Cet ouvrage, le plus considérable de son auteur, aurait peut-être acquis à M. de Saint-Victor le titre d'érudit, s'il lui appartenait tout entier. Par malheur, il ne peut en révendiquer qu'une bien faible partie, surtout si la coopération de M. Tourlet, et autres littérateurs, lui a été aussi profitable que le livre de Jaillot, intitulé: Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, etc., 1772-75, 5 vol. in-8. Le temps nous a manqué, disent les auteurs de la Biographie universelle et portative des contemporains, nous n'avons pu, il est vrai; comparer, avec cet ouvrage, qu'un seul des volumes de M. de Saint-Victor; mais cette manière de composer nous a paru si commode, que nous avons tout lieu de croire que l'auteur moderne n'aura pas eu, dans son propre intérêt l'impolitesse d'abandonner, avant la fin de son travail, l'auteur ancien qui lui était si utile. Le Le Discours préliminaire est celui de Jaillot raccourci; la division par quartiers et les sommaires sont les mêmes; les plans sont calqués sur les anciens, au point de reproduire des rues et des places abattues avant 1789: le Dictionnaire des rues qui suit la description de chaque quartier est copié mot à mot des Recherches, etc., et M. de Saint-Victor n'a même pas pris la peine de mettre à leur rang, dans l'ordre alphabétiqne, des rues que la nouvelle orthographe devait faire sortir de leur ancierne place, non plus que d'en supprimer d'autres qui avaient disparu à la Révolution quant à la description historique, proprement dite, des édifices remarquables, les emprunts sont moins faciles à reconnaître, quoiqu'ils s'aperçoivent à tout moment, et cela vient de l'intercalation de nombreux passages copiés dans d'autres écrivains tels que Piganiol de la Force, « Description historique de la ville de Paris », 1765, 10 vol. in-12; Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, etc., 1787, 2 vol. in-12; de La Marre, Traité de la police, 1705, in-fol. Les plans généraux de la ville, avec les accroissements successifs, et la notice qui les accompagne, ont été copiés dans le tome premier de cet ouvrage. C'est là cependant cette façon de travailler que M. de Saint Victor qualifie d'études laborieuses, dans son épître dédicatoire, et ce sont des travaux si consciencieux qui l'ont autorisé à traiter M. Dulaure, dans le prospectus de sa seconde édition, avec des expressions qui deviennent honorables pour ce savant, lorsqu'on sait à quel sentiment on doit les attri buer. Quant à l'esprit dans lequel le Tableau est rédigé, il nous suffira de dire que l'auteur proteste, dans l'avertissement de sa seconde édition, contre tout ce qu'il avait écrit dans la première (publiée sous l'Empire) sur la féodalité, le gouvernement de la France au moyen âge, les jésuites surtout, etc. ». ( Note de la Biogr. univ. et port. des contemp. ). * Université (de 1') nouvelle, fille aînée de la Révolution. Par l'éditeur des « Documents.... concernant la compagnie de Jésus », Paris, Mlle Carié de la Charie, 1828, in-8 de 136 pag. Cette brochure a été jointe plus tard aux Documents, etc., cités plus haut. Le succès que ce poëme et celui de l'Espérance ont obtenu est dû surtout à l'élégance du style; on en trouve des fragments nombreux dans les «< Leçons de littérature et de morale », par M. Noël. M. de Saint-Victor se montra toujours fort attaché aux principes de la monarchie, et concourut, à partir de 1800, à la rédaction du « Journal des Débats », auquel il participa pendant quelques années les nombreux articles de M. de Saint-Victor dans ce journal sont signés N. Il a eu part aussi à la rédaction du Mercure et du Drapeau blanc. Vers 1820, M. l'abbé de La Mennais, de concert avec M. de Saint Victor, fonda, à Paris, une maison de commerce de librairie pour l'exploitation des livres classiques élémentaires. Cette librairie fut dirigée successivement rite et Lesage; mais une mauvaise gestion, dont par MM. Marguel'opinion publique accusa M. de Saint-Victor, ne tarda pas à faire perdre à M. de La Mennais, le principal commanditaire, une très-forte somme, et la libr. classique fut vendue. C'est de cette époque que datent quelques traductions d'ouvrages mystiques, qu'il a publiées sans les avouer, dans une « Bibliothèque des dames chrétiennes, et, entre autres, celle du Combat spirituel, de SCUPOLI (1820), du Discours de saint BERNARD à sa sœur la religieuse (1820), des Confessions de saint AUGUSTIN (1821), etc. M. de Saint-Victor a été aussi l'éditeur des Soirées de Saint-Pétersbourg, par le comte de MAISTRE (1821). SAINT-VICTOR (L.-A. - L.). Voy. (tom. IV et au Supplément) LAMARQUE SAINT-VICTOR. SAINT-VICTOR (Bon). — Discours contre le duel, ou Moyens efficaces pour l'extirper en France. Paris, Dalibon 1820, in-8 de 48 pag. SAINT-VICTOR. Manuel des peintures orientale et chinoise en relief, accompagné des principaux termes techniques qu'il faut employer pour les sujets qui y sont traités, et pouvant servir de premières notions sur la botanique et l'histoire naturelle; suivi d'an Vocabulaire de ces termes classés alphabétiquement. Moulins, Desroziers; Paris, Roret; Chamerot, 1832, in-18, avec 5 pl., 3 fr. -Vases grecs et étrusques, tant en bronze qu'en couleur de terre, peints d'après sa nouvelle découverte métallique. Cette collection est précédée d'une Notice sur les vases. Paris, de l'impr. de F. Didot, 1837, in-fol. de 16 pag. de texte et de pl. 8 pag. SAINT-VINCENS (Fauris). Voy. Fau- Manchard, médecin allemand, avait, dahs sa Cette réponse de Saint-Yves fut encore attaquée Traité (nouv.) des maladies des yeux, SAINT-VINCENT (Robert de). Voy. tômes, les remèdes et les opérations de ROBERT DE S.-V. SAINT-VINCENT (de). tions modestes d'un citoyen sur les opé- rations de finance de M. Necker, et sur - SAINT-VINCENT (Taxil), D. M. SAINT-YENNE.Voy. LA FONT DE S.-Y. SAINT-YON-*Ipsiboé, opéra en quatre SAINT-YON (le colonel de).- Frag- Extrait du « Spectateur militaire >>. SAINT-YVES (Charles), d'abord reli- - Réponse à une Lettre critique insérée édition chirurgie qui conviennent le plus à leur -- Gitanos (les), du le Prince et le chevrier, comédie historique en un acte, et mêlée de couplets. Paris, Pesron, 1836, in-18, 50 c. Avec M. Xavier***.. Maugrabin (le ), drame mêlé de chauts. Paris, Marchant, 1836, in-32, 15 c. Avec M. Veyrat.. *Consolations (les), poésies. Paris, Urb. Canel; Levavasseur, mars 1830', in-18, 5 fr. Seconde édition. Paris, Renduel, 1834, in-8, 7 fr. 50 c. - Second volume des Poésies de l'auteur! La première édition, seulement, est anonyme. -Critiques et Portraits littéraires. Tom. Pot (le) au lait, fable en action. Paris, I-III. Paris, Renduel, 1832-1836, 3 vol. Pesron, 1836, in-18, 25 c. Préface (la) de Gilblas, pièce en un acte. Paris, Bréauté, 1836, in-18, 75 c. Regrets (les), vaudeville en un acte. Paris, Marchant, 1837, in-32, 15 c. Avec M. Veyrat. in-8, 24 fr. Le premier volume a paru en 1832, et les deux derniers en 1836. Ces Critiques et Portraits avaient déjà parú dans plusieurs recueils littéraires, notaminent dans la «Revue de Paris » et la « Revue des deux Mondes». Rassemblés ainsi, ils forment, si ce n'est un corps de hautes critiques littéraires, du moins un ensemble d'esquisses instructives. Ces divers articles ajou tent beaucoup à la réputation de leur auteur. Ils concernent des écrivains plus ou moins célèbres des Cette pièce fait partie d'un «< Nouveau Répertoire, temps antérieurs à notre époque et quelques-unes des dramatique ». Rosette, ou Promettre et tenir, comédie-vaudeville en deux époques. Paris, Barba; Bezou, 1835, in-8, 40 c. Un pélerinage, comédie vaudeville en. un acte. Paris, Bréauté, 1836, in- 18, 75 c. Avec M. H. de Saint-Yves, son frère. Cette pièce fait partie de la Bibliothèque drama tique de l'enfance. Une matinée à Vincennes, ou le Conciliateur, vaudeville en un acte. Paris, de l'impr. d'Herhan, 1834, in-8 de 8 pag.; ou Paris, Pesron, 1836, in-18, 50 c. M. de Saint-Yves a participé à quatre autres. pièces imprimées. (Voy. les articles E. Duval, OCTO et RATTIER.). sommités littéraires coutemporaines. Voici l'indication des articles: Tom. 1er Boileau;-madame de Sévigné;-P. Corneille; - La Fontaine;-deux morceaux sur Racine; J.-B. Rousseau;-Lebrun;-M. Régnier et A. Chénier; - George. Farcy. Cette Notice est celle qui a été imprimée en 1831, en tête du volume intitulé: J.-G. Farcy Reliquiæ (in-1.8) dont M. Sainte-Beuve a été l'éditeur Victor Hugo en 1831, deux morceaux; Diderot; l'abbé Prévost; des Soirées littéraires, morceau qui, sous le titre Des Soirées littéraires, ou les Poètes entre eux, fut d'abord publie dans le tome II du « Livre des Cent et-Un » ; — Oberman, sur ce livre et Notice sur M. de Sénancour, son auteur;l'abbé de La Mennais. Tom. II Du roman intime; SAINTE-ALBINE. Voy. REMOND DE articles; S.-A. SAINTE-ALDÉGONDE, député du département de l'Aisne. Opinion sur la liberté des journaux ; séance publique du 25 janvier 1817. Paris, Patris, 1817, in-8 de 20 pages. SAINTE-ANNE (dom J.-B. de). Voy. (au Suppl.) PRADILLON. La Martine; Béranger, deux articles; Ro mans de Victor Hugo; Madame Desbordes-Val more; M. Andrieux; Oberman, C'est, le mor ceau qui sert de préface à la seconde édition, publiée par les soins de M. Sainte-Beuve, du livre de M. de Sénancour (1833); — M. Jouffroy; M. Jules Le Fèvre; M. Alfred de Musset, deux, Madame de Souza; sur les Mémoires de M. de Châteaubriand; sur les Paroles d'un Croyant, de l'abbé de La Mennais; sur inadame Duras; Sonnets; -sur Indiana, sur Valentine et sur Lélia, trois romans de madame Dudevant, connue sous le nom de G. Sand; sur André Chénier (à l'occasion de ses Poésies compl. et inédites);-Pensées diverses. Tom. II: de M. Ballanche; de M. de Balzac; des Mémoires de Mirabeau ;-Molière; longue Notice qui fut d'abord imprimée en 1835, en tête d'une édition illus trée des OEuvres de ce célèbre auteur; → madame Tastu; madame de Staël ; sur un portrait de SAINTE-AULAIRE (le comte Louis). Gérard (en vers). A madame Recamier; -madame Voy. BEAUPOIL DE S.-A. SAINTE-AULAIRE ou SAINT-AULAIRE (Édouard ). Voy. SAINT-AULAIRE. SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin), l'un des littérateurs et des critiques les plus distingués de notre nouvelle école de littérature, qualifiée «< romantique »; né à Boulogne (Pas-de-Calais), le 24 décembre 1804. M. Sainte-Reuve commença, à l'âge de dix-huit ans, l'étude de la médecine, TOME VIII. Roland, femme du ministre de Louis XVI. Ce La direction que préférait le talent de chacun des auteurs dont on trouve le portrait, la nuance particulière de son génie, et souvent ses pensées les plus secrètes y sont interrogées avec l'indépendance les mouvements du cœur et toutes les ressources et la pénétration d'un homme qui connaît tous de l'art. - Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre Français au XVIe siècle, et OEuvres choisies de RONavec une Notice (biographique et SARD 9 littéraire), notes et commentaires. Paris, Sautelet; Mesnier (* Eug. Renduel), 1828, 2 vol. in-8, 15 fr. tration pour la paix et la guerre. Première livraison. Paris, Corréard, 1836, in-8 de 66 pag. et un tableau, 3 fr. Il n'en a pas paru davantage, et tout annonce que l'ouvrage ne sera pas terminé. -Garde (la) nationale, ou le Pouvoir et ses destins. Paris, Anselin; Calais, Le Les OEuvres choisies de Ronsard forment le second leux, 1831, in-8, 5 fr. volume. -Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme. Paris, Delangle, 1829, gr. in-16. - Nouv. édition. Paris, Eug. Renduel, 1830, in-8, 7 fr. 50 c. Premier volume des Poésies de l'auteur. Cet œuvre scandalisa grandement l'école poétique du Constitutionnel, qui lança sur la tombe du défunt un très-gros volume destiné à venger Racine, Boileau et l'alexandrin. Ce volume est de M. Jay; il est intitulé: La Conversion d'un romantique, manuscrit de Jacques Delorme, frère de Joseph; suivi de deux Lettres sur la littérature du siècle, etc. Paris, Moutardier, 1830, in-8. M. Sainte-Beuve débuta dans la carrière littéraire Histoire générale des institutions militaires en France pendant la révolution, ou leurs Principes, leur esprit, leur influence et leurs résultats. Paris, Baudouin frères, 1820-21, 3 vol. in-8, 15 fr. Le faux-titre porte : l'Armée et la patrie. Cet ouvrage n'a point obtenu de succès; ce qui n'a pas empêché l'auteur d'en annoncer une seconde édition sur les couvertures imprimées de ses derniers opuscules. Nous pouvons affirmer qu'il n'y a eu qu'une seconde édition du titre, auquel on a fait quelques modifications afin de présenter le livre comme une Histoire de la révolution française. -Justice militaire. Consultation fr. pour l'ar Volupté. Paris, Renduel, 1834, 2 vol. mée. Cambrai, Lesne-Daloin et fils; et Paris, Anselin, février 1837, in-8 de 32 in-8, 15 fr. pag., Ministres (les) de la guerre pendant la Révolution française. Cambrai, Lesne-Daloin et fils; et Paris, Anselin, 1837, in-8 de 322 pag., 5 fr. en coopérant à la rédaction du « Globe», journal qui commença en 1826, sons des auspices favorables; notre littérateur resta fidèlement attaché à ce journal; durant l'automne de 1830, il prit même à sa rédaction, une part plus grande qu'auparavant. Par la suite, lorsque cette feuille s'oublia au point de se faire l'organe spécial du saint-simonisme, il n'y inséra plus d'articles qu'assez rarement. Plus tard M. Sainte-Beuve participa à la publication de divers recueils littéraires, et notamment lae Revue de Paris, la Revue des deux mondes, etc.; les ar ticles importants qu'il a fourni à ces recueils n'ont pas peu contribué à leurs succès. Le nom de M. Sainte-Beuve se lit dans la nomenclature des rédacteurs du « Dictionnaire de la conversation et de la lecture; mais nous ignorons s'il a pris une part active à cette publication. On doit encore à cet écrivain une Notice sur Bern. de Saint-Pierre, impr. en tête d'une magn. édit. de Paul et Virginie et la Chaumière indienne, publ. avec 400 vign. et 30 gr. sujets grav. sur bois (Paris, Curmer, 1836, très-grand in-8). Cette Notice, ainsi qu'une Étude littéraire sur M. Nizard, impr. récemment dans la Revue des deux Mondes ne se trouvent point dans les trois premiers volumes des Critiques et Portraits; mais il est probable que, réunis à de nouveaux articles, ils formeront un quatrième volume. Le libraire Renduel annonce de cet auteur la prochaine publication d'un nouvel ouvrage, intitulé: Port-Royal: il formera formera 2 vol. in-8. Le volume porte pour faux-titre Explorations historiques, et au bas de la première page de chaque feuille on lit h. des M. ou Histoire des min. Cet ouvrage devait être primitivement composé de deux parties dont l'une eut renfermé l'histoire des ministres de la guerre pendant la Révolution, et l'autre celle des ministres depuis cette époque. Pendant l'impression, l'auteur a modifié le plan de son livre et n'en a publié que la première partie; elle a paru en trois livraisons qui ne portaient pas toutes le même titre, mais qui plus tard ont été réunies en un volume dont l'intitulé est celui que nous donnons. SAINTE-CANDIDE (la sœur). Voy. janvier 1725. *Femme (la) comme on n'en connaît point, ou Primauté de la femme sur l'homme. Londres, Gabriel Goldt, au Phénix, et chez les meilleurs libraires de l'Europe, 1786, in-12 de 165 pag. Cet ouvrage, dit Grimm, dans la troisième partie de sa Correspondance, tom. IV. pag. 121, n'est, sous un titre différent, qu'une nouvelle édition de la Lucina sine concubitu d'Abraham Johnson (John Hill). Le nouvel éditeur a fait beaucoup de changements à l'ancien ouvrage, et il y a joint une dédicace au beau-sexe, une adresse générale, un post-scriptum et des observations particulières. Quelques exemplaires de cet ouvrage ont reparu en 1810, sous ce titre : Primauté de la femme sur l'homme. On y a joint l'opuscule (de Richard Roé), intitulé: Concubitus sine Lucina, ou le Plaisir sans peine. (Note de A.-A. Barbier). *Lettre sur la pierre philosophale. 1756, in-12. * Plaisirs (les) d'un jour, ou la Journée d'un provincial à Paris. Bruxelles (Paris), 1764, in-12. - Tablettes de la Fortune. 1766, in-24. un acte SAINTE-CROIX (de). — Amant (l') malgré lui, opéra-comique en (et en prose). Francfort, sans nom d'impr., 1760, in-8. * Comédienne (la), fille et femme de qualité, ou Mémoires de la marquise de ***, écrits par elle-même. Bruxelles (Paris), 1757, 7 vol. in-12. SAINTE-CROIX (Guill. - Emm.-Jos. GUILHEM DE CLERMONT-LODÈVE, baron de), anc. capitaine de cavalerie, et du corps de grenadiers de France, membre de l'Académie des inscriptions; né à Mourmoiron, dans le comtat venaissin, le 5 janvier 1746, mort à Paris, le 11 mars 1809. *Anciens (des) gouvernements fédératifs, et de la législation de Crète. Paris, Jansen, an viI (1799), in-8, avec un frontispice gravé, et une carte géogr., 5 fr. * Éloge de l'abbé Poulle. Avignon, 1783, in-8. C'est par erreur que dans notre tom. VII, pag. 539 nous avons attribué cet Éloge au marquis Renouard de Sainte-Croix. Cet Éloge a été réimpr. en 1825, à la tête d'une nouvelle édition des Sermons de l'abbé Poulle. * État (de l') et du sort des colonies des anciens peuples, avec des Observations sur les colonies des nations modernes et la conduite des Anglais en Amérique. Philadelphie, et Paris, 1779, in-8. - Examen critique des historiens d'Alexandre. Paris, de l'impr. royale, 1775, in-4. L'Académie des inscriptions avait proposé ce sujet pour le concours de 1770; mais peu satisfaite des Mémoires qui lui furent envoyés, elle remit la question pour l'année 1772, et le prix fut remporté par Sainte-Croix. Il a traité ce sujet avec une étendue de vue et de doctrine véritablement merveilleuse dans un jeune homine de vingt-six ans. * Le même ouvrage. Seconde édition, considérablement augmentée. Paris, de l'impr. de Duminil-Lesueur. Delance, 1804, in-4, orné d'une carte enluminée, de deux plans de Tyr et de Thèbes, dessinés par M. Barbié du Boccage, et gravés par MM. Tardieu et Loudan; d'un bas-relief antique et inédit, et d'autres mo. numents, etc.; en tout, 8 planches, 30 fr., et sur papier vélin, 54 fr. Il y a des exemplaires de cette édition qui portent la date de 1810. La première édition ne doit être considérée que comme un essai. Cet ouvrage est le principal monument de la vaste érudition de Sainte-Croix. Il a été jugé fort diversement. Voici ce qu'en dit le célèbre Wyttenbach, dans sa « Bibliotheca critica»: «Toute cette masse est pour ainsi dire ani«<mée par un esprit qui la vivifie, et qui porte << dans toutes ses parties, l'ordre, la critique, l'en. « semble, le sentiment du grand et du beau, le << respect religieux des devoirs de l'historien, une « noblesse de style et une éloquence digne des penusées et du sentiment >>. L'ouvrage de M. de Sainte-Croix n'était dans l'origine qu'un Mémoire sur les historiens d'Alexandre. C'est sous cette forme qu'il parut.... (en 1775), après avoir obtenu un prix à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. II obtint, en paraissant, tout le succès que ces sortes d'écrits doi vent espérer. Mais les éloges donnés à l'auteur n'ont pu lui fermer les yeux sur les défaux de son tra vail. Il n'y a vu qu'une ébauche imparfaite, au point que sa dissertation revue, corrigée et augmentée, est devenue un très-gros în-4. L'auteur l'a divisé en six sections. La première traite des anciens historiens, de ceux même qui sont antérieurs à l'époque d'Alexandre, ou qui n'ont jamais parlé de lui elle se termine par quelques détails sur les traditions orientales relatives à ce conquérant. La seconde et la troisième embrassent son histoire entière, d'après les récits de Diodore, d'Arrien, de Plutarque, parmi les Grecs; de Quinte-Curce et de trième, du témoignage de l'Écriture et des écrivains Justin, parmi les Latins. Il s'agit, dans la quaJuifs sur Alexandre. La cinquième et la sixième sont consacrées, l'une à la chronologie, l'autre à la géographie de ses historiens; le livre est complété par un appendice sur les historiens du moyen âge. Si cet Examen critique n'est pas considéré comine une dissertation trop longue, c'est une histoire, et, si l'on veut nême, une histoire raisonnée d'Alexandre, écrite d'un style correct, mais prolixe, dans laquelle on trouve beaucoup d'érudition et peu de critique judicieuse, et beaucoup moins d'idées que de citations, et dans laquelle l'auteur décoche incassamment des traits amers contre les conquérants, les républiques et les philosophes ». Ézour-Vedam (1'), ou l'Ancien commen(CHENIER, Rapport sur le grand prix de littérature). taire du Vedam, contenant l'exposition des opinions religieuses et philosophiques des Indiens; traduit du samscretan, par un brame (publ. par le baron de SAINTECROIX). Yverdon (Avignon), 1778, 2 vol. in-12. Histoire des progrès de la puissance navale de l'Angleterre; suivie d'Observations sur l'acte de navigation et de pièces |