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KMETH (DANIEL), astronome et mathématicien hongrois, naquit le 15 janvier 1783, à Britcho-Bania ou Bries (au comté de Zoliom en Basse-Hongrie), et entra le 1er novembre 1790, en qualité de novice, au couvent des Piaristes de cette ville, où, son noviciat fini, il fut quatre ans professeur de grammaire. Paccant ensuite aux hautes études, il suivit à Waitzen les cours de philosophie, et ne tarda point à recevoir le diplôme de docteur à l'université de Pesth; puis il alla se perfectionner à Neutra dans la théologie. Mais au milieu de ces études de genres divers, la vocation astronomique s'était déclarée chez Kmeth. Ses supérieurs s'empressèrent de la seconder et l'envoyèrent à l'observatoire de Bude, où il put passer ses nuits et même ses jours à calculer les éléments des comètes nouvelles, et à dédoubler les étoiles multiples. Ses progrès furent rapides; et, en 1812, après un sévère et glorieux examen public, il fut nommé adjoint au directeur de l'observatoire, le célèbre Pasquich. De nombreuses observations, des publications utiles prouvèrent au monde savant qu'il méritait sa position.

LXIX.

K

Mais il eût voulu la voir s'améliorer par le directorat en chef; de là une antipathie sourde entre Pasquich et lui. Finalement les deux astronomes se séparèrent: Pasquich garda son poste de Bude, Kmeth alla professer les mathématiques pures et appliquées à l'académie de Kachovié, où, de plus, il cumulait les fonctions d'institu'teur religieux et d'exhortator (1823). Mais son animosité contre le directeur de Bude éclata dès cette année ; il lui reprocha hautement, dans le Tudemányos Gyüjtemény de Pesth, ainsi que dans la Correspondance astronomique du baron de Zach (1823), d'avoir donné de pures imaginations pour des observations astronomiques. Le professeur Schumacher se porta le champion de Pasquich dans les Nouvelles astronomiques d'Altona, tome III, 1824, et réfuta Kmeth péremptoirement sur presque tous les points. Probablement le professeur de Kachovié ne se tenait pas pour battu complétement, et aurait recommencé ou renouvelé sous peu sa levée de bou cliers, mais il expira subitement le 20 juin 1825, n'ayant point eu le temps de prendre dans la cience le

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rang auquel son savoir et son activité l'eussent fait indubitablement monter s'il eût vécu : il n'avait que quarante-deux ans. Outre les articles ci-dessus mentionnés dans Zach et la feuille savante de Pesth on lui doit: I. des Observations astronomiques des distances au zénith et des ascensions droites des étoiles fixes, du soleil et des planètes, Bude, 1821, in-80 (en allem.). II. Astronomía popularis in eorum usum qui sine graviori calculo hac scientia delectantur, secundum probatissimos auctores in modum hisloriæ adornala, Bude, 1823, grand in-8°.

P-OT.

KNAPP (GEORGE-CHRÉTIEN), savant allemand, né le 17 sept. 1753, à Glaucha, où son père était directeur de la maison des orphelins avec le fils du fondateur (G.-A. Franke). Il fit ses premières études avec éclat, poussa très loin l'étude des trois langues savantes, et quelque temps même, pour s'y perfectionner, il siégea dans une des chaires de l'école annexée à la maison des orphelins. Il visita ensuite les deux universités de Halle et de Gættingue, mais il ne resta que quelques mois dans cette dernière, bien que les Zachariæ, les Michaëlis, les Miller, les Walch l'il lustrassent alors, et, après un voyage de touriste dans quelques états de l'Allemagne, il revint à Halle prendre le grade de maître ès-philosophie, ce qui lui donna le droit de faire des cours publics. Celui qu'il ouvrit eut un grand succès, et ce brillant début lui fit donner bientôt la chaire de théologie. Il est vrai que d'abord il la remplit sans titre, et même qu'il fut longtemps à ne recevoir d'autres honoraires que 200 reichsthalers. Mais enfin ccmmencèrent les jours heureux. Reçu docteur en théologie en 1784, bientôt Knapp

fut élu, sans être obligé de renoncer à sa chaire, co-directeur des établissements de bienfaisance et d'instruction fondés par Franke, et, après la mort du directeur Schulze, qui, quoique son collègue, avait gardé la prééminence, il se vit déférer à luimême, par le ministère prussien, le poste vacant, tandis que la seconde place passait à son savant et fidèle ami Niemeyer. Le zèle et l'habileté financière dont, pendant quatorze années de suite, il fit preuve en remplissant les fonctions laborieuses et très variées d'administrateur, lui valurent autant de renommée que ses ouvrages; et sa manière d'exposer le dogme, l'histoire ecclésiastique et les livres de la Bible, dont il entreprenait l'exégèse, lui faisaient autant d'honneur comme professeur que comme écrivain. Deux fois pourtant il vit encore sa carrière troublée et compromise: deux fois les ordres souverains de Napoléon prescrivirent la dissolution de l'université de Halle, la première en 1806, après la bataille d'léna, la seconde en 1813, quand le roi de Westphalie, Jérôme, fit cesser les cours et disperser les étudiants. Knapp ne fut pas sans crainte à cette époque : franc Allemand, il était très antipathique à la domination française; Niemeyer, son inséparable, avait été déporté en France (1807), et cette mesure était aussi menaçante pour l'ami que cruelle et désastreuse pour la victime; heureusement le prompt dénouement de la campagne d'Allemagne (1813), si funeste à Napoléon, ressuscita presque aussitôt l'université replongée au tombeau. Dans l'intervalle des deux décrets de suppression, Knapp avait été nommé à l'une des chaires du séminaire annexé à la faculté de théologie. En 1816 il devint membre du consistoire, et il y siégea près de

Niemeyer enfin rendu à sa patrie et à son amitié, et près de Wagnitz, dans le comité d'examen des candidats qu'on dispensait d'aller se faire interroger à Magdebourg. En 1820, au titre tout honorifique de senior de la faculté il joignit le censorat des ouvrages de théologie. De plus il était membre de la Société londinienne pour la propagation des connaissances chrétiennes, de la Société de Stockholm pour la foi et le christianisme, de l'Union de Tubingue, etc. En 1817 le roi de Prusse l'avait nommé chevalier de l'Aigle-Rouge de troisième classe. On ne peut se faire d'idée de la vénération et de l'amour qu'avaient pour lui et ses élèves et ses collègues. Tous appréciaient en lui l'union d'un beau talent et d'un bon caractère. Son érudition était profonde, sa méthode lumineuse, sa facilité d'élocution extraordinaire. Il écrivait en - latin avec autant de clarté que d'élégance. Il est fâcheux qu'en allemand il ait moins de souplesse et d'aisance; mais rien n'est plus ordinaire que cette impuissance d'un latiniste qui écrit élégamment la langue d'Auguste et d'Horace à s'exprimer en sa langue maternelle. A coup sûr cependant on eût pu croire qu'il n'en était point ainsi de Knapp. Il aimait, il voyait le monde sinon autant qu'un savant français, du moins bien plus que la plupart des érudits de l'Allemagne D'ailleurs il aimait les voyages. Ces déplacements, les accidents de la vie mobile et nomade, l'habitude de causer, si différente de celle de discuter, de parler seul, la nécessité de varier son langage selon les milieux divers par lesquels on passe, eussent dû lui communiquer de la limpidité, de la correction, de la grâce. Knapp expira le 14 octobre 1825; il venait de célébrer son jubilé

(ou la cinquantième année de son professorat). Niemeyer se hâta de lui rendre un funèbre et dernier hommage par une notice ou éloge historique intitulé Epicedium à la mémoire de Knapp, Halle, 1825. On doit à Knapp : I. La continuation de l'Histoire des établissements des ministres évangéliques aux Indes Orientales pour la conversion des infidèles, 1799-1825, du tome 55 au tome 72. C'est sans contredit sa publication capitale, celle qui fixa plus particulièrement les yeux sur lui. II. Scripta varii argumenti, maximam partem exegetici atque historici, Halle, 1805; 2e édition augm., 1823, 2 vol.(le premier se compose de dix, le second de sept morceaux): une de ces dix-sept dissertations, l'Histoire de Just Jonas et de la fondation de l'Église luthérienne de Halle, est de main de maître; on peut y joindre deux dissertations, l'une ad vaticinium Jacobi, Gen. XLIX, Halle, 1774, l'autre de Versione Alexandrina in emendenda lectione exempli hebraici caute adhibenda, Halle, 1775 et 1776. III. Une traduction des Psaumes avec remarques, le tout en allemand, Halle, 1777; 2e édition, 1782; 3e édition, 1789 : à ce volume se réfèrent naturellement ses Remarques en allemand sur diverses explications et variantes des Psaumes, Halle, 1778. IV. Des articles dans la Gazette des Établissements de Franke; dans la Revue mensuelle chrétienne (Christliche Monatschrift) d'Ewald et Flatt; dans le Journal chrétien ( Zeitschrift für Christen) de Hillmer; dans la Gazelle universelle littéraire; la Vie de Spener (réimprimée plus tard dans le Biographe, tome ler, livre 4); celle de Freyligshausen et d'Eler, ainsi que celle de Just Jonas dont il a été question, méritent à Knapp une

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KNAUSS (FRÉDÉRIC DE), mécanicien allemand, né en 1724 à Stuttgard, était assez gentilhomme pour ne pas se rompre la tête aux études sérieuses; mais la mécanique était sa vocation. Tout jeune encore, et page du landgrave de Hesse-Darmstadt, au milieu de ses frivoles et insouciants camarades tout occupés de danse et d'escrime, il s'appliquait avec ardeur à la statique et à la dynamique, et passait, à contempler et à comprendre le jeu des leviers, des poulies, des engrenages, le temps que d'autres donnent au maniement du fleuret et à des conversations faciles. Il acquit ainsi un talent pratique assez remarquable pour que le landgrave le nommât machiniste de la cour.Voulant se perfectionner, il obtint la permission de voyager en France et en Hollande. Il traversa les Pays-Bas catholiques. Bien reçu du prince Charles de Lorraine, administrateur de cette partie des provinces autrichiennes, Knauss, soit calcul, soit conviction, abjura publiquement le protestantisme à Bruxelles, puis entra au service du prince (1754). Trois ans après il fut mandé à Vienne par l'empereur François Ier et l'impératrice Marie-Thérèse, qui l'attachèrent au cabinet impérial de physique et de mathématiques de Hofburg, pour lequel il exécuta un très grand nombre de pièces curieuses et dont quelques-unes sont véritablement des chefs-d'œuvre; entre autres, un automate qui transcrit tout ce que l'on place devant lui, et une montre magnifique. La plu

part de ces morceaux se voient encore au cabinet de Hofburg. Knauss n'en exécuta que très peu sur commandes particulières pour quelques amis ou pour sa mère. Aussi considéré par le successeur de MarieThérèse qu'il l'avait été par cette grande princesse et par son mari, il finit par être directeur de l'établissement auquel il était attaché. Le pape le nomma comte de sa cour palatine de Latran. Knauss mourut en août 1789. On a de lui une description de ses pièces mécaniques les plus remarquables sous le titre de l'Automate autographique (selbstschreibende Wundermaschine) et autres chefs-d'œuvre de l'art, etc., etc., Vienne, 1780. Cet ouvrage, que termine un recueil de problèmes, est précédé d'une préface dédiée à la Sainte-Trinité. Il n'a jamais été mis dans le commerce, et l'auteur n'en distribuait que parcimonieusement les exemplaires. Il ne faut pas le confondre avec un autre KNAUSS (Jean-Christophe), né le 13 janvier 1709, à Waiblingen, mort le 12 janvier 1796, et qui, après avoir achevé à l'université de Tubingue ses études commencées dans les cloîtres du Wurtenberg, avait reçu les ordres ecclésiastiques et les grades universitaires, était devenu directeur des écoles de Wurtenberg, en 1761, et enfin s'était élevé au rang de conseiller et de prélat d'Hirscha en 1772. Travailleur infatigable, à l'étude de la théologie il avait joint celle de la géographie, de la philosophie et du droit; ses ouvrages sont : 1. Geographia generalis seu Descriptio globi terraquei, Tubingue, 1732, in-8°. II. Premières bases d'une démonstration de ce principe: De la nouvelle alliance le Salut, Tubingue, 1732, in-8°. III. Le droit féodal naturel, ou Preuve que le droit féodal

est le droit universel et émane des principes du droit naturel, Stuttgard, 1756, in-8°. IV. Explication de l'épitre de saint Jacques, Tubingue, 1756, in-8°. V. Compendium logica, metaphysicæ, philosophia moralis, à l'usage des écoles de Wurtenberg, Stuttgard, in-80. P-OT.

KNAUTH (JEAN-CONRAD), his torien allemand, était le fils d'un prédicateur de Deppodiswalde, et finit par être nommé historiographe de l'électeur de Saxe. Né vers 1670, il mourut en 1736. On a de lui beaucoup de travaux dont quelques-uns ont de l'importance. Nous indiquerons entre autres: 1. Les Antiquités de Ballenstædl, 1698 (saisis par ordre du prince d'Anhalt). II. Prodromus Misniœ illustrandæ, Dresde, 1692, in-12; 2e édit. 1715, in-12. III. Augustæ Beichlingiorum origines, Dresde, 1702, in-8°; 2e édit.1717, in-40. IV. Ad Schlegelium dissertatio epistolica qua àпooпacμáτion ejus de Veleri Cella hinc inde illustratur, 1704. V. Tableau du couvent d'Alten-Zella, Dresde, 1722, 8 part. en 2 vol. VI. Glorieuse liaison des deux maisons d'Autriche et de Saxe, 1719. VII. Histoire du couvent de Sainte-Affre (dans le Magasin de l'histoire de Saxe, 1790, 7e partie, 2-37). Il laissa aussi bon nombre de manuscrits, parmi lesquels une Histoire de la ville de Meissen, un Tableau historique et chorographique de l'électorat et du duché de HauteSaxe, et surtout de l'électorat et du duché de Wittenberg, une Notice sur les principaux historiens de Meissen et une Historicorum histo ria principum en latin. Enfin, il donna des éditions annotées de la Saxonia velus et magna in parvo de Gasp. Schneider, Dresde, 1727, in-40, et de l'Elogium illustrissimæ gentis Schombergia d'Abel de Sainte Mar

the. On a encore, sous le nom de Jean-Conrad Knauth, une Introduclion à la géographic e¦ à l'histoire du margraviat de Misnie; mais probablement ce maigre opuscule est l'ouvrage d'un homonyme de notre auteur. P-OT.

KNAUTH (CHRÉTIEN), historien et polygraphe allemand, né, le 19 déc. 1706, à Gorlitz, étudia successivement au gymnase de sa ville natale et à l'université de Leipzig, se fit admettre, en 1736, au grand collége des prédicateurs de Gœrlitz, et fut nommé, en 1741, pasteur de Friedersdorf, aux environs de cette ville. C'est là qu'il passa le reste de sa vie, mêlant aux travaux du ministère évangélique l'étude approfondie de l'histoire de la Haute-Lusace et des sciences auxiliaires de cette histoire, et ne se délassant de ces doubles occupations que par ses soins pour former une bibliothèque adaptée à la spécialité de son choix, et une collection numismatique. Celle-ci réunissait une quantité considérable de monnaies de Bohême, de Saxe, de Brandebourg, de Silésie, de Lusace. Un incendie, en 1754, détruisit la bibliothèque que Knauth eut la patience de recommencer. Mais la collection des monnaies échappa (1754). Sur la fin de sa vie il la vendit pour en prévenir la dispersion. Knauth est un exemple remarquable de la bizarre inégalité des facultés humaines; les distractions auxquelles, même dans la force de l'âge, I avait été sujet, en vinrent au point qu'au bout de quelques minutes il perdait la mémoire de tout ce qui n'avait pas trait à sa science favorite: pour tout point historique il avait toujours la même fraîcheur de souvenir. Le reste était pour lui sans intérêt, sans impression par conséquent, et l'idée s'en évanouissait en quelque sorte à l'instant

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