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l'enfant : « Rassure-toi, dit-il, ce sang c'est le mien, et il expire. Ce n'est pas qu'il n'y eût peut-être quelque chose à dire sur ce que l'on appelle le sublime de ce mot. Mais, quoi que l'on en pense, Rolla, que l'auteur qualifiait de tragédie romantique, fut une pièce à beau succès, et Sheridan en Angleterre en donna une imitation qu'il intitula Pizarre, et qui fit fureur à Londres. Henri Reuss, comte de Plauen, a été encore plus vanté par les amis de Kotzebue, et selon eux cette pièce aurait été le chef-d'œuvre du théâtre tragique moderne. S'il ne fallait, pour mériter ce beau titre, que beaucoup de mouvement, de fantasmagorie et de fracas, des processions, des catafalques, des combats, rien n'y manquerait. On entend l'artillerie gronder au loin, puis gronder de près. Le dénouement est l'ultima ratio regum, un boulet de canon, qui passe au travers du théâtre. Le sujet du reste offre de l'intérêt : c'est la conversion des Lithuaniens par une princesse de ce pays, que le comte a eue prisonnière dans son enfance. Hélène (c'est le nom de l'héroïne) se croit prophétesse, une vive foi l'anime, et les chefs se convertissent à sa voix; mais ce sont ses charmes qui font croire à sa puissance merveilleuse, et ses néophytes rendent moins hommage au Christ qu'à celle qui l'annonce, à l'Évangile qu'à la beauté. Malheureusement Kotzebue met trop le mobile en saillie, et au lieu de le fondre habilement avec des idées et des ressorts d'un autre genre, il jette les autres dans l'ombre. A peine Volfaire dans Candide eût-il fait mieux. Quant à rendre les sentiments, la naïveté, la férocité du moyen-âge, il n'en faut point parler; nous savons que Kotzebue en est à mille lieues. On peut aussi lui reprocher d'avoir un peu trop songé à la Jeanne d'Arc de

Schiller en imaginant son Hélène, non certes qu'Hélène s'exprime comme Jeanne d'Arc. A la simplicité profonde et noble de la fille des champs, il a substitué des phrases ronflantes et le style proclamation : nouvelle preuve, entre mille, qu'on peut imiter et arriver précisément à tout le contraire de ce qu'on imite. A ces tragédies ressemblent assez les neuf ou dix pièces suivantes, qui forment comme la transition de la première à la seconde catégorie des ouvrages dramatiques de Kotzebue: Adélaïde de Wulfingen (Naples et Leipzig, 1788, in-8°, 2e éd., 1791, 3e, 1792, etc.; et t. Ier de la collection de son Théâtre); la Prétresse du Soleil (1789, t. IV); L'enfant de l'Amour (Leipz., 1791, in-8°); Jeanne de Montfaucon (t. VIII); Bayard (t.V); Gustave Vasa (t. V); Hugo Grotius (t. X); les Croisés (t. IX); les Hussites devant Naumbourg (t. X); Rodolphe de Habsbourg et le Roi Oltocar de Bohême (t. XX). Toutes ont le titre de drame ou quelque qualification analogue; toutes sont en cinq actes, sauf Grotius,qui n'en a que trois ouquatre, et Rodolphe de Habsbourg, qui en a six. Hormis les trois premières, toutes sont plus ou moins fondées sur l'histoire, mais presque toujours l'histoire est altérée à contre-sens et dégénère en roman à l'eau rose ou à la neige. Ainsi, à la fin de Grotius, dont le commencement offre véritablement une belle combinaison dramatique, un beau combat de l'amour et de l'honneur pris dans les entrailles même de la nature, il survient un tel déluge de magnanimités, magnanimié chez Grotius délivré et revenant se constituer prisonnier, magnanimité chez la fille, magnanimité chez le gou verneur, que l'on cesse de s'intéresser et de croire au spectacle, parce qu'on ne croit tant de perfections ni rationnelles

ni possibles. Dans Rodolphe et Ollocar, les deux caractères principaux sont tout-à-fait manqués: la couleur ne vaut pas mieux que dans toutes les autres pièces moyen-âge: la belle Agnès est bien prompte, ce nous semble, quand Ottocar son père vient de mourir près du cimetière de son couvent, à franchir la grille et à prendre pour époux Albert, le fils de l'ennemi de sa maison. Et, que Kotzebue nous le pardonne! nous aimerions autant qu'il eût écrit en prose qu'en vers, d'autant plus que la mesure desdits vers n'est pas toujours irréprochable. Les Hussites devant Naumbourg contiennent plusieurs situations d'une grande beauté, entre autres la scène où la femme du bourgmestre, réduite à choisir de ses quatre enfants celui qu'elle entend soustraire à la mort, flotte incertaine, et trouve toujours que celui que le père regretterait le moins à cause de ses défauts est le plus parfait et celui qu'elle aime le mieux. Tout le second acte est du plus grand intérêt théâtral. Mais au troisième tout se passe trop commodément en félicitations; et peindre en maître cet épouvantable camp hussite, tableau sublime et digne des mains du grand Shakspeare, était une tâche au-dessus des forces de Kotzebue. Le sujet des Croisés est encore fort heureux: ce chevalier qui, pour délivrer sa maîtresse, religieuse en dépit d'elle, et ensevelie par son abbesse dans l'in-pace, se met à la tête des Turcs et prend d'assaut le monastère, appartient bien à cette race de héros du Saint-Sépulcre, prompts à combattre envers et contre tous, à piller Coustantinople, à faire alliance avec Malek-al-Kam. Mai pour bien reproduire cet esprit d'aventures, cette irascibilité, cette versatilité passionnée, cette absence de tout scrupule, caractères

des libérateurs de Jérusalem, il ne faut ni voir en eux des parangons de sainteté, de pureté, ni barbouiller leur physionomie des couleurs que Voltaire leur prête, et transporter aux environs de Nice le couvent des Victimes cloitrées de Chénier; il faut savoir nuancer, graduer et fondre ensemble les antinomies comme elles se fondent en notre pauvre âme humaine, où Dieu a mis 1 milligramme de bon sens contre 999 de folie et de perversité. Les Schlegel et tous les hypercritiques de Weimar n'eurent donc pas grand tort de se déchaîner contre les Croisés, pas plus que le public n'eut tort d'être de leur avis, et d'accueillir glacialement la pièce. Adélaïde de Wulfingen, qui pouvait ne pas manquer de certaine originalité lorsqu'elle fut composée (1785), est aujourd'hui un ouvrage bien terne et bien décrépit. Là encore se trouvent des Croisés, et là encore ces belliqueux pèlerins parlent le langage que parlaient au dessert les convives du baron d'Holbach. Bayard vaut mieux, parce que la différence du XVIIIe siècle à Charles-Quint est moins tranchée que celle d'un courtisan de Catherine II à celle d'un contemporain de Godefroi de Bouillon. Le sujet de la pièce, fort singulièrement dédiée au comte Koutousov, est, comme on s'en doute, la fameuse aventure de Brescia, délayée et dialoguée, ornée de noms propres en i et en a (la signora Gritti, Bianca, Miranda, etc.). François Jer n'y manque pas; et tout se passe chevaleresquement, courtoisement et conformément aux mœurs, non conformément à l'habitude. En joignant à ces dix drames sa grande pièce de Misanthropie et Repentir (jouée en 1787, 1re édit., Berlin, 1789, in-8°, 2e éd., 1790; imitée ou traduite en français, 1o en prose (par Louis-An

toine Fauvelet de Bourrienne), Varsovie, 1792, in-12; 2o en vers, par H.-F. Rigaud, Paris, 1799, in-8°, l'une et l'autre imitation sous le titre de l'Inconnu; 3o par Weiss, avec l'original en regard, Paris, 1799, in-80 40 par Mme Bursay, pour Mme Julie Molé, qui le fit représenter au Théâtre-Français, Paris, 1799, 2e édit., 1819 ou 1823, in-8o); plus les Deux Frères (1787, quatre actes, arrangés pour la scène française par Weiss, Faugres et Patrat, an IX ou 1801, in-8°); Robert Maxwell, ou la Victime volontaire (tr. actes); le Fils naturel (cinq actes), et la Vengeance de la Haine et de l'Amour, on aura la liste complète des pièces de Kotzebue qui ont joui d'un renom européen et qu'on lit toujours avec plai sir. Misanthropie et Repentir est trop connu pour que nous en tentions ci l'analyse et l'appréciation : on sait que cette pièce a deux dénouements à volonté : Kotzebue la retravailla dans les derniers temps de sa vie. Les Deux Frères réunissent une fable intéressante, des caractères bien tracés et soutenus, des situations engendrées naturellement par les caractères. Le Fils naturel mérite d'être comparé à la pièce de Diderot qui porte le même titre Kotzebue a mieux coupé et intrigué sa pièce; mais en spontanéité, en éloquence, il reste loin derrière son rival. Robert Maxwell aurait un vrai mérite si ce n'était encore une de ces utopies dramatiques où d'irraisonnables et impossibles dénouements provoquent plus notre rire d'incrédulité ou de pitié que notre admiration. Quant à la Vengeance de la Haine et de l'Amour, pour cette fois ce n'est pas l'exagération de la vertu que nous reprocherons à l'auteur, mais l'exagération et surtout la trivialité du crime: homines et femmes, les personnages

sont des malfaiteurs ignobles, et le cœur lève de les entendre; le sang ne s'aperçoit plus dans cette boue: puis l'action principale est mal conçue et ne marche qu'avec peine, les invraisemblances sont poussées jusqu'à l'absurde. Nous indiquerous encore, parmi les drames ou comédies de longue haleine qu'a composés Kotzebue : 1o L'Esprit Protecteur, légende dramatique en six actes, Leipzig, 1814, in-80; 20 L'enfant de l'Amour (cinq actes, Leipzig, 1791, in-8°); 3° L'Etat restitué, ou le Comte de Bourgogne, drame historique en quatre actes, traduit en français par Guyot des Herbiers, 1814, in-8°; 40 le Siège de Saragosse, ou la Noce de Pachter fils, comédie en cinq actes (t. XV); 5o les Indiens en Angleterre, comédie en trois actes (1787, 1re éd., Leipzig, 1790, in-8°; contre-façon, Francf. et Leipzig ou plutôt Manheim, 1790), peutêtre celle de toutes ses pièces qui, avec Misanthropie et Repentir, a fait le plus connaître son nom (la fière Mme Chevalier à l'apogée de sa splendeur daignait y jouer le rôle de Coraly;L. Bursay l'a traduiteen français, Bruxelles, 1792, in-8°, et le marquis de Castelnau en a fait un opéra-comique); 6o La petite Ville allemande, comédie en quatre actes, imitat. de Picard (tome IX), dont au reste il traduisit en allemand à cette occasion la Petite Ville; 7° les Deux Klingsberg, drame en quatre actes (t. VI), trad. en fr., Paris, 1807, in-8o, 2o éd., 1813, in-8°; 8° l'Épigramme, ou le Danger de la satire, comédie en quatre actes (t. V.), trad. en franç., 1806, in-8°; 9° l'Amour banni,ou les Mariés soupçonneux, comédie en quatre actes (t. XVI); 100 les Célibataires, drame en quatre act. (t. XIV); 11° les Aiguilles à tricoter, dr. en quatre actes (tr. libre par Mme Maulaz, née

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Jossand d'Auby, Vevey, 1827, in-12); 12oles Calomniateurs, drame en quatre actes (Leipzig, 1796, in-8o), trad. en fr. par L.-M.-P. Tranchant de Laverne; 13o le Polymathe, com. en cinq actes (t. XXI); 14o l'Abbé de l'Epée, dr.; 15 la Femme prudente dans la Forêt, com. féerique en cinq actes, (t. VI); 16° la Visite ou l'Envie de briller, com. en quatre actes (t. VI); 17o Don Ranudo de Colibrados, drame en quatre actes (t. X); 18o le Spectre, pièce romantique, en quatre actes, mêlée de prose et de vers (t. XIV); 19° le Comte Benjovski, ou la Conjuration au Kamtchatka, Leipzig, 1794, in-8°; 20° le Manteau rouge, en quatre actes (t. XXI): c'est une légende populaire de la Morée élaborée pour le théâtre. Arrivent ensuite les drames et comédies de moindre dimension, tels que 10 Elisa et Nathalie, ou les Hongrois, drame en trois actes (trad. par Pointe, arrangé pour la scène française par Dé..... et Dumaniant, Paris, 1802, in-8°); 2o la Lettre de Cadix, drame en trois actes, (t. XVIII); 30 la Ménagère allemande, com. en trois actes (t. XIX); 4o la Nouvelle École des Femmes, comédie en trois actes (t. XVII): (c'est une imitation libre du Secret du Ménage, elle est en vers); 5o l'Officier suédois, com. en trois actes, imit. franç. par Bilderbeck (Paris, 1807); 6o les Parents, ou la Ville et le Village, comédie en trois actes (imit. en franç., Paris, 1807, in-80); 70 Kosmouck, ou les Suédois à Marseille, com. en trois actes (trad. et arr. pour la scène française par René Perrin et Ribier, Paris, an IX ou 1801, in-8°); 8° le Mari d'autrefois, com.en trois actes (tr. fr.,1807, in-8°); 9o le Capitaine Belronde, com. en trois actes (t. XXI), imitation libre de Picard; 100 Max Helfeinstein, com.

en deux actes (t. XVII); 11° la Fuite de Bela, com. en deux actes (t. XIX); 120 le Comédien malgré lui, com. en un acte (t. X); 13o la Contribution de guerre, com. en un acte (imit. fr., Paris, 1807, in-8°); 14o les Deux Ermites, ou la Confidence, com.-vaud. en un acte (imit. franç. par DelestrePoirson et Const. Menissier); 15o le Droit de Naufrage, ou la Méprise d'un avare, com. en un acte (trad. franç., 1807, in-8°); 16o la Gageûre dangereuse (imit. fr. par Mme *** Paris, an VI ou 1798, in-12); 17° le Mari ermite, com. en un acte (imit. fr., Paris, 1807, in-8°); 18° le Mensonge généreux, drame en un acte, (Leipzig, 1791, in-8°; trad. franç. par J.-Nic.-Et. de Bock, Metz, 1800, in-8°); c'est une suite de Misanthropie et Repentir; 19o la Petite Valérie, drame en un acte, mêlé de chant (trad. fr. par Léon L., 1823, in-80); 20o Valérien, ou le Jeune Aveugle, drame en deux actes (imit. franc. par Carrion-Nisas et T. Sauvage, Paris, 1823, in-8°); 21° le Vieux Général, com.-vaud. en deux actes (imit. franç. par Desvergers et Warin, Paris, 1828, in-80); 22o les Précepteurs; 23° le Club femelle des Jacobins, com. en un acte, 1790 Leipzig, 1791, in-8°, tr. en franç., et mis en deux actes par Mme Mar.-Elis.Polier, Paris, 1792); 24° C'était moi, com. en un acte (imit. franç., Paris, 1807, in-80); 250 la Servante justifiée, com. en un acte, mêlée de couplets (imit. franç. par Brazier, Carmouche et Jouslin de la Salle, Paris, 1822, in-80); 26o Les Esclaves nègres, tableau historico-dramatique, trois actes, Leipzig, 1795, in-8°; 270 Indigence et noble cœur (Leipzig, 1795, in-8°); 280 Frère Maurice l'original,oula Colonie des iles Pelew, trois actes, 1791, in-8°; 29o le Perroquet, trois actes, Leipzig, 1792,

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in-8°; 30° Sultan Wampoum, ou les
vœux, trois actes, Francf. ou Leipzig,
1795, in-8°. Enfin les farces cloront
la série. Une des premières, le Nou-
veau Siècle, en un acte (t. V.), fut
composée en 1800 pour saluer le
XIXe siècle; elle eût été bien autre-
ment plaisante sans doute s'il eût été
possible de deviner tout ce que nous
réservait de grotesque ce siècle des
lumières et du gouvernement mysti-
ficatif; mais Kotzebue n'avait rien
prévu de pareil; et il faut avouer que
eela n'était pas facile. A la suite pa-
rurent 1o l'Ane hyperboréen, en un
acte (t. VI), où il tourne en ridicule
ses adversaires de Weimar et surtout
les deux Schlegel (en tête de la pièce est
une préface d'autant plus divertis-
tissante qu'elle est presque entière-
ment composée de phrases prises aux
Weimariens, et en finissant il la dé-
clara écrite avec une plume de vo-
tre blanche aîle de cygue»); 2o le
Brouillamini, en cinq actes (t. IX),
dont le but est à peu près le même;
30 la Poussière arabe, 2 actes (tom.
XVI); c'est une imitation libre de
Holberg; 4o la Petite Bohémienne,
mélodie comique en trois actes (imit.
libre, par L.-E. Caigniez, Paris, 1816,
in-80); 40 le Propriétaire à la porte,
com.-folie en un acte (trad. franç.,
Paris, 1824, in-80 ;) 5o les Aventures
de voyage d'Encore quelqu'un, Kœ-
nisberg, 1814, in-8°, tragi-comédie
héroïque (c'est une parodie d'Encore
quelqu'un et du Fleuve-Dieu Nie-
men); 6o Carolus Magnus; 70 une
autre farce dont la cranologie du
docteur Gall est le sujet. On peut y
joindre la Veuve et le Cheval de mon-
ture (Leipz., 1796), violente satire
contre les Français, où il gardait si
peu de mesures dans l'outrage que
des émigrés même s'en indiguèrent et
le lui firent sentir à Hambourg. Des
traductions que nous avons indiquées

Mar

en passant, sept ou huit se trouvent
dans le recueil intitulé Théâtre des
Variétés. Ce sont les Deux Klings-
berg, le Droit de Naufrage, Elisa et
Nathalie, le Mari d'autrefois, le
Mari ermite, etc. De plus on a vu
paraître: 1o un Théâtre choisi de
Kotzebue (Paris, an VII on 1799,
2 vol. in-8°), par Weiss et Jauffret,
que suivit longtemps après un Sup-
plément au Théâtre choisi de Kotze-
bue M. J. B. de M. et W.,
par
seille, 1820, in-8°; 2o les Chefs-d'œu-
vre du Théâtre de Kotzebue, par
Vincens-Saint-Laurent, Paris, 1823,
in-8°; mais la publication s'est arrê-
tée au premier volume, lequel don-
nait trois pièces: Adélaïde, la Pré-
tresse du Soleil et la Mort de Rolla.
Le Théâtre choisi avait donné Mi-
santhropie et Repentir, les Deux
Frères, Robert Maxvell et le Fils na-
turel. Il n'est pas une langue de
l'Europe dans laquelle n'ait été tra-
duite quelque production théâtrale de
Kotzebue. Mais c'est la Russie surtout
qui s'est montrée prompte à s'appro-
prier les moindres miettes d'un homme
au moins aussi russe qu'allemand.
Déjà, de 1802 à 1808, avait été
traduit en russe tout ce qu'il avait
publié de son théâtre. Après sa mort,
Estinger entreprit une version nou-
velle dont les cinq premiers volumes
parurent à Saint-Pétersbourg en
1825 et 26. Un compilateur du nom
de Müchler a fait un choix de Pen-
sées, remarques et bons mots de
Kotzebue, Berlin, 1819, in-8°. Dês
1811 avait été donné à Hambourg le
Kotzebueana. La Société de rhétori-
que de Kortryk proposa pour sujet de
prix, en 1820, un poème de cent vers
et une épitaphe de douze lignes en
l'honneur de Kotzebue. On vit pa-
raître nombre de notices et de bio-
graphies sur son compte l'une à
Francfort sous le titre de Vie, actions

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