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vrage ont été composés d'abord dans le ci-devant sémi naire de Strasbourg, où les terroristes avaient fait enfermer l'auteur pour punir la loyauté de son civisme, et ensuite dans un village de la ci-devant Lorraine, où il avait été relégué avec sa famille. De retour de cet exil, il a donné une édition critique du Manuel d'Epictète et du Tableau de Cébès, faite d'aprèsla collation d'un grand nombre de manuscrits de la Biblio

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son attention vers la littéra | ture grecque. Il travailla d'abord avec M. Brunck, pour soulager celui-ci, lorsqu'il faisait imprimer des pièces détachées de Sophocle, d'Euripide, et d'Eschyle. Il conçut en même-temps, de concert avec M. Heyne de Gottingue, le dessein de donner au public une traduction allemande des Mémoires de l'Académie des Inscriptions relatifs aux Antiquités grec ques mais il n'en a paru qu'un premier volume, im-thèque nationale de Franceprimé à Leipsic en 1781. Bientôt, encouragé par le docteur Musgrave de Londres et par M. Brunck, il entreprit de donner une édition nouvelle de l'Histoire Romaine d'Appien d'Alexandrie, le texte grec revû, corrigé, et suppléé d'après les meilleurs manuscrits qui n'avaient jamais été consultés, la traduction latine refaite de nouveau, et des notes critiques et historiques. Cet ouvrage a été imprimé à Strasbourg aux frais d'une librairie de Leipsic, et publié en 1785, en 3 tomes, ou 6 vol. in-8°. Il a ensuitecontinué à donner dans le même goût des éditions d'autres auteurs grecs: tels que l'Histoire de Polybe, en grec et en latin, avec des commentaires et un Lexicon Polibianum: le tout en 9 vol. imprimés à Leipsic, depuis 1789 jusqu'en 1795. Les deux derniers volumes de cet ou

et autres, et imprimée à Leip sic en 1798. Puis, Epictetea Philosophia monumenta, en 6 volumes, dont les 4 premiers contiennent Epicteti disserta. tiones ab Arriano digestas; ejusdem Enchiridion. et deperditarum dissertationum fragmenta en grec, avec une nouvelle traduction latine et des commentaires : les deux derniers volumes contiennent Simplicii Commentar, in Epicteti Enchirid, etc. Aujourd'hui, en l'an II (1803) il est occupé à donner une semblable édition des Deipnosophistes, ou Banquet savant d'Athénée, dont 2 volumes du texte grec, corrigé et suppléé d'après deux trèsprécieux manuscrits de la Bibliothèque nationale, avec la nouvelle traduction latine, et 3 volumes de Comment. qui sont en ce moment entre les mains du public. Outre ces travaux littéraires, il donne journellement

SCHWEIGHŒUSER, (Jacques Frédéric) docteur en méder cine, (neveu du, littérateur grec): né à Strasbourg en 1766, gradué en 1790, nommé medecin de l'armée, en 1792, exerce aujourd'hui son

accouchemens considéré sous ses rapports anatomiques, physiologiques, recueillies dans la Littérature étrangère, in-8°. à Strasbourg, l'an

journellement des leçons de langue grecque et de langue latine à l'école centrale du département du Bas-Rhin, établie à Strasbourg, où il occupe la chaire de professeur de langues anciennes. Dès l'établissement de l'Ins-art dans sa ville natale. Il a titut national de France il donné au public des traducfut nommé membre associé tions allemandes de plusieurs de cette société pour la classe pièces intéressantes publiées de littérature et beaux-arts, en français, en fait de mépartie des langues anciennes. decine. En français, il a puSCHWEIGH USER, (J.-Geo- blié une Instruction pratique froi) fils du précédent, né à sur l'usage du forceps dans Strasbourg en 1776, s'est fait l'art des accouchemens connaître en Allemagne com- Paris et à Strasbourg, an 7, me poëte dans le genre ly-in-8°. et Archives de l'art des rique et pastoral. En France, il a débuté par seconder son père dans la publication de ses ouvrages, en conférant pour lui un grand nombre de mémoires grecs à la Bibliothèque nationale à Paris. Il a fait ensuite insérer pluSieurs notices littéraires dans le Magasin Encyclopédique publié par Millin. Il a fait dans le 3. volume des Euvres de La Bruyère, stéréotype d'Herhan, des notes explicatives et critiques sur la traduction des caractères de Théophraste, par La Bruyère: il y a ajouté la traduction des deux caractères de Théophraste, découverts depuis La Bruyère, et celle de sept autres morceaux du même genre tirés d'autres auteurs anciens ainsi qu'un petit aperçu de l'Hist. de la Morale en Grèce avant Théophraste. Tome VII

10 et II.

en

SCHWEIGHAUSER, (Jean) cousin des précédéns du même nom, né à Strasbourg 1753, et mort dans la même ville l'an 9 de la république. Après avoir été pendant quel ques années un des collaborateurs du célèbre Basedow au Philanthropin établi à Dessau, il a été professeur de mathématiques, d'histoire et de langue française au gymnase de Bouxweiler, département du Bas-Rhin. C'est-là qu'il a publié en langue allemande un cours elementaire de mathématiques, imprimé à Strasbourg, en 3 volumes. Un cours de géographie his torique ; une grammaire fran

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çaise, et autres livres élémentaires à l'usage de la jeunesse, tous très-utiles et trèsestimés. Lors de la révolution

la Semaine dudit sieur Du bartas..

SELIS, Nicolas - Joseph) Membre de l'Institut natio

poésie latine au College de France, Professeur d'éloquence au collège ci-devant Louis-le-Grand, et depuis Professeur de belles-lettres à l'école centrale du Panthéon, et examinateur des élèves du Prytanée, naquit à Paris, le 27 avril, 1737. aj.-La ville d'Amiens fut le premier théâtre où les talens de Sélis apprirent à se développer (i). Jeune encore, il se distingua par des productions honorables pour l'âge mûr et mérita non de simples encouragemens, mais les éloges de l'aimable auteur de Ververt. Les louanges sont des ailes de feu pour l'imagination d'un débutant dans la carrière littéraire. Sélis fit son Epître aux pédans de sociéte, compo

il a été nommé secrétaire-nal, Professeur adjoint de interprète du departement du Bas-Rhin, place avec laquelle il a réuni depuis celle de garde-des archives du département. C'était un des hommes les plus laborieux et les plus intègres non-seulement scrupuleusement attaché à remplir avec le plus généreux désintéressement tous les devoirs de sa place; mais encore infatigable à se rendre utile de toutes les manières à ses concitoyens et surtout à la jeunesse, à l'instruction de laquelle il n'a pas cessé jusqu'à la fin de ses jours de consacrer toutes les heures de loisir qui lui restaient des fonctions pénibles de sa place. SEGUR (Octave)-Flore des jeunes Personnes ou Lettres élémentaires sur la botanique, traduites de l'anglais. Buisson.sition pleine de détails char-Elehlwina, traduit de l'anglais de M. Horstley, 1 vol.

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mans et d'oppositions bien senties. Appelé à Paris par les instances de son ami Delille, il y publia sa Traduction de Perse. M. de la Harpe, dans sa Correspondance littéraire, (1) a donné de justes éloges à cette excellente traduction, et les

(1) Nous ne dirons rien des an nées de son enfance; nous savons seulement qu'il les passa au col lége de Montaigu où il démeura huit ans en qualité de Boursier.

(2) Tome 3, page 367.

!

323 téraire. Cet ouvrage, qui eut trois éditions dans une seule année est aujourd'hui peu connu. (1) Tel a été et tel sera sans doute le sort des ouvrages polémiques, même les plus estimés; cependant il me paraît presque le seul qui mérite d'échapper, à l'ou bli, dans cette foule innombrable de pamphlets contre l'auteur de la Henriade, La réimpression en serait sans doute accueillie et par le public et par les nombreux auditeurs de Sélis, qui, en le lisant, croiraient encore entendre le docte professeur commenter tour-à-tour. Dubos, Racine, Ovide et Vir

suffrages du public ont confirmé le jugement du Quintilien moderne. Quinze ans auparavant, il avait publié une satyre fort ingénieuse. Il osait, littérateurjeune encore, attaquer le premier de nos écrivains, ce génie unique que ses enthousiastes ne permettaient pas de louer avec mesure. L'élève et l'ami de Voltaire avait plus de droit que personne de crier au blasphême. Mais l'admiration pour un grand homme, n'empêche pas de rendre justice à ceux qui ont des reproches fondés à lui faire, ou qui exercent sur ses ouvrages une juste critique. Dans cette bro chure intitulée : Relation degile. Ici nous verrions Voltaire la maladie, de la confession, (p. 9.) entrant dans le temple de la fin de M. de Voltaire, de la postérité, édifice im(1) et qu'on peut appeler une mense, environné de brouilimitation ou contre-épreuve lards épais, à porte basse, de la relation de la mort du étroite et fermée, découvrant P. Berthier, par Voltaire dans un coin sur un autel de M. de la Harpe vit de la fi fer: nesse, de l'esprit, une foule de traits heureux et aucune de ces personnalités odieuses qui en déshonorent les auteurs: il ne craignit pas de le dire dans sa Correspondance lit

(1) Dans l'article du 2 ventose an 10, qui contient une notice, sur Selis, notice faite à la hâte, puisqu'elle parut le lendemain même de son décès j'intitulais la brochure dont il s'agit Relation de la mort de Voltaire; mort n'est

pas
le mot, puisque, selon Sélis,
Voltaire ne mourut pas, et qu'il
descendit, tout vivant, aux En-
jera.

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Ce livre inexplicable Qui contient du futur T'histoire irrévocable.

Parcourant le long paragraphe qui le concerne, mécontent de son article, et disputant

(1) Celle que j'ai sous les yeux est la troisième édition; en voici le titre: Relation de la maladie, de la confession, de la fin de M. de Voltaire, et de ce qui s'en suivit, par moi, Joseph Dubois troisième édition revue, corrigée et considérablement augmentée, Genève, 1761. Cette relation est précédée d'un

parmi les papiers de Voltaire.

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19.3.20

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avec la Déesse Postérité qui mait, Piron qui seul avait rai lui donne un soufflet. Là nous son. Si l'on demande pourquoi écouterions Voltaire se jugeant cette critique, où l'élégance Jui et ses contemporains, se du style le dispute, à la fi confessant en toute humilité nesse de la plaisanterie, est devant toute sa maison, à devenue si rare; pourquoi Fabbé de Lacoste, qui, au l'auteur semblait la condammoment où il se prépare à ner à une existence; fugitive l'absoudre, est enlevé et gar- moins coufiant et plus timide rotté par une escolade de que les Labeaumelle et autres maréchaussée. Plus loin, nous qui ne l'ont point égalé; pourserions témoins, non de la quoi il ne réunissait pas en mort de cet homme extraor- un même corps d'ouvrages et dinaire, puisqu'il descendit cette production et d'autres fout vivant aux sombres hords, non moins ingénieuses; si l'on inais de sa fin tragique ou fait cette question, les amis plutôt de sa disparution subite. de Sélis, répondront qu'une La nuit du sixième jour qui fois en sa vie il fut critiqué suivit son enlèvement par durement; que depuis, sans une cohorte de démons, nous renoncer à des travaux dont le reverrions accompagné de il s'était fait une douce haSatan, traversant Paris, et bitude, il, quitta, du moins visitant successivement Fré- la lice, dit un éternel adieu ron qui travaillait à son Heb- aux applaudissemens, et à la domadaire: sa table était cou- gloire, et négligea de mettre verte de livres, tous ouverts la dernière main à plusieurs à la table des matières: Le- de ses manuscrits, tels entre franc qui se rognait les ongles autres, les, Soupers de d'Aet, disait, en s'emportant lembert; Essai de commen. contre son valet-de-chambre: taire grammatical et litté où est donc mon Richelet?raire sur les quatre poèmes L'auteur de Rhadamiste qui de La Fontaines ayant pour approuvait un almanach; lab titre : Philemon et Baucis, be Trubler, qui disait à je les Filles de Minée, Belphes ne sais quel académicien, gor, et la Matrone d'Ephèse, pourquoi ne me recevrait-on etc. etc. Nous n'avons pu nous pas ? je suis aussi sourd que procurer la plupart des autres M. de Lacondamine; le P. compositions littéraires de Pernetti qui fesait de l'or; Sélis; nous en citerons du M. de Lacondamine qui inor M. de Guignes. Si on avait demanCulait, sa femme; M de dé à Sélis de parler sérieusement, Guignes qui parlait chinois il aurait dit de M. de Guignes que tout seul (1); Piron qui dor- sa modestie seule egalait son ta(1)Voilà une plaisanterie contre

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Tent.

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