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il possède une réelle origine tertiaire, par suite du fonctionnement de petits cambiums locaux; enfin, chez les Thunbergia et les Gentiana, il est constitué, comme celui des Aquilariées, par des amas de parenchyme ligneux non lignifié dans lesquels se sont différenciés des tubes criblés (1).

(1) Em. PERROT.

1899, p. 186.

Le tissu criblé. Thèse Agrégation, Paris,

CHAPITRE II

Racine

En examinant une coupe transversale de la racine très jeune de Dirca palustris, on aperçoit, de l'extérieur à l'intérieur, un liège formé de trois ou quatre rangées de cellules quadrangulaires, plus ou moins irrégulières, à parois minces, s'exfoliant légèrement. L'assise subérophellodermique qui donne le liège à l'extérieur, pro-. duit vers l'intérieur deux ou trois rangées de cellules de même forme que celles du liège, mais non subérisées. Immédiatement au-dessous de ce phelloderme se trouve le péricycle formé de parenchyme à éléments assez réduits, au milieu desquels sont disposés irrégulièrement des amas de fibres identiques à celles que l'on rencontre dans la tige. Puis vient le liber primaire qui, comme le péricycle, contient quelques amas de fibres. Le liber secondaire, plus développé, présente la même structure. Le tissu ligneux se compose de quatre ou cinq gros vaisseaux qui occupent tout le centre de la racine, accompagnés de quelques autres vaisseaux plus petits. Le tout est réuni par des cellules peu nombreuses de parenchyme ligneux non épaissi.

La même racine, un peu plus âgée, conserve sensiblement le même aspect (fig. 16). Le liège est plus épais et comprend une dizaine d'assises de cellules. Le parenchyme cortical possède à peu près la même épaisseur

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FIG. 16.

Structure secondaire de la racine du Dirca palustris.

s., suber; p. c., parenchyme cortical; 7., liber; p. lig., parenchyme ligneux.

Grossissement 125 diamètres)

que le suber. Le péricycle et la partie externe du liber se confondent leur ensemble est formé de grandes cellules arrondies, séparées par de nombreux paquets fibreux à contours très irréguliers. Au voisinage du cambium, le liber secondaire présente une disposition beaucoup plus simple, en files radiales avec quelques rares rayons médullaires unisériés.

Le bois s'est épaissi considérablement; il est formé de parenchyme ligneux peu lignifié, au milieu duquel quelques vaisseaux sont distribués irrégulièrement.

* **

La racine, à l'âge de cinq ou six ans (fig. 17), n'a plus le même aspect qu'aux stades que nous venons de décrire. Le liège, le phelloderme, le péricycle ont conservé les mêmes caractères. Au contraire le liber secondaire s'est beaucoup modifié; il a pris le même aspect que le liber secondaire de la tige âgée. Près du cambium, il est formé d'anneaux concentriques de tissu criblé qui alternent régulièrement avec des anneaux de fibres. Ces deux tissus sont beaucoup moins distincts à mesure que l'on remonte vers l'extérieur: au lieu de former des anneaux, le tissu fibreux et le tissu parenchymateux sont plus ou moins intriqués en amas irréguliers.

Une autre ressemblance entre l'écorce de la racine âgée et celle de la tige, c'est que les rayons médullaires qui traversent le liber sont accompagnés, à partir d'une certaine hauteur, d'un parenchyme mou qui sépare nettement en tronçons toute cette zone externe du cylindre central. Les rayons médullaires qui, au début, étaient tous unisériés sont devenus, du moins pour quelquesuns, plurisériés, comme d'ailleurs dans la tige. Comme dans la tige aussi, ces rayons médullaires ont conservé par rapport au parenchyme voisin leur autonomie. On

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