Le 30 Novembre dernier, il a procédé à l'ouverture de la momie, dans son cabinet de la rue de Sèvres, en présence d'un grand nombre de personnes distinguées, parmi lesquelles on ne citera que M. le duc de Blacas, M. le duc de Rauzan, M. le baron de Humboldt, M. le marquis de Marbois, M. le comte Orlof, sénateur de Russie, M. Denon, M. Abel Rému sat, M. le baron Larrey, M. le comte de Forbin, etc. La vive curiosité qu'a excitée ce spectacle, neuf pour la plupart des personnes présentes, et l'extrême empressement avec lequel on s'y est porté, font en quelque sorte un devoir de décrire l'opération avec quelques détails.

On a commencé par peser et mesurer exactement la momie avec toutes ses enveloppes. Le poids a été trouvé de 106 kil. la longueur totale de la momie de 1 m. 90 c.; largeur de la tête, 0 m. 42 c., et circonférence 1 m. 38 c.; largeur aux épaules, 0 m. 49 c., et circonférence 1 m. 39 c.; largeur anx extrémités des mains, 0 m. 47 c., et circonférence, 1 m. 25 c.; largeur aux malléoles, 0 m. 40 c., et circonférence 1 m. 16 c.; largeur aux pieds, 0 m. 40. c.; longueur des

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