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en encorbellement. Elles s'élevaient soit sur un cul-delampe, soit sur un contrefort; elles donnaient un flanquement peu étendu et des vues sur les dehors d'une habitation, d'une porte ou d'une courtine. On ne commença guère à les employer que pendant le x11° siècle ; les XIIIo, XIV, xv° et xvi° siècles en font grand usage, et certaines habitations du xvi en possèdent encore.

« La tourelle est fermée et ne communique avec les chemins de ronde que par une porte. Elle forme ainsi intérieurement une petite pièce circulaire, un cabinet, une guérite, et est couverte le plus souvent par un cône de pierre ou de charpente, plomb et ardoises.....

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Lorsque les tourelles sont posées en encorbellement, les constructeurs du moyen âge ont apporté un grand soin dans la disposition de l'appareil et dans la répartition des charges, pour éviter la bascule. Ces encorbellements naissent beaucoup au-dessous du sol inférieur de la tourelle, et le cylindre est complet afin de pouvoir être maintenu dans son centre de gravité.

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Celle qui survivait à Reims s'élevait sur un cul-delampe (1) formé de trois assises moulurées, couronnées d'un bandeau de pierre; nous donnons le dessin de leurs dispositions. Les dimensions fort restreintes de cette tourelle (115 de diamètre intérieur) lui donnaient l'apparence d'une guérite. A l'extérieur, on remarquait quatre petits trous circulaires très évasés à l'intérieur, ainsi qu'un autre carré d'une plus grande dimension, et par lesquels une arme à feu pouvait être dirigée sur l'ennemi. Une fenêtre, et à sa gauche, une petite meur

(1) C'est à l'extrême obligeance de notre confrère M. Ed. Lamy, que nous sommes redevables des dessins expliquant la coupe de pierre de la tourelle. Nous sommes heureux de pouvoir lui en témoigner ici toute notre reconnaissance.

trière, permettaient de voir quelle était la direction à donner aux projectiles.

A un mètre environ, au-dessus d'un cul-de-lampe, s'ouvrait du côté de la façade cette charmante fenêtre, qui empruntait sa décoration moins au gothique, alors arrivé à sa dernière période, qu'aux gracieux débuts de celle de la Renaissance. Une grille en fer protégeait son ouverture.

La charpente du toit était sans doute en mauvais état. Force fut donc de la démolir. Telle qu'elle existait jusqu'en ces derniers temps, on avait fait rejoindre de la façon la plus simple sa couverture à celle de la maison. Ce travail, d'une économie rudimentaire, n'avait absolument rien d'artistique, et faisait regretter la forme élancée du toit des anciennes tourelles surmontées de girouettes ou d'un élégant épi de plomb.

C'est en 1840 que les rues de Reims subirent de grands changements dans leurs dénominations. Celle qui nous occupe s'appelait, avant cette époque, rue de la Tournelle, et comme elle fait suite à celle des Anglais, on remplaça son nom, en prolongeant cette dernière jusqu'à la rue des Fusiliers. On l'avait nommée rue de l'Antiquité pendant la période révolutionnaire.

Le corps de logis en aile sur la façade n'avait rien. d'intéressant à l'extérieur. Une seule fenêtre dans un cadre de bois y était ouverte. D'autres, très petites, à la hauteur de l'étage, avaient jadis donné du jour à l'intérieur. Il n'en était pas de même sur la cour. Deux portes et cinq fenêtres, toutes au rez-de-chaussée, avaient leurs encadrements en pierre, ornés comme celle que nous avons vue à la façade. Une sixième semblable existait à l'extrémité de l'étage, tandis que les autres étaient fort simples. C'était par un escalier à palier

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