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près les dessins originaux envoyés par les missionnaires et publiés par ordre de M. Bertin, sous la direction de M. Cochin.

Les modèles, ou le peintre russe dans son atelier, d'après Leprince, dédié au baron de Breteuil, jolie gravure ou les nus sont burinés avec une rare délicatesse.

Les pêcheurs, d'après Vernet, belle estampe, grand in-fo, qu'ou pent regarder comme la pièce capitale de De Longueil.

Pour la Galerie du Palais-Royal.

Les fleuves, d'après Martin de Vos.

Assemblée des Dieux, d'après Théodore Rombouts. L'amour piqué, d'après le Giorgion, commencé par De Longueil, terminé par Halbou.

Diane et Actéon, d'après le Titien, commencé à l'eau forte par Duclos, terminé par De Longueil.

Pour l'édition in-fo de la Henriade.

Le président de Harley conduit à la bastille par les ligueurs, grand médaillon orné, d'après F.M. Quéverdo, 1788 (chant4). La mort du jeune d'Ailli tué par son père à la bataille d'Ivry, idem, d'après Queverdo (chant 8).

Suite complète pour la Henriade, in-8°, d'après Ch. Eisen, 12 pièces.

Une partie des figures des Contes de La Fontaine, in-8°. Figure et vignettes pour la lettre de Barnevelt, Paris, 1763, in-8°, d'après Ch. Eisen.

Suite de figures pour les Dévirgineurs et Combabus, etc., 1765, in-8°, d'après le même.

Les gravures et vignettes du volume des Sens, Londres (Paris), 1766, in-8°, d'après Ch. Eisen.

Plusieurs figures du volume des Graces, Paris, Prault, 1769, grand in-8°, d'après Moreau le jeune.

Des vignettes et culs de lampes des Baisers de Dorat, édition de 1770, in-8°, d'après Ch. Eisen.

Figures et vignettes du Récueil de contes, de M. D. (Dorat), 1776, in-8°, d'après le même.

Enfin, il a encore illustré, d'une manière fort élégante, d'autres ouvrages de Dorat, du marquis de Pezay, et d'une

foule d'autres. Il a réussi admirablement dans ce genre et il aura sans doute le talent de faire garder avec soin certains livres de son époque qui, sans le burin délicat de notre artiste, n'eussent pas été conservés.

Masquelier l'ainé.

Louis-Joseph Masquelier, né le 21 février 1741, dans le bourg de Cy soing, près de Lille, reçut de la nature des dispositions extraordinaires pour le dessin. Admis de bonne heure dans l'atelier de Lebas, à Paris, l'un des plus célèbres graveurs du royaume, il y fit des progrès rapides et fut bientôt remarqué par son maître qui l'initia aux secrets de son art. Il reçut de lui la perfection du talent et il lui rendit en échange l'honneur qui rejaillit toujours sur un maître quand son élève acquiert de la célébrité. C'est dans l'école de Lebas qu'il se lia avec Née, un de ses condisciples, d'une amitié qui grandit avec leur âge et leur talent. Une fois livrés à euxmêmes, ils s'associèrent pour graver les planches des Tableaux topographiques, pittoresques, historiques, moraux et politiquos de la Suisse, publiés par J. B. de La Borde, avec le nom de Zurlauben, Paris, 1780-88, 4 vol. grand in-f", et ils produisirent à eux seuls, les trente-six premières livraisons qui contiennent 217 figures, formant plus des trois quarts de l'ouvrage entier.

Cette entreprise n'était que le prélude d'une plus grande encore qui mit le comble à là réputation de Masquelier; nous voulons parler de la magnifique Galerie de Florence, à la direction de laquelle il fut placé en 1789, avec Lacombe, et où il fournit lui-même un glorieux contingent, en gra vures de tableaux, statues, camées et bas-reliefs. Les vingttrois premières livraisons de ce superbe ouvrage, exposés au Salon de 1802, méritèrent à son directeur une médaille d'or que lui décerna le jury.

Masquelier a beaucoup gravé; la souplesse de son talent lui permit d'aborder presque tous les sujets et de passer du grave au doux, du plaisant au sévère; aussi voyons-nous son nom sous des marines, des paysages, des scènes historiques, des

batailles et des scènes champêtres. Il fournit cinq plaoches au voyage de La Peyrouse, d'après Duché; trois sujets pour les Campagnes d'Italie, d'après Carle Vernet; plusieurs figu. res pour les Voyages de Cassas; des vues de France, de Suis se; des plauches pour le Gulliver de Déterville; celle du 4° chant du Jugement de Páris, d'Imbert, 1774, in-8°, d'après Moreau le jeune; celle du septième chant du Temple de Gnide de Colardeau (1773) in-8°, d'après C. Monnet; celles des vignettes des 2°, 10°, 18o Baisers de Dorat, et le cul-de lampe du 20o et dernier baiser, édition de 1770, in-8°, et une grande quantité de gravures pour l'histoire et la Révolution. Il s'essaya dans tous les genres et ne resta inférieur dans aucun d'eux ; il tenta de graver à limitation du laviset y réussit com plètement. Enfin, il était au moment de voir terminer un des plus vastes monumens élevés par l'art de la gravure, la Galerie de Florence, dirigée par lui et par Lacombe, et dessinée par un autre lillois, le chevalier Wicar, lorque la mort le prévint et vint l'enlever à ses travaux et à ses amis, par une attaque d'apoplexie, qui le frappa le 26 février 1814, à l'âge de 70 ans.

Masquelier a un burin vigoureux et brillant qui n'exclut ni la légéreté ni la grâce; sa pointe était facile et courait à son gré: aussi a-t-il buriné, pour son amusement, de charmantes petites compositions pleines d'esprit et de génie. Ce graveur a une courte notice dans la Biographie Universelle; on la doit à M. Emile Dibos, auteur du Guide des étrangers dans la ville de Lille.

Voici la liste, aussi exacte que possible, de ses principales productions.

L'amant de la belle Europe, taureau dans un paysage, d'après Paul Potter. ( Cat. Favier n° 1293) m. p. avec six vers français au bas.

La mort de la belle Europe, gr. en h., sous la direction de Lebas, son maître.

Un paysage de Ruysdal, gravé à l'eau forte par Masquelier et terminé par J. B. Lebas.

Le portrait du jeune Marin, musicien, peint à Rome par

Frontier, et gravé à Paris par Masquelier, lorsqu'il était encore chez Lebas.

Deux grandes vues d'Ostende, du côté de terre et de mer, grandes pièces en travers, d'après Olivier Lemay, peintre de Valenciennes.

Les débris du naufrage, marine, d'après J. Vernet, grande pièce en travers.

Première vue de Bechin, en Bohéme, avec un pont sur un torrent, d'après Diélrich, 1771, gravure fine et piquante, moyenne pièce en travers.

Les garants de la félicité publique ; un jeune prince français regarde le temple de l'immortalité que lui montre la France personnifiée. Cette allégorie sur le sacre de Louis XVI a été gravée, d'apres Saint-Quentin, en société avec Née.

Les voeux du peuple confirmés par la religion, d'après Monnet, pendant de la précédente.

Vue de l'intérieur des bains antiques de Nismes et réunion de divers fragmens qui leur ont appartenu, gravure à l'eau forte par Masquelier, et terminée par Née.

Vue d'un village prés de la ville de Berne, d'après Chatelet, d'un bon burin.

Autre paysage accidenté, d'après le même, faisant pendant, 1783, jolie estampe dont les fonds sont légers et déli

cats.

Vue du temple de Ségeste en Sicile, d'après Chatelet.

Planches de médailles de la Suisse, d'après les dessins de Bertaux.

Voltaire aux Champs Elysées, d'après Le Barbier.

Un vieillard dans un désert, agenouillé devant un crâne. Diogène méditant, d'après Gérard Dow.

Vue du sérail, paysage, moyenne pièce, d'après Fauvel. Une des seize grandes batailles de la Chine, très grande p, en trav., d'après Cochin.

Sixième et septième vues de Flandre, d'après D. Teniers, eau-forte et grav. terminée par Lebas et Masquelier. ( Cabinet Paignon-Dijonval, 3742).

Sixième vue d'Italie, d'après Joseph Vernet, estampe eu largeur.

Lise, jeune fille assise éparpillant une rose, estampe ovale en hauteur, d'après P. A. Baudouin, peintre à la gouache. Le déjeúner de Ferney, d'après Denon.

Le lever du philosophe de Ferney, son pendant.

Plan en perspective de l'école militaire.

Piroque de l'ile de Páque, estampe en largeur, d'après Blondela.

Sujets pour la GALERIE DE FLORence.

1o Le sommeil de l'enfant Jésus, d'après l'Albane.

2° Electre, Clytemnestre et Chryséthémis, d'après un bas. relief antique.

3o L'enlèvement de Déjanire, d'après Lue Jordaens.

4° Polyxène livrée à Pyrrhus, d'après un bas-relief antique. 5° Paysage dit l'Effroi, d'après Salvator Rosa.

6o Le denier de César, par Caravaye.

7° L'enlèvement d'Hélène, d'après un bas-relief antique. 8° Femme jouant de la guitare, d'après G. Netscher. 9° La femme adultère, d'après Bronsina.

Et un grand nombre d'autres pièces que nous n'avons pas eues sous les yeux, comme aussi des vignettes, culs-de-lampes, eaux-fortes, etc., pour la décoration d'ouvrages de librairie.

Nous possédons des pièces, signées L. J. Masquelier, qui ne peuvent appartenir qu'à Louis-Joseph. Toutefois ces gravures, appartenant au Théâtre des Grecs, seraient de la vieillesse de ce laborieux artiste, si tant est qu'elles soient de lui. L'une, d'après Maréchat, représente OEdipe à Colonne; l'autre, d'après C. Monnet, est le frontispice des Choephores.

Louis-Joseph Masquelier, eut un fils, nommé CharlesLouis, né à Paris en 1781, qui, comme Nicolas-François Joseph Masquelier, fut son élève et se distingua dans la gra vure. Il étudia anssi sous Pierre-Gabriel Langlois, de Paris; il remporta le grand prix de gravure en l'an XIII de la Rés publique, première année de son institution, et précédemment il avait obtenu les seconde et première médailles de l'Académie de Paris.

Charles-Louis demeura plusieurs années à Rome comme pensionnaire de France; il s'y épura le goût par la vue des

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