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En rendant hommage à sa mémoire au nom de l'École de Médecine, notre confrère, M. le D' H. Henrot, a rappelé qu'il appartenait aussi à notre Compagnie (1), et vous, Messieurs, comme par un pressentiment, vous aviez élu pour vice-président celui qui pourra le mieux aujourd'hui le remplacer à notre tête (2).

Un départ pour la capitale, où il va occuper un siège à la Cour d'appel, nous prive de la présence de M. le président Jalenques. En se rendant à nos invitations le plus souvent qu'il le pouvait, ce digne magistrat nous exprimait toujours ses regrets de ne point participer plus activement à nos travaux. Nous lui restons reconnaissants de ce concours plein d'encouragement et d'amabilité nous le prierons de rester l'un des nôtres par les liens de l'honorariat. - Les mêmes liens nous rattacheront à un compatriote aimé, notre ancien viceprésident, M. Paul Henriot, ingénieur en chef des Mines, que ses fonctions fixent désormais à Paris.

Deux de nos plus anciens membres honoraires, qui avaient largement pris jadis leur part d'activité au sein de l'Académie, se sont rapidement succédé dans la tombe, en 1899, au soir d'une longue et laborieuse carrière M. l'abbé Bouché, archiprêtre de Vouziers, professeur de philosophie à ses débuts au petit Séminaire de Reims, écrivain disert et élégant, plus tard uniquement consacré à son ministère et décoré pour son dévouement aux jours d'invasion (3); -M. Maurice Poinsi

(1) Discours reproduit plus loin d'après le Courrier de la Champagne du 41 février 1900. Cfr. Dr Decès, bibliographie, biographie et portrait, dans l'Union Médicale du Nord-Est du 16 février 1900, par le D LANGLET, pp. 33-33.

(2) M. le D' Colleville, gendre de M. le Dr Decès.

(3) Nécrologie par le Dr H. Vincent, dans l'Almanach-Annuaire de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 1900, p. 399.

gnon, inspecteur honoraire de l'Académie de Paris, l'historien qui, en 1855, édita pour l'Académie l'Histoire des Gaules, de Richer, et qui, aux derniers jours de sa vie, publia une Histoire générale de la Champagne et de la Brie, dont vous couronniez la réédition l'an dernier en pareille séance (1). Que leurs œuvres et leurs noms restent vénérés parmi nous et partout où ils ont passé!

Un autre ancien membre itulaire, M. Ernest Mourin, professeur d'histoire au Lycée de Reims en 1851, qui étudia alors ici l'origine de Jeanne d'Arc, est décédé cette année recteur honoraire de l'Académie de Nancy.

Plus près de nous, et en relations directes pour l'archéologie et les beaux-arts, M. Auguste Nicaise, membre correspondant à Châlons en 1858, fut avec M. Léon Morel l'un des pionniers des grandes découvertes antiques en Champagne. Il a offert à l'Académie le plus grand nombre de ses publications littéraires et historiques; nous lui devons bien le tribut de notre souvenir.

Un deuil, très inattendu et tout récent, nous a atteint en la personne du comte de Marsy, décédé à Compiègne, directeur de la Société française d'Archéologie fondée par M. de Caumont, poursuivant vaillamment, à son exemple, la fructueuse série des congrès archéologiques. Vous l'avez vu plusieurs fois ici en cette qualité, de même qu'à nos séances ordinaires où il assistait parfois comme membre correspondant depuis 1887. Ses relations, ses communications avec nous étaient fréquentes et très bienveillantes, affectueuses; il nous ouvrait l'accès du Bulletin monumental, et naguère il nous demandait l'hospitalité de nos Travaux pour le

(1) Notice sur lui, signée H. S., dans le Courrier de la Champagne du 22 mars 1900.

carnet de voyages de Pons Ludon le père. Hélas! ces relations sont brisées, et nous ne pouvons que lui rendre l'hommage de nos regrets profonds et de notre reconnaissance.

Par suite des rapports que vous entretenez avec quelques représentants de l'érudition en Russie, vous avez élu par acclamation comme membre correspondant: Son Exc. le comte Serge Chérémeteff, président de la Société des Amis des anciens textes et de l'Art russe. Sa visite, annoncée à l'Exposition universelle, nous faisait un devoir de lui conférer ce titre avant son passage à Reims, où nous le recevrons avec tous les égards dont il est digne. D'autres correspondants restent à élire autour de nous, parmi ceux qui nous adressent déjà leurs œuvres, et que nous voulons nous-mêmes associer à nos travaux. Il en est deux que vous avez désignés d'un vole unanime: MM. Brouillon, avocat, demeurant à Givry-en-Argonne; et Roger Graffin, ancien élève de l'École pratique des Hautes-Études, docteur en droit, qui habite le domaine de Belval, ancienne abbaye dont il fait revivre les souvenirs avec ceux de la contrée depuis l'époque romaine.

APPENDICE

Un envoi de la dernière heure, et non des moins attrayants pour cette séance, est une peinture de M. Paul Simon, notre correspondant attitré pour les arts. Son œuvre, exposée ici, reproduit le sujet de la rose de l'une des fenêtres de la grande nef de la cathédrale, représentant, croit-il, « le Roi Salomon entouré d'une garde d'honneur de chevaliers du moyen âge, anachronisme assez rare dans les vitraux ».

Nous remercions notre obligeant Confrère, et nous souhaitons que bientôt il expose, non plus des fragments, mais un album entier des vitraux dont il a la garde. Nous garantissons le succès d'une telle publication entreprise par ses soins.

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