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1753. Ses parens l'engageren à prendre l'état ecclésiastique. Il devint curé de sa ville na

tale. Le bien qu'il pouvait

faire dans cette fonction, il le fit. Il était l'ami des pauvres, le consolateur des malheureux; il soutenait les bons et ramenait les méchans. « Ce n'était pas, dit le sénateur Roederer, en patron qui veut des cliens, ni en bienfaiteur qui veut des louanges, que Koberjot s'occupait des misérables, c'était en sincère ami de l'humanité; il ne faisait pas seulement l'aumône à tel ou tel pauvre, il recherchait sans cesse les moyens de faire cesser la pauvreté : il n'était pas le curé de sa paroisse seulement, il était celui de tous les lieux où il y avait de la misère. Cependant sa raison se fatigua de la théologie, et la secoua. La révolution vint; il l'embrassa. La décence, la modestie, la bonté, toutes les vertus qu'il avait pratiquées comme homme d'église, il les pratiqua comme citoyen. Il fit plus il en acquit, il en montra de nouvelles. En quittant l'église pour la morale, il voyait ses devoirs s'accroître et non finir. La liberté naissante avait besoin d'apôtres; il le fut. La morale avait besoin d'appui contre la licence; il en servit. Roberjot pensait que ces deux missions n'en faisaient qu'une, et que la liberté et la morale,sont inséparables. C'est

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sur les établissemens de charité de Hambourg; mémoires qui ont éte imprimés dans la collection relative aux établis semens d'humanite, publiée par ordre du ministre de l'intérieur. De Hambourg, il fut nommé ambassadeur de la république française près de la republique batave. Enfin, de cette fonction, il passa à celle de ministre plenipoten

dernière. Roberjot avait des connaissances variées; il avait fait nne étude particulière de l'économie publique, des intérêts du commerce et des manufactures, digne occupation d'un sincère ami de l'hu

ce que savaient très-bien les patriotes de 89, au nombre desquels il était ; c'est ce que méconnurent trop long-temps ces patriotes tardifs, qui crurent depuis racheter, par leurs excès, la honte de leurs retards. Pendant l'assemblée constituante, il fut nommé président de l'administration de son département. Il remplit très-bien cette fonction à laquelle il était particulière-tiaire à Rastadt, qui a eté sa ment propre. Convaincu alors que rien ne sied mieux au citoyen, et surtout au magistrat, que d'être père de famille, il se maria. Il fut nommé suppleant à la convention en 1792. Il y entra vers le milieu de 3. Dans cette année, il fut envoyé en mission près de l'armée de Sambre et Meuse; il veilla à ses besoins et echauffa son zèle. Après la couquête de la Belgique, il y organisa les autorités publiques, et travailla lui-même à la sécurité 'particulière. Il rappela dans. leur domicile les manufacturiers fugitifs et tous les hommes utiles. Il y ranima le travail pár la confiance, la richesse et les mœurs par le travail. Il entra en Hollande avec l'armée française; et fut le ministre plénipotentiaire de la république à la Haye. Il fut ensuite envoyé à Hambourg: ce fut pendant cette mission que, rappelé à ses habitudes philantropiques, il redigea ses utiles meinoires

manité, occupation plus propre aussi qu'on ne croit à former un négociateur, s'il est vrai que la diplomatie doive être la science des intérêts respectifs des nations, et non l'art de l'intrigue et de la fraude. Il joignit à ses connaissances un esprit sage et une ame douce ».

ROBERT, (Pierre-FrançoisJoseph) ex-député à la convention, né à Gimnée, près de Givet, le 21 janvier 1763, est connu par l'ouvrage suivant : - Le Républicanisme adapté à la France, Paris, 1790, in-8°. - Il a coopéré au Mercure national avec Carra, Masclet, Basseville, etc. en 1789 et 1790.

ROBIN, (Denis de) jurisconsulte du 16. siècle, natif de Toulouse. Nous avons

de

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qui est aujourd'hui un des plus anciens littérateurs français, nous croyons devoir donner plus de développement à son article. M. Robinet droit d'être mis au nombre des écrivains les plus laborieux du 18. siècle. Son goût l'entraînait vers les hautes

a

lui un traité sur un chapître du Digeste, relatif aux legs et à la prohibition des ventes. Cet ouvrage diffus, obscur, peu cité et qui n'a jamais mérité de l'être, est intitulé: Solemnis repetitio § Divi 1, filius familiás, f. f. de legat, in quâ materia latè diffusèque tractatur. Toulouse, 134, in-sciences; mais l'aménité et la gaîté naturelle de son caractère, le ramenaient à la belle littérature. Il voyagea de bonne heure en Allemagne et en Hollande. C'est à Amsterdam, en 1758, qu'il

fol.

ROBIN (Jean) auteur d'une description du Jardin des Thuilleries, que l'on recherche par rapport aux planches dessinées par Pierre Valet. Le Jardin du Roi très-chré-fit paraître le premier volutien Henri IV, Paris, 1608, in-fol.

ROBIN (Robert) avocat de Paris, auteur d'un traité rare et recherché sur la question de savoir si un enfant non baptise, comme étant un monstre, etait capable de succéder. Cet ouvrage a paru sous ce titre : Plaidoyer de Maître Robin, savoir si un enfant qu'on pretendait avoir été monstre avait été capable de recueillir la succession de son père, et si par son décès il avait donné lieu à une substitution pupillaire faite au -profit de sa mère, Paris 1620, in-8°.

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ROBINET (J. B. R.). Son article inséré dans notre 5o. volume contient une erreur de date au lieu de, né le 3 juin 1728, lisez, le 25 juin 1733. Comme nous n'avons fait qu'indiquer les titres des productions de cet écrivain

me du livre intitulé: De la nature. Cet ouvrage lui mérita les suffrages des plus grands physiciens et métaphisiciens. Dès ce moment il s'établit une correspondance suivie entre lui et plusieurs savans de l'Europe. Les quatre autres volumes se succédèrent rapidement : ils étaient le fruit des veilles d'un homme qui travaillait 14 heures par jour. Ses délassemens étaient des poésies fugitives, des traductions, des dissertations littéraires. De retour en France, il fut accueilli avec bienveillance par d'Alembert', Diderot et Buffon. L'Académie de Rouen ayant proposé cette question: « Y a-t-il entre les trois règnes animal végétal et minéral, dés limites sensibles et distinctes, ou les trois règnes se lientils les uns aux autres par une chaîne continue qui en

fasse une unité réelle?» 11 f remarquable,c'est qu'on parle envoya un extrait du cinquième volume de son livre De la nature, et cet extrait remporta le prix. Les premiers éditeurs de l'Encyclopédie l'ayant chargé de la rédaction du supplément, il publia sept volumes in-folio, dans lesquels il a inséré plusieurs articles. Il méditait et préparait depuis long-temps une entreprise presqu'aussi étenduele Dictionnaire Universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique, ou Bibliotheque de l'Homme d'Etat et du Citoyen. Il en avait donné un essai en 1767, en publiant la traduction d'un traité de l'Homme d'Etat, par Nicole Donato, savant italien, traduction à laquelle il avait ajouté un grand nombre de notes, les unes entièrement neuves, les autres extraites des auteurs politiques les plus célèbres. Il commença en 1777, l'impression de ce dictionnaire en 3 volumes in-4°. le plus considérable de tous ses ouvrages. Elle fut achevée en 1783. L'influence de la philosophie sur les mœurs et la législation forme le sujet du discours préliminaire. Il faut avouer que tous les auteurs qui ont concouru à cet ouvrage ne lui ont pas donné toute la perfection dont il était susceptible; ce fut moins leur faute que celle des circonstances. Ce qu'il y a de

le langage de la vertu en face de la plus infâme corruption. Ceux qui ont parcouru cet ouvrage, n'ont pas oublié que l'article Abrutissement, présente l'affreux tableau de la cour d'un Sardanapale. Il annonçait l'intention de l'édi teur et le ton vigoureux de l'ouvrage. Il le soutint jusqu'à la fin, malgré les vociferations et les intrigues des courtisans et des courtisannes. Le ministre des affaires étrangères, de Vergennes, lui dit un jour par rapport à un article : « En vérité, je ne vous conçois pas, et nous encore moins. Vous nous avez subjugués. Vous nous dites les vérités les plus fortes, même les plus dures, et nous vous écoutons tranquillement; et nos ceuseurs vous passent tout ». M. Robinet à toujours conservé le même caractère pendant la trop longue durée des persecutions et des désordres de la révolution; il a lutté avec le même courage contre les injustices, les vexations et les atrocités des comités et des agens révolutionnaires. Quoiqu'il soit dans son 15e. lustre, sa vieillesse n'est point oisive. 11 publie encore souvent des lettres morales et politiques, des dissertations instructives et des poésies qui respirent la plus douce gaîté. Quant à l'indication de ses nombreux ouvrages, nous renvoyons à l'article que nous avons insé

ré dans notre cinquième volume.

ROCHFORT (César de) jurisconsulte lyonnais, est auteur d'un Dictionnaire géné. ral et curieux. Lyon, 1684, in-fol.

a

gesse prévoyante; au milieu des proscriptions, pour montrer la vertu recevant les hommages des mortels, lors même qu'elle tombe sous le fer sacrilège d'horribles assassins. Cet homme, dont chacun de nous se rappele le nom avec attendrissement, était La Rochefoucault ». Dolomieu et lui furent bientôt unis par les liens d'une amitié qui ne devait finir qu'avec leur vie. La Rochefoucault, dont le dévouement généreux eût dans d'autres tems obtenu une statue, a péri sous les coups des plus féroces assassins. Après le 10 août, il fut averti qu'il était une des premières victimes qui devaient être immolées. Pour épargner un crime, il chercha dans la retraite un moyen de sauver ses jours; mais des émissaires furent envoyés pour le massacrer. Il fut rencontré dans sa voiture, avec sa famille, lorsqu'il se rendait à une de ses terres pour tâcher de s'y faire oublier. Des monstres furieux l'assassinerent sous les yeux de sa mère et de sa

KOCHEFOUCAULT (le ci-devaut duc de la ) de l'Académie des sciences, membre de l'Assemblée constituante, président du département de Paris, etc. assassiné dans les premiers jours de septembre 1792. Voici le portrait que le sénateur Lacépède a fait de cet homme vertueux dont la mémoire sera éternellement précieuse aux gens de lettres, dont il fut et l'ami et le protecteur. C'est en faisant l'éloge de Dolomieu que le sénateur Lacépède s'exprime ainsi : « A-peu-près vers ce même temps il (Dolomieu) vit arriver à Metz un de ces hommes vénérés que le génie qui veille aux destinées humaines, semble avoir placés dans les siècles corrompus, pour que l'image de l'antique probité n'y soit point voilee; dans un rang élevé, pour que le malheur puisse décou-femme. La nouvelle de cette vrir de plus loin son asyle; scène d'horreur ne fut pas dans le sanctuaire des scien- plutôt connue à Paris, que ces, pour donner un exemple les gens honnêtes et éclairés éclatant du respect qui leur la regardèrent comme un afest dû; au milieu des mou- freux pronostic de tous les vemens généreux d'un peuple attentats dont nous avons été qui veut conquérir sa liberté, les témoins. Mais si dans l'hapour seconder ses efforts par bitation paisible de l'homme un dévouement sans bornes, honnête, elle excita les plus et les tempérer par une sa- vifs regrets, elle fut reçue

?

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