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tage sur son rival, il finit par Le terrasser. Aux ouvrages que nous avons cités de cet académicien, dans notre 4. vol., il faut ajouter ceux qui suivent: -Les Enfans de l'Abbaye, 6 vol. in-12, traduits de l'anglais, première édition en 1797, 2o. en 1798. mont, traduit de l'anglais 1798, 3 vol. in-12. Obser vations sur la loi des otages et la responsabilité des communes, in-8°. 1799. Constantinople ancien et moderne, et description des côtes et îles de l'Archipel et de la Troade, traduit de l'anglais de J. de Lauvay, 2 vol. in-8°. Phoedora ou la Forêt de Minski, traduit de l'anglais, 1799, 4 vol. in-12. La Critique du roman d'At-se jetta aux pieds des Gardes

| révolution française, tableaux héroï-lyriques des événemens et faits mémorables qui ont eu lieu depuis 1789 jusqu'à la paix générale, avec des notes historiques et politiques. Ma radan.

1799.

tala.

MOUSTIER (Charles AlCler-bert de) membre associé de l'Institut, aj. Né à VillersCotterets, le 13 mars 1761, mort le 11 ventose an 9, Plusieurs gens de lettres se sont empressés de jeter des fleurs sur sa tombe; nous avons pui. sé dans leurs notices les détails biographiques que nous allons consigner ici. Dès l'âge de 6 ans, De Moustier avait fait connaître la bonté de son cœur. Son père venait de mourir. De Moustier enfant,

du-Corps, qui selon l'usage tiraient sur la tombe de leur camarade, et leur cria: Ne tuez pas mon père ! Il entra au

MOREY (du) ingénieur et membre de l'académie des sciences de Dijon, a fait un mémoire sur le canal de Bour-college de Lisieux, où il s'angogne, qui a obtenu le prix de l'académie de Dijon, 1763. MOSNERON, l'aîné (J.)Voyez l'addition à la fin du 6. vol.

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nouça de bome heure par des pièces fugitives. Il fit alors une cantate sur une Amante abandonnée. Au sortir du collége, il se destina au barreau et plaida plusieurs causes avec succès; mais son goût pour les lettres lui fit abandonner cette carrière, et il se livra entièrement à la littérature. Les ouvrages de De Moustier furent peut-être trop vantés de son vivant, par les femmes, que le brillant de son esprit devait naturellement seduire; mais ils furent

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226 aussi beaucoup trop décriés par un assez grand nombre de lecteurs et même d'écrivains, qui s'expliquèrent souvent à cet égard dans des termes peu mesurés. On affecta surtout de le comparer à Dorat, avec une persévérance dont sa modestie seule pouvait l'empêcher de se plaindre. En effet, on a peine à concevoir quelle ressemblance si frappante on pouvait remarquer entre ces deux écrivains, entre Dorat, dont la tête était si vide d'idées, et De Moustier, qui se livrait si facilement à l'abondance des siennes; entre Dorat, que ses goûts frivoles et l'attrait de la dissipation avaient jetté dans le tourbillon du monde et des plaisirs bruyans, et De Moustier que ses habitudes paisibles et le charme de l'étude portaient sans cesse vers la retraite et le séjour de la campagne. Il y aurait peut-être une sorte d'inconvenance à étendre ce rapprochement aussi loin qu'il serait facile de le faire. Les lettres sur la Mythologie furent le premier titre litteraire de De Moustier, et le premier prétexte de son parallèle avec l'écrivain qu'on vient de nommer. Quelques personnes d'un goût plus difficile que sûr, crurent voir dans cet ouvrage du fauxbrillant,des prétentions à l'esprit, et surtout un ton de familiarité et de galanterie porte

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jusqu'à l'excès. Avant de se permettre ces reproches peut-être aurait-on dû considérer le but que s'était propose De Moustier. Il avait remarqué que les femmes même celles dont l'éducation paraît la plus soignee, n'ade faibles notions

vaient que

de mythologie. En effet, où les auraient-elles puisées, si ce n'est dans d'arides dictionnaires, ou d'énormes et fastidieuses compilations? Il voulut faire pour elles une Histoire des Dieux de la Fable; cette histoire est présentée sous la forme de lettres, ce qui admet un ton familier; elle est ecrite en prose et en vers, genre qui comporte une grande liberté dans les détails; enfin, elle est faite pour des femmes, motif qui semble autoriser cette profusion de madrigaux qui s'y trouvent placés à-peu-pres comme des vignettes et des gravures dans les livres sérieux où l'on veut fixer l'attention des enfans. Au reste, les Anglais, qui sont peutêtre aussi justes appréciateurs que nous, de ce genre d'ouvrages, estiment beaucoup celui-ci, et en possèdent une traduction fort élégante en prose et en vers. La comédie du Conciliateur, et le brillant succès qu'elle obtint ajoutèrent un nouveau lustre a la réputation de De Moustier. Le style de cette pièce sans être précisément celui

que les maîtres de la scène dans le monde. Ceux qui ont ont assigne au genre de la co- pu le voir dans la société, samedie, etincelle de traits vent cependant quel charme spirituels et piquans. L'ex-il y apportait, moins encore position du sujet y est faite par les agrémens et l'urbaniavec beaucoup d'art et de ie de son esprit, que par clarté, dans un premier acte, une attention constante à faire universellement loué; le dé-valoir celui des autres, par nouement est fort heureuse- cette politesse du cœur qui ment amené, et le personnage ne pourrait pas louer dans du Conciliateur, qu'il était autrui ce qui serait blâmable, assez difficile de ne pas faire mais qui chercherait à excurentrer dans celui de flatteur, ser tout ce qui ne pourrait ou mème de l'homme dissi- pas être louable, politesse non mulé, se trouve cependant à factice qui donnait à sa conl'abri de ces reproches, par versation, à son maintien, un caractère de franchise et à ses traits, à son silence d'honneur, qui ne se dé-même, une disposition de ment point; genre de, convenances que De Moustier devait saisir plus aisément que qui que ce soit, parce qu'il en avait le sentiment dans l'ame. De tous les ouvrages qu'il a publiés, ces deux derniers semblent avoir le plus contribué à sa réputation littéraire, et sous ce rapport ils méritaient qu'on s'y arré-agitée de Paris, il avait contât un moment. Pour peu qu'on ait quelque connaissance des lettres ou du theâ tre, on se rappellera facilement beaucoup d'autres productions de sa plume. Le reproche le plus général qu'on leur ait fait, est de montrer beaucoup trop d'esprit, geureniers jours, comme elle avait de reproche qu'au surplus il L n'a été donné à tout le pas monde de mériter. Tant d'occupations littéraires ne permettaient que rarement à De Moustier de se produire

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bonté et de bienveillance universelle. Il apportait encore des qualités plus précieuses dans des liaisons plus intimes. Ceux qui l'ont counu dans cette intimité, savent qu'il avait ensemble les procédés et les grâces de l'amitié. Au milieu de toutes les variations qu'amène la vie frivole et

servé l'amitié de plusieurs de ses camarades de college. La constance de ses goûts ne permet pas de douter qu'il n'eût prolongé jusqu'à une longue vieillesse ces liaisons de l'enfance, et que l'amitié n'eût fait la consolation de ses der

fait le charme des premiers. De Moustier souffrait dès long-temps d'une affection de poitrine qui datait de l'enfance, et dont on attribue la cause à une chûte violente

mais j'ai encore celle de

'faite au collége,'dans laquelle bonheur qu'il épronvait à viil se brisa une côte. Le peuvre avec sa mère : Le souvede soins qu'il prenait de lui- nir des soins rendus à ceux même, et l'assiduité de ses qu'on aime est la seule contravaux, ne firent probable-solation qui nous reste, quand 'ment qu'étendre les progrés nous les avons perdus. Queldu mal; on s'appercevait que jours avant de rendre le même que depuis quelque dernier soupir, il écrivait au temps il se livrait à cette mé- milieu des donleurs les plus lancolie vague, qui paraît être aigues à une femme qu'il aiun des symptômes les plus mait : « Je sens que je n'ai inquiétans des maladies chro- » plus la force de vivre; niques; enfin, au milieu de l'été, dans un de ces momens d'angoisse où le malade, frap- | pé par de secrets pressentimens, croit sentir la vie prète à lui échapper; dans ces momens où, par un dernier besoin, le cœur se tourne vers des êtres qui nous ont fait le plus de biea, ou du moins que nous avons le mieux aimés, De Moustier se détermina à quitter Paris, où le soin de sa santé, les instances de ses amis, le souvenir de ses succès, auraient pu le re-Tenir; le chantre de l'amour filial voulut en être aussi le heros; il alla, tout souffrant qu'il était, se réunir à sa mère, qui vivait à Villers-Consolations. Cotterets. Le bonheur qu'il se -promettait de cette reunion ne pat lui rendre la santé ; ses forces s'affaiblirent de jour en jour, et après avoir souffert beaucoup, il mourut | entre le bras de sa mère, à Villers-Cotterets, emportant les regrets et l'estime de tous ceux qui l'avaient comu. Il disait souvent, en parlant du

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vous aimer». C'est à cette femme qu'il écrivit un matin: A ce soir, c'est l'idée de toute la journée. Il a laissé plusieurs ouvrages manuscrits dont voici les titres: Un ouvrage en vers intitulé : Gaferie du XVIII Siècle, dont plusieurs morceaux ont été lus aux séances publiques de l'Institut. — Un Cours de Mỏrale en vers et en prose dans le genre des Lettres à Emilie. Un ouvrage egalement en vers et en prose, ayant pour titre : La Première année du Mariage. Des Lettres à Emilie sur l'histoire. Un ouvrage intitulé : Des Une comedie en cinq actes et en vers, qui allait être lue aux Français, etc. etc. Renouard, libraire, a fait paraître depuis la mort de De Moustier, une nouvelle édition des Lettres à Emilie sur la Mithologie.

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MOYSANT (François) aj.Né à Andrieu près Caen, en 1735, docteur en médecine, professeur émérite de rhé

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MUNIER (Jean) Archéographe Bourguignon.- Nous avons de lui un livre curieux et peu commun, intitulé : Recherches et Mémoires servant à l'histoire de l'ancienne

torique de l'université de leur vie, 4 vol. in-8°. Londres Caen, ancien sécrétaire de 1800. Il y en a une noul'académie des belles-lettres velle édition sous presse. de la même ville, de la so- Abrégé de la bibliothèque ciété des antiquaires de Lon-portative à l'usage des écoles, dres. Il a eu part au diction-un vol. in 12. format quarré, naire d'Anatomie et de chi- Londres, 1801. rurgie, imprimé à Paris en 1766, 2 vol. in-8°. Recherches historiques sur la fondation du college de NotreDame du diocèse de Bayeux, fondé à Paris, en 1370, par maître Gervais Chrétien, pre-ville d'Autun, Dijon, 1660, mier physicien de Charles V, petit in-4, Caen, 1780. (1) | Il a donné une édition de l'abrégé du dictionnaire de Chambaud, in 12, format quarré, Londres, 1796. Bibliothèque portative des écrivains, ou choix des meilleurs morceaux de leurs ouvrages, avec une notice de

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in-4°. Cet ouvrage annonce
l'érudition et le jugement de
son auteur, dont le nom est
cependant aussi peu connu
que celui de Cl. Thiroux,
son éditeur.
MURAZ, Nouveaux prin-
cipes de mécanique, in-8°.
MUSSET (V. D.) Voyez
l'addition à la fin du 6e, vol.

NAGERIO (Joseph de) au- | Sur celle de Racine, 1783 teur ascétique de Condom, in-4°.-Adressé à l'assemblee mort chanoine de Montauban Nationale sur la liberté de la à la fin du 16e, siècle. Un a presse et des cultes, 179... inde lui un ouvrage de mysti-8°.-Modèle de Séneque, dans cité, intitulé: Sermon de la la collection des moralistes, vérité du corps de J. C. en in-18. Une nouvelle édition l'Eucharistie. Toulouse, 1565. des Essais de Montaigne faite in-4°. sur un exemplaire tiré de la bibliothèque de Bordeaux, contenant des changemens et des corrections écrits en mar

NAIGEON Jacques-André)
aj.
Notice sur la vie de La-
Fontaine, 1788, in - 4°.

(1) Le titre de cet ouvrage a été mal indiqué dans notre quatrième vol.

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